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<b>Mise au point depuis le quartier des lentillères suite aux
évènements du 21 septembre 2015.</b><b><br>
</b><b><br>
</b><b>Une horde d'individus incontrôlables ! Ah bon ?</b><br>
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Suite aux déclarations de Thierry Coursin à France 3 Bourgogne et au
Bien Public, il nous semble nécessaire de rétablir quelques contre
vérités.<br>
En effet, la version livrée par le directeur de la SPLAAD, absent
lors des faits - rappelons-le, est quelque peu embarassante. Prompt
à invoquer le fantasme de violents "anarcho-libertaires", il fait
ainsi l'impasse sur l'action des vigiles extrêmement agressifs, et
ce, dès les premiers instants du rassemblement.<br>
Hier matin les personnes les plus "déterminées à en découdre"
étaient bel et bien les agents de sécurité. Alors que l'ambiance
était bon enfant, ceux-ci ont aspergé de gaz lacrymogènes des
manifestants, évaluant que l'agent ErDF, venu couper l'arrivée
electrique, était menacé par des tirs... de pistolets à eau.
Peut-être monsieur Coursin imagine que le cameraman de France 3,
brûlé par les gaz à ce moment, était lui-même à la tête de la "bande
de casseurs" qu'il dit avoir été présents sur les lieux.<br>
Les vigiles, non satisfaits de ce premier dérapage, ont ensuite pris
en chasse les jardiniers-ères et migrants rassemblés, distillant
gaz, coups de matraque et insultes des plus subtiles à tout va. Ils
sont ainsi intervenus sur l'espace public, en dehors de tout cadre
légal (précisons que le port et l'usage de la matraque et des bombes
lacrymogènes est interdite aux personnels de sécurité), agissant
telle une milice privée pour le compte de la SPLAAD. En voulant
faire régner leur loi, les vigiles ont oublié la taĉhe à laquelle
ils étaient affectés : gardienner la maison. Ainsi abandonnée par
ses biens mauvais gardiens, la maison a, de suite, été réoccupée par
les manifestants désormais bien déterminés à l'habiter de nouveau.<br>
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<b>L'habiter : mais pourquoi si elle tombe en ruines ?</b><br>
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Les déclarations de la SPLAAD sont d'autant plus embarassantes
lorsqu'elle affirme que cette maison était vouée à la destruction
car elle serait dans un "état d'insalubrité avancé". Peut-être le
luxe dans lequel vit "monsieur le directeur" de l'agence
d'aménagement de la ville l'a-t-il éloigné de la réalité d'une
grande majorité de la population. Cette maison bien que modeste par
la taille est dans un excellent état. Une salle de bain rutilante,
des parquets en bois, 3 pièces et une cuisine, un chauffage central,
du double-vitrage aux fenêtres, une véranda charmante. Construite
dans les années 1960, elle a été très bien entretenue. Le dernier
locataire, rencontré à maintes reprises lors des semaines passées,
nous a confié son grand regret de devoir déménager. Non, il ne part
pas parce que les poutres tombent du plafond ou que les moississures
ont envahis son espace vital. S'il a quitté les lieux, c'est bien
forcé et contraint par la SPLAAD et les aménageurs qui semblent
s'entêter à vouloir raser alors que le projet d'écoquartier ne se
fera pas. Rappelons finalement que la maison était louée par la
SPLAAD jusqu'à samedi dernier ; dans ce cas, à combien de ses
citoyens la ville loue-t-elle de maisons insalubres ?<br>
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Une autre maison dans le quartier, située à quelques dizaines de
mètres, risque d'être détruite. Sa locataire n'est pas partie, elle
non plus, parce qu'elle le souhaitait : agée de plus de 80 ans,
celle-ci y a vécu une grande partie de sa vie. Cette maison, en bon
état, est gardiennée par la même entreprise de sécurité et sa
brigade de choc.<br>
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Aujourd'hui, une dizaine de migrants occupe le logement
réquisitionné ce lundi 21 septembre. La municipalité qui promettait
la semaine dernière d'accueillir des personnes migrantes va-t-elle
oser lancer une procédure d'expulsion à ceux qui ont aujourd'hui un
toit ? <br>
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<b>Jardinier-e-s et habitant-e-s du quartier des Lentillères
souhaitons la bienvenue à nos nouveaux voisins et restons
mobilisé-e-s à leurs côtés. </b><br>
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