A rediffuser :
# jeudi 22 décembre - 17h30 - devant la mairie
### solidarité potagère et conseil municipal ! ###
# rassemblement et soupe de soutien pour le potager collectif des Lentillères.
Lors d'une réunion de concertation publique sur l'éco-cité des maraîchers le 5 octobre, l'adjoint à l'urbanisme annonçait être prêt à "conserver" le potager des Lentillères et à recevoir ses acteurs/trices pour prendre la mesure de ce projet collectif et ouvert. Mais derrière la façade participative et les promesses publiques, il se refuse en fait à tout dialogue. La ville et ses prestigieux architectes parisiens continuent en fait à boucler dans leur coin le projet d'eco-cité, en ignorant sciemment les voix des habitant-e-s. Pour ne pas se laisser enfumer et avant de sortir le fumier, le potager propose une soupe de solidarité fourche en main, devant la Mairie à l'occasion du conseil municipal de fin d'année. En espérant cette fois être entendu.
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Pour plus d'information sur la situation et la démarche du Potager Collectif des Lentillères, vous trouverez ci-joint la lettre ouverte envoyée il y a 3 mois avec une demande de rendez-vous soutenue par une dizaine d'association, demande qui n'a pas abouti à ce jour :
l'adresse de M. le Maire de Dijon
OBJET : Demande de rencontre
Bonjour,
Le potager collectif des Lentillères (Pot'Col'Le) est né d'une initiative visant à dénoncer les problèmes d'accès au foncier pour des projets paysans ou des potagers urbains et à répondre en acte à la nécessité d'une alimentation qui s'émancipe de l'agro-industrie. Cette initiative a été menée par une dizaine d'associations dijonnaises, par un réseau national de paysans sans terres, et par 200 personnes le 28 mars. Elle a donné naissance au potager collectif des Lentillères qui s'est établi sur une partie des 6 hectares de terres laissées en friche depuis de plus de dix ans entre la rue Phillipe Guignard et les anciens abattoirs. Le principe du Pot'Col'Le est simple : apprendre ensemble, produire une partie de son alimentation, partager les récoltes et être accessible à tous et toutes. Ce projet a reçu un accueil enthousiaste de nombreux habitants et habitantes du quartier et de la ville. Il serait regrettable qu'il soit aujourd'hui menacé. Menace d'autant plus paradoxale que le nouveau Plan Local d'Urbanisme se targue de préserver des terres agricoles alors qu'existent une forte demande d'accès au foncier pour des projets maraîchers, ainsi que des centaines de personnes sur les listes d'attente des AMAPs et des jardins familiaux. Ces quelques hectares ne rapporteront sans doute rien tels quels à l'industrie du BTP mais ils sont précieux pour ce qu'ils sont et pour ce qui s'y vit aujourd'hui. C'est à ce titre qu'ils devraient être préservés.
Pourtant, sur le projet actuel d'"éco-quartiers", dit "des maraîchers", seule une mince bande de terre de quelques mètres de large le long de la voie ferrée serait conservée pour laisser place à des "jardins familiaux". Cette localisation ne tient aucun compte des réalités du terrain puisqu'elle place des jardins familiaux sur les décombres des constructions passées, plutôt que sur les terres maraîchères qui se trouvent tout autour. Ce mince espace est très largement insuffisant et correspond en réalité uniquement à la partie sur laquelle il est interdit de construire du fait de la proximité de la voie ferrée.
Afin de justifier l'éviction programmée du Pot'Col'Le, vous avez affirmé plusieurs fois publiquement que les terres sur lesquelles nous nous trouvions étaient polluées. Mauvaise foi ou erreur cartographique ? Si la bonne santé des sols peut certainement être mise en doute en ce qui concerne les terrains industriels des anciens abattoirs, il n'en est absolument rien sur les terres situées le long de la rue Philippe Guignard, encore exploitées il y a quelques années par des maraîchers bios ou conventionnels et dont divers agronomes ont pu constater la bonne qualité.
Qu'une ville ait besoin d'habitats est une chose, si tant est qu'ils soient accessibles à tous et toutes, mais l'on est en droit de se demander à quoi peut bien correspondre la construction d'un quartier dit "éco", si l'on ne tient pas compte des initiatives des habitants et habitantes, de la volonté d'espaces de rencontres et de gratuité, et de l'envie de développer des pratiques d'autonomisation alimentaire. Pourquoi invoquer les "maraîchers" si c'est pour mieux les effacer ?
Ce que nous voulons aujourd'hui, c'est s'assurer que les terres maraîchères soient préservées d'une part, et que, d'autre part, le potager collectif des Lentillères puisse continuer à développer son projet de jardin partagé et auto-organisé ouvert sur le quartier, sur une partie de ces terres. Un projet singulier et fédérateur que vous auriez tort de vouloir gommer.
C'est sur cette base que nous réitérons une demande de dialogue, avec le soutien, dans cette démarche, des collectifs et associations suivantes : AMAP Plombières, Attac 21, Confédération Nationale du Travail 21, Confédération Paysanne 21, Association Dijon Ecolo, Faucheurs Volontaires de Côte d'Or, Collectif Food not bombs, Réseau de jardins familiaux dijonnais Grojardi, Groupe libertaire Dijon, Association Kir, Association Maloka, Potager Collectif des Lentillères, Réseau international de paysans en lutte Reclaim the fields, Espace Autogéré des Tanneries
Cordialement. Le Potager collectif des lentillères.
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Complément sur le Potager collectif des Lentillères:
Le Collectif de jardinier-e-s du Pot’Col’Le propose depuis deux ans de nombreuses activités à ceux et celles qui y cultivent régulièrement ainsi qu'aux jardinier-e-s de passage et voisin-e-s du quartier ou des faubourgs plus éloignés. Il est né d'une occupation de terres laissées en friche.
Associé aux partages des cultures et des récoltes, l’échange de savoirs et de pratiques potagères est un des principaux intérêts du jardin. Il permet de faire se côtoyer des personnes de niveaux de connaissance, parcours et âge différents. Le Pot’Col’Le se revendique comme espace d’expérimentation sociale et potagère.
Le Potager collectif propose des rendez-vous ouverts à toutes et tous, deux fois par mois au printemps/été, une fois par mois en automne/hiver. Ces rendez-vous sont pensés comme des moments de pratique collective et d'organisation, mais aussi de discussions autour de sujets ayant trait au potager ou aux luttes "paysannes" ou urbaines, pour l'accès à la terre et contre l'industrie agro-alimentaire, d’ateliers plus techniques autour de la reconnaissance des végétaux, des sols.... Le potager collectif est aussi un espace de rencontre et de convivialité avec des repas partagés, petits concerts, projections de films et autres.
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