#25Nov22 –
Nous défendons la
souveraineté
alimentaire et nos
territoires, contre
la violence, les
expulsions des
terres et
l’agrobusiness !
Appel
à l’action pour le
25 novembre 2022
(Bagnolet, le
15 Novembre 2022)
Ce 25 novembre 2022,
Journée
internationale
contre la violence
faite aux femmes,
en tant que
paysan·nes, organisé
·es au sein de La
Via Campesina, nous
exigeons la
souveraineté
alimentaire, le
droit à la terre, la
fin de la
criminalisation et
de toutes forme de
violence dans les
champs et les
villes.
Nous
dénonçons aussi en
ce moment de crise
alimentaire,
politique et
économique que les
chiffres de la
violence contre les
femmes, les enfants
et les diversités
sont alarmants, il
est urgent de
construire des
sociétés sans
violence, des
communautés de paix
où la justice
sociale soit
garantie.
À la
situation de
violence
structurelle vécue
par les femmes dans
le monde s’ajoutent
le coût élevé de la
vie, les séquelles
de la COVID 19, le
travail de prise en
charge des personnes
âgées et des enfants
en raison du manque
d’infrastructures
publiques, le manque
d’emploi, les
déplacements et
migrations forcés,
les guerres et les
catastrophes
climatiques.
Aujourd’hui
plus que jamais,
nous devons
consolider la
souveraineté
alimentaire en tant
qu’espaces de vie
dans les
territoires, et en
tant que moyen
concret de faire
face aux politiques
capitalistes,
coloniales et
patriarcales qui
oppriment et violent
les femmes et
transforment la vie
en marchandise.
Dans le monde, on
estime que deux
femmes sur trois ont
été victimes d’abus
au cours de leur
vie.
Dans les
campagnes, la
violence est encore
aggravée par
l’expansion de
l’agrobusiness,
l’extractivisme et
l’accaparement des
terres, ainsi que
par l’absence de
politiques de
soutien à la
paysannerie, en
particulier pour les
femmes. Les
principales
ressources
économiques sont
destinées à de
grands
investissements
agricoles dans
l’agro-hydro et
l’exploitation
minière.
Au même
temps, les
expulsions
violentes, les
féminicides et la
criminalisation se
poursuivent en toute
impunité, en
complicité avec
l’État et le pouvoir
judiciaire.
Les
propositions
politiques que La
Via Campesina qui
existent depuis plus
de 30 ans restent
valables et plus
actuelles que
jamais, les
paysan·nes jouent
un rôle fondamental
dans la souveraineté
alimentaire, dans la
conservation de la
biodiversité, dans
la production
d’aliments sains
avec des pratiques
agroécologiques, sur
les marchés, dans
l’économie familiale
et dans la vie
politique et
organisationnelle.
Cependant, les
paysannes, les
femmes autochtones,
les femmes des eaux
et des forêts, les
femmes sans terre,
les pêcheuses, les
pastoralistes
continuent de
réclamer l’égalité
structurelle, un
travail rémunéré et
digne dans les
campagnes, la
reconnaissance du
travail de soins,
une participation
politique garantie,
l’accès à la terre,
le droit aux
services de base et
l’investissement
dans l’agriculture
paysanne, comme le
reconnaît la
Déclaration sur les
droits des
paysan·nes adoptée
par l’ONU en 2018.
Défendons
nos territoires de
l’agrobusiness et
des féminicides
!
Dans les
campagnes, la
violence est encore
aggravée par
l’expansion de
l’agrobusiness,
l’extractivisme et
l’accaparement des
terres, ainsi que
par l’absence de
politiques de
soutien à la
paysannerie, en
particulier aux
femmes. Les
principales
ressources
économiques sont
destinées à de
grands
investissements
agricoles dans
l’agro-hydro et
l’exploitation
minière. Pendant
ce temps, les
expulsions
violentes, les
féminicides et la
criminalisation se
poursuivent en toute
impunité, en
complicité avec
l’État et le pouvoir
judiciaire.
Nous ne
pouvons pas laisser
l’agrobusiness et le
fléau des
féminicides
progresser sur nos
territoires ; les
féminicides sont
aujourd’hui
l’expression la plus
violente du
patriarcat sur les
corps des femmes, et
leur nombre ne cesse
de croître dans le
monde entier. C’est
pourquoi nous
appelons nos
organisations
membres et nos
alliés à s’engager
dans notre campagne
“Stoppons
les violences
faites aux femmes”
lancée en 2008, qui
est un outil
politique et
pédagogique de
dialogue au sein de
nos organisations,
de nos régions et la
société en général.
Elle nous permet
également
d’articuler les
luttes avec les
organisations des
femmes et les
diversités dans les
villes pour exiger
le respect des
droits, la justice
et la fin de
l’impunité.
Actuellement,
le continent
Américain est l’un
des plus violents
pour les femmes, la
plupart des
assassinats ont lieu
dans l’environnement
familial ainsi que
dans le cadre de la
criminalité
ordinaire et
organisée. Par
exemple, en Équateur,
un féminicide est
enregistré toutes
les 31 heures.
Alors qu’au Brésil,
il y en a toutes les
7 heures et un viol
toutes les 10
minutes.
En Europe, la
montée de l’extrême
droite entraîne une
augmentation des cas
de féminicides en Italie,
qui ont augmenté de
15 %, en France,
un féminicide est
enregistré toutes
les 48 heures, et en
Espagne,
76 féminicides et
autres meurtres de
femmes ont été
enregistrés à ce
jour en 2022.
La violence à
l’égard des femmes
et des enfants est
également élevée en
Afrique, notamment
dans les zones de
conflit comme la
République
démocratique du
Congo. En Afrique du
Sud, d’avril à juin
2022, plus de 9500
cas de viols ont été
signalés, dont près
de 4000 ont eu lieu
à l’intérieur du
domicile.
De même, en Asie du
Sud-Est, 33 %
des femmes âgées de
15 à 49 ans mariées
ou en couple
auraient subi des
violences physiques
et/ou sexuelles de
la part de leur mari
ou partenaire
masculin, actuel ou
ancien, au moins une
fois dans leur vie.
Dans ce sens,
en tant que La Via
Campesina nous
demandons aux Etats
d’investir dans des
politiques publiques
de prévention et
d’attention à la
violence de genre,
nous exigeons des
mécanismes pour que
les organes de
justice soient
sensibilisés aux
questions de genre,
pour qu’ils aient de
l’empathie et du
respect pour le
traitement des cas,
ainsi que des
conditions
politiques et
économiques de la
part de l’Etat qui
garantissent des
spécialistes avec
une formation
complète et que la
dignité des
survivantes soit
respectée.
Partout dans
le monde, les femmes
ont besoin de soins
de santé publique
complets et de la
garantie de leurs
droits humains. Des
instruments tels que
le code violet, qui
vise à protéger et à
accorder une
attention
prioritaire aux
femmes victimes de
violences sexistes,
se sont avérés
inefficaces ; les
survivantes sont à
nouveau victimisées
par des procédures
de plainte longues
et fastidieuses, ce
qui explique que de
nombreuses femmes
abandonnent leur
plainte. Dans de
nombreux pays et
cultures, les filles
continuent d’être
contraintes de se
marier et
d’accoucher, tandis
que des millions de
femmes meurent dans
des avortements
clandestins, sans
que soient garantis
leurs droits sexuels
et reproductifs,
comme l’accès à une
menstruation digne.
C’est
pourquoi, en tant
que La Via
Campesina, chaque 25
novembre, nous
élevons notre voix
pour la mémoire, la
justice et la
réparation pour
toutes les femmes
qui luttent, les
défenseuses des
territoires et les
survivantes de la
violence. Nous
sommes solidaires
des familles et des
organisations, et
exprimons notre
préoccupation pour
tou·tes les
défenseur·euses, les
femmes, les jeunes
et les diversités
qui subissent le
harcèlement, la
violence et les
représailles de la
part de l’État, des
sociétés
transnationales et
du système
judiciaire pour leur
résistance active à
l’agrobusiness.
Cette journée
d’action, avec les
femmes organisées et
rebelles du monde
entier, nous
appellerons à des
manifestations, des
forums, des actions
directes dans les
tribunaux, des
foires et autres
événements dénonçant
la violence
quotidienne et
structurelle subie
par les femmes et
diversités
paysannes.
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#StopponsLesViolencesFaitesAuxFemmes
#25nov22
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“L’itinéraire du
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