Féminicides et Impunité: Une crise humanitaire en Amérique Centrale, et un problème mondial croissant
by La Vía Campesina
FÉMINICIDES ET IMPUNITÉ: UNE CRISE HUMANITAIRE EN AMÉRIQUE CENTRALE, ET
UN PROBLÈME MONDIAL CROISSANT [1]
[2]La République du Salvador présente le plus haut taux de féminicides
dans le monde, avec 2250 meurtres de femmes entre 2010 et 2013. Le
Guatemala se retrouve en troisième position et le Honduras est le
septième à présenter le taux le plus élevé. Au Guatemala, seulement 2%
des cas de femmes assassinées ont été examinés en 2013 alors qu'au
Honduras, moins de 2% des cas ont fait l'objet d'une enquête. Concernant
les cas qui d'une manière ou d'une autre sont rendus au tribunal au
Guatemala, 90% des prévenus ne sont pas condamnés. Il en est presque de
même en République du Salvador. Entre janvier et octobre 2014, plus de
300 corps de jeunes femmes âgées entre 12 et 18 ans ont été trouvés dans
des fosses communes anonymes.
Le féminicide se définit comme l'assassinat violent et délibéré d'une
femme. Bien qu'il s'agisse d'un crime, de nombreux gouvernements
nationaux ne considèrent pas spécifiquement ces meurtres comme un crime
dans leur code pénal. De ce fait, il est difficile de poursuivre le
féminicide à travers le système judiciaire de nombreux états. Les
histoires de milliers de femmes et de filles assassinées et ensuite
jetées comme des déchets dans les ruelles, autour de la ville et dans
des bennes à ordures continuent à faire les gros titres de la presse.
Les victimes de féminicide montrent souvent des signes de torture, de
viol, ou encore de mutilations génitales et au niveau de la poitrine,
ainsi que des parties du corps démembrées.
L'épidémie aiguë de féminicide en République du Salvador, au Honduras et
au Guatemala est liée aux antécédents historiques de violence et d'abus
en Amérique centrale, où les escadrons de la mort et les guerres civiles
ont laissé en héritage une certaine violence, intimidation et impunité
persistante. Mais cela relève également de l'histoire dominante des
normes patriarcales présentes depuis des siècles dans presque toutes les
sociétés à l'échelle mondiale. Ces normes supposent que les femmes sont
la propriété des hommes, et sont vouées à être traitées et éliminées
selon les caprices des hommes. En Amérique latine, ces normes
patriarcales sont souvent qualifiées de machisme.
Il est difficile de mettre efficacement en œuvre des propositions ou des
lois visant à éliminer la violence, l'exploitation et l'abus des filles,
adolescentes et femmes. En République du Salvador, une loi sur le
féminicide est entrée en vigueur en 2012. Les années de luttes et de
mobilisations menées par des femmes ont ainsi conduit à une loi
historique pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. Cette
loi fut adoptée par l'ancien président Mauricio Funes. Selon la loi de
la République du Salvador, le féminicide est passible d'une peine de
prison de 20 à 50 ans, et les juges doivent établir la preuve que la
mort d'une femme ait pour motif la haine ou le mépris basé sur le genre.
Mais beaucoup de juges ne prennent pas au sérieux le féminicide et ne
veulent pas faire face à ce crime et appliquer la loi correctement.
Les campagnes de sensibilisation du public qui montrent l'évolution
graduelle des violences verbales, émotionnelles et physiques auxquelles
sont confrontées les femmes avant même que le féminicide ne se produise
sont plus que nécessaires. De plus, il est essentiel d'implanter des
actions pour exiger le respect des droits fondamentaux des femmes et la
fin de l'impunité.
La Campagne Mondiale lancée par La Via Campesina pour mettre fin à
toutes formes de violence envers les femmes vise à accroître la
sensibilisation du public aux causes premières et à tous les types
d'expressions de violence contre les femmes, et exige la fin de
l'impunité.
Nous demandons à toutes nos organisations membres de prendre des mesures
et d'écrire des pétitions, d'envoyer des lettres, d'organiser des
manifestations pour faire pression sur les ministères de la Justice des
gouvernements de nos pays en vue de mettre fin à l'impunité, d'envoyer
les meurtriers en prison et de faire justice pour ces milliers de
femmes.
ASSEZ DE VIOLENCE CONTRE LES FEMMES! PAS UNE MORT DE PLUS!
NOUS LUTTONS CONTRE L’IMPUNITÉ ET POUR LA VIE DES FEMMES !
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/femmes-ma...
[2]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/womenrally/photo8scaled.jpg
10 years
La nouvelle édition du Bulletin Nyéléni est maintenant en ligne! - L’agroécologie paysanne, clef de l’ humanite et de la planete!
by La Vía Campesina
[ESPAÑOL ABAJO - ENGLISH BELLOW]
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Document de position de la Vía Campesina: Justice Environmentale et climatique maintenant!
by La Vía Campesina
DOCUMENT DE POSITION DE LA VÍA CAMPESINA: JUSTICE ENVIRONMENTALE ET
CLIMATIQUE MAINTENANT! [1]
NOUS CONTINUONS À NOUS ORGANISER, À NOUS MOBILISER ET À ÉLABORER DES
ALTERNATIVES POUR REMÉDIER À LA CRISE CLIMATIQUE ET DÉFENDRE LA TERRE
MÈRE.
[2](Porto, Portugal 20 Novembre, 2014) - Nous, La Vía Campesina,
peuples autochtones, paysans/nes, jeunes, migrants, travailleurs ruraux,
journaliers, pêcheurs, artisans, en coopération avec nos alliés engagés
dans la lutte pour des transformations sociales profondes, nous nous
rassemblons à Lima pour la COP 20 afin de réaffirmer, une fois encore,
notre engagement à nourrir la population de la planète, à nous
organiser, nous mobiliser, à lutter et élaborer des alternatives qui
refroidissent la planète, pas seulement pour notre propre bénéfice mais
également pour ceux avec qui nous partageons la Terre Mère.
La société civile doit, continuellement, se défendre et rejeter les
fausses solutions du capital et de ses institutions qui prétendent nous
prendre en compte. L'année 2014 étant l'Année internationale de
l'Agriculture familiale, la Banque mondiale et ses alliés aux Nations
Unies s'efforcent de vendre au monde ce concept qu'ils ont bien mal
nommé « Agriculture intelligente face au climat » (Climate-smart
Agriculture ), en le présentant comme un nouveau produit qui allait
ralentir la crise climatique pour de bon.
Cependant, dans les rues de New York tout comme à l'intérieur du Sommet
nous avons déjoué cette prétention erronée et avons informé l'opinion
publique de la vraie nature de « l'Agriculture intelligente face au
climat ».
Il s'agit d'une agriculture plus industrielle, d'un accroissement des
financements de la Banque mondiale et du soutien au capital, d'une
augmentation de la pollution et du pillage des ressources naturelles,
d'une plus grande exploitation des terres, des territoires, des peuples
et des travailleurs. Cette agriculture se situe dans la lignée des
propositions d'économie verte dont les fondements s'éloignent de la
justice et de l'écologie.
Aux Etats-Unis, pays de Sandy |(2012) et de Katrina (2005) - où les
pauvres sont les plus touchés par l'aggravation des ouragans, des
inondations, des sécheresses et des incendies de forêts - nous, les
paysans organisés, les noirs, les peuples autochtones, les migrants, les
pêcheurs, les femmes et les jeunes, nous avons uni nos voix pour former
la plus grande manifestation de l'histoire du changement climatique afin
d'exiger, une fois encore : la justice environnementale et climatique
maintenant !
Avant d'aller à New York, nous sommes allés au Venezuela participer aux
réunions sociales de préparation au COP 2014. Nous avons contribué à la
Déclaration Margarita [3]qui a été soumise aux représentants de 40 états
dont les pays qui forment l'Alliance bolivarienne des Peuples des
Amériques (ALBA). Ces pays partagent notre vision et porteront le
message de la réunion de préparation à la COP à la Conférence des
Parties officielle (COP 20) à Lima au Pérou et les organisations
péruviennes avec leurs alliés locaux, nationaux, régionaux et
internationaux les soutiendront dans les rues de la capitale.
Nous nous mobiliserons dans les rues de Lima pour participer au Sommet
des Peuples, nous ferons entendre nos voix comme nous l'avons fait à Rio
(2012 [4]), Durban (2011 [5]), et Cancun (2010 [6]). Nous allons exiger
que, dans l'avant-projet du premier accord contraignant depuis Kyoto -
accord qui devrait être signé à la COP 21 à Paris en France - figure un
engagement de la part des signataires à tenir les promesses faites de
réductions d'émissions de carbone et de limite du réchauffement mondial
à 2 degrés, suivant ainsi les recommandations de la communauté
scientifique afin d'éviter un débâcle climatique aux proportions
catastrophiques.
Alors que les Sommets se succèdent, chacun avec son poids et son sens
historique, La Via Campesina continue à œuvrer à la construction de la
base sociale nécessaire à l'accomplissement de sa demande principale -
la souveraineté alimentaire, la reconnaissance et la protection de nos
peuples, de nos terres, de nos territoires et l'arrêt de toutes
tentatives de privatisation de biens communs de l'humanité. Nous
voudrions également attirer votre attention sur les migrations forcées
causées par la crise climatique. Il ne faut pas aller plus loin pour
trouver un symbole terrible de la tragédie humaine causée par la crise
climatique : les 50 millions d'êtres humains déplacés d'un pays qui les
expulse vers un autre qui les rejette.
Présents au Pérou, nous réaffirmons que:
· Le but de l'économie verte n'est pas de mettre fin au changement
climatique ou à la dégradation de l'environnement, mais plutôt de
généraliser le principe qui permet à ceux qui ont de l'argent de
continuer à polluer. Jusqu'à présent, la farce des crédits de carbone a
permis de continuer à émettre des gaz à effet de serre. Maintenant, on
parle de crédit de biodiversité ; c'est-à-dire que les entreprises
pourront continuer à détruire les forêts et les écosystèmes dans la
mesure où elles paient quelqu'un qui promette de conserver la
biodiversité ailleurs. Il est bien probable qu'à l'avenir, on invente
des crédits pour l'eau, les paysages et l 'air pur.
· Le paiement pour services à l'environnement est utilisé pour expulser
des peuples autochtones et des paysans de leurs terres et de leurs
territoires.
Les gouvernements et les entreprises font la promotion de mécanismes
tels que REDD et REDD Plus, qui, selon eux, réduiraient les émissions de
gaz à effet de serre causées par la déforestation et la dégradation des
forêts. De fait, ces mécanismes sont utilisés pour imposer des projets
d'aménagement qui privent les familles rurales et leurs communautés des
droits d'accès à leurs terres, leurs forêts et leurs points d'eau. Ces
projets garantissent aux entreprises un accès illimité aux forêts
communales, augmentant ainsi les probabilités de bio- piratage. Des
contrats sont imposés liant les communautés paysannes à des projets pour
20 ans ou plus ; les terres autochtones et paysannes sont alors
hypothéquées et risquent d'être saisies. L'objectif de ces services à
l'environnement est d'arriver à contrôler de plus en plus d'espaces
naturels.
· Une autre initiative de l'économie verte consiste à convertir les
plantes, les algues et tous les résidus organiques (déchets, fumier) en
une source d'énergie afin de remplacer le pétrole, il s'agit de «
l'utilisation de la biomasse ». La production d'agro-carburants utilise
déjà des millions d'hectares qui devraient être couverts de forêts ou de
cultures vivrières et qui sont maintenant utilisés pour alimenter les
machines. Si l'utilisation énergétique de la biomasse se généralise, la
vie marine se réduira encore plus car une quantité importante d'espèces
marines ne pourront plus se nourrir, les sols ne récupèreront plus la
matière organique qui leur est nécessaire afin de rester fertile et de
se protéger contre l'érosion et la sécheresse et il deviendra impossible
d'alimenter les animaux car les fourrages deviendront rares et chers.
L'eau se raréfiera que ce soit à cause des cultures pour les
agro-carburant ou parce que nos sols n'auront plus la capacité
d'absorber et de retenir l'eau par manque de matière organique.
· L'Agriculture intelligente face au climat n'est qu'une nouvelle
révolution verte - avec des organismes génétiquement modifiés en plus -
elle exige qu'au lieu de rechercher un soutien efficace contre les
effets du changement climatique, nous acceptions des paiements
insignifiants qui fonctionnent comme le mécanisme REDD. Ils veulent
aussi nous imposer des systèmes entièrement dépendants d'intrants
agricoles toxiques tels que le semis direct à base de pulvérisations
aériennes de Round up, ce qui est nommé « agriculture à faible teneur en
carbone ». Nous serons donc obligé de pratiquer un certain type
d'agriculture, et de perdre le contrôle de nos terres, de nos
écosystèmes et de notre eau.
· L'un des aspects les plus pervers des fausses solutions mises en avant
lors des négociations internationales, est de restreindre l'accès à
l'eau et son utilisation à des fins d'irrigation. Prenant la rareté de
l'eau comme prétexte, il est proposé d'en réserver son utilisation aux «
cultures de plus grande valeur » c'est-à-dire les cultures destinées à
l'exportation, les agro-carburants et autres cultures industrielles au
détriment des cultures vivrières.
· La promotion de solutions technologiques, qui n'offrent aucune
solution, figurent également à l'ordre du jour des discussions de Rio.
Parmi les plus dangereuses se trouve la géo-ingénierie et les cultures
transgéniques. Jusqu'à présent, aucune des solutions proposées par la
géo-ingénierie ne s'est avérée capable d'apporter une solution réelle
aux problèmes climatiques. Bien au contraire, certaines formes de
géo-ingénierie (comme la fertilisation des mers) sont si dangereuses
qu'un moratoire international a été déclaré. Dans le but de nous faire
accepter les transgéniques, on nous dit qu'ils créeront des cultures
résistantes à la sécheresse et à la chaleur, mais la seule nouveauté est
une variété résistante aux herbicides, ce qui provoque le retour sur le
marché d'herbicides très toxiques tels que le 2,4-D.
· Le projet le plus ambitieux et ce que certains gouvernements
identifient comme le défi majeur, est la marchandisation des biens de la
nature (l'eau, la biodiversité, le paysage, la forêt, les semences, la
pluie, etc.) puis leur privatisation (invoquant les fonds nécessaires à
la conservation) et enfin de nous faire payer leur utilisation. Ce
système est connu sous le nom de L'Economie des écosystèmes et de la
biodiversité (TEEB). C'est l'assaut final sur la vie et la nature ainsi
que sur les moyens d'existence des populations qui vivent de
l'agriculture de la chasse et de la pêche.
· Nous en appelons à la société civile de faire pression sur les
gouvernements pour qu'ils enlèvent les barrières à tous systèmes
d'énergie renouvelable décentralisés et contrôlés par les populations
locales, qu'il s'agisse d'énergie solaire, éolienne, marémotrice ou
hydraulique, etc. et pour qu'ils mettent à disposition les fonds
nécessaires à la conception et à la mise en place de ces systèmes
d'énergie renouvelable. En même temps nous devons éduquer les
populations sur les avantages de ces systèmes communautaires d'énergie
renouvelable pour la préservation de l'agriculture paysanne
agroécologique, l'environnement et les économies alternatives, saines,
dignes et équitables.
De nouveau, nous présentons nos propositions, opposées aux fausses
solutions de ceux qui ont causé la crise climatique. Au Pérou, comme
précédement aux COP, Nous déclarons que :
* Le système alimentaire industriel agro-exportateur doit être
remplacé par un système fondé sur la souveraineté alimentaire qui rende
à la terre sa fonction sociale qui est de produire des aliments et de
donner la vie et qui place la production alimentaire locale, la
transformation et la commercialisation locale au centre du système. La
souveraineté alimentaire mettrait fin aux monocultures et à l'industrie
agricole et encouragerait des systèmes de production paysanne
caractérisés par une intensité et une productivité majeures, une
capacité à fournir du travail, à soigner les sols et à produire une
alimentation saine et diversifiée. L'agriculture paysanne et autochtone
est celle qui a les moyens de refroidir la planète, en absorbant ou en
évitant de produire jusqu'à 2/3 des gaz à effet de serre émis chaque
année.
* Les communautés paysannes et autochtones disposent, à présent de 20%
des terres arables du monde entier et arrivent à produire la moitié de
la nourriture consommée dans le monde. Notre système est le plus
efficace et le plus sûr afin d'éliminer la faim dans le monde.
* Si nous voulons alimenter le monde entier et restaurer une normalité
climatique, il faut que l'agriculture retourne dans les mains des
paysans et des peuples autochtones. Pour arriver à cette fin, il faut
entreprendre, en urgence, des réformes agraires complètes et de large
amplitude visant à mettre fin aux concentrations extrêmes et croissantes
de terre qui affectent l'humanité aujourd'hui. Ces réformes agraires
créeront les conditions matérielles permettant à l'agriculture de
remplir son rôle pour le bénéfice de l'humanité entière ; voilà pourquoi
la défense et la protection des agricultures paysannes et autochtones
concernent chacun et chacune. Dans l'immédiat, il faut arrêter toutes
transactions, concessions et transferts visant à concentrer ou accaparer
des terres et à déplacer des populations rurales.
* Les systèmes paysans et autochtones d'agriculture, de chasse, de
pêche, d'élevage qui travaillent la terre et produisent de la nourriture
doivent être soutenus de façon adéquate par des financements publics
inconditionnels. Les mécanismes de marché - tels que les crédits de
carbone et les régimes de services à l'environnement - doivent être
démantelés immédiatement et remplacés par de vraies mesures comme celles
mentionnées ci-dessus. Mettre fin à la pollution est la responsabilité
de tous et personne ne peut y échapper en achetant un « droit » à
continuer à détruire.
* La seule utilisation légitime de ce que les organismes
internationaux et les entreprises appellent la "biomasse" consiste à
alimenter les êtres vivants et à retourner à la terre afin de restaurer
sa fertilité. Les émissions provenant de cette utilisation abusive
d'énergie doivent être réduites à la source, mettant ainsi fin à ce
gaspillage. Il nous faut des sources d'énergie décentralisées, à la
portée des peuples.
Nous, paysan/nes, paysan/nes sans terre, peuples autochtones et migrants
- hommes et femmes - nous nous opposons à la marchandisation de la
terre, de nos territoires, de l'eau, des semences, des aliments, de la
nature et de la vie humaine. Nous réaffirmons ce qui a été dit lors du
Sommet des Peuples à Cochabamba en Bolivie : « L'Humanité se trouve
devant une alternative historique : continuer dans la voie du
capitalisme, de la dégradation et de la mort, ou s'engager dans la voie
de l'Harmonie avec la nature et le respect de la vie ».
Nous répudions, dénonçons l'économie verte, ce n'est qu'un masque qui
cache la convoitise des grandes entreprises et de l'impérialisme
alimentaire dans le monde et une tentative de blanchir le capitalisme
qui impose de fausses solutions : l'agriculture intelligente face au
climat, le commerce du carbone, REDD, la géo-ingénierie, les
transgéniques, les agro-carburants, le bio-carbone et toutes les
solutions du marché devant le crise environnementale.
Notre défi est de créer une autre relation avec la nature et entre les
peuples. C'est notre devoir et notre droit et ce pourquoi nous luttons
et nous appelons à continuer la lutte inlassablement pour la
souveraineté alimentaire, pour la réforme agraire complète et la
récupération des territoires des peuples autochtones, pour mettre fin à
la violence du capital et pour retrouver un système paysan et autochtone
de production fondé sur l'agroécologie.
NON AUX FAUSSES SOLUTIONS DU CAPITALISME VERT!
AGRICULTURE PAYSANNE POUR UNE JUSTICE ENVIRONNEMENTALE ET CLIMATIQUE,
MAINTENANT!
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La solution au changement climatique passe par nos terres
by La Vía Campesina
LA SOLUTION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE PASSE PAR NOS TERRES [1]
LA VIA CAMPESINA ET GRAIN
[2]La Vía Campesina et GRAIN publient deux nouveaux documents sur
l'alimentation et le changement climatique en amont du Sommet des
Peuples face au changement climatique qui aura lieu à Lima, au Pérou.
Telechargez les documents:
La solution au changement climatique passe par nos terre [3] et Comment
le système alimentaire industriel contribue à la crise climatique [4].
À l'occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques qui se tient cette année à Lima, La Vía Campesina et GRAIN
annoncent la publication commune de deux nouveaux documents qui
indiquent en détail comment un programme mondial de soutien à la
souveraineté alimentaire est à même de résoudre la crise climatique et
de nourrir la planète.
Ces documents montrent comment le fait de priver les paysans et les
peoples autochtones de leurs terres a permis d'utiliser des moyens
destructeurs pour extraire les ressources et de mettre en place un
système alimentaire responsable de 44 à 57 % de toutes les émissions de
gaz à effet de serre.
La Vía Campesina et GRAIN expliquent comment une redistribution mondiale
des terres aux petits producteurs et aux communautés autochtones,
associée à des politiques de soutien des marchés locaux et d'une
agriculture écologique, peut réduire de moitié les émissions de gaz à
effet de serre en l'espace de quelques décennies, réduire largement la
déforestation et satisfaire les besoins alimentaires d'une population
toujours plus importante.
POUR APPROFONDIR LE SUJET, VOIR :
* La solution au changement climatique passe par nos terres, un article
qui explique pourquoi il est essential de donner le contrôle de la terre
aux petits paysans et aux peoples autochtones si l'on veut faire face à
la crise climatique.
* 5 étapes pour refroidir la planète et nourrir sa population, un
document infographique qui montre comment le système alimentaire
industriel contribue à la crise climatique et en quoi la souveraineté
alimentaire est la solution.
La déclaration de la Vía Campesina pour la Conférence des Nations Unies
sur les changements climatiques de 2015 est ici (en anglais) :
http://tinyurl.com/pfstxw5 [5]
La Vía Campesina est le mouvement international qui rassemble des
millions de paysannes et paysans, de petits et moyens producteurs, de
sans terre, de femmes agricultrices, d'indigènes, de migrants et de
travailleurs agricoles du monde entier. Elle défend l'agriculture
durable de petite échelle comme moyen de promouvoir la justice sociale
et la dignité.
GRAIN est une petite organisation internationale à but non lucratif qui
soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer
le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la
biodiversité.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/chang...
[2]
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[3]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Food%20and%20climate%20op%2...
[4]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Food%20and%20climate%20post...
[5] http://tinyurl.com/pfstxw5
10 years, 1 month