Vous êtes en train de tuer le traité international des plantes
by La Vía Campesina
VOUS ÊTES EN TRAIN DE TUER LE TRAITÉ INTERNATIONAL DES PLANTES [1]
MESSAGE DES RÉSEAUX DE SEMENCES PAYSANNES AUX GOUVERNEMENTS MEMBRES DU
COMITÉ DIRECTEUR DU TRAITÉ INTERNATIONAL DES PLANTES (TIRPAA) RÉUNIS À
ROME DU 5 AU 9 OCTOBRE 2015
Par ce message, nous venons vous dire que vous êtes en train de tuer le
Traité. Celui-ci organise désormais le vol de nos semences et de nos
connaissances. Nous ne pouvons plus dans ces conditions continuer à les
donner aux chercheurs et autres prospecteurs qui viennent les collecter
dans nos champs pour les remettre aux banques de gènes du Traité. TANT
QUE VOUS N'AUREZ PAS INTERDIT TOUS LES BREVETS BIOPIRATES, TANT QUE LES
AGRICULTEURS N’AURONT PAS LE DROIT DE CONSERVER, D'UTILISER, D'ÉCHANGER
ET DE VENDRE LES SEMENCES ISSUES DE LEURS RÉCOLTES NOUS REFUSERONS TOUTE
COLLABORATION AVEC LA RECHERCHE ET LES BANQUES DE GÈNE QUI SE METTENT AU
SERVICE DES MULTINATIONALES SEMENCIÈRES.
Les graines qui sont conservées dans les banques de ressources
génétiques du système multilatéral du Traité des plantes (TIRPAA) sont
nos semences : héritage de nombreux siècles de sélections paysannes,
elles ont été collectées dans nos champs.
Cependant l'accès aux semences de ces variétés paysannes nous est
souvent refusé parce que nous ne sommes pas des chercheurs. Nous
obtenons parfois quelques graines à condition de ne pas les utiliser
pour nos productions agricoles : elles devraient uniquement être
réservées pour la recherche. Nous constatons alors que leur état de
conservation dans les chambres froides n'est pas bon et qu'elles
nécessitent plusieurs années de nouvelle sélection avant de donner des
récoltes dans les conditions de culture actuelles. Mais ceux d'entre
nous qui font ce travail de sauvetage des ressources génétiques se
voient interdire de les échanger ou de les vendre à d'autres paysans par
les lois semencières de la plupart des pays membres du Traité .
LE TRAITÉ NOUS A PROMIS UN PARTAGE ÉQUITABLE DES BÉNÉFICES RÉALISÉS PAR
L'INDUSTRIE QUI UTILISE NOS SEMENCES POUR SES PROPRES SÉLECTIONS. APRÈS
10 ANS NOUS N'AVONS RIEN VU VENIR, SINON UN PARTAGE DES AVANTAGES À
L'ENVERS. Les paysans ont donné les semences à l'industrie, l'industrie
n'a rien payé et le peu d'argent donné par quelques gouvernements n'a
pas été versé à des organisations paysannes, mais a servi à consolider
les programmes des centres de recherche internationaux utiles à
l'industrie.
Nous avons donné nos semences gratuitement aux banques de gènes et
accepté que l'industrie s'en serve pour qu'elle sélectionne des variétés
utiles. Mais lorsque nous utilisons ces variétés, les lois de la plupart
de pays membres du Traité nous contraignent de payer des royalties ou
nous interdisent d'utiliser les semences issues de nos propres récoltes
en prétendant qu'elles sont la propriété de l'industrie.
NOUS AVONS REÇU NOS SEMENCES DE NOS PARENTS, NOUS LES AVONS SOIGNÉES
AVEC ATTENTION, SÉLECTIONNÉES ET CONSERVÉES POUR LES REMETTRE EN BON
ÉTAT AUX GÉNÉRATIONS FUTURES. NOUS LES AVONS DONNÉES AU TRAITÉ AVEC NOS
CONNAISSANCES SUR LEURS CARACTÈRES PARCE QUE NOUS AVONS TOUJOURS PARTAGÉ
LE FRUIT DE NOTRE TRAVAIL AVEC FIERTÉ. NOUS PENSIONS ÊTRE PROTÉGÉS
CONTRE LEUR APPROPRIATION PAR LES DROITS DE PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE COMME
LES DROITS D’OBTENTION VÉGÉTALE ET LES BREVETS. MAIS VOUS NOUS ANNONCEZ
AUJOURD'HUI QUE VOUS ALLEZ LANCER LE PROGRAMME DIVSEEK, AFIN DE
DÉCORTIQUER LES SÉQUENCES GÉNÉTIQUES DES RESSOURCES CONTENUES DANS LES
BANQUES DE GÈNES POUR LES PUBLIER SUR DES BASES DE DONNÉE ÉLECTRONIQUE.
Ce programme n'est pas fait pour nous, nous ne cultivons pas des
séquences génétiques, ni des « bits » électroniques, et n'avons pas
besoin de ces informations. Mais l'industrie, elle, a déjà programmé des
moteurs de recherche et des logiciels pour repérer dans ces bases de
données toutes les « informations génétiques » qu'elle pourra breveter
par la suite en leur associant un caractère quelconque intéressant
l'agriculture ou la transformation industrielle des récoltes. Ces
brevets sur les « unités fonctionnelles d'hérédité » sont déjà autorisés
dans plusieurs pays et permettront de nous interdire de continuer à
cultiver nos semences, ces semences que nous avons données gratuitement
aux banques de gènes du Traité.
NOUS AVONS EU AVEC LE TRAITÉ UNE PÉRIODE DE DIALOGUE. MAIS MALGRÉ LES
DÉCISIONS DE L’ORGANE DIRECTEUR À BALI EN 2011 ET À OMAN EN 2013, LES
ESPACES DE DIALOGUE SE SONT REFERMÉS, nous empêchant de participer d'une
manière efficace et formalisée aux groupes de travail, aux consultations
d'expert, dans la respect de notre autonomie organisationnelle. Les
organisations paysannes qui sont au travail dans leurs champs pour
mettre en œuvre concrètement l'article 5 et 6 du Traité sur la
conservation in situ et l'utilisation durable des semences et faire
avancer la lutte pour la mise en œuvre de l'article 9 sur les droits des
agriculteurs, sont toujours considérées comme des « observateurs » au
même titre qu'un universitaire ou un journaliste, alors que ce sont les
premiers acteurs de la gestion des ressources génétiques des plantes
cultivées défendue par le Traité ! L'industrie est par contre largement
courtisée et impose peu à peu ses solutions.
TANT QUE LE TRAITÉ NE VOUDRA PAS SE RÉFORMER POUR APPLIQUER
INTÉGRALEMENT SES ARTICLES 5, 6 ET 9, NOUS CONTINUERONS À CONSTRUIRE
NOTRE PROPRE SYSTÈME MULTILATÉRAL D'ÉCHANGE ENTRE PAYSANS. NOUS
ADRESSONS UN APPEL AUX GOUVERNEMENTS DE SOUTENIR NOTRE MOUVEMENT
FONDEMENT DE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE.
Les signataires, 25 septembre 2015.
Mise à jour le 25-09-2015 (voir la liste mise à jour ici [2]) :
1) SIGNATAIRES , ORGANISATIONS PAYSANNES OU JARDINIÈRES
*
African Centre for Biodiversity, Afrique du Sud et Tanzanie
*
AJAC LUKAAL, l'Association des Jeunes Agriculteurs de Casamance
"Plantons", Sénégal
*
ANAFAE, Asociación Nacional de Fomento a la Agricultura Ecológica,
Honduras
*
ANAMURI, Asociación Nacional l de Mujeres Rurales e Indígenas, Chili
*
ANMI, Asamblea Nacional de Mapuches de Izquierda, Chili
*
Association des Producteurs de Semences Paysannes, Sénégal
*
BEDE ( Biodiversité : Echanges et Diffusion d'Expériences ), France
*
Bio Burkina Faso, Burkina Faso.
*
Biowatch South Africa.
*
Campaña Semillas de Identidad, Colombie.
*
CCPA, Cadre de Concertation des Producteurs d'Arachides du Sénégal.
*
COASP, Comité ouest africain des Semences Paysannes et l'ensemble de ses
membres.
*
Commons for EcoJustice, Malawi
*
CONAPROCH, Confederación Nacional de Pequeños Productores, Chili
*
CENESTA,Centre for Sustainable Development and Environment, Iran
*
Confédération Paysanne, France
*
COPACO-PRP, Confédération Paysanne du Congo, République Démocratique du
Congo
*
Copagen, Coalition Ouest Africaine pour les Semences paysannes, Sénégal
*
Crocevia, Italie
*
ECVC, Coordination européenne Via Campesina
*
Fahamu Africa et le mouvement des femmes " Nous sommes la solution",
Afrique de l'Ouest
*
Farmworker Association of Florida, USA.
*
Ferme école Agroécologique Benkadibugu, Mali
*
FOOL AVOINE, pour une biodiversité sans OGM ni brevet, France
*
GIPA (Groupement Inter villageois des Producteurs d'Arachides des
Communes de Thiomby/Gandiaye), membre CCPA, Sénégal
*
Grupo Semillas, Colombie
*
Landworkers' Alliance , Royaume-Uni * La Via Campesina
*
MAELA, Mouvement agroécologique de l'Amérique latine et les Caraïbes
*
MABD, Mouvement de l'Agriculture Biodynamique, France
*
MPA, Movimento dos pequenos agricultores, Brésil
*
Ranquil, Confederación Nacional Campesina y de Pueblos originarios,
Chili
*
Red de Semillas Campesinas, Argentina
*
Rede de Agrobiodiversidade do Semiárido Mineiro, Brésil
*
Redes de semillas campesinas (RSC), Columbia
*
Red de Semillas Libres, Colombia
*
Red de Semillas "Resembrando e Intercambiando", Espagne
*
RESACIFROAT, Réseau d'Appui à la Citoyenneté des Femmes Rurales
d'Afrique de l'Ouest et du Tchad
*
Réseau Semences Paysannes (RSP), France
*
Rete Semi Rurali, Italie
*
Stop OGM Pacifique, Nouvelle Calédonie
*
Union Paysanne, Canada.
*
Zimbabwe Smallholder Organic Farmers Forum, Zimbabwe.
2) SOUTIENS
*
AHCC, Alianza Hondureña de Cambio Climático, Honduras
*
Alkhalachofa, grupo de consumo responsable, Alcala de Henares, Espagne
*
Australian Food Sovereignty, Australie
*
Burkinature, Burkina Faso
*
CEHPRODEC, Centro Hondureño de Promoción al Desarrollo Comunitario,
Honduras
*
Chile Sustentable, Chili
*
Community Alliance for Global Justice, Seattle WA USA
*
CONROA, Coalición nacional de Redes y organizaciones Ambientales,
Honduras
*
Doman chalosse vivante, France.
*
Enda Pronat, Sénégal
*
FIAN, Colombie
*
Foro Ambiental Santiagueño, Argentine
*
IRPAD/Afrique, Institut de Recherche et de Promotion des Alternatives en
Développement, siège Mali.
*
JINUKUN : Réseau national pour une gestion durable des ressources
génétiques , Point focal de la COPAGEN, Bénin
*
Laura Gutiérrez Escobar, Red de Semillas Libres de Colombia et FIAN,
Colombie
*
MADGE, Australia
*
Myriam del Carmen Salazar Villarreal Doctora en Agroecología, Colombie
*
Terra Nuova ONLUS, Italie
*
Vía Orgánica, Mexique
Pour signer ou soutenir ce message merci de renvoyer le nom de votre
organisation à:
Mauro Conti : secrétariat, International Planning Committee for Food
Sovereignty : ipc-cip(a)foodsovereignty.org
Émilie Lapprand : Réseau Semences Paysannes français :
emilie(a)semencespaysannes.org
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/biodivers...
[2]
http://www.semencespaysannes.org/2015_appel_reseaux_semences_paysannes_po...
9 years, 3 months
La Via Campesina pousse à la concrétisation d’une Déclaration internationale des droits des paysans au sein du Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies.
by La Vía Campesina
LA VIA CAMPESINA POUSSE À LA CONCRÉTISATION D’UNE DÉCLARATION
INTERNATIONALE DES DROITS DES PAYSANS AU SEIN DU CONSEIL DES DROITS DE
L'HOMME DES NATIONS UNIES. [1]
(Genève, 24 septembre 2015) Une délégation de paysannes et paysans de
La Via Campesina d'Afrique, d'Asie, d'Amérique Latine et d'Europe était
à Genève à l'occasion de la 30ème session du Conseil des Droits de
l'Homme qui votera prochainement pour la poursuite du travail menant à
l'élaboration d'une « Déclaration internationale sur les droits des
paysans et autres personnes travaillant en zone rurale ».
Depuis de nombreuses années, La Via Campesina, avec le soutien d'ONG
(notamment FIAN et Cetim) a présenté devant cette instance de l'ONU les
violations des droits élémentaires dont les populations paysannes et
rurales sont victimes sur tous les continents tels que les accaparements
des terres, les règlementations excluantes, les répressions des leaders
paysans ou les atteintes à la santé par les produits chimiques.
« La crise alimentaire, l'année internationale de l'agriculture
familiale, l'année des sols en 2015 ainsi que les travaux autour des
objectifs du millénaires pour le développement, ont permis une prise de
conscience accrue du rôle indispensable des paysannes et paysans, et de
l'absolue nécessité de renforcer leurs droits par un instrument
approprié » affirme Geneviève Savigny, paysanne française.
Depuis la décision du Conseil des Droits de l'Homme de 2012 qui a donné
mandat pour la mise en place d'un groupe de travail intergouvernemental
afin d'élaborer une Déclaration sur les droits des paysans, le processus
a connu un soutien croissant de la part des 47 Etats membres.
Aujourd'hui, La Via Campesina attend un soutien renforcé lors du
prochain vote, notamment de la part des Etats Européens et
industrialisés, les plus réticents.
« Il y a urgence », a déclaré Diego Monton, paysan en Argentine, «
chaque jour des milliers de fermes disparaissent, des paysans sont
chassés de leur terre, les sociétés transnationales essaient de réduire
l'alimentation à une simple marchandise, de privatiser les semences. Ils
nous envahissent avec les OGM et les pesticides, et spéculent sur la
faim des populations, tandis que le chômage et les migrations
s'amplifient ».
« Cependant, les agriculteurs nourrissent les gens et refroidissent la
planète, nous avons une position ferme dans la lutte, la construction
d'espoir» a ajouté Ndajkhate Fall, paysan sénégalais.
« Cette Déclaration est non seulement destinées aux paysannes et aux
paysans, elle est une nécessité pour tous les peuples du monde » clame
Zainal Arifin Fuat, paysan indonésien.
Nous appelons les gouvernements du monde à écouter la voix des peuples
et à soutenir cette Déclaration. Nous invitons les partenaires et
alliés, les syndicats, les agriculteurs, les populations autochtones, et
les mouvements populaires à se joindre à ce processus.
Contacts
Ndiakhate Fall - CNCR/ Sénégal tel +221775508907
Zainal Arifin Fuat - Indonesian Peasant Union / Indonesie +627991890 -
+6201311155365
Diego Monton - MNCI-CLOC-LVC / Argentine Amérique Latine +5492615615062
Geneviève Savigny - Coordination Européenne Vía Campesina - France
Europe +33625551687
Staff Coordination : Uniterre-Switzerland-Valentina Hemmeler Maïga,
v.hemmeler(a)uniterre.ch
Voir des photos de la délégation de Via Campesina [2].
En savoir plus sur la déclaration des droits des paysannes et des
paysans. [3]
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-hu...
[2] http://tv.viacampesina.org/La-Via-Campesina-at-30th-session?lang=en
[3] http://viacampesina.net/downloads/PDF/FR-3.pdf
9 years, 3 months
La Coordination Européenne Via Campesina solidaire des migrants
by La Vía Campesina
La Coordination Européenne Via Campesina solidaire des migrants [1]
Créé le mardi 15 septembre 2015 18:57
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA
(Bruxelles, 14/09/2015 ) Face au drame humain que nous sommes en train
de vivre en Europe, les paysannes et paysans de la Via Campesina en
Europe souhaitent apporter leur plus sincère solidarité avec toutes les
personnes réfugiées, forcées de fuir leurs villages et leurs pays, comme
les Syriens mais aussi les Irakiens, Afghans, Kurdes et tous ceux venus
de différentes régions d'Afrique, et qui meurent par centaines sur leur
chemin vers l'Europe.
Nous voulons dénoncer les politiques migratoires cruelles qui existent
en Europe, ainsi que toutes les mesures mises en place pour empêcher ou
rendre plus difficile leur libre circulation vers l'Europe.
Bien qu'on en parle rarement dans les médias, nous voulons rappeler les
raisons qui poussent ces personnes à s'échapper de leurs pays. Aller aux
racines du problème pour mettre fin aux agressions dont ces populations
souffrent et pour que changent les conditions qu'ils subissent dans
leurs pays d'origine.
Enfin, nous rappelons qu'une fois de plus la société civile ainsi que
les paysannes et paysans ont réagi beaucoup plus rapidement et beaucoup
mieux que la plupart de nos gouvernements, en montrant notre solidarité
et notre engagement pour construire une Europe où les humains sont plus
importants que les intérêts économiques néolibéraux.
PORTE-PAROLE SUR CE THÈME :
Unai Aranguren, Comité de Coordination d'ECVC: +34636451572 (ES)
Paula Gioia, Comité de Coordination d'ECVC +491781390024 (DE, EN, PT,
ES)
Lire aussi ici la déclaration de la Région Afrique 2 de Via Campesina
[2]
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/migration...
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/migration...
9 years, 3 months
La nouvelle édition du Bulletin Nyéléni est maintenant en ligne!
by La Vía Campesina
JUSTICE ALIMENTAIRE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE AUX ETATS-UNIS [1]
Créé le mardi 15 septembre 2015 19:40
LA NOUVELLE ÉDITION DU BULLETIN NYÉLÉNI EST MAINTENANT EN LIGNE!
Lisez la première édition du bulletin sur la situation d'une région!
Cette édition explore la relation entre la Justice Alimentaire et la
Souveraineté Alimentaire aux États-Unis. La Souveraineté Alimentaire est
apparue pour la Via Campesina comme la réponse la plus audacieuse aux
régimes du libre commerce qui détruisent partout dans le monde les
moyens de subsistance. Elle a été reprise largement par des communautés
qui naviguent entre les agro-carburants, les OGM, l'accaparement des
terres et la « privatisation de tout ». La Souveraineté Alimentaire
reflète la profonde résistance des peuples dans la lutte contre
l'exploitation, l'oppression et la colonisation. Quand des communautés
qui se battent pour leurs droits découvrent les principes de la
souveraineté alimentaire, ils réagissent souvent en s'exclamant; «Oui !
C'est ce que nous faisons !». La Justice Alimentaire est une des ces
luttes. Les racines radicales de la justice alimentaire aux Etats Unis
sont très profondes dans le mouvement de libération noire.
Cliquez ici pour lire la lettre [2] ou lisez la site de www.nyeleni.org
[3]
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/publications-mainmenu-30/1136-justic...
[2] http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Nyeleni23.pdf
[3] http://www.nyeleni.org/spip.php?page=working
9 years, 3 months
A La mémoire de Lee, la lutte contre l'OMC continue
by La Vía Campesina
A LA MÉMOIRE DE LEE, LA LUTTE CONTRE L'OMC CONTINUE [1]
APPEL À L’ACTION DE LA VIA CAMPESINA: CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE L’OMC
2015
(Harare, 10 septembre 2015). Aujourd'hui, la Via Campesina célèbre la
Journée Internationale de Lutte Contre l'organisation mondiale du
commerce (OMC), et commémore la vie et la contribution de son frère et
leader M. Lee Kyun Hae, un fermier coréen dont le droit à vivre avec
dignité a été détruit par l'OMC. M. Lee s'est sacrifié en 2003 pour
dénoncer de manière radicale les responsables de la disparition des
économies paysannes à travers le monde. Cette année, en 2015,
l'organisation mondiale du commerce va de nouveau frapper en promettant
d'imposer « tous les aspects du paquet de Bali ». Le tueur multilatéral
de paysans organisera sa 10e Conférence Ministérielle à Nairobi, au
Kenya, du 15 au 18 décembre 2015. A l'ordre du jour : d'avantage de
libéralisations des échanges commerciaux, avec des entreprises
agro-industrielles ayant pour objectif de mettre fin aux quelques
politiques publiques qui continuent de protéger les systèmes
alimentaires de certains pays.
Les résultats de la dernière Ministérielle de l'OMC (2013), appelés par
commodité « Paquet de Bali » furent considérés comme une victoire par
l'OMC pour avoir débloqué une série de négociations au point mort sur
les échanges, dans l'agriculture et le développement. De son côté, La
Via Campesina dénonce cette soi-disant « victoire » pour l'OMC et les
multinationales car celle-ci se fait aux dépens de la majorité mondiale
la plus pauvre. Alors que les paysans et les paysannes à travers le
monde s'organisent pour atteindre la souveraineté alimentaire - en
demandant à ce que les gouvernements nationaux soutiennent et défendent
leurs communautés rurales, leurs systèmes de production et moyens
d'existence - de puissantes voix à l'intérieur de l'OMC comptent en
finir avec cette soi-disant « clause de paix » qui « autorise » les
gouvernements nationaux à protéger leurs systèmes agricoles et
alimentaires.
La Via Campesina continue de croire dur comme fer que l'OMC est une
organisation au service des pays « développés » et des sociétés
transnationales, qui impose des règles de libre-échange qui ne
bénéficient qu'aux pays riches et concentrent encore plus de richesse
entre les mains d'une minorité.
La Via Campesina réaffirme sa position sur le fait que l'OMC est une
institution ratée et délégitimée, essayant désespérément de se relancer
avec ce « Paquet de Bali » au prix très élevé de la souveraineté
alimentaire, des moyens de survie, des emplois et du future des peuples
et de la planète. La Via Campesina réitère donc son appel pour une Fin
de l'OMC et de la tyrannie du régime de libre-échange. Nous allons
redoubler d'efforts dans la lutte contre les systèmes dirigés par les
multinationales et nous continuerons à mettre en avant les alternatives
populaires.
En décembre, La Via Campesina se mobilisera de manière décentralisée
dans le but de faire pression sur les gouvernements nationaux et afin de
les éloigner de cet ordre du jour de libre-échange. Nous serons
également présents dans les rues du Kenya pour soutenir nos frères et
sœurs d'Afrique et du monde entier, qui manifesteront contre l'OMC à
Nairobi. Nous invitons tous ceux et celles qui luttent contre l'OMC à
envoyer par email leurs plans d'action à l'adresse suivante
[nomorewto.kenya.lvc(a)gmail.com] pour que cette 10e Conférence
Ministérielle de l'OMC soit aussi sa dernière.
NON A L’OMC!
OUI A LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE!
GLOBALISONS LA LUTTE! GLOBALISONS L’ESPOIR!
A Lire : Lutte des peuples contre l'OMC [2]: Bulletin de Nyéléni numéro
16, Décembre 2013.
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/10-an...
[2]
http://www.nyeleni.org/DOWNLOADS/newsletters/Nyeleni_Newsletter_Num_16_FR...
9 years, 4 months
Appel à l'action de la Via Campesina pour la COP21 à Paris.
by La Vía Campesina
L'AGRICULTURE PAYSANNE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE. [1]
APPEL À L'ACTION DE LA VIA CAMPESINA POUR LA COP21 À PARIS.
Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé
des famines importantes, des migrations et une dégradation des
conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales,
spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s
partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande
majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante,
de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour,
les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les
sols s'érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les
ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis
deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système
alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies
multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des
principales causes de la crise climatique induite par l'humain. La
dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et
transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des
émissions à effet de serre au niveau mondial [2]1. Au lieu de produire
une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises
multinationales ont généré de la faim et de l'obésité, de l'accaparement
des terres et un exode rural, et une crise climatique qu'ils espèrent
résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.
Plus de vingt ans depuis Rio (1992) et Kyoto (1997), les gouvernements
n'ont cessé de se rencontrer pour leurs Conférences des Parties (COP)
dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC - UNFCCC). Ils n'ont à aucun moment
réussi à protéger et à améliorer les droits humains de leurs
citoyen-ne-s, y compris le droit à l'alimentation car ils ont envoyé aux
différentes discussions climatiques des délégations qui ont toutes
privilégié les intérêts du secteur privé au détriment des intérêts du
bien-être public. Les accords et les négociations précédentes sont
passés d'accords obligatoires ou contraignants à de simples promesses
qui ne seront pas tenues. En même temps, les entreprises multinationales
se sont assurées de l'appui politique de gouvernements cooptés pour
garantir que leurs intérêts fassent partie des stratégies de fond de ces
accords. Les marchés du carbone, les soi-disant Mécanismes de
Développement Propre (Clean Development Mechanisms - CDMs), REDD et
REDD+, les bioénergies, les agro-carburants ainsi que les paquets
agricoles de l'agrobusiness appelés « sensibles au climat » sont
quelques unes des propositions trompeuses maintenant sur la table. Au
lieu de résoudre les problèmes, ces fausses solutions ne font que les
aggraver. Au lieu de plafonner les émissions, ils créent des marchés
artificiels et des opportunités pour que les gros pollueurs continuent à
polluer et ne fassent quasiment rien pour réduire les effets des
dérèglements climatiques. En défendant les intérêts du capitalisme et la
privatisation des ressources naturelles, les entreprises multinationales
mettent en danger la vie des citoyen-ne-s, des petits paysan-ne-s et des
communautés indigènes dont les moyens de subsistance dépendent de la
nature.
Quand on parle d'alimentation et d'agriculture, il est clair que
l'agriculture paysanne et les systèmes alimentaires locaux ont démontré
leur capacité à nourrir les peuples depuis des siècles. Selon le
Programme pour l'Environnement des Nations unies, le Fond International
pour le Développement Agricole, la FAO et le rapporteur spécial des
Nations unies pour le droit à l'alimentation, les petits paysan-ne-s
produisent aujourd'hui jusqu'à 80% de la nourriture dans les pays non
industrialisés (là où vit la majorité de la population). Voilà pourquoi,
à la Via Campesina, nous déclarons une fois de plus que la Souveraineté
Alimentaire, basée sur l'agroécologie paysanne, les connaissances
traditionnelles, la sélection, conservation et partage de semences
adaptées localement et le contrôle de nos terres, eaux et territoires,
est une solution réelle, viable et juste à la crise climatique mondiale
principalement produite par les multinationales. Afin de mettre en œuvre
la souveraineté alimentaire nous avons besoin de changements profonds.
Nous avons besoin, entre autres, de réformes agraires intégrales, de
marchés publiques pour la production paysanne et de l'arrêt des accords
désastreux de libre commerce promus par les entreprises multinationales.
En bref, nous avons besoin de justice, à la fois sociale, économique,
politique et climatique.
Dans la course vers la COP21, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris (France), des promesses commencent à fuser qui prétendent
arriver à «un accord universel et juridiquement contraignant». Nous, à
la Via Campesina, représentant plus de 200 millions de paysan-ne-s au
sein de plus de 150 organisations, appelons les gouvernements qui se
rencontreront à la COP21, à prioriser les besoins des peuples et non les
intérêts des entreprises et à trouver un accord pour de réelles
solutions climatiques en incluant les systèmes alimentaires paysans qui
refroisissent la planète. Les solutions des entreprises sont de fausses
solutions qui ne résoudront en rien la crise climatique. Nos solutions
sont réelles et doivent être priorisées par les Nations unies. Pour
garantir que notre voix soit entendue, nous allons nous mobiliser en
alliance avec des millions de migrantes, de paysannes, de travailleures,
les femmes, les jeunes, les étudiantes et militants pour la justice
climatique dans les rues du Paris.
Nous appelons tous les mouvements sociaux, les organisations populaires,
la société civile et les activistes du monde entier à se mobiliser dans
le contexte de la COP 21 et à venir en masse à Paris mais aussi de façon
décentralisée afin de mettre en avant nos propositions et de dire notre
désaccord total avec les fausses solutions que les multinationales ont
insérées dans celles de la CCNUCC (UNFCCC). Les gouvernements et leurs
délégations traînent les pieds depuis trop longtemps déjà et ils doivent
maintenant répondre aux besoins et aux attentes des peuples du monde.
C'est le moment de définir de vraies solutions pour la souveraineté
alimentaire et de stopper la main mise des entreprises sur le CCNUCC
(UNFCCC).
DATES CLEFS À RETENIR
[28/29 Novembre] Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice
Climatique
[29 Novembre] Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice
climatique
[5/6 Décembre] Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires
[9 Décembre] "Journée de l'Agriculture Paysanne et de la Souveraineté
Alimentaire"
[12 Décembre] "Dernier Mot" Mobilisation de Masse pour la Justice
Climatique
LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE
GLOBALE
L'AGROÉCOLOGIE PAYSANNE NOURRIT LE PEUPLE ET REFROIDIT LA TERRE
LA JUSTICE CLIMATIQUE INCLUT LES MIGRANTS, LES JEUNES ET LES FEMMES
CONTACTS:
[Français] Josie Riffaud / josieriffaud(a)yahoo.fr / 33.5.56.23.65.09 /
Confédération Paysanne (France), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[Espagnol] Edgardo Garcia / edgardogarcia2007(a)yahoo.es / 505.888.72973 /
Asociación de Trabajadores del Campo (Nicaragua), et Collectif
International de La Via Campesina pour l'Environnement et la Justice
Climatique;
[Anglais et Espagnol] Carlos Marentes / cmarentess(a)gmail.com /
1.915.873.8933 / Border Farm Workers Project - Unión de Trabajadores
Agricolas Fronterizos (U.S.A.), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[3]1_
[https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-cli...
[4]]_
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/chang...
[2]
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9 years, 4 months
Appel à l'action de la Via Campesina pour la COP21 à Paris.
by La Vía Campesina
L'AGRICULTURE PAYSANNE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE. [1]
APPEL À L'ACTION DE LA VIA CAMPESINA POUR LA COP21 À PARIS.
Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé
des famines importantes, des migrations et une dégradation des
conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales,
spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s
partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande
majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante,
de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour,
les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les
sols s'érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les
ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis
deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système
alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies
multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des
principales causes de la crise climatique induite par l'humain. La
dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et
transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des
émissions à effet de serre au niveau mondial [2]1. Au lieu de produire
une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises
multinationales ont généré de la faim et de l'obésité, de l'accaparement
des terres et un exode rural, et une crise climatique qu'ils espèrent
résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.
Plus de vingt ans depuis Rio (1992) et Kyoto (1997), les gouvernements
n'ont cessé de se rencontrer pour leurs Conférences des Parties (COP)
dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC - UNFCCC). Ils n'ont à aucun moment
réussi à protéger et à améliorer les droits humains de leurs
citoyen-ne-s, y compris le droit à l'alimentation car ils ont envoyé aux
différentes discussions climatiques des délégations qui ont toutes
privilégié les intérêts du secteur privé au détriment des intérêts du
bien-être public. Les accords et les négociations précédentes sont
passés d'accords obligatoires ou contraignants à de simples promesses
qui ne seront pas tenues. En même temps, les entreprises multinationales
se sont assurées de l'appui politique de gouvernements cooptés pour
garantir que leurs intérêts fassent partie des stratégies de fond de ces
accords. Les marchés du carbone, les soi-disant Mécanismes de
Développement Propre (Clean Development Mechanisms - CDMs), REDD et
REDD+, les bioénergies, les agro-carburants ainsi que les paquets
agricoles de l'agrobusiness appelés « sensibles au climat » sont
quelques unes des propositions trompeuses maintenant sur la table. Au
lieu de résoudre les problèmes, ces fausses solutions ne font que les
aggraver. Au lieu de plafonner les émissions, ils créent des marchés
artificiels et des opportunités pour que les gros pollueurs continuent à
polluer et ne fassent quasiment rien pour réduire les effets des
dérèglements climatiques. En défendant les intérêts du capitalisme et la
privatisation des ressources naturelles, les entreprises multinationales
mettent en danger la vie des citoyen-ne-s, des petits paysan-ne-s et des
communautés indigènes dont les moyens de subsistance dépendent de la
nature.
Quand on parle d'alimentation et d'agriculture, il est clair que
l'agriculture paysanne et les systèmes alimentaires locaux ont démontré
leur capacité à nourrir les peuples depuis des siècles. Selon le
Programme pour l'Environnement des Nations unies, le Fond International
pour le Développement Agricole, la FAO et le rapporteur spécial des
Nations unies pour le droit à l'alimentation, les petits paysan-ne-s
produisent aujourd'hui jusqu'à 80% de la nourriture dans les pays non
industrialisés (là où vit la majorité de la population). Voilà pourquoi,
à la Via Campesina, nous déclarons une fois de plus que la Souveraineté
Alimentaire, basée sur l'agroécologie paysanne, les connaissances
traditionnelles, la sélection, conservation et partage de semences
adaptées localement et le contrôle de nos terres, eaux et territoires,
est une solution réelle, viable et juste à la crise climatique mondiale
principalement produite par les multinationales. Afin de mettre en œuvre
la souveraineté alimentaire nous avons besoin de changements profonds.
Nous avons besoin, entre autres, de réformes agraires intégrales, de
marchés publiques pour la production paysanne et de l'arrêt des accords
désastreux de libre commerce promus par les entreprises multinationales.
En bref, nous avons besoin de justice, à la fois sociale, économique,
politique et climatique.
Dans la course vers la COP21, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris (France), des promesses commencent à fuser qui prétendent
arriver à «un accord universel et juridiquement contraignant». Nous, à
la Via Campesina, représentant plus de 200 millions de paysan-ne-s au
sein de plus de 150 organisations, appelons les gouvernements qui se
rencontreront à la COP21, à prioriser les besoins des peuples et non les
intérêts des entreprises et à trouver un accord pour de réelles
solutions climatiques en incluant les systèmes alimentaires paysans qui
refroisissent la planète. Les solutions des entreprises sont de fausses
solutions qui ne résoudront en rien la crise climatique. Nos solutions
sont réelles et doivent être priorisées par les Nations unies. Pour
garantir que notre voix soit entendue, nous allons nous mobiliser en
alliance avec des millions de migrantes, de paysannes, de travailleures,
les femmes, les jeunes, les étudiantes et militants pour la justice
climatique dans les rues du Paris.
Nous appelons tous les mouvements sociaux, les organisations populaires,
la société civile et les activistes du monde entier à se mobiliser dans
le contexte de la COP 21 et à venir en masse à Paris mais aussi de façon
décentralisée afin de mettre en avant nos propositions et de dire notre
désaccord total avec les fausses solutions que les multinationales ont
insérées dans celles de la CCNUCC (UNFCCC). Les gouvernements et leurs
délégations traînent les pieds depuis trop longtemps déjà et ils doivent
maintenant répondre aux besoins et aux attentes des peuples du monde.
C'est le moment de définir de vraies solutions pour la souveraineté
alimentaire et de stopper la main mise des entreprises sur le CCNUCC
(UNFCCC).
DATES CLEFS À RETENIR
[28/29 Novembre] Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice
Climatique
[29 Novembre] Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice
climatique
[5/6 Décembre] Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires
[9 Décembre] "Journée de l'Agriculture Paysanne et de la Souveraineté
Alimentaire"
[12 Décembre] "Dernier Mot" Mobilisation de Masse pour la Justice
Climatique
LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE
GLOBALE
L'AGROÉCOLOGIE PAYSANNE NOURRIT LE PEUPLE ET REFROIDIT LA TERRE
LA JUSTICE CLIMATIQUE INCLUT LES MIGRANTS, LES JEUNES ET LES FEMMES
CONTACTS:
[Français] Josie Riffaud / josieriffaud(a)yahoo.fr / 33.5.56.23.65.09 /
Confédération Paysanne (France), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[Espagnol] Edgardo Garcia / edgardogarcia2007(a)yahoo.es / 505.888.72973 /
Asociación de Trabajadores del Campo (Nicaragua), et Collectif
International de La Via Campesina pour l'Environnement et la Justice
Climatique;
[Anglais et Espagnol] Carlos Marentes / cmarentess(a)gmail.com /
1.915.873.8933 / Border Farm Workers Project - Unión de Trabajadores
Agricolas Fronterizos (U.S.A.), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[3]1_
[https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-cli...
[4]]_
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/chang...
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/chang...
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/chang...
[4]
https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-cli...
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