Fin de la «Caravane ouest-africaine pour la terre, l’eau, les semences»
by La Vía Campesina
FIN DE LA «CARAVANE OUEST-AFRICAINE POUR LA TERRE, L’EAU, LES SEMENCES»
[1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA CONVERGENCE GLOBALE DES LUTTES POUR LA
TERRE, L'EAU ET LES SEMENCES.
(Dakar, le 22 mars 2016). Du 3 au 20 mars 2016, une « Caravane pour la
terre, l'eau et les semences paysannes » a sillonné l'Afrique de
l'Ouest, pour faire entendre la voix des paysan/nes de toute la
sous-région, mis à mal par des politiques agricoles qui privilégient
l'agrobusiness, l'agriculture, la pêche et l'élevage industriels, au
détriment des producteurs et productrices, des pêcheurs artisanaux, des
agropasteurs. Ce sont pourtant eux et elles, qui nourrissent les
populations, créent des emplois et des dynamiques territoriales,
protègent l'environnement, et luttent contre le changement climatique.
Et non pas les plantations kilométriques de blé, de jatropha, d'huile de
palme, de noix de cajou ou d'hévéa.
A chaque escale, la Caravane, qui a regroupé des représentants des
communautés paysannes de toute l'Afrique de l'Ouest, a sensibilisé les
populations, attiré l'attention des autorités nationales et
sous-régionales sur les dangers que représentent, pour des milliers de
paysans, l'accaparement de leurs terres, de leurs mers, fleuves, ainsi
que l'agression sur leurs semences paysannes et leurs savoirs - par des
multinationales agroindustrielles, des consortiums de pêche, des
sociétés privées et autres « alliances », parties à l'assaut du
continent africain, qui font main basse sur ses ressources naturelles et
intellectuelles.
C'est à Ouagadougou, au Burkina Faso, qu'a eu lieu le lancement de la
caravane, avec les représentant-es de plusieurs pays de la sous-région -
Togo, Bénin, Niger, Nigeria - qui l'ont rejointe. Le Ghana, le Côte
d'ivoire, la Guinée Conakry, la Sierra-Léone, la Gambie et la Mauritanie
ont également rejoint la caravane au Mali et au Sénégal.
Dans la capitale burkinabé, puis à Hounde et à Bobo-Dioulasso, en
passant par Sikasso, Bamako, Kayes au Mali, enfin au Sénégal, à
Tambacounda, à Kaolack, à Rosso, à Mekhé, puis Diameniado et à Dakar,
des témoignages, des débats, des marches et des visites de terrain ont
été organisées, sur les OGM, les semences paysannes, l'agroécologie,
ainsi que sur les lois foncières en train de se négocier au niveau
national et sous-régional. A ces actions s'ajoute la remise du « Livret
Vert de la Convergence sur les droits à l'eau et à la terre » [2] aux
autorités nationales (gouverneurs, ministres) de la CEDEAO, la
Communauté ouest-africaine des Etats d'Afrique de l'Ouest.
Ce Livret dresse un bilan de la situation actuelle, dénonce
l'accaparement des ressources naturelles en Afrique de l'Ouest, au
détriment du plus grand nombre, et au bénéfice de quelques-uns ; et
liste les propositions des quelques 300 associations paysannes membres
de la Convergence Globale des luttes pour la Terre et l'Eau - Afrique de
l'Ouest, à l'origine de cette Caravane, en faveur de la souveraineté
alimentaire, de l'agriculture familiale, de l'agroécologie paysanne, et
du droit sur les terres et les ressources naturelles, que l'on soit
paysans, pêcheurs, pastoralistes et forestiers, à pouvoir disposer des
mers, fleuves et terres qui les font vivre.
La Convergence entend bien continuer la lutte, cette Caravane n'étant
que le début d'une série d'actions collectives qui vont se poursuivre,
en mettant l'accent sur la redevabilité des Etats, et la solidarité avec
les personnes victimes de répression pour s'être opposées à
l'accaparement de leurs ressources naturelles. Un site web recense les
activités de la Caravane www.caravaneterreeau.info [3]
La Caravane s'est achevée avec le soutien du Réseau pour le droit à
l'alimentation, la sécurité alimentaire et la nutrition, qui tenait sa
conférence annuelle au même moment.
POUR TOUTE INFORMATION COMPLÉMENTAIRE, MERCI DE CONTACTER :
Sidy Ba (Sénégal) Tél : +221 - email : sidyba2002(a)yahoo.fr
Moussa Coulibaly (Mali) Tél. 223 76 41 55 86 - email : mcoule(a)gmail.com
Site web de la Caravane : www.caravaneterreeau.info [3]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/rrme-agra...
[2]
http://caravaneterreeau.info/IMG/pdf/convergence_globale_des_luttes_pour_...
[3] http://www.caravaneterreeau.info/
8 years, 9 months
17 avril 2016 : Journée internationale des luttes paysannes
by La Vía Campesina
17 avril 2016 : Journée internationale des luttes paysannes [1]
Créé le dimanche 27 mars 2016 22:56
APPEL À LA MOBILISATION DE LA VIA CAMPESINA
POUR LA VIE, POUR L'ACCÈS À LA TERRE ET POUR UNE ALIMENTATION SAINE : 20
ANNÉES DE RÉSISTANCES!
20 ANNÉES APRÈS LE MASSACRE DE EL DORADO DOS CARAJÁS , LE SANG DES
PAYSANS ET DES PAYSANNES CONTINUE DE COULER. MAIS NOTRE RÉSISTANCE EST
PLUS FORTE QUE JAMAIS
(Harare, 24 mars 2016) C'est dans un contexte alarmant pour le droit des
paysans et des paysannes que se profile ce vingtième anniversaire de la
journée internationale des luttes paysannes [2]1. Ces derniers temps,
les exemples des répressions que subissent les paysans et les paysannes
dans leur lutte quotidienne pour leurs droits se sont multipliés. Début
mars, Berta Caceres, coordinatrice du Conseil civique des organisations
populaires et autochtones du Honduras (COPINH) était assassinée à son
domicile. Une semaine plus tard en Colombie, un paysan de l'association
Paysanne de Arauca était tué et 3 autres paysans, d'une organisation
aussi affiliée à la FENSUAGRO, étaient faits prisonniers. Ces 4 paysans
colombiens viennent s'ajouter à une longue liste des personnes,
défenseurs de droits humains, membres d'organisations paysannes et
indigènes assassinées, menacées ou emprisonnées depuis le début 2016 en
Colombie. Ces faits meurtriers font écho à ce qui se passe chaque jour
pour de nombreux paysans et paysannes et défenseurs de l'agriculture
paysanne partout dans le monde.
Le modèle capitaliste de production qui s'exprime au travers de la
domination de la nature est en crise. Deux modèles de production, de
société, de manière de cohabiter avec la nature s'affrontent. Il s'agit
de deux manières différentes d'envisager l'avenir. D'un côté, il y a le
modèle de l'agrobusiness qui subordonne tout à son appétit insatiable du
gain et qui impose la monoculture, détruit la biodiversité, utilise
toujours plus de produits toxiques, expulse les paysans de leur terre et
impose son dictat aux gouvernements et aux Etats. De l'autre, il y a le
projet de la Via Campesina axé sur la souveraineté alimentaire où
l'agriculture a pour vocation de produire des aliments sains pour tous
tout en respectant l'équilibre avec la nature et le bien-être de la
population rurale. La violence et la répression des grands
propriétaires, l'inertie des gouvernements, sont l'expression de cet
affrontement permanent et quotidien entre ces deux manières de voir la
nature, l'agriculture, la vie et l'alimentation. Les accaparements de
terre qui vont se multiplier en Afrique ou Asie sous couvert de
compenser le trop d'émissions de carbone des pays les plus
industrialisés risquent d'augmenter encore cette violence contre les
familles paysannes.
Nos journées internationales de mobilisation puisent leur origine dans
des dates symboliques importantes qui ont marqué nos vies profondément.
Aujourd'hui, elles sont une source d'inspiration pour continuer à
articuler nos actions de dénonciation et de résistance ; Elles nous
permettent de dialoguer avec l'ensemble de la société pour construire un
autre modèle d'agriculture.
C'est dans ce contexte que La Via Campesina appelle toutes ses
organisations membres, ses amis, ses alliés, tous ceux et celles qui
croient en l'agriculture paysanne et se battent pour la souveraineté
alimentaire à se mobiliser en ce 17 avril 2016 pour l'accès à la terre
de ceux et celles qui la cultivent avec respect, et contre ces crimes
contre l'humanité que sont les assassinats des leaders des mouvements
paysans.
Plus particulièrement au Brésil, à l'occasion des 20 ans de ce massacre
Del Dorado Dos Carajás dont les responsables sont toujours inpunis, La
Via Campesina du Brésil et La Via Campesina internationale organisent un
campement de jeunes paysans, puis du 13 au 17 avril une conférence sur
la réforme agraire pour discuter de ces deux modèles de production
agricoles évoqués plus haut. Enfin, un événement politique international
appelant à la transformation de la société sera organisé sur les lieux
mêmes du massacre dans l'état du Para.
Faisons ensemble de ce 20ième anniversaire, un hymne à la vie en
organisant des manifestations, des débats publiques, des projections de
films, des marchés de produits paysans, des fêtes, ou des actions de
solidarité. Toutes les initiatives sont bienvenues ! Faites-nous en part
en écrivant à l'adresse lvcweb(a)viacampesina.org afin que nous puissions
diffuser et faire connaître vos actions à l'avance. Le 17 avril,
envoyez-nous vos photos, sons ou vidéos pour animer cette journée. Vous
trouverez ci-dessous deux affiches, que vous pouvez utiliser pour
annoncer vos actions.
Télécharger ici la première affiche (qualité pour le web [3], qualité
pour impression format A3 [4]).
Télécharger ici la deuxième affiche (qualité pour le web [5], qualité
pour impression [6])
SUIVEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX :
@viacampesinaFR [7] et https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL [8]
-------------------------
[9]1 Le 17 avril 1996, la police militaire de l'Etat amazonien du Pará
au Brésil chargeait des paysans membres du Mouvement des travailleurs
sans terres (MST) qui, pour exiger la mise en œuvre de la réforme
agraire, bloquaient une route. 19 personnes furent tuées, 2 moururent
plusieurs jours après des suites de leurs blessures. Il y eut aussi des
centaines de blessés empêchés par leurs séquelles de continuer à
travailler dans l'agriculture. La Via Campesina, qui tenait alors sa
deuxième conférence internationale à Tlaxcala au Mexique, déclara le 17
avril, comme journée internationale des luttes paysannes.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/17-av...
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/17-av...
[3]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Internet-Affiche-Via-Campes...
[4] https://dl.poivron.org/arrhtpfbnsmtrea5rmsa-lu4r4ivofccraqj3
[5] http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/17abril2016brazil.jpg
[6] https://dl.poivron.org/qxnh6xrelxnyfpe7xgib-qjoml4g2njbfpdys
[7] https://twitter.com/via_campesinaFR
[8] https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL
[9]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/17-av...
8 years, 9 months
Solidarité avec les réfugiées et migrantes
by La Vía Campesina
SOLIDARITÉ AVEC LES RÉFUGIÉES ET MIGRANTES: HONTE AUX POLITIQUES
INHUMAINES DE L’UE ET DES GOUVERNEMENTS EUROPÉENS [1]
COMMUNIQUÉ DE LA COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA
(Bruxelles, 18 mars 2016) L'Assemblé Générale de la Coordination
Européenne Via Campesina apporte sa solidarité aux milliers de
réfugié-e-s qui, fuyant les guerres, arrivent en Europe afin de sauver
et de reconstruire leur vie.
Nous condamnons énergiquement la politique de l'Union européenne et des
gouvernements européens, et les mesures ratifiées par ce dernier Conseil
des Ministres à Bruxelles le 18 février qui, au lieu d'assumer leurs
responsabilités internationales au regards des droits humains et de la
justice globale, ont répondu par plus de barrières, de répressions et de
manipulations médiatiques, condamnant les migrant-e-s aux souffrances,
aux abus et à la mort, avec le seul but de défendre leurs pouvoirs et
leurs avantages au détriment de toute l'humanité. La signature des
accords avec des pays tiers pour échanger de l'argent et des avantages
contre des vies humaines nous amène à une indignité extrême et une
criminalité institutionnelle qui ne peut nous laisser immobiles.
Paysans et paysannes, travailleurs et travailleuses rurales d'Europe,
nous avons honte de nos représentants politiques et nous nous engageons
à dénoncer et à nous mobiliser contre cette barbarie. Parce que les
luttes et les espérances des réfugiés et des migrants sont nos luttes et
nos espérances. Les mêmes pouvoirs politiques et économiques qui
prétendent en finir avec la paysannerie, l'environnement et la
souveraineté alimentaire et politique des peuples sur toute la planète,
sont ceux qui ont causé les guerres, l'appauvrissement des économies
locales, le changement climatique et la violation constante des droits
humains sur toute la planète.
Pour cela, la Coordination Européenne Via Campesina s'engage à faire de
la lutte pour la liberté de circulation, pour la garantie de voies sûres
pour les réfugiés et la défense de la vie des droits essentiels de
toutes les personnes migrantes, un des axes principaux de son plan de
travail et de lutte.
Pour une Europe démocratique, pour le respect des droits humains et la
souveraineté alimentaire, nous appelons les paysan-ne-s, les
travailleurs et travailleuses ruraux et toute la société à se mobiliser
dans la rue et défendre la paix contre la guerre, la solidarité contre
la répression et la dignité contre le pillage.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-hu...
8 years, 9 months
Une semaine terrible de persécutions des mouvements sociaux dans le monde
by La Vía Campesina
UNE SEMAINE TERRIBLE DE PERSÉCUTIONS DES MOUVEMENTS SOCIAUX DANS LE
MONDE : L’INTERNATIONALISME POPULAIRE NÉCESSAIRE PLUS QUE JAMAIS [1]
COMMUNIQUÉ DE LA COORDINATION EUROPÉENNE VIA CAMPESINA
(Bruxelles, 18 mars 2016) La Coordination Européenne Via Campesina,
réunie à Bagnolet, France, a exprimé son bouleversement suite à la vague
d'attaques meurtrières et de répression la semaine dernière contre les
mouvements sociaux à travers le monde.
Toujours sous le choc du meurtre de la militante, Berta Caceres et de la
détention injustifiée du militant de Friends of the Earth, Gustavo
Castro Soto, au Honduras, nous avons appris mardi soir avec effroi le
meurtre du militant et compagnon de lutte, Nelson Garcia, membre du même
groupe de défense des droits indigènes que Berta.
L'attaque contre Nelson est survenue après que l'armée hondurienne soit
intervenue pour expulser 150 familles des terres qu'ils occupaient.
Cependant, la violence ce jour là ne s'est pas limitée à ces événements.
Seulement quelques heures avant le meurtre de Nelson, un groupe d'hommes
lourdement armés a tiré sur Cristian Alegria, neveu de Rafael Alegria,
Coordinateur général de la Via Campesina Honduras, le blessant gravement
alors qu'il pénétrait dans les locaux de l'organisation. Il s'agit du
sixième assaut contre les bureaux de la Via Campesina dans ce pays
depuis le coup d'Etat de 2009.
Comme le soulignent nos confrères de la CLOC et de La Via Campesina, ces
derniers meurtres et ceux d douze leaders indigènes assassinés depuis le
début de l'année, sont des événements qui s'inscrivent dans la campagne
d'intimidation menée par le gouvernement hondurien contre les hommes et
les femmes qui défendent leurs droits.
Cette dernière semaine de répression brutale a également touché nos
compagnons de lutte de Turquie, où jeudi, trois universitaires ont été
arrêtés pour avoir signé une pétition intitulée "nous ne serons pas
complices de ce crime", critiquant la gestion violente du gouvernement
de la question kurde. Ces derniers devront rester en prison le temps de
l'enquête qui les accuse de "faire la propagande d'une organisation
terroriste". Pour avoir signé la pétition, 37 autres universitaires ont
été licenciés et 669 personnes font l'objet d'enquêtes administratives.
De la même manière, l'organisation paysanne Turque, Ciftçi-sen, lutte
continuellement contre des projets de développement et d'investissement
qui cherchent à déposséder les paysans de leurs terres en les déplaçant.
En Turquie, dans l'état actuel des choses, étudiants, paysans, militants
politiques et défenseurs de l'environnement payent cher leur opposition
aux politiques sociales et économiques orientées vers le marché
conduites par le gouvernement.
Il serait injuste de s'arrêter là, sachant que des situations similaires
à celles que connaissent actuellement la Turquie et du Honduras sont
répandus mais ne trouvent pas d'échos au-delà des médias nationaux. La
semaine dernière en Colombie, six leaders de communautés paysannes ont
été assassinés. FENSUAGRO, le plus grand syndicat de travailleurs
agricoles colombien, a dénoncé les menaces constantes, les enlèvements,
les meurtres, la torture et la persécution dont sont victimes ses
membres et ceux d'autres mouvements sociaux dans le pays. En somme,
toute opposition populaire à la marchandisation des biens communs tels
que l'eau, la terre, les semences ou aux politiques guerrières
dévastatrices, est devenue une menace à l'accumulation perpétuelle de
richesse et de pouvoir par les multinationales et les gouvernements qui
dépossèdent les communautés de leurs ressources et de leurs droits.
Cependant, tout ce qui vient d'être énoncé ne semble pas intéresser les
États du Nord. Les sanctions et les déclarations à l'encontre des
suspects habituels de l'Europe ne s'appliquent pas à ses partenaires
commerciaux. Au contraire, les entreprises siégeant en Europe
bénéficient grandement des mesures répressives employées à l'étranger
qui bâillonnent toute alternative à leurs politiques de libre échange et
garantissent de surcroît l'approvisionnement des entreprises du Nord en
ressources naturelles bon marché pour les biens industriels qu'elles
commercialisent.
Face à la déshumanisation de nos sociétés causée par le capital
transnational au Nord comme au Sud, à la criminalisation, la répression
et l'assassinat de paysans, de leaders indigènes, de syndicalistes,
d'universitaires, de journalistes, de défenseurs de l'environnement, de
militants et de quiconque élève la voix pour revendiquer la justice,
nous devons renforcer notre mouvement populaire et nos alliances plus
que jamais. Appartenant à la Via Campesina, nous, à la Coordination
Européenne _Via Campesina nous_voulons réaffirmer notre solidarité
international et notre engagement dans la lutte contre ceux qui
contribuent à la destruction de la terre, de la santé, des aliments, de
l'eau et des vies en Europe et dans le monde.
Mondialisons la lutte! Mondialisons l'espoir!
Pas une minute de silence pour nos morts!! Une vie de lutte!!
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-hu...
8 years, 9 months
Criminalisation croissante des mouvements autochtones et paysans : Position de La Via Campesina Honduras
by La Vía Campesina
DROITS HUMAINS
CRIMINALISATION CROISSANTE DES MOUVEMENTS AUTOCHTONES ET PAYSANS :
POSITION DE LA VIA CAMPESINA HONDURAS [1]
Créé le mardi 22 mars 2016 19:52
(Comayagua, le 16 mars 2016) Face à la gravité de la crise sociale et
politique qui affecte les paysans, les paysannes, les peuples
autochtones, les populations garifunas et les mouvements populaires
honduriens, nous, les organisations paysannes de la Via Campesina
Honduras, la Centrale nationale des travailleurs agricoles (CNTC),
l'Association Nationale des Paysans du Honduras (ANACH), le Conseil pour
le développement intégral de la femme rurale (CODIMCA), le Front
national pour la jeunesse paysanne, les peuples autochtones et les
peuples d'ascendance africaine (FRENAJUC) et les représentations de
l'Association pour le développement du Honduras (ADROH) dans les régions
de Gracias, Lempira ; Opatoro et Marcala, La Paz et Colomoncagua,
Intibucá, réunis dans la municipalité de Siguatepeque, Comayagua,
dénonçons ce qui suit:
1 Une politique étatique favorable au démantelement et à l'abandon de la
production agricole de petite échelle.
2. L'extrême pauvreté en milieu rural (plus de 3 millions de paysans
souffrent de famine) ou se concentrent 70 % des pauvres, dont 54 %
vivant dans des situations d'extrême pauvreté.
3. Les expulsions violentes ordonnées par les tribunaux, le Bureau du
Procureur et la police nationale pour satisfaire les groupes d'intérêt
privés et les propriétaires fonciers.
4. L'emprisonnement de plus de 5 000 agriculteurs, dont 1 700 femmes et
l'assassinat de 140 paysans et paysannes découlant de conflits liés à la
terre et de luttes pour la défense du territoire
5. Nous nous opposons fermement à l'approbation du nouveau Code pénal.
Celui-ci été élaboré sans la participation du mouvement paysan et
criminalise l'ensemble des luttes pour l'accès à la terre et des
revendications des mouvements sociaux.
6. Le changement climatique a de graves répercussions sur la
production, la productivité et la souveraineté alimentaire de notre
peuple, au point qu'aujourd'hui les importations de maïs, haricots, riz,
légumes, viande, œufs et autres produits alimentaires atteignent des
records historiques au Honduras.
7. L'indifférence totale des pouvoirs exécutif et législatif qui
retardent les discussions et l'approbation du projet de loi de Réforme
agraire générale basée sur l'équité entre les sexes pour la Souveraineté
Alimentaire et le Développement Rural. Ce nouveau cadre juridique, plus
juste et plus équitable, permettrait pourtant d'appliquer des solutions
pacifiques aux conflits agraires du pays.
8. Le manque d'organisation et la corruption des institutions de l'Etat
(pouvoir exécutif, judiciaire, législatif, Cour suprême et parquet) qui
continuent à réprimer ouvertement les agriculteurs, les défenseurs des
droits de l'homme et les communicants sociaux, comme le montre l'exemple
du journaliste David Romero Ellner, condamné à 10 ans de prison par
l'Etat pour six infractions de diffamation, ainsi que la mise en vente
de notre souveraineté nationale, divisée en Zones de Développement
Economique (ZEDE), provocant des déplacements massifs de familles
rurales.
9. La persécution et l'assassinat de ceux et celles qui luttent pour la
défense de la terre et du territoire, en l'occurrence le meurtre de
Margarita Murillo, de Berta Cáceres et de Nelson Noé García et
l'arrestation arbitraire du président du Mouvement paysan unifié de
l'Aguan (MUCA), Juan Angel Flores et celle de la défenseur et membre de
l'Observatoire permanent des droits humains de l'Aguan, Orbelina Flores
Hernández.
10. La persécution politique du coordinateur général de la Via Campesina
au Honduras, Rafaël Alegria et d'autres dirigeants paysans aux niveaux
national, régional et local. Nous dénonçons également la mise sous
surveillance des bureaux de notre organisation et les attaques dont nous
faisons l'objet depuis le coup d'état (6 actions au total) et nous
déplorons l'attentat perpétré contre l'employé Chistian Mauricio
Alegría, touché à la main gauche par des tirs. Cet incident a eu lieu
devant les locaux de la Vía Campesina dans la Colonia Alameda de
Tegucigalpa, le 15 mars de la présente année.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, le mouvement paysan de
la Via Campesina au Honduras exige ce qui suit:
1. Le débat et l'approbation immédiate du projet de loi de Réforme
agraire générale basée sur l'équité entre les sexes pour la Souveraineté
Alimentaire et le Développement Rural, présenté au Congrès national le 9
avril 2014.
2. La libération immédiate et inconditionnelle de plus de 5 000 paysans
et paysannes qui font l'objet de poursuites judiciaires dans tout le
pays pour avoir défendu leurs terres et leur territoire.
3. En tant que mouvement paysan, nous nous associons au mouvement
populaire hondurien « Berta Caceres Vive » qui exige que toute la
lumière soit faite sur l'assassinat politique de la camarade Berta
Cáceres et que la société DESA-Agua Zarca, ainsi que les organismes
internationaux qui appuient ces projets macabres, se retirent des eaux
sacrées du fleuve Gualcarque.
4. Nous proposons de former une Alliance Paysanne-Autochtone-Garifuna
pour la défense de la terre et le territoire et nous appelons à la
mobilisation nationale.
5. Nous exprimons notre pleine solidarité au journaliste David Romero et
exigeons que le gouvernement trouve une solution pacifique et juste à ce
conflit - le peuple hondurien ne tolérera pas de nouvelles atteintes à
la liberté d'expression - et que les actes de corruption soient
signalés.
6. Nous appelons la communauté nationale et internationale à se
prononcer en faveur de la vie et des droits humains dans notre pays et à
condamner la politique d'Etat visant à criminaliser et à écraser les
mouvements sociaux.
LA VIA CAMPESINA HONDURAS
CENTRALE NATIONALE DES TRAVAILLEURS AGRICOLES (CNTC)
ASSOCIATION NATIONALE DES PAYSANS DU HONDURAS (ANACH)
CONSEIL POUR LE DÉVELOPPEMENT INTEGRAL DE LA FEMME RURALE (CODIMCA)
FRONT NATIONAL POUR LA JEUNESSE PAYSANNE, LES PEUPLES AUTOCHTONES ET LES
PERSONNES D'ASCENDANCE AFRICAINE (FRENAJUC)
REPRÉSENTATIONS REGIONALES DE L'ASSOCIATION POUR LE DÉVELOPPEMENT DU
HONDURAS (ADROH)
LA VIA CAMPESINA HONDURAS (LVC)
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-hu...
8 years, 9 months
Bulletin électronique de la Via Campesina - Février 2016
by La Vía Campesina
PUBLICATIONS
BULLETIN ÉLECTRONIQUE DE LA VIA CAMPESINA - FÉVRIER 2016
Créé le vendredi 18 mars 2016 16:46
Voici le bulletin mensuel d'information de La Via Campesina de Février
2016. Il est met en ligne de mire la journée mondiale des femmes du 8
mars 2016. Il vous propose ensuite plusieurs articles sur la crise de
l'élevage en Europe et les solutions proposées au conseil européen des
ministres de l'agriculture par la Coordination Européenne Via Campesina
et ses membres. Il annonce aussi une bonne nouvelle provenant de Suisse,
puisque le gros travail d'Uniterre et de ses alliés porte ses fruits et
que l'initiative pour la souveraineté alimentaire pourra être proposée à
la votation. Enfin, il vous donne quelques nouvelles de la Caravane
Ouest Africaine pour la convergence des luttes de l'eau, de la Terre et
des semences, qui a traversé le Mali, et le Burkina et se trouve
actuellement au Sénégal. Bonne lecture. Télécharger le bulletin ici. [1]
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Links:
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[1] http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Fevrier2016.pdf
8 years, 9 months
Honduras : Mettons fin à la violence et aux assassinats contre le mouvement paysan et autochtone
by La Vía Campesina
HONDURAS : METTONS FIN À LA VIOLENCE ET AUX ASSASSINATS CONTRE LE
MOUVEMENT PAYSAN ET AUTOCHTONE [1]
DÉNONCIATION INTERNATIONALE DE LA VIA CAMPESINA
(Managua, le 16 mars 2016) La Vía Campesina dénonce la forte
criminalisation en cours aujourd'hui au Honduras : emprisonnements,
répression et assassinats de dirigeantes et de dirigeants paysans et
autochtones. Au cours des dernières semaines, la situation s'est
considérablement aggravée avec la prolifération des tueurs à gages qui
portent atteinte à la vie de ceux et celles qui revendiquent des terres
pour produire des aliments ou luttent contre l'extractivisme, les
barrages et l'agrobusiness.
Hier, le 15 mars, plusieurs événements déplorables se sont produits qui
nécessitent l'action urgente de nos organisations, de nos alliés et des
organismes de droits humains.
Ces événements sont :
1. Attentat contre Cristian Alegría, neveu de Rafael Alegría, député du
parti Libre et coordinateur de La Vía Campesina Honduras. Cet incident a
eu lieu devant les bureaux de La Vía Campesina, dans la Colonia Alameda
de Tegucigalpa.
2.-- Assassinat de Nelson García, membre du COPINH et dirigeant de la
communauté de Río Chiquito. Cet incident s'est déroulé dans le cadre de
l'expulsion d'une communauté dans la localité de Río Lindo, département
de Cortés, où environ 100 policiers, 20 membres de la police militaire,
10 membres des forces armées et plusieurs membres de la DGIC ont envahi
le territoire que 150 familles avaient récupéré ; plus de 75 d'entre
elles avaient construit leurs demeures grâce à leurs efforts et au
matériel qu'elles avaient pu obtenir.
3. Arrestation du président du Muca, Juan Ángel Flores, tôt le matin,
dans le département de Colón. Il a été accusé de liens avec des
trafiquants de drogues, mais a été libéré après quelques heures de
détention en l'absence de preuves.
4.-- Détention de Orbelina Flores Hernández, défenseur public, membre de
l'Observatoire permanent des droits humains de l'Aguan, relativement à
des questions de terres.
5.-- Condamnation de David Romero, journaliste de Radio Globo, à 10 ans
de prison. M. Romero a courageusement dénoncé le détournement des fonds
de la sécurité sociale et des actes de corruption au Honduras, délits
dans lesquels serait impliqué le parti au pouvoir.*
Il est évident que ces attaques sont dirigées contre des organisations
sociales combatives comme La Vía Campesina, COPINH et Muca qui luttent
pour la terre et la défense des territoires.
C'est pourquoi, en tant que La Vía Campesina :
1. Nous dénonçons le gouvernement du Honduras pour avoir exécuté un plan
de répression contre les dirigeantes et dirigeants et les organisations
sociales.
2. Nous exigeons le respect de la vie des militants des mouvements
sociaux honduriens.
3. Nous demandons la présence d'organisations internationales et de
droits humains pour assurer un suivi de la grave situation humanitaire
au Honduras. Il est important de dénoncer au plan international ce
gouvernement qui criminalise frontalement les luttes sociales.
4. Nous lançons un appel à l'organisation d'actions publiques de
solidarité devant les ambassades du Honduras partout sur la planète.
Pour donner de la visibilité à ces activités, veuillez écrire à
viacampesina[at]viacampesina.org, et au Honduras, communiquez avec les
bureaux de La Vía Campesina à Tegucigalpa à l'adresse courriel :
viacampesinahonduras2015[at]gmail.com.
Personnes-ressource pour les médias et les alliés : Rafael Alegría,
00504 9969-5091, bureau 00504 2235-9915 et Wendy Cruz. 00504 9983-8506
Pour La Vía Campesina, la solidarité et l'internationalisme sont des
valeurs fondamentales de notre mouvement. C'est pourquoi nous suivrons
de près la conjoncture au Honduras en faisant de la sensibilisation et
en dénonçant à l'échelle mondiale la persécution et la criminalisation
que subit le mouvement paysan, autochtone et noir dans sa lutte frontale
contre le grand capital transnational pour préserver nos ressources
naturelles et défendre nos territoires.
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPOIR !
POUR NOS MORTS, PAS UNE MINUTE DE SILENCE, UNE VIE ENTIÈRE DE LUTTE !
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-hu...
8 years, 9 months
8 mars: s’organiser et lutter pour conquérir nos droits
by La Vía Campesina
8 mars: s'organiser et lutter pour conquérir nos droits [1]
Créé le lundi 7 mars 2016 21:11
COMMUNIQUÉ DE LA VIA CAMPESINA
(Harare, 8 mars 2016) Aujourd'hui, à l'occasion de la journée
internationale des femmes, La Via Campesina appelle à agir contre la
violence capitaliste dans le monde entier ; cette violence, en plus de
s'exercer contre les femmes, s'inscrit plus largement dans un contexte
social d'exploitation et de spoliation, où les femmes paysannes,
autochtones, noires, sans terre ou salariées agricoles ont toujours été
opprimées et lésées dans leurs droits légitimes.
La Via Campesina souligne l'importance de l'organisation et de la lutte
qui constituent un espace de libération et de prise de conscience, qui
garantit la participation politique des femmes en tant que sujets
historiques, afin de construire une société juste où l'ethnie, le genre
ou l'orientation sexuelle n'ont pas d'importance.
Le mouvement paysan international est vivement préoccupé de voir que
l'oppression exercée contre les femmes par le capital et le patriarcat
augmente dans le monde entier, avec la progression des politiques
conservatrices qui portent atteinte à la vie et aux droits des femmes.
En Turquie, où nous venons d'organiser notre Assemblée intermédiaire des
femmes de La Via Campesina, nous avons constaté que les politiques
deviennent de plus en plus néolibérales et conservatrices, ce qui
aggrave la situation des femmes dans ce pays. Les femmes continuent
d'être privées de la liberté la plus essentielle et de leurs droits
fondamentaux, et sont victimes de violences et de féminicides. Dans
cette région de la planète, les féminicides ont augmenté de façon
dramatique ces dernières années. Les filles sont obligées de se marier
très jeunes. De plus, dans la sphère économique, ce sont les femmes qui
occupent la majorité des emplois précaires. Les femmes assurent de
nombreuses tâches dans les zones rurales, toutefois, elles n'ont pas de
liberté économique, ni accès à la propriété, et encore moins de droits
sociaux.
Dans le sud-est de la Turquie, les problèmes rencontrés par les femmes
empirent du fait de la situation de guerre, et des menaces concrètes
pèsent sur leurs vies. La situation politique en Turquie n'offre
actuellement aucune solution aux problèmes auxquels les femmes sont
confrontées. En fait, les politiques actuelles accentuent les problèmes
et la discrimination à l'encontre des femmes. C'est pourquoi les femmes
s'organisent et sont aujourd'hui à la tête de nombreuses luttes
écologiques, sociales et politiques.
Par ailleurs, nous avons appris avec une immense douleur l'assassinat de
Berta Cáceres, chef de file paysanne du peuple autochtone lenca, qui
était membre du Conseil civique des organisations populaires et
autochtones du Honduras (COPINH), et qui s'était opposée à de nombreuses
reprises aux actions et intentions néfastes du gouvernement du Honduras,
qui accorde à des sociétés transnationales étrangères des concessions
sur les ressources naturelles pour construire des barrages et s'emparer
des ressources des peuples autochtones.
C'est pourquoi aujourd'hui, nous, les femmes et les hommes de La Via
Campesina, face à cette situation de criminalisation, nous appelons en
cette journée du 8 mars à la mobilisation et à l'organisation contre
tout type d'oppression, en descendant dans les rues et sur les places de
nos villes, villages et territoires pour dénoncer le modèle destructeur
du capital et de l'agribusiness, en montrant comment ceux-ci portent
atteinte à la vie des femmes, ce qui, en touchant directement les femmes
paysannes, met en danger la souveraineté alimentaire des peuples. Nous
continuerons de lutter pour de nouvelles relations entre les femmes et
les hommes au sein de notre mouvement, ainsi que de promouvoir un modèle
de société fondé sur la justice et l'égalité.
Berta toujours parmi nous ! Plus que jamais, la lutte continue !
Globalisons la lutte, globalisons l'espoir !
Longue vie à notre la solidarité avec les femmes turques !
CONSULTEZ ÉGALEMENT :
Manifeste des femmes de La Via Campesina [2]
Vidéo : Femmes paysannes, semeuses de luttes et d'espoirs ! [3]
Cartes postales : Stop à la violence faite aux femmes [4]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/femmes-ma...
[2]
http://www.viacampesina.org/es/index.php/nuestras-conferencias-mainmenu-2...
[3] http://tv.viacampesina.org/Mujeres-Campesinas-Sembradoras-de?lang=en
[4] http://tv.viacampesina.org/Cunas-Radiales-Basta-de-Violencia?lang=es
8 years, 10 months
Assassinat de BERTA CÁCERES: Appel de La Via Campesia
by La Vía Campesina
COMMUNIQUÉ ET APPEL DE LA VIA CAMPESINA
FACE À L’ASSASSINAT DE NOTRE CAMARADE BERTA CÁCERES
Le mouvement paysan international La Via Campesina, interpellant
l'opinion publique nationale et internationale, fait part de
l'assassinat de notre chère camarade de lutte, Berta Cáceres,
Coordinatrice générale du Conseil civique des organisations populaires
et autochtones du Honduras (COPINH), ce jeudi 3 mars 2016 au matin.
L'assassinat de Berta Cáceres, survenu à son domicile, pendant son
repos, expose à un risque plus élevé encore les défenseurs des droits
humains, hommes et femmes, la population autochtone en résistance dans
les communautés, ainsi que tous les membres des organisations du
mouvement social et populaire qui mènent cette lutte légitime.
A plusieurs occasions, Berta Cáceres s'était prononcée contre les
actions et les intentions néfastes émanant aussi bien de l'actuel
gouvernement qui octroie des concessions de ressources naturelles, que
des entreprises transnationales étrangères construisant des barrages et
spoliant les ressources des peuples autochtones.
Berta Cáceresfaisait l'objet de mesures conservatoires exigeant de
l'État du Honduras qu'il protège son intégrité physique.
Or, ce même État du Honduras a exercé des mesures de persécution à
l'encontre de Berta Cáceres, pour sa lutte contre les entreprises
étrangères qui anéantissent les ressources naturelles.
Le monde entier a reconnu les qualités de militante des droits humains
de la camarade Berta Cáceres, qui s'est vue remettre le prestigieux Prix
Goldman pour l'environnement pour la défense des ressources naturelles
du pays en 2015.
Nous saluons la lutte historique qu'a menée notre camarade Berta
Cáceres aux côtés de notre peuple afin de revendiquer le droit à la
terre, ainsi que sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour
une réforme agraire intégrale et pour la sécurité alimentaire de notre
peuple.
Rappelons que le 9 avril 2014, le député et Coordinateur général de La
Via Campesina Honduras, Rafael Alegría, avait présenté en plénière du
Congrès national le projet de loi de Réforme agraire intégrale basé sur
l'équité de genre pour la Souveraineté Alimentaire et le Développement
Rural ; l'objectif étant de chercher des solutions, par la voie
politique, à la problématique que vivent actuellement les paysans et
paysannes ainsi que les peuples originaires du Honduras. Ce projet n'a à
ce jour pas été pris en compte par le Bureau directeur du Congrès
national.
Pour toutes ces raisons, La Via Campesina dénonce le gouvernement du
Honduras et les entreprises transnationales qui extraient et pillent les
ressources naturelles du pays.
Nous exigeons des organismes internationaux de défense des droits
humains qu'ils somment l'État du Honduras de punir les auteurs de ce
méprisable assassinat.
La Via Campesina en appelle à des actions de protestation devant les
ambassades du Honduras du monde entier afin d'exiger que la lumière soit
faite sur cet acte criminel.
En solidarité, nous présentons nos condoléances à la famille de notre
camarade Berta Cáceres, ainsi qu'au peuple Lenca et au peuple du
Honduras, à la souffrance desquels nous nous associons face à cette
perte irréparable.
TEGUCIGALPA M.D.C., 3 MARS 2016
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L'ESPOIR !
BERTHA CÁCERES RESTE PRÉSENTE !
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !
--
8 years, 10 months
Assassinat de BERTA CÁCERES: Appel de La Via Campesia
by La Vía Campesina
COMMUNIQUÉ ET APPEL DE LA VIA CAMPESINA
FACE À L’ASSASSINAT DE NOTRE CAMARADE BERTA CÁCERES
Le mouvement paysan international La Via Campesina, interpellant
l'opinion publique nationale et internationale, fait part de
l'assassinat de notre chère camarade de lutte, Berta Cáceres,
Coordinatrice générale du Conseil civique des organisations populaires
et autochtones du Honduras (COPINH), ce jeudi 3 mars 2016 au matin.
L'assassinat de Berta Cáceres, survenu à son domicile, pendant son
repos, expose à un risque plus élevé encore les défenseurs des droits
humains, hommes et femmes, la population autochtone en résistance dans
les communautés, ainsi que tous les membres des organisations du
mouvement social et populaire qui mènent cette lutte légitime.
A plusieurs occasions, Berta Cáceres s'était prononcée contre les
actions et les intentions néfastes émanant aussi bien de l'actuel
gouvernement qui octroie des concessions de ressources naturelles, que
des entreprises transnationales étrangères construisant des barrages et
spoliant les ressources des peuples autochtones.
Berta Cáceresfaisait l'objet de mesures conservatoires exigeant de
l'État du Honduras qu'il protège son intégrité physique.
Or, ce même État du Honduras a exercé des mesures de persécution à
l'encontre de Berta Cáceres, pour sa lutte contre les entreprises
étrangères qui anéantissent les ressources naturelles.
Le monde entier a reconnu les qualités de militante des droits humains
de la camarade Berta Cáceres, qui s'est vue remettre le prestigieux Prix
Goldman pour l'environnement pour la défense des ressources naturelles
du pays en 2015.
Nous saluons la lutte historique qu'a menée notre camarade Berta
Cáceres aux côtés de notre peuple afin de revendiquer le droit à la
terre, ainsi que sa lutte pour la défense de notre souveraineté, pour
une réforme agraire intégrale et pour la sécurité alimentaire de notre
peuple.
Rappelons que le 9 avril 2014, le député et Coordinateur général de La
Via Campesina Honduras, Rafael Alegría, avait présenté en plénière du
Congrès national le projet de loi de Réforme agraire intégrale basé sur
l'équité de genre pour la Souveraineté Alimentaire et le Développement
Rural ; l'objectif étant de chercher des solutions, par la voie
politique, à la problématique que vivent actuellement les paysans et
paysannes ainsi que les peuples originaires du Honduras. Ce projet n'a à
ce jour pas été pris en compte par le Bureau directeur du Congrès
national.
Pour toutes ces raisons, La Via Campesina dénonce le gouvernement du
Honduras et les entreprises transnationales qui extraient et pillent les
ressources naturelles du pays.
Nous exigeons des organismes internationaux de défense des droits
humains qu'ils somment l'État du Honduras de punir les auteurs de ce
méprisable assassinat.
La Via Campesina en appelle à des actions de protestation devant les
ambassades du Honduras du monde entier afin d'exiger que la lumière soit
faite sur cet acte criminel.
En solidarité, nous présentons nos condoléances à la famille de notre
camarade Berta Cáceres, ainsi qu'au peuple Lenca et au peuple du
Honduras, à la souffrance desquels nous nous associons face à cette
perte irréparable.
TEGUCIGALPA M.D.C., 3 MARS 2016
GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L'ESPOIR !
BERTHA CÁCERES RESTE PRÉSENTE !
PLUS QUE JAMAIS, LA LUTTE CONTINUE !
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8 years, 10 months