#25Nov. Rompre le silence, mettre fin à la violence. Résister au patriarcat et au capitalisme!
by La Vía Campesina
#25NOV. ROMPRE LE SILENCE, METTRE FIN À LA VIOLENCE. RÉSISTER AU
PATRIARCAT ET AU CAPITALISME!
25 novembre 2018 Femmes [1], Patriarchat [2]
(25 novembre 2018, Negombo, Srilanka) Nous, paysannes de La Via
Campesina, paysannes d'Amérique, d'Afrique, d'Europe et d'Asie, réunies
ici à Negombo, Srilanka, cette semaine, pour la Rencontre mondiale de
l'articulation des femmes, condamnons à l'unanimité toutes les formes de
violence et de discrimination contre les femmes et les jeunes filles
partout.
Nous disons cela tout en réalisant qu'il reste beaucoup à faire pour que
la violence qui s'est produite et qui se produit encore aujourd'hui,
dans nos pays, dans nos foyers, dans nos organisations, enracinée dans
le patriarcat, la violence sous forme du viol et de la marchandisation
des femmes soit effacée de notre société, nos territoires, nos corps et
nos vies.
En ce 25 novembre et tous les jours, les paysannes et paysans de La Via
Campesina disent :
"Mettons fin à de violence contre les femmes, rompons le silence,
résistons et affrontons le patriarcat et le capitalisme. Nous sommes
contre tous les types de violence qui affectent encore de nombreuses
femmes dans les campagnes et dans les villes. Nous devons vaincre la
barbarie, le fascisme et le manque de respect des droits les plus
fondamentaux, aujourd'hui et chaque jour en tant que femmes
travailleuses. Nous comprenons que le capitalisme est la principale
source d'inégalité et que de ces inégalités jaillissent de nombreuses
formes de violence.
C'est pourquoi cette lutte est une aussi lutte de classe.
Notre proposition et nos outils de transformation proviennent de la
terre dans laquelle nous, les femmes, nous sommes ancrées, de la terre
cultivée en agroécologie pour atteindre la souveraineté alimentaire.
Nous sommes inspirées par la recherche collective pour la construction
de l'égalité dans nos espaces d'actions et d'études, ainsi que par
toutes les marches et les luttes auxquelles les femmes participent pour
construire la FEMME NOUVELLE ET l'HOMME NOUVEAU qui bâtiront la société
de demain. Il est clair pour nous que la seule façon de mettre fin au
machisme est d'affronter l'oppression et l'exploitation. Seuls les
femmes et les hommes organisés dans les mouvements populaires, paysans,
urbains, mouvements des pêcheurs et des peuples des forêts peuvent mener
à bien cette lutte pour la construction de l'égalité.
Nous, paysannes et paysans du monde de la Via Campesina, présent.e.s des
81 pays du monde nous disons OUI à l'égalité, et FIN à la violence
contre les femmes. Nous voulons et nous nous engageons quotidiennement à
construire une vie sans violence, sans discrimination et sans
exploitation envers les femmes.
La société que nous voulons est sans violence contre les femmes !
CONTACTS POUR LES INTERVIEWS:
ES: Nury Martinez | Fensuagro Colombia | +57 310 772 0098
FR: Ehaibi Torkia| + 26 93116634 (par whatsapp)
ES: Anuka de Silva|Movimiento por la Tierra y por la Reforma
Agricultural | Sri Lanka |+94 71 588 3723
Links:
------
[1] https://viacampesina.org/fr/qui-sommes-nous/femmes/
[2] https://viacampesina.org/fr/contre-quoi-nous-luttons/patriarchat/
6 years, 1 month
Deux ans après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement colombien et les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC)
by La Vía Campesina
DEUX ANS APRÈS LA SIGNATURE DE L'ACCORD DE PAIX ENTRE LE GOUVERNEMENT
COLOMBIEN ET LES FORCES ARMÉES RÉVOLUTIONNAIRES DE COLOMBIE (FARC)
COMMUNIQUÉ DE LA VIA CAMPESINA
(Harare, 24 novembre 2018) Comme vous le savez, le gouvernement du
président Juan Manuel Santos, au nom de l'État colombien, et les Forces
Armées Révolutionnaires de Colombie- FARC (étant à présent un parti
politique légal) ont signé un accord de paix le 24 novembre 2016 pour
faire cesser un conflit armée qui a ravagé le peuple colombien pendant
plus de 50 ans. Ce conflit a eu de profondes conséquences économiques,
sociales et politiques et a créé une douloureuse rupture du tissu
social, de la vie commune et de l'unité des familles et de la société
colombienne.
La Vía Campesina, organisation qui regroupe environ 200 millions de
paysans et de paysannes du monde entier et qui participe comme l'une des
organisations garantes du processus de paix à la demande des parties
concernées, voit avec une profonde préoccupation comment, après deux ans
de la signature de l'Accord final pour la fin du conflit et la
construction d'une paix stable et durable, les points fondamentaux de
cet accord ont subi des modifications dans leurs parties essentielles
d'après les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire de l'État
colombien.
C'est ainsi, par exemple, que LE POINT 1, intitulé Réforme Rurale
Intégrale (RRI): vers une nouvelle campagne colombienne qui envisage la
réalisation d'un cadastre rural pendant les dix prochaines années pour
élucider l'origine de la propriété des terres n'a pas avancé... La
création d'un fond de terres de trois millions d'hectares pour les
paysan.ne.s sans terre ou ayant des terres insuffisantes, la
formalisation massive de la propriété rurale sur 7 millions d'hectares à
travers la clarification de titres et d'actes, pour un total de 10
millions d'hectares : Rien de cela n'a vu le jour.
C'est aussi le cas du POINT 4 qui concerne la solution au problème des
drogues illicites, un autre point essentiel pour la campagne colombienne
et pour les communautés rurales. Pourtant ces communautés envisagent des
compromis tels que les plans intégraux, l'éradication volontaire, la
participation des gouvernements locaux et départementaux, ainsi que le
financement de projets et de programmes de remplacement de la part de
l'État si ces projets comptent avec la participation et l'accord des
communautés.
Cet Accord n'a pas été respecté et il a été remplacé par la
criminalisation, la judiciarisation et la pénalisation qu'imposaient
déjà le gouvernement antérieur à celui du président Juan Manuel Santos,
et qui sont aggravées actuellement par les mesures du nouveau président
Iván Duque. Ce dernier a décidé d'imposer l'éradication forcée et la
fumigation aérienne du glyphosate ayant pour effet des conséquences
graves pour la santé humaine, la faune et la flore. Il donne aussi une
réponse militaire, pénale et judiciaire à un problème qui est
essentiellement social et économique.
Des aspects fondamentaux comme la JUSTICE SPÉCIALE POUR LA PAIX (JEP)
ont été modifiés par les différentes branches du pouvoir dans des
aspects essentiels. Par exemple, l'obligation de déclaration préalables
a été supprimée et cela prive la société de connaître la participation
réelle des multinationales, des banques, des latifundia d'élevage, de
l'agro-industrie, des fonctionnaires et personnel civil appartenants à
l'État colombien dans l'organisation, le financement et le soutien à des
groupes paramilitaires et autres structures et organisations qui ont
participé à ce long conflit armé.
Comme si cela ne suffisait pas, la création de 14 nouveaux magistrats
assumant la fonction d'interroger et de juger les militaires a provoqué
une nouvelle mutilation aux organes vitaux de la JEP. Cette nouvelle
fonction couvrira sans doute avec le voile de l'impunité et de
l'immunité les crimes militaires. Par ailleurs, elle viole aussi le
droit aux victimes à la vérité, la justice, la réparation et
non-répétition, le droit de savoir ce qui s'est passé avec les membres
de leurs familles qui ont été torturés, assassinés ou disparus, les noms
et la responsabilité des exécuteurs intellectuels et matériels. Tout
cela empêche sérieusement le travail de la JEP, de la Comisión de la
Verdad (en français, Commission de la vérité) et de la Comisión de
Búsqueda de los Desaparecidos (en français, Commission pour la recherche
des disparus). Tout ceci est encore plus grave si l'on considère que les
victimes ont été le point focal de l'attention dans l'Accord de paix.
Mais les victimes ont aussi constaté le viol de leurs droits dans
l'Accord où il était aussi prévu l'accès à 16 sièges du Parlement
colombien, ce droit leur a été aussi nié. La réforme politique envisagée
dans la signature de cet Accord fait partie également des points non
tenus par le gouvernement et l'État colombien.
En ce qui concerne la RÉINTÉGRATION DES EX-COMBATTANTS DES FARC,
L'Accord de paix prévoit un financement de 12 millions de pesos par
ex-combattant pour des projets productifs, ainsi que la garantie de
construction et réparation des voies de transport et d'autres services
essentiels, tels que le logement, la santé, la formation et l'éducation.
L'État colombien ne respecte pas non plus cette obligation.
Ce qui est le plus grave et révoltant, c'est qu'une fois signé l'Accord,
une vague criminelle d'extermination contre les ex-combattants des FARC
et leurs familles s'est déclenchée, ainsi que contre les dirigeants et
activistes de gauche, les défenseur.e.s des droits humains, les
activistes environnementaux, les paysan.ne.s, indigènes et descendants
d'Africains. Ceci n'est pas sans nous rappeler la période sombre
d'extermination de l'Union Patriotique, et pourtant l'État n'a pris
aucun engagement pour combattre, démanteler et faire subir un procès
judiciaire aux groupes paramilitaires. La Fuerza Alternativa
Revolucionaria del Común (en français, force alternative révolutionnaire
du commun) a récemment dénoncé le fait qu'une étape supplémentaire avait
été franchie dans la volonté d'extermination de ses dirigeants,
activistes et membres suite à l'annonce d'un nouveau plan de
criminalisation annoncé par les porte-parole de la police colombienne.
À plusieurs reprises, le Centre démocratique et le président colombien
Ivan Duque ont exprimé publiquement, dans certains cas, leur désir de
réduire en miettes l'Accord de paix, dans d'autres cas, leur volonté de
le revoir et réformer profondément.
Nous avons témoigné - aussi bien dans notre première (2016) comme dans
notre deuxième (2017) Mission internationale de solidarité avec la
Colombie - des défis pour la paix dans ce pays, la vision des
paysan.ne.s dans leurs territoires et le besoin de justice
environnementale pour la justice sociale. Engagés pour la paix et
fidèles à notre rôle de garants de cette dernière, nous allons organiser
la troisième Mission internationale de solidarité en 2019, animés du
désir profond de retrouver le peuple et le gouvernement dans une voie de
paix stable et durable.
Face à tous ces constats, La Via Campesina appelle le peuple colombien,
ainsi que toutes les organisations dans le monde, la communauté
internationale, les Nations unies, la FAO, l'OIT, l'Union Européenne, le
mouvement des non-alignés, les gouvernements, les organisations, les
personnalités influentes, à élever leurs voix et exiger le respect
rigoureux de l'Accord final pour la cessation du conflit et la
construction d'une paix stable et durable sans réforme ni retard.
CONTACTS POUR LA PRESSE
Nury Martinez | +57 310 772 0098 | nury254(a)gmail.com
Federico Pacheco | +34 690 651 046 | pachecofederico(a)yahoo.es
Véronique Leon | +33 622 161 399 | verobique(a)gmail.com
6 years, 1 month
#25Nov. Rompre le silence, mettre fin à la violence. Résister au patriarcat et au capitalisme!
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#25NOV. ROMPRE LE SILENCE, METTRE FIN À LA VIOLENCE. RÉSISTER AU
PATRIARCAT ET AU CAPITALISME!
(25 novembre 2018, Negombo, Srilanka) Nous, paysannes de La Via
Campesina, paysannes d'Amérique, d'Afrique, d'Europe et d'Asie, réunies
ici à Negombo, Srilanka, cette semaine, pour la Rencontre mondiale de
l'articulation des femmes, condamnons à l'unanimité toutes les formes de
violence et de discrimination contre les femmes et les jeunes filles
partout.
Nous disons cela tout en réalisant qu'il reste beaucoup à faire pour que
la violence qui s'est produite et qui se produit encore aujourd'hui,
dans nos pays, dans nos foyers, dans nos organisations, enracinée dans
le patriarcat, la violence sous forme du viol et de la marchandisation
des femmes soit effacée de notre société, nos territoires, nos corps et
nos vies.
En ce 25 novembre et tous les jours, les paysannes et paysans de La Via
Campesina disent :
"Mettons fin à de violence contre les femmes, rompons le silence,
résistons et affrontons le patriarcat et le capitalisme. Nous sommes
contre tous les types de violence qui affectent encore de nombreuses
femmes dans les campagnes et dans les villes. Nous devons vaincre la
barbarie, le fascisme et le manque de respect des droits les plus
fondamentaux, aujourd'hui et chaque jour en tant que femmes
travailleuses. Nous comprenons que le capitalisme est la principale
source d'inégalité et que de ces inégalités jaillissent de nombreuses
formes de violence. C'est pourquoi cette lutte est une aussi lutte de
classe.
Notre proposition et nos outils de transformation proviennent de la
terre dans laquelle nous, les femmes, nous sommes ancrées, de la terre
cultivée en agroécologie pour atteindre la souveraineté alimentaire.
Nous sommes inspirées par la recherche collective pour la construction
de l'égalité dans nos espaces d'actions et d'études, ainsi que par
toutes les marches et les luttes auxquelles les femmes participent pour
construire la FEMME NOUVELLE ET l'HOMME NOUVEAU qui bâtiront la société
de demain. Il est clair pour nous que la seule façon de mettre fin au
machisme est d'affronter l'oppression et l'exploitation. Seuls les
femmes et les hommes organisés dans les mouvements populaires, paysans,
urbains, mouvements des pêcheurs et des peuples des forêts peuvent mener
à bien cette lutte pour la construction de l'égalité.
Nous, paysannes et paysans du monde de la Via Campesina, présent.e.s des
81 pays du monde nous disons OUI à l'égalité, et FIN à la violence
contre les femmes. Nous voulons et nous nous engageons quotidiennement à
construire une vie sans violence, sans discrimination et sans
exploitation envers les femmes.
La société que nous voulons est sans violence contre les femmes !
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FR: Ehaibi Torkia| + 26 93116634 (par whatsapp)
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6 years, 1 month
Nations unies: la Troisième Commission approuve la Déclaration sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales
by La Vía Campesina
NATIONS UNIES: LA TROISIÈME COMMISSION APPROUVE LA DÉCLARATION SUR LES
DROITS DES PAYSANS ET AUTRES PERSONNES TRAVAILLANT DANS LES ZONES
RURALES
COMMUNIQUÉ DE PRESSE | LA VIA CAMPESINA
(Lundi 19 novembre 2018, New York) La Troisième Commission (questions
sociales, humanitaires et culturelles) de l'Assemblée générale des
Nations unies a voté en faveur d'une Déclaration des Nations unies sur
les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones
rurales, via la Résolution A/C.3/73/L.30 [1].
La résolution a été approuvée par 119 voix pour, 7 voix contre et 49
abstentions [2]. C'est un immense pas en avant pour une campagne menée
par La Via Campesina - le plus grand mouvement paysan mondial - et
soutenue par de nombreuses organisations autour du globe, dont FIAN et
le CETIM.
La Déclaration des Nations unies vise à mieux protéger les droits de
toutes les populations rurales, comme les paysans, les pêcheurs, les
personnes transhumantes et nomades, les ouvriers agricoles et les
peuples autochtones et à améliorer leurs conditions de vie tout en
renforçant la souveraineté alimentaire, la lutte contre les changements
climatiques et la conservation de la biodiversité. L'approbation de
cette Déclaration est également une importante contribution à l'effort
de la communauté internationale pour promouvoir l'agriculture familiale
et paysanne.
La Bolivie, qui présidait le processus, a insisté sur l'importance d'une
telle déclaration pour parvenir à des sociétés humaines plus
résilientes, durables et inclusives:
_"Nous pensons qu'il s'agit d'un pas important vers des politiques
publiques qui reconnaissent non seulement les droits et les besoins des
paysans, mais aussi leur contribution au bien-être et à la qualité de
vie des sociétés qu'ils nourrissent quotidiennement par leur travail.
Nous sommes convaincus que cet instrument jouera un rôle central dans le
domaine des droits de la personne ainsi que dans l'éradication de la
faim et de la pauvreté, conformément à l'Agenda 2030 pour le
développement durable et à la Décennie pour l'agriculture familiale,
sans laisser personne derrière."_
Depuis son adoption par le Conseil des droits de l'homme à Genève fin
septembre, La Via Campesina et ses alliés ont redoublé d'efforts pour
que cette Déclaration des Nations unies soit adoptée par l'Assemblée
générale des Nations unies. Les déléguées et délégués de La Via
Campesina présents à New York depuis le début de la session de la
Troisième Commission ont exprimé leur joie à l'issue du vote.
_"L'assemblée est une victoire stratégique, non seulement pour les
paysans mais aussi pour les peuples du monde entier. Nous allons
continuer sur ce long chemin de lutte et d'unité, pour les droits et la
justice sociale, convaincus que la pleine démocratie n'est possible que
par la réforme agraire, la fonction sociale de la terre et la pleine
jouissance des droits des paysans"_ a affirmé Diego Monton de La Via
Campesina Amérique latine
L'approbation de la déclaration par la Commission a été ponctuée de
quelques débats mais a bénéficié du soutien conséquent des régions de
l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique latine. Quelques réactions
négatives sont survenues de la part de l'Europe et autre régions, avec
la délégation des USA rejetant le texte en raison de préoccupations de
longue date au sujet de la Déclaration, qui chercherait à étendre des
droits existants, en distinguant les droits humains des paysans de ceux
d'autres groupes, ainsi que concernant les droits collectifs stipulés
dans le contenu. Les pays européens se sont également montrés divisés
dans leur réponse.
_"Au sein de la Troisième Commission, à laquelle participent tous les
pays de l'ONU, nous avons assisté à une grande diversité de positions de
l'Europe orientale et occidentale. Nous remercions vivement ceux qui
nous ont soutenus. Vos votes en faveur de la déclaration mettent des
valeurs humaines dans les droits de l'homme et donnent de l'espoir à des
millions de paysans, hommes et femmes, à travers le continent. A ceux
qui se sont abstenus ou ont voté contre, nous tenons à vous dire que les
paysans et les petites familles paysannes de vos pays ne peuvent être
laissés pour compte"_, a rappelé Ramona Duminicioiu de la Coordination
Européenne de La Via Campesina.
Zainal Arifin Fuat, de La Via Campesina Asie a dit de cette déclaration
qu'elle marquait un tournant historique dans l'histoire des luttes
paysannes.
_"La Déclaration reconnaît le rôle de premier plan que jouent les
paysans dans la résolution des multiples crises auxquelles nous sommes
confrontés aujourd'hui - alimentaires, environnementales, sociales et
économiques. Les paysans ont un rôle essentiel pour la sécurité et la
souveraineté alimentaires et pour la réalisation du droit à
l'alimentation, en particulier dans les pays en développement, où ils
fournissent jusqu'à 80% de la nourriture consommée localement. Cette
Déclaration des Nations unies contribuera également aux efforts de
l'humanité pour mettre fin à la pauvreté, à la faim et pour atteindre
nos objectifs de développement durable. En Asie, nous pensons que si nos
droits sont reconnus et mieux protégés, les populations pourront
développer les zones rurales et éviter l'exode rural, cause de problèmes
insolubles"_ a-t-il ajouté.
_"La ruée sur les ressources qui se poursuit sur le continent africain
comme ailleurs a mis les paysans dans une position d'extrême
vulnérabilité. L'attaque en cours contre les systèmes semenciers paysans
a des répercussions bien au-delà de ceux qui produisent la nourriture.
Elle touche tout le monde. Depuis 17 ans, nous faisons patiemment
campagne pour un instrument international qui puisse protéger nos droits
en tant que paysans et empêcher que nos systèmes alimentaires ne soient
démantelés au profit d'une poignée d'individus. C'est un moment de
fierté aujourd'hui pour les millions de paysans du monde entier, qui
n'abandonnent jamais face à l'adversité."_ a affirmé Elizabeth Mpofu,
coordinatrice générale de La Via Campesina.
_"La force du mouvement paysan se fait sentir au plus haut niveau de la
gouvernance internationale: pour cela, nous devons rendre compte du
travail acharné et de la passion de tant de paysans du monde entier. La
solidarité des paysans, à l'échelle internationale, témoigne du lien
étroit qui nous unit et lie nos enjeux, peu importe où nous vivons.
Cependant, aujourd'hui n'est qu'une étape sur le long chemin de la
justice en matière de droits humains pour les populations rurales. Nous
devons poursuivre sur cette lancée et mettre la déclaration en action à
tous les niveaux de la société."_ a déclaré Jessie MacInnis, La Via
Campesina Amérique du Nord.
La Déclaration des Nations unies sera formellement ratifiée par
l'Assemblée générale des Nations unies en décembre 2019, à la suite de
la décision prise par la Troisième Commission cette après-midi.
-------------------------
Note aux directeurs de publications :
Une note d'information sur la Déclaration des Nations unies peut être
téléchargée ici [3].
Le texte complet de la Résolution et de la Déclaration est disponible
ici [1].
Pour plus d'information merci de visiter www.viacampesina.org [4]
CONTACTS POUR LA PRESSE:
Ramona Duminicioiu (anglais, français, roumain) : +40 746 337 022 ,
ramona(a)ecoruralis.ro
Jessie MacInnis: (anglais) : +1 (902) 292-1040 ,
jessiemacinnis(a)gmail.com
Diego Monton (espagnol) : +54 9 261 561-5062 , diegomonton(a)gmail.com
Links:
------
[1] http://undocs.org/fr/A/C.3/73/L.30
[2] http://www.un.org/en/ga/third/73/docs/voting_sheets/L.30.pdf
[3]
https://viacampesina.org/en/wp-content/uploads/sites/2/2018/11/flyer-peas...
[4] http://www.viacampesina.org/
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