La Via Campesina International : « On ne peut pas nier au peuple colombien son droit à la paix »
by La Vía Campesina
COMMUNIQUÉ : IIIE MISSION DE SOLIDARITÉ DE LA VIA CAMPESINA EN COLOMBIE
(Harare, 19 mars 2019) La Via Campesina International commence sa IIIe
mission de solidarité en Colombie, dans un nouveau contexte politique
marqué par l'élection récente du président Iván Duque et les débats sur
la loi statutaire de justice spéciale de paix.
Cette IIIe mission a le but de dénoncer la gravité de la criminalisation
et les morts que souffrent les dirigeant.e.s paysan.ne.s tout au long du
processus de paix. D'après les Nations Unies, « en 2018 le nombre des
massacres en Colombie s'est augmentée du 164% ». En outre, la mission
vise à identifier les enjeux critiques pour la mise en œuvre des points
de l'accord signé par l'état colombien et les FARC il y a deux ans. La
Via Campesina y a collaboré en tant que partie du composant
international, en suivant l'implémentation du point 1 de l'accord, qui
touche la Réforme rurale intégrale.
Du 29 mars au 2 avril, près de 17 délégué.e.s venu.e.s d'Amérique
Latine, Europe, Asie et Afrique feront partie des réunions avec des
membres du congrès et avec des organisations du mouvement social. Ils se
rendront aussi aux territoires et finiront la mission par une cérémonie
unitaire au centre du pays, près de Bogota. Pendant ces visites, la
délégation de LVC verra de ses propres yeux quelles sont les différentes
problématiques subies par les paysan.ne.s lors de la construction de la
paix, les intérêts des entreprises transnationales, la sécurité et la
présence des groupes armées (paramilitaires, guerrillas et organisations
criminelles). La délégation prendra conscience aussi d'autres
alternatives qui sont en train d'être construites dans les territoires,
projets productifs, de formation et de réinsertion sociale.
À la fin de la mission, La Via Campesina fera un compte rendu sonnant
toutes les alarmes nécessaires pour que ce processus avance démocratique
et participativement. La Via Campesina considère indispensable de
garantir les droits humains pour assurer une paix durable qui inclue la
justice sociale; il faut en finir avec ce phénomène de mort qui ne
s'arrête pas et qui ne retrouve pas de justice. On ne peut pas nier au
peuple colombien son droit a la paix !
CONTACT POUR LA PRESSE :
Nury Martínez (+57 3107720098) - Fensuagro - Coordination Politique de
La Via Campesina Sudamérica.
Andrey Hernandez (+57 3176358066) - Comunication Cloc - Via Campesina
Sudamérica.
5 years, 9 months
Pour la dignité des femmes, luttons uni.e.s contre l’exploitation et l’oppression du capitalisme et du patriarcat !
by La Vía Campesina
POUR LA DIGNITÉ DES FEMMES, LUTTONS UNI.E.S CONTRE L'EXPLOITATION ET
L'OPPRESSION DU CAPITALISME ET DU PATRIARCAT !
6 MARS 2019 CAMPAGNE CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES [1], FEMMES
[2]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA VÍA CAMPESINA – JOURNÉE INTERNATIONALE DES
FEMMES TRAVAILLEUSES.
(Harare, le 8 mars 2019). Les objectifs qui se trouvent à l'origine de
la JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES TRAVAILLEUSES sont toujours en
vigueur et deviennent des bannières de lutte des hommes et femmes dans
tous les coins de la planète, qui résistent organisé.e.s contre le
capitalisme et le patriarcat.
C'est pourquoi aujourd'hui, les femmes de La Vía Campesina de l'Afrique,
l'Amérique, l'Asie et l'Europe rejoignent en UNITÉ toutes les actions et
manifestations convoquées par les femmes travailleuses de la campagne et
des villes, dans la lutte pour nos droits et pour la vie.
CE 8 MARS, NOUS AUSSI FAISONS LA GRÈVE !
Cette journée d'action globale, nous sommes dans les rues, les places
publiques, dans les communautés paysannes et dans les zones rurales avec
notre force, notre résistance, notre organisation et la réaffirmation de
nos bannières de lutte. Dans le contexte actuel d'une offensive sauvage
et accablante du capitalisme et de crise migratoire, les inégalités
sociales, les conflits, la criminalisation, la xénophobie et
l'homophobie augmentent contre ceux et celles qui luttent pour les
droits et la vie, ce qui promeut la guerre et provoque la misère et la
violence contre des millions de personnes, y inclues des millions de
femmes.
C'est pourquoi les femmes de La Vía Campesina, nous nous manifestons
aujourd'hui, 8 mars, tel qu'on l'a fait historiquement, en luttant, en
nous organisant et en criant : ASSEZ DE NÉOLIBÉRALISME, ASSEZ DE
PATRIARCAT ! Nous revendiquons notre projet de construction d'un monde
meilleur et notre DÉCLARATION SUR LES DROITS DE PAYSANNES ET PAYSANS ET
AUTRES PERSONNES TRAVAILLANT DANS LES ZONES RURALES [3], un instrument
politique reconnu au sein des Nations Unies et que nous avons obtenu
avec la lutte et l'organisation ; cette déclaration protège le droit à
une vie digne pour ceux et celles qui nourrissent la planète, tout en
préservant la terre, l'eau et les forêts.
Pour nous, les femmes de La Vía Campesina, les aliments ne peuvent pas
être des marchandises du marché global, qui s'intéresse au profit et non
pas à calmer la faim de millions de personnes. Pour nous, la production
d'aliments doit se baser sur les principes de la Souveraineté
Alimentaire construite avec l'agroécologie. Dans ce contexte nous sommes
les protagonistes : nous favorisons l'agriculture paysanne, fondée sur
le respect des droits des paysannes et paysans, ce qui implique un
changement des politiques territoriales pour les milieux ruraux, avec
une perspective féministe, un féminisme paysan populaire, qui promeut et
garantit les droits et la participation des femmes dans les décisions
politiques.
Nous croyons que garantir les droits et l'émancipation des femmes est
une tâche fondamentale pour mettre fin à la violence de genre. Nous, les
femmes et hommes de La Vía Campesina, dans un seul cri de lutte et de
libération, nous disons : POUR LA DIGNITÉ DES FEMMES, LUTTONS UNI.E.S
CONTRE L'EXPLOITATION ET L'OPPRESSION !
Nous restons fermement attaché.e.s à notre mission de germer l'espoir et
la libération des femmes de la campagne et des villes partout dans le
monde. Nous nous unissons donc dans un esprit de fraternité avec toutes
les femmes de la GRÈVE INTERNATIONALE DES FEMMES, qui vise à démontrer
que le travail des femmes est un facteur clé pour la subsistance et la
reproduction de la vie et de l'économie mondiale. Ce n'est qu'avec
l'organisation sociale, la formation et l'étude politique, en unité avec
d'autres organisations féministes et de travailleuses, que nous pourrons
mener notre lutte pour une vie digne pour femmes et hommes.
POUR LA DIGNITÉ DES FEMMES, LUTTONS UNI.E.S CONTRE L'EXPLOITATION ET
L'OPPRESSION !
Links:
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[1]
https://viacampesina.org/fr/contre-quoi-nous-luttons/patriarchat/campagne...
[2] https://viacampesina.org/fr/qui-sommes-nous/femmes/
[3]
https://viacampesina.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2019/03/D%C3%A9cla...
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