La Via Campesina réagit aux prétendus projets de l’OMC de créer un “Conseil de la société civile”.
by La Via Campesina
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina réagit aux prétendus projets de l’OMC de créer un
“Conseil de la société civile”.
29 mai 2023 Capitalisme international et libre échange
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Documents clefs (Multinationales et agribusiness)
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Documents clefs (Organisation Mondiale du Commerce)
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Multinationales et agribusiness
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Organisation Mondiale du Commerce
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
La Via Campesina a reçu de votre part une demande de participer à un «
conseil » de la société civile auprès de l’exécutif de l’OMC. Après mûre
réflexion, nous avons décidé de refuser cette invitation. Par cette
lettre ouverte, nous souhaitons expliquer pourquoi il nous semble
impossible de réformer l’OMC d’une façon qui soit favorable aux
paysannes et aux paysans, et de façon plus générale, aux intérêts des
peuples.
------------------------------------------------------------------------
Depuis 1995, l’OMC a pour but de faciliter et d’augmenter la part du
commerce international dans la production et la consommation
mondiale. En comparaison avec le GATT, l’un des principaux changements
apportés par la création de l’OMC a été d’intégrer l’agriculture dans
cette logique de libre-échange généralisé.
Dès 1993, La Via Campesina, en tant que mouvement paysan mondial, s’est
créé contre cette logique de mondialisation et de marchandisation de
l’agriculture et de l’alimentation. Les principes de l’idéologie du
marché libre et les cadres juridiques qui ont régi le commerce
international au cours des trois dernières décennies ont des racines
profondes dans l’histoire coloniale.
Il était clair pour la très grande majorité des organisations paysannes
à travers le monde que donner la priorité au commerce international sur
la production agricole destinée aux populations locales ne ferait
qu’accentuer la marginalisation des populations paysannes, aggraver la
faim dans le monde et augmenter le pouvoir des entreprises
multinationales. L’accord sur l’Agriculture entré en vigueur en 1995 et
qui devait s’appliquer sur une durée limitée est tellement injuste que,
depuis, aucun accord n’a jamais été trouvé entre les États membres de
l’OMC sur la question agricole. Comme le titre du livre du regretté
Jacques Berthelot l’exprime « l’agriculture [est] le talon d’Achille de
la mondialisation », et donc l’éternel talon d’Achille de l’OMC.
*Cette année, en 2023, nous commémorons les vingt ans du tragique décès
de notre frère, ami et camarade Lee Kyung Hae de Corée du Sud *qui a
donné sa vie à Cancun en 2003 pour dénoncer l’OMC. En sa mémoire, nous
appelons à enfin en finir avec l’OMC et à construire un nouveau cadre
pour un commerce international juste basé sur la souveraineté alimentaire.
*Un accord sur l’agriculture inique*
L’Accord sur l’Agriculture (AoA) est fondamentalement injuste. Il est le
résultat direct de l’accord de Blair House de 1992 entre les Etats-Unis
et l’Union Européenne, qui acte une stratégie commune de ces deux
acteurs au détriment des autres Etats du monde, et notamment contre les
intérêts des pays du Sud.
Les aides à l’exportation sont certes en principe limitées (quoiqu’en
réalité elles perdurent via des mécanismes divers), mais remplacées par
un soutien direct des USA et de l’UE aux agriculteurs. Or, ces aides
directes, dont le but même est de maintenir la compétitivité des
productions États-uniennes et Européennes sur les marchés
internationaux, sont classées dans la « boîte verte » des soutiens dit «
non distordis ». Les pays du Sud n’ont pour la plupart pas du tout la
capacité budgétaire de distribuer de tels niveaux d’aides publiques aux
agriculteurs : la boîte verte est réservée aux pays riches qui
contrôlent la production monétaire internationale. Au contraire, les
outils de régulation du marché et notamment les mesures de soutien aux
prix agricoles (tarifs douaniers, mécanismes de gestion de l’offre, prix
minimum d’intervention, stocks publics…) plus accessibles pour les États
pauvres, sont classés dans la boîte orange et sont donc contraints à de
fortes réductions. L’AoA est un accord taillé sur mesure pour les
États-Unis et l’UE, contre les pays du Sud. Les pays africains,
asiatiques et latino-américains ont de très bonnes raisons de dénoncer
cet accord inique.
Du point de vue des paysans du Sud comme du Nord, cet accord a eu des
conséquences désastreuses, comme nous l’avions prévu dès 1993. Partout,
dans le monde, le poids des entreprises multinationales s’est accru et
elles ont réussi à augmenter leurs marges au détriment des paysans, qui
n’ont plus reçu qu’une part minime de la valeur de leur production. Au
Sud, ces entreprises ont aussi accaparé de plus en plus de terres, de
sources d’eau et les semences, au détriment des communautés paysannes et
de façon souvent violente, en s’appuyant sur les accords de l’OMC, mais
aussi sur les programmes d’ajustement structurels imposés par la FMI et
la Banque Mondiale. Au Nord, les paysans sur les fermes petites et
moyennes n’ont pas ou très peu reçus d’aides directes (80 % des fermes
de l’UE ont une surface inférieure à 10 hectares.), mais ils ont subi la
baisse et la volatilité des prix agricoles suite au démantèlement des
outils de régulation du marché (fin des quotas laitiers par
exemple). Ils ont été mis en concurrence avec de grosses fermes qui
recevaient des dizaines de milliers de dollars ou d’euros de subventions
publiques.
De façon plus générale, l’AoA a été une catastrophe pour les populations
et pour l’environnement.
Les chaînes d’approvisionnement alimentaires se sont mondialisées
: quand des chocs importants apparaissent sur les marchés internationaux
et que les prix flambent avec la spéculation financière, les pays
endettés qui sont devenus dépendants des importations pour alimenter
leurs populations sont extrêmement vulnérables, comme on l’a vu au
moment de la crise de 2008, mais aussi actuellement. Ainsi, loin des
déclarations du sommet de l’alimentation de 1996 qui promettait d’en
finir avec la faim grâce au commerce international, c’est l’inverse qui
se produit. La faim augmente, nourrie par la misère et les inégalités
sociales. Les populations rurales sont chassées de leurs territoires par
l’accaparement des terres et par le manque de revenu agricole et migrent
en ville ou dans les pays voisins. Les pays agraires
s’appauvrissent. D’immenses monocultures industrielles destinées à
l’exportation remplacent les modes agricoles
de polyculture-élevage divers qui produisaient l’alimentation des
populations locales. Les pesticides, les engrais de synthèse et les
semences OGM pullulent et polluent les eaux, les sols et l’air, altérant
gravement la santé des populations rurales.
Voilà le résultat de près de 30 ans d’AoA : des déserts verts, la faim
et des campagnes qui se meurent.
*Les luttes historiques de La Via Campesina pour la souveraineté
alimentaire*
Au contraire, nous avons affirmé dès 1996 la nécessité de construire et
de défendre la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire le droit des
peuples de décider de leurs politiques agricoles et alimentaires, sans
dumping vis à vis des autres peuples.
La souveraineté alimentaire comprends le droit des peuples, et donc des
Etats, de répartir les droits d’usage sur les terres ou l’eau non pas en
fonction d’une soit disant « loi du marché », mais en fonction de
l’intérêt général. Elle inclut le droit des Etats de mettre en place des
politiques publiques de régulation du marché de façon à garantir une
production agricole conforme aux besoins des populations et à des prix
stables. Elle considère l’importance des modes de production, et
notamment de l’agroécologie, pour protéger la santé des territoires et
des populations. Elle donne la priorité à la production et à la
consommation locale des aliments et non aux exportations de marchandises
agricoles. Elle met au centre les personnes, et notamment les petits
producteurs d’aliments, et plus spécifiquement encore les femmes et les
jeunes, plutôt que les intérêts des entreprises multinationales et des
acteurs financiers.
Depuis des années, nous constatons que l’OMC continue à être un
instrument puissant de destruction de la souveraineté alimentaire des
pays. L’OMC est utilisée par les Etats riches et agro-exportateurs pour
dénoncer et criminaliser les politiques qui visent à soutenir
l’agriculture paysanne, à réguler les marchés agricoles et à stabiliser
le prix de l’alimentation pour les populations. Par exemple, la
dénonciation constante via l’OMC du stockage public est une honte. En
mars 2022, nous avons eu accès à des documents de l’OMC qui contenaient
des menaces de recours à l’organe de règlement des litiges contre
l’Egypte, qui exprimait un besoin pressant, face à la montée subite des
prix sur les marchés internationaux, d’augmenter ses stocks publics pour
assurer l’alimentation de sa population. De la même façon, le groupe des
pays africains, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, le G33 et le
groupe ACP expriment depuis des nombreuses années le besoin d’autoriser
le stockage public pour soutenir leurs productions alimentaires locales
et lutter contre la faim, mais ils ne sont pas entendus.
La souveraineté alimentaire n’est pas compatible avec l’AoA, et ni même
avec les principes de l’OMC. C’est pourquoi depuis toujours, nous
dénonçons l’AoA et nous disons « À bas l’OMC ».
*NON à une réforme de l’OMC, OUI à des négociations multilatérales hors
OMC pour créer un cadre de commerce international fondé sur la
souveraineté alimentaire*
Vous nous invitez à participer à un conseil pour « réformer l’OMC
». Mais la souveraineté alimentaire ne pourra jamais être réalisée par
l’OMC dont l’objet même, la mondialisation du commerce international et
l’accentuation du « libre-échange », est contraire à la souveraineté
alimentaire. Ainsi, nous sommes dans l’obligation de refuser cette
invitation. Sur la base d’informations recueillies auprès de multiples
sources, La Via Campesina a compris que même au sein de l’OMC, la
création unilatérale de tels organes par la directrice générale (DG) se
heurte à une certaine résistance, en particulier de la part des pays en
développement. Il semble que cette initiative de la DG soit motivée par
des groupes d’entreprises qui ont manifestement intérêt à ce qu’un
conseil consultatif « business » soit créé. Par conséquent, il semble
que la création d’un conseil des OSC ne soit qu’un geste
superficiel. Nous la rejetons fermement !
La dernière fois que vous nous avez invités dans les discussions de
l’OMC (et que nous avions refusé) était en 2005, suite à l’échec des
négociations à Hong Kong, face à une crise existentielle de votre
organisation qui depuis ne s’est jamais résorbée. Cette crise atteint
aujourd’hui un paroxysme. Vous tentez de sauver votre organisation en
lançant un énième processus de réforme, mais sans jamais remettre en
cause ce qui au fond constitue la philosophie même de l’OMC et la raison
de votre échec. L’agriculture reste encore et toujours votre « talon
d’Achille ».
Nous, les paysannes et les paysans du monde, nous ne voulons pas
négocier avec l’OMC. Nous voulons l’abrogation de l’Accord sur
l’Agriculture et nous voulons que l’OMC nous laisse tranquilles. Nous
voulons que l’OMC sorte de l’agriculture.
L’OMC va mourir. Votre organisation a prouvé non seulement qu’elle est
inutile, mais surtout qu’elle est nuisible. Face aux immenses défis
auxquels l’humanité est confrontée la faim dans le monde, la crise
climatique, les guerres, l’inflation, les inégalités sociales,
l’effondrement de la biodiversité, les pandémies… Les réponses que vous
proposez ne font qu’aggraver les crises.
De plus en plus, des États prennent conscience qu’aucune solution ne
sera trouvée avec les institutions qui ont été les chevaux de Troie du
néolibéralisme occidental, l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale, car ce
sont ces institutions qui ont mené au désastre actuel. Cependant, ces
Etats n’ont pas encore trouvé les moyens de mettre en place des
institutions alternatives pour répondre à leurs besoins. « Le vieux
monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître… »
Nous comprenons parfaitement le besoin pour les États de ne pas être
exclus de la possibilité de participer au commerce international. La
situation des États qui subissent des sanctions unilatérales injustes
les excluant de tout commerce international montre assez bien
l’importance d’un cadre juste pour le commerce agricole en
particulier. La Via Campesina ne défend pas l’autarcie, mais bien la
souveraineté alimentaire.
Ainsi, nous appelons les Etats à ne pas perdre de temps dans des
négociations stériles à l’OMC autour d’une hypothétique « réforme » qui
n’a jamais pu mener à quoi que ce soit depuis plus de 20 ans. *Nous
invitons les Etats, et en particulier les pays du Sud, à se mettre
autour de la table pour négocier un nouveau cadre pour un commerce
international juste et solidaire basé sur la souveraineté
alimentaire.* Ces négociations pourraient avoir lieu dans tout espace
respectueux d’un multilatéralisme authentique où tous les Etats sont
vraiment égaux entre eux et où la voix des organisations représentatives
de la société civile et en particulier des petits producteurs
d’alimentation sera entendue et prise en compte, par exemple à la FAO ou
à la CNUCED.
Nous, La Via Campesina, nous engageons à œuvrer pour l’avènement de ce
nouveau cadre international, tout comme nous l’avons fait pour la
Déclaration des Nationales Unies sur les Droits des Paysans et des
autres personnes travaillant en zone rurale (UNDROP). Nous nous mettons
sous les bons auspices de notre frère, ami et camarade
Lee Kyung Hae pour réaliser cette tâche indispensable.
*Globaliser la lutte, globaliser l’espoir
Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour
assurer un futur à l’humanité !*
*La Via Campesina
29 mai 2023*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com...>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2...>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.co...>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
1 year, 7 months
Colombie : la mission de solidarité internationale de La Via Campesina exprime son espoir et salue la volonté politique pour parvenir à la paix.
by La Via Campesina
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
Colombie : la mission de solidarité internationale de La Via Campesina
exprime son espoir et salue la volonté politique pour parvenir à la paix.
11 mai 2023 Processus de paix en Colombie
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
*Processus de paix en Colombie : la mission de solidarité internationale
de La Via Campesina exprime son espoir et salue la volonté politique
pour parvenir à la paix.*
------------------------------------------------------------------------
Une délégation internationale de La Via Campesina (LVC), le mouvement
paysan international qui accompagne le processus de mise en œuvre de
l’accord de paix en Colombie, exprime sa satisfaction et son espoir, et
salue la volonté politique de l’actuel gouvernement colombien visant à
mettre en œuvre l’accord.
Après une visite de la Zone de Réserve Paysanne (ZRC) de Sumapaz le 6
mai, les délégué·es en visite ont tenu un forum public et ont également
rencontré des représentants du gouvernement colombien et d’autres
membres de la société civile pour faire le point sur la mise en œuvre de
l’accord de paix les 8 et 9 mai. Bien que de nombreux engagements de
l’accord n’aient pas encore été remplis, la mission de solidarité de La
Via Campesina a salué l’engagement du gouvernement colombien à
reconnaître les paysan·nes comme des sujets politiques et à harmoniser
les politiques découlant de l’accord de paix avec la Déclaration des
Nations unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes
travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
Le mouvement a également publié une déclaration publique le 9 mai,
reconnaissant l’importance des mesures de justice agraire pour assurer
la transition et exprimant son soutien total à la création d’un tribunal
agraire en Colombie.
Nury Martinez, CCI de LVC et leader paysanne à FENSUAGRO (Colombie), qui
a accueilli la délégation en visite, a déclaré : “La Colombie est un
pays diversifié. Elle a besoin d’un plan de développement qui
reconnaisse cette diversité. Les réformes du travail au Congrès sont un
pas dans la bonne direction. Le système de retraite pour les
travailleur·euses ruraux·ales proposé dans l’une de ces réformes est une
chose que nous saluons et apprécions. La reconnaissance des paysan·nes
en tant que sujets dotés de droits politiques, leur protection en tant
que droit constitutionnel et l’harmonisation de toutes les institutions
et agences au niveau régional sont essentielles à ce processus de paix.
Les ordres exécutifs devraient également être modifiés afin d’empêcher
les entreprises d’exploiter les lacunes de la loi pour s’approprier
davantage de terres.
Federico Pacheco, ICC de LVC et leader au Syndicat Andalou des
Travailleurs d’Almeria (SOC SAT) en Espagne, a réitéré l’engagement de
LVC dans le processus en déclarant : “La réforme agraire est au cœur des
luttes de La Via Campesina. En tant que LVC, nous sommes très optimistes
quant à l’engagement du nouveau gouvernement à mettre en œuvre l’accord
de paix, y compris une réforme agraire intégrale.
Zainal Arifin Fuad, ICC de LVC, leader au Serikat Petani Indonesie
(SPI), a établi un parallèle avec les plans de réforme agraire dans son
pays. “En Indonésie, le SPI se bat également pour la réforme agraire,
par la création de villages agricoles et de zones de souveraineté
alimentaire, pour offrir une alternative au néolibéralisme et réaliser
la souveraineté alimentaire. Nous travaillons en étroite collaboration
avec le gouvernement indonésien pour mettre en œuvre cette réforme et
harmoniser les lois avec la déclaration des Nations unies sur les droits
des paysan·nes. Il est positif de voir que le gouvernement colombien
prend également ces mesures, et qu’il va dans la bonne direction”.
La délégation de La Via Campesina réaffirme son engagement dans la mise
en œuvre de l’Accord et la construction de la paix en Colombie, et
continuera à développer son travail d’accompagnement international afin
de contribuer au développement de la réforme agraire en Colombie.
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com...>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2...>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.co...>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
1 year, 7 months
La Via Campesina dénonce l’agression israélienne à Gaza et se solidarise avec la Palestine
by La Via Campesina
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina dénonce l’agression israélienne à Gaza et se
solidarise avec la Palestine
14 mai 2023 Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
Déclaration de solidarité
L’arrêt de l’assaut israélien sur la bande de Gaza est une nécessité
immédiate. Les actions d’Israël contre la population palestinienne
vulnérable ne doivent pas rester sans réponse. Il incombe à la
communauté internationale d’appliquer des mesures de restriction et de
tenir Israël pour responsable de ses transgressions contre l’humanité.
Une multitude d’agriculteur·trices subissent actuellement les
bombardements israéliens, qui ont fait de nombreuses victimes. De vastes
étendues de terres agricoles et de ressources en eau sont décimées, une
stratégie apparemment conçue pour provoquer la famine chez les
Palestinien·nes de Gaza.
------------------------------------------------------------------------
*14/05/2023* | Bagnolet, France
Aux premières heures du mardi 9 mai 2023, les forces israéliennes ont
lancé un assaut sévère contre trois complexes résidentiels dans la bande
de Gaza. Une escadrille de 40 avions de guerre a été déployée dans cet
assaut contre des résidences densément peuplées. La conséquence
immédiate a été la perte tragique de 13 vies palestiniennes et de
nombreux blessés, dont 7 enfants et 3 femmes. Depuis le début de cette
opération militaire à Gaza, le nombre de morts a dépassé les 30, 24
femmes et enfants figurent parmi les victimes, et beaucoup d’autres sont
en état de choc et de détresse.
L’assaut a été lancé pendant que les habitant·es dormaient et aucun
événement important n’a précédé cet acte dévastateur. Des familles
entières ont été anéanties dans leur sommeil, un acte bouleversant qui
souligne la gravité de l’atrocité commise à l’encontre des civils.
Israël justifie l’assaut en identifiant la cible comme étant trois
activistes impliqués dans le Jihad islamique, sans tenir compte du fait
que ces activistes résidaient avec leurs familles dans des immeubles
résidentiels. Cet acte vient s’ajouter à une série de transgressions
commises par les forces israéliennes à l’encontre du peuple palestinien,
qui lutte pour sa liberté depuis 75 ans.
Cette agression, qui en est à son quatrième jour, a également pris pour
cible les communautés agricoles et les terres agricoles dans les zones
frontalières et a constamment empêché les pêcheur·euses de s’aventurer
en mer. Depuis le début de l’assaut, les forces israéliennes ont
continuellement bombardé des milliers d’hectares de terres agricoles,
empêchant les agriculteur·trices d’accéder à leurs champs. Cette
situation a entraîné des pertes considérables pour la communauté
agricole, ce qui a provoqué une grave pénurie de nourriture, en
particulier de légumes, dont toute la bande de Gaza dépend.
Depuis quatre jours, les forces israéliennes bombardent sans relâche des
zones résidentielles de la bande de Gaza, faisant preuve d’un mépris
alarmant pour la population civile, principalement composée de femmes et
d’enfants. La bande de Gaza est soumise à un blocus sévère depuis plus
de 16 ans, qui a entraîné la mort de centaines de Palestinien·nes en
raison d’une pénurie de médicaments essentiels et de soins médicaux.
La Via Campesina condamne avec véhémence ces actes brutaux et exhorte
les peuples libres du monde entier à soutenir activement la lutte du
peuple palestinien pour sa libération par tous les moyens possibles. Il
est du devoir de la communauté internationale d’éliminer la politique de
deux poids-deux mesures face à cette occupation.
*Nous exigeons la fin de l’occupation et la liberté pour le peuple
palestinien résistant.*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com...>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2...>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.co...>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
1 year, 7 months
La Via Campesina avertit sur la fragilité démocratique en Équateur
by La Via Campesina
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina avertit sur la fragilité démocratique en Équateur
20 mai 2023 Droits des paysans et des paysannes
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>,
Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
*/Communiqué de La Via Campesina dénonce le contexte de
désinstitutionnalisation en Équateur avec des militaires aux côtés du
président et un décret sur le terrorisme./*
(Bagnolet, 20 mai 2023) Les organisations paysannes, indigènes, des
sans-terre, de femmes et des travailleur·euses qui font partie du
mouvement international La Via Campesina dans le monde entier, alertent
avec une grande préoccupation sur le contexte actuel en Équateur, marqué
par une grave crise politique, accompagnée d’une profonde crise
économique et sociale, avec des niveaux élevés de violence de la part de
l’État, des groupes criminels et des groupes de pouvoir qui continuent à
piller le peuple.
Le mercredi 17 mai, le président équatorien Guillermo Lasso a signé le
décret exécutif de l’Assemblée nationale, dans le cadre du procès
politique ouvert contre lui pour des accusations de détournement de
fonds. Le décret prévoit également la tenue d’élections générales
anticipées dans un délai de 90 jours.
En tant que la Via Campesina, nous sommes préoccupé·e·s par le fait que
la «mort croisée», comme cette action est connue, bien qu’il s’agisse
d’une figure constitutionnelle approuvée en 2008, a été soutenue par les
forces armées et la police, sans une déclaration officielle de la Cour
constitutionnelle.
D’autre part, nous avertissons d’un risque très fort pour la validité de
la démocratie car bien que l’instrument de « mort croisée » soit un
outil constitutionnel, dans un scénario d’anti-démocratie, il peut être
dangereux.
En tant qu’organisations paysannes, nous demandons au président Lasso de
ne pas approfondir le néolibéralisme, l’extractivisme, la privatisation
des services de base, avec la cession des ressources naturelles
(pétrole, mines, spectre radioélectrique) aux sociétés transnationales,
tant que durera ce processus. Nous avons besoin de décrets qui répondent
aux demandes urgentes des secteurs populaires des campagnes et des
villes, et pas seulement à celles des groupes d’affaires, nous rejetons
tous les types de concessions et de privatisation des bien de l’État.
En tant que mouvement organisé à travers le monde, nous appelons au
niveau international, à nos organisations, allié·e·s et institutions
multilatérales à rester attentifs aux événements survenus en Équateur.
Nous devons garantir des élections transparentes, la validité de la
démocratie dans le pays et sur le continent, dénoncer les pratiques
impérialistes et interventionnistes des États-Unis et veiller à ce que
la légalité soit maintenue tout au long du processus.
Nous appelons à :
* Répondre immédiatement à la grave crise sociale que connaît le pays,
avec des taux élevés de faim et de malnutrition chez les enfants, la
pauvreté, migrations, le manque d’emploi pour près de la moitié de
la population, le manque d’investissement dans la santé et
l’éducation, ainsi que la violence et l’insécurité excessives des
bandes criminelles.
* Accorder une attention particulière au secteur paysan qui nourrit le
pays, aux Montubios, aux afro-descendants et aux peuples
autochtones, ainsi qu’au secteur de la pêche artisanale qui sont
endettés auprès des banques, esclaves sur leurs territoires, qui
subissent également des agressions, des enlèvements, des extorsions
et des meurtres, ainsi que la négligence totale de l’État. Pendant
ce temps, les secteurs des affaires, de l’agroindustrie et de la
banque, qui soutiennent le gouvernement de Lasso et d’autres
secteurs politiques, affichent des taux de profit honteux, car ils
sont les principaux bénéficiaires de la corruption qui affecte
l’Équateur.
* Respecter les droits politiques des membres de l’assemblée
progressiste, tout en reconnaissant et en soutenant la trajectoire
militante de gauche et les actions politiques du camarade José
Agualsaca, dirigeant historique de la FEI (Confédérations des
Peuples, des Organisations indigènes paysannes de l’Équateur). Une
organisation membre de la CLOC – La Via Campesina et actuel membre
de l’assemblée qui, il y a quelques mois, a offert son siège au nom
de la gouvernabilité du pays.
* Soutenir les processus démocratiques des organisations autochtones,
étudiantes et de travailleur·euse·s, dans le respect de la liberté
de réunion et d’association, afin d’initier des processus
d’assemblée au niveau territorial, parce que nous comprenons que la
démocratie, c’est le peuple organisé et luttant pour ses droits.
* Garantir des élections transparentes qui ne censurent pas la
participation et les candidatures de tous les secteurs, que le CNE
restructure les conseils électoraux provinciaux, que leur
intégration soit plus démocratique et que les centres de comptage
intermédiaires, provinciaux et nationaux soient audités.
* Nous appelons les secteurs de la gauche, les partis, les
organisations et les mouvements à articuler un projet d’unité,
populaire et progressiste pour les élections prévues en août 2023,
qui s’adresse aux secteurs les plus concernés de la société, comme
indiqué dans la Constitution de 2008, qui a une vocation humaniste
et anticapitaliste, et que reconnaît également la paysannerie comme
un sujet de droit et une priorité dans les politiques publiques, et
la souveraineté alimentaire comme un objectif stratégique de l’État
pour une véritable révolution dans les campagnes.
*Nous appelons à un travail d’entraide national pour reconstruire un
Équateur interculturel, juste et souverain !*
------------------------------------------------------------------------
*Photographies Grève nationale Équateur, juin 2022. Edu León.*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com...>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2...>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.co...>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
1 year, 7 months
Communiqué de presse | De Mons au monde : La Via Campesina célèbre 30 ans de globalisation de la lutte et de la solidarité paysannes
by La Via Campesina
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
De Mons au monde : La Via Campesina célèbre 30 ans de globalisation de
la lutte et de la solidarité paysannes
***
*
*COMMUNIQUÉ DE PRESSE* *14/05/2023* | Bagnolet, France
Le 15 mai, La Via Campesina fêtera le 30e anniversaire de la fondation
officielle du mouvement paysan mondial. Cette célébration est le reflet
de trois décennies d’engagement pour la réalisation de la justice
sociale, de la dignité humaine et de la souveraineté alimentaire à
travers l’agroécologie paysanne, le féminisme populaire et les droits
paysans.
L’histoire de la Via Campesina a connu une étape importante à Mons, en
Belgique, en mai 1993, lorsque différentes organisations paysannes et de
travailleur·euses de la terre de divers continents se sont réunies pour
concrétiser les stratégies planifiées un an plus tôt à Managua, au
Nicaragua, et coordonner des actions communes au niveau international.
Trente organisations ont créé le mouvement que nous connaissons
aujourd’hui et, depuis lors, ses principes et ses convictions ont été
solidement ancrés. Le mouvement s’est développé pour compter 182
organisations membres et plus de 200 millions de travailleur·euses
ruraux·ales. Il est aujourd’hui le plus grand mouvement social au monde
avec le slogan “Globalisons la lutte, globalisons l’espoir”.
Au fil des ans, La Via Campesina a joué un rôle essentiel en soutenant
les luttes émancipatrices des paysan·nes à tous les niveaux et en
reconnaissant leurs droits dans la déclaration des Nations unies sur les
droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones
rurales. Aujourd’hui, La Via Campesina apporte une voix d’espoir à
toutes les sociétés en ces temps de crises multidimensionnelles. Alors
que nous célébrons le 30e anniversaire de la création du mouvement, nous
sommes ravis de vous annoncer que nous organisons en novembre notre
huitième conférence internationale en Colombie. Cet événement sera un
moment pour renforcer nos propositions basées sur le respect du vivant,
l’organisation de base, la diversité et la solidarité, contribuent à
construire des systèmes alimentaires justes et équitables, et de là, des
sociétés justes et équitables.
30 ans de partage des luttes pour semer l’espoir
Pour célébrer 30 ans de globalisation des luttes, La Via Campesina, en
collaboration avec la Coordination Européenne Via Campesina et les
organisations belges membres de LVC : Boerenforum, FUGEA, MAP, organise
un événement commémoratif le 15 mai, qui sera divisé en trois parties.
La première partie présentera des personnes qui étaient présentes et
impliquées dans la fondation, la deuxième partie inclura d’anciens
coordinateur·trices généraux·ales de La Via Campesina, et la troisième
partie inclura des représentant·es actuel·les de la CCI de La Via
Campesina pour examiner le contexte du mouvement aujourd’hui.
L’ensemble du programme de l’événement sera une expérience enrichissante
en soi, comprenant un spectacle de musique en direct, des lectures
collectives de documents historiques, des présentations audiovisuelles
et un repas dans la tradition paysanne accompagné de musique et de danse.
La Via Campesina invite toutes les personnes intéressées à se joindre à
l’événement commémoratif du 15 mai via leurs réseaux sociaux afin de
continuer à partager les luttes et à semer l’espoir.
------------------------------------------------------------------------
“Globalisons la lutte, globalisons l’espoir”.
------------------------------------------------------------------------
Pour plus d’informations, vous pouvez nous écrire à : press(a)viacampesina.org
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com...>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2...>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.co...>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org...>
Pour se désinscrire de la liste de diffusion click ici
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez envoyer un
email à *viacampesina(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
Pour s'abonner à ce bulletin d'information - Click ici
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesin...>
1 year, 7 months