LA VIA CAMPESINA ET ECVC EXPRIMENT LEUR CONSTERNATION FACE À LA DÉRIVE
AUTORITAIRE EN FRANCE
Bagnolet | 28 Juin 2023 : Au lieu de trouver des réponses réelles aux
crises environnementales, sociales et démocratiques, le gouvernement
français préfère mettre en prison les militant·es et interdire les
mouvements critiques envers le modèle agro-business extractiviste. Le 21
juin, le gouvernement français a annoncé la dissolution du mouvement Les
Soulèvements de la Terre, qui lutte contre l'accaparement des terres, de
l'eau et la destruction du vivant. Durant cette même semaine, de
nombreux·euses militant·es ont été arrêté·es par la police
anti-terroriste, sous prétexte de leur participation à des
manifestations contre les méga-bassines, les industries extractivistes
ou l'agro-business et ses pollutions. Le 28 juin, deux syndicalistes
paysans de la Confédération Paysanne, Nicolas Girod et Benoît Jaunet,
ainsi que Julien LeGuet, porte-parole du collectif "Bassines non merci",
ont été arrêtés par la police pour leur participation à l'organisation
de ces rassemblements collectifs en tant que représentants de leurs
organisations respectives. Ils ont été libérés plus tard dans la journée
mais ont reçu des convocations judiciaires pour le mois de septembre.
Ces actes de répression à l'encontre de manifestations légitimes sont
inacceptables et injustes, engendrant un précédent néfaste et visant à
intimider tous les défenseurs des droits fondamentaux. Dans ce contexte,
il semble que la FNSEA, un syndicat agricole français, a également
appelé à la dissolution de la Confédération Paysanne.
Nous, La Via Campesina (LVC) et la Coordination Européenne Via Campesina
(ECVC), sommes solidaires de notre organisation membre en France, la
Confédération Paysanne. Nous rejetons fermement ces menaces et agirons
avec détermination en Europe et partout dans le monde pour garantir que
la Confédération Paysanne et ses militant·es puissent continuer à
défendre l'agriculture paysanne et ses travailleur·euses.
Nous exprimons notre soutien au mouvement Les Soulèvements de la Terre.
Les dizaines de milliers de jeunes qui se mobilisent pour un partage
équitable des terres et de l'eau témoignent d'une conscience aiguë de la
responsabilité de la jeunesse face aux inégalités sociales et à la
destruction des écosystèmes.
Nous appelons la France à mettre fin à ses violations des droits
humains, notamment ceux reconnus dans la Déclaration des Nations Unies
sur les Droits des Paysans et des autres personnes travaillant dans les
zones rurales (UNDROP), tels que la liberté de pensée, d'opinion et
d'expression, la liberté d'association et le droit à la participation.
Nous exhortons nos organisations membres et les organisations alliées à
se mobiliser en soutien à la Confédération Paysanne et aux mouvements
sociaux en France, en envoyant des courriers aux ambassades de France et
au gouvernement français, ainsi qu'en organisant des rassemblements
devant les ambassades françaises.
-------------------------
Pour toute demande d'interview ou de renseignements, contactez
Morgan Ody | Membre du CC ECVC, coordinatrice générale LVC, membre de La
Confédération Paysanne | FR, EN, ES
ECVC/LVC press offices: press(a)eurovia.org , press(a)viacampesina.org
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Signer la pétition Cliquez ici [1]
Links:
------
[1] https://ee.kobotoolbox.org/i/kOOHb1po
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
Processus Nyéléni : Reconnaître le pouvoir des mouvements populaires
*La nouvelle édition du bulletin Nyéléni est maintenant en ligne!*
En 2007, le Comité international de planification pour la souveraineté
alimentaire (CIP) a joué un rôle déterminant pour fédérer les petits
producteurs alimentaires et leurs alliés afin de définir une vision
commune de la souveraineté alimentaire et mettre en application des
stratégies pour y parvenir. Depuis, un mouvement mondial fort pour la
souveraineté alimentaire a émergé et a gagné davantage de reconnaissance
politique. Ensemble nous sommes parvenus à la démocratisation des
questions d’alimentation et agriculture mondiales, en obtenant notamment
la réforme du Comité des Nations Unies de la sécurité alimentaire
mondiale. Nos combats ont également influencé les politiques sur la
souveraineté alimentaire dans divers contextes nationaux. Nous avons
aussi garanti la reconnaissance politique des paysans comme jouissant de
droits grâce à la ratification de la Déclaration des Nations Unies sur
les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les
zones rurales.
Pourtant, nos réussites sont aujourd’hui menacées en raison d’une longue
période de crises systémiques. Partout dans le monde, nous constatons un
retour en force des partis politiques de droite, de régimes
autoritaires, et de la main-mise des grandes entreprises sur les espaces
de gouvernance démocratique, accompagné d’un démantèlement du système
multilatéral des Nations Unies. Les violations des droits humains contre
les paysans et les communautés indigènes ainsi que le changement
climatique, la perte de biodiversité, les conflits armés et la faim se
multiplient rapidement. En outre, les menaces répétées envers la
souveraineté alimentaire émanent de conjonctures entrepreneuriales
basées sur les tendances où les entreprises de fonds d’investissement
spéculatif et les géants de la technologie numérique s’unissent pour
alimenter un système de production agroalimentaire à bout de souffle.
Dans ce contexte, le CIP milite pour un nouveau processus international
Nyéléni, d’ici le prochain forum mondial Nyéléni en Inde en 2025. En
reconnaissant le pouvoir des mouvements populaires, nous souhaitons
renforcer la solidarité et l’unité en connectant les causes locales et
mondiales. Nous nous efforçons d’adopter un point de vue réunissant les
différentes sections pour répondre efficacement à la crise
multidimensionnelle mondiale.
En travaillant avec des mouvements pour la justice climatique, les
droits des travailleurs, féministes, pour l’économie solidaire, contre
la guerre, de jeunes et autres, nous voulons nous opposer à l’hégémonie
des grandes entreprises sur les espaces de gouvernance, protéger les
droits humains et collectifs dans le monde entier, les écosystèmes et
assurer une vie digne sur Terre pour les générations présentes et à venir.
/CIP pour la souveraineté alimentaire, //La Via Campesina,/ /Les Amis de
la Terre International, Transnational Institute/
------------------------------------------------------------------------
/Cliquez ici pour télécharger l’édition française (pdf)
<https://nyeleni.org/DOWNLOADS/newsletters/Nyeleni_Newsletter_Num_52_FR.pdf>/
ou lisez le bulletin directement sur le site
<https://nyeleni.org/fr/category/les-bulletins-nyeleni-en-francais/bulletin-…>.
------------------------------------------------------------------------
Pour toute information complémentaire merci de contacter
info(a)nyeleni.org – www.nyeleni.org
*Faites circuler ce bulletin! *
/.../
/Illustration:/ Andrés Mateo Ayala Luna @calma_88
<https://www.instagram.com/calma_88/>
Facebook <https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL>
Twitter <https://twitter.com/viacampesinaFR>
Link <https://www.instagram.com/la_via_campesina_official/>
Website <www.viacampesina.org/fr>
Pour vous désinscrire de cette liste de diffusion, cliquez ici
<https://mail.viacampesina.org/lists/listinfo/Via-info-fr>
Pour toute question ou commentaire, envoyez un e-mail à
communications(a)viacampesina.org
*site web:* www.viacampesina.org <www.viacampesina.org/fr>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
Déclaration politique de la réunion de l’Articulation des Jeunes de
LVC en Indonésie
Bagnolet | 13 juin 2023
Nous, des jeunes délégué·es paysan·nes d’Asie, d’Afrique,
des Amériques et des Caraïbes et d’Europe de La Via Campesina, nous
sommes réuni·es lors de la réunion internationale de l’Articulation des
jeunes à Banten, en Indonésie, du 29 mai au 2 juin 2023. Des dizaines
d’entre nous ont quitté leur communauté pour renforcer leurs relations,
se préparer à la VIIIe Conférence et à la 5e assemblée internationale
des jeunes de La Via Campesina, élaborer un plan d’action stratégique
collectif, et enfin, démontrer leur engagement envers notre mouvement
paysan.
Uni·es dans la diversité, nous avons partagé des défis communs, élaboré
ensemble des stratégies alternatives et nous nous sommes engagé·es à
mettre en œuvre des propositions collectives dans un esprit de
solidarité, internationalisme et de transformation systémique. Nous
avons réfléchi à nos processus régionaux respectifs, à nos
préoccupations et à nos dynamiques dans le cadre de la lutte commune
pour la souveraineté alimentaire et la lutte pour les droits des paysann·es.
Nous reconnaissons l’importance de nous relier non seulement à nos
racines culturelles, mais aussi d’apprendre avec, et de la part des
anciens membres de nos organisations et de nos communautés, afin
d’apporter leurs expériences et leur sagesse à nos luttes
actuelles. Nous comprenons l’importance de marcher main dans la main
dans le but d’élargir nos bases, d’atteindre celleux qui luttent contre
le capitalisme, l’impérialisme et la colonisation sur différents fronts,
et de forger des alliances avec d’autres mouvements des
jeunes. Ensemble, nous lutterons pour un monde basé sur la solidarité,
la dignité humaine et la justice sociale, en amplifiant notre présence
dans tous les espaces où nous luttons.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes convaincu·es que
l’agroécologie paysanne, les droits paysans et le féminisme paysan et
populaire sont des voies essentielles vers la souveraineté alimentaire
et la justice climatique.
C’est avec force et passion inébranlable, nous avons défini lors de
notre séjour à Banten, notre ligne de conduite pour relever les défis de
notre temps. Nous sommes solidaires des luttes pour la souveraineté
alimentaire et nous nous engageons à faire avancer nos priorités
politiques pour renforcer notre mouvement. En outre, nous nous engageons
à intensifier notre lutte contre la crise climatique et à engager des
discussions approfondies sur les systèmes agricoles et les nouvelles
technologies, en mettant l’accent sur la primauté de l’agriculture pour
et par les paysan·nes, y compris la préservation de la biodiversité et
l’intégration des connaissances technologiques autochtones (ITK). Il est
essentiel que nous comprenions clairement que la crise du renouvellement
des générations dans l’agriculture a une ampleur mondiale. Nos
organisations et les campagnes souffrent de la croissance du manque
de jeunes paysan·nes. L’accaparement des terres, les accords de
libre-échange et le manque d’accès aux marchés et aux ressources
financières, entre autres, ont été identifiés comme des causes
essentielles de la fuite des jeunes de l’agriculture.
Parallèlement, nous sommes témoins d’un phénomène de migration forcée
des jeunes, car ils sont contraints de quitter leur pays pour devenir
une main-d’œuvre exploitée par l’agrobusiness. Nous exprimons notre
solidarité envers les luttes pour les droits des migrant·es, et nous
nous engageons à élargir la mobilisation de jeunes paysan·nes dans nos
communautés en faisant valoir nos droits garantis par la Déclaration des
Nations unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes
travaillant dans les zones rurales *(UNDROP)
<https://viacampesina.org/fr/tag/education-populaire-undrop/>*. Nous pensons que
les jeunes paysan·nes sont l’avenir de l’alimentation, mais nous avons
besoin d’un changement systémique radical pour garantir l’accès
de tou·tes aux communs et un soutien adéquats afin d’assurer des moyens
de subsistance dignes dans l’agriculture pour nous tou·tes et pour les
prochaines générations.
Nous, les jeunes paysan·nes, nous sommes déterminé·es à changer le
monde. Nous sommes les agents d’un avenir dynamique, exerçant le pouvoir
collectif pour démanteler les systèmes existants et pour faire avancer
la société vers l’avant. Nous osons rêver d’utopie, et d’atteindre ce
qui peut sembler impossible, nourrir des aspirations révolutionnaires
pour un monde juste et équitable. Nous cultivons l’espérance radicale,
tandis que nous luttons et émergeons comme les hérauts de demain. Le
moment est venu d’insuffler la joie et la créativité à notre mouvement
et de partager nos visions et nos solutions avec le plus grand
nombre. Nous avons le potentiel d’être le tournant qui façonnera
l’avenir du monde et de la société.
Uni·es, nous nous opposons aux forces convergentes des systèmes
alimentaires hégémoniques : le capitalisme patriarcal, les gouvernements
autoritaires et les multinationales. Ces néo-colonisateurs et ces
capitalistes, protégés par leur richesse face aux réalités du monde, ne
nous écouteront pas. Mais cela ne doit pas nous décourager : nous devons
créer des systèmes alternatifs dans lesquels nous voulons vivre. Pour ce
faire, nous devons être organisé·es, discipliné·es et
déterminé·es à élargir notre mouvement et à atteindre nos objectifs
collectifs. Que nos voix résonnent à travers la planète, atteignant
chaque coin.
Pour parvenir à la souveraineté alimentaire à toutes les échelles, les
jeunes doivent adopter les dynamiques de l’agriculture et de
l’organisation politique. Les droits des paysan·nes, la justice
climatique, l’agroécologie paysanne, la souveraineté des semences et le
renouvellement des générations dans l’agriculture doivent être les
pierres angulaires de notre discours. Afin d’atteindre des objectifs
politiques et systémiques, nous devons être organisé·es. Lors de notre
rassemblement, nous nous sommes engagé·es à accomplir des tâches
spécifiques liées à la communication de nos luttes, à l’élaboration de
stratégies d’éducation politique et au renforcement de nos structures
organisationnelles. Au cours des quatre prochaines années, nous
travaillerons ensemble et nous nous tiendrons responsables de la mise en
œuvre du plan d’action que nous avons créé collectivement.
------------------------------------------------------------------------
*Uni·es dans la diversité, les jeunes paysan·nes changent le monde !*
------------------------------------------------------------------------
Pour plus d'informations, envoyez-nous un message à press(a)viacampesina.org
Facebook <https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL>
Twitter <https://twitter.com/viacampesinaFR>
Link <https://www.instagram.com/la_via_campesina_official/>
Website <https://viacampesina.org/fr>
Pour vous désinscrire de la liste de diffusion, cliquez ici
<https://mail.viacampesina.org/lists/listinfo/Via-info-fr>
Si vous avez des questions ou des commentaires, envoyez-nous un message
à *viacampesina(a)viacampesina.org* <mailto:viacampesina@viacampesina.org>
*Website:* www.viacampesina.org <https://viacampesina.org/fr>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina réagit aux prétendus projets de l’OMC de créer un
“Conseil de la société civile”.
29 mai 2023 Capitalisme international et libre échange
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Documents clefs (Multinationales et agribusiness)
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Documents clefs (Organisation Mondiale du Commerce)
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Multinationales et agribusiness
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Organisation Mondiale du Commerce
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
La Via Campesina a reçu de votre part une demande de participer à un «
conseil » de la société civile auprès de l’exécutif de l’OMC. Après mûre
réflexion, nous avons décidé de refuser cette invitation. Par cette
lettre ouverte, nous souhaitons expliquer pourquoi il nous semble
impossible de réformer l’OMC d’une façon qui soit favorable aux
paysannes et aux paysans, et de façon plus générale, aux intérêts des
peuples.
------------------------------------------------------------------------
Depuis 1995, l’OMC a pour but de faciliter et d’augmenter la part du
commerce international dans la production et la consommation
mondiale. En comparaison avec le GATT, l’un des principaux changements
apportés par la création de l’OMC a été d’intégrer l’agriculture dans
cette logique de libre-échange généralisé.
Dès 1993, La Via Campesina, en tant que mouvement paysan mondial, s’est
créé contre cette logique de mondialisation et de marchandisation de
l’agriculture et de l’alimentation. Les principes de l’idéologie du
marché libre et les cadres juridiques qui ont régi le commerce
international au cours des trois dernières décennies ont des racines
profondes dans l’histoire coloniale.
Il était clair pour la très grande majorité des organisations paysannes
à travers le monde que donner la priorité au commerce international sur
la production agricole destinée aux populations locales ne ferait
qu’accentuer la marginalisation des populations paysannes, aggraver la
faim dans le monde et augmenter le pouvoir des entreprises
multinationales. L’accord sur l’Agriculture entré en vigueur en 1995 et
qui devait s’appliquer sur une durée limitée est tellement injuste que,
depuis, aucun accord n’a jamais été trouvé entre les États membres de
l’OMC sur la question agricole. Comme le titre du livre du regretté
Jacques Berthelot l’exprime « l’agriculture [est] le talon d’Achille de
la mondialisation », et donc l’éternel talon d’Achille de l’OMC.
*Cette année, en 2023, nous commémorons les vingt ans du tragique décès
de notre frère, ami et camarade Lee Kyung Hae de Corée du Sud *qui a
donné sa vie à Cancun en 2003 pour dénoncer l’OMC. En sa mémoire, nous
appelons à enfin en finir avec l’OMC et à construire un nouveau cadre
pour un commerce international juste basé sur la souveraineté alimentaire.
*Un accord sur l’agriculture inique*
L’Accord sur l’Agriculture (AoA) est fondamentalement injuste. Il est le
résultat direct de l’accord de Blair House de 1992 entre les Etats-Unis
et l’Union Européenne, qui acte une stratégie commune de ces deux
acteurs au détriment des autres Etats du monde, et notamment contre les
intérêts des pays du Sud.
Les aides à l’exportation sont certes en principe limitées (quoiqu’en
réalité elles perdurent via des mécanismes divers), mais remplacées par
un soutien direct des USA et de l’UE aux agriculteurs. Or, ces aides
directes, dont le but même est de maintenir la compétitivité des
productions États-uniennes et Européennes sur les marchés
internationaux, sont classées dans la « boîte verte » des soutiens dit «
non distordis ». Les pays du Sud n’ont pour la plupart pas du tout la
capacité budgétaire de distribuer de tels niveaux d’aides publiques aux
agriculteurs : la boîte verte est réservée aux pays riches qui
contrôlent la production monétaire internationale. Au contraire, les
outils de régulation du marché et notamment les mesures de soutien aux
prix agricoles (tarifs douaniers, mécanismes de gestion de l’offre, prix
minimum d’intervention, stocks publics…) plus accessibles pour les États
pauvres, sont classés dans la boîte orange et sont donc contraints à de
fortes réductions. L’AoA est un accord taillé sur mesure pour les
États-Unis et l’UE, contre les pays du Sud. Les pays africains,
asiatiques et latino-américains ont de très bonnes raisons de dénoncer
cet accord inique.
Du point de vue des paysans du Sud comme du Nord, cet accord a eu des
conséquences désastreuses, comme nous l’avions prévu dès 1993. Partout,
dans le monde, le poids des entreprises multinationales s’est accru et
elles ont réussi à augmenter leurs marges au détriment des paysans, qui
n’ont plus reçu qu’une part minime de la valeur de leur production. Au
Sud, ces entreprises ont aussi accaparé de plus en plus de terres, de
sources d’eau et les semences, au détriment des communautés paysannes et
de façon souvent violente, en s’appuyant sur les accords de l’OMC, mais
aussi sur les programmes d’ajustement structurels imposés par la FMI et
la Banque Mondiale. Au Nord, les paysans sur les fermes petites et
moyennes n’ont pas ou très peu reçus d’aides directes (80 % des fermes
de l’UE ont une surface inférieure à 10 hectares.), mais ils ont subi la
baisse et la volatilité des prix agricoles suite au démantèlement des
outils de régulation du marché (fin des quotas laitiers par
exemple). Ils ont été mis en concurrence avec de grosses fermes qui
recevaient des dizaines de milliers de dollars ou d’euros de subventions
publiques.
De façon plus générale, l’AoA a été une catastrophe pour les populations
et pour l’environnement.
Les chaînes d’approvisionnement alimentaires se sont mondialisées
: quand des chocs importants apparaissent sur les marchés internationaux
et que les prix flambent avec la spéculation financière, les pays
endettés qui sont devenus dépendants des importations pour alimenter
leurs populations sont extrêmement vulnérables, comme on l’a vu au
moment de la crise de 2008, mais aussi actuellement. Ainsi, loin des
déclarations du sommet de l’alimentation de 1996 qui promettait d’en
finir avec la faim grâce au commerce international, c’est l’inverse qui
se produit. La faim augmente, nourrie par la misère et les inégalités
sociales. Les populations rurales sont chassées de leurs territoires par
l’accaparement des terres et par le manque de revenu agricole et migrent
en ville ou dans les pays voisins. Les pays agraires
s’appauvrissent. D’immenses monocultures industrielles destinées à
l’exportation remplacent les modes agricoles
de polyculture-élevage divers qui produisaient l’alimentation des
populations locales. Les pesticides, les engrais de synthèse et les
semences OGM pullulent et polluent les eaux, les sols et l’air, altérant
gravement la santé des populations rurales.
Voilà le résultat de près de 30 ans d’AoA : des déserts verts, la faim
et des campagnes qui se meurent.
*Les luttes historiques de La Via Campesina pour la souveraineté
alimentaire*
Au contraire, nous avons affirmé dès 1996 la nécessité de construire et
de défendre la souveraineté alimentaire, c’est-à-dire le droit des
peuples de décider de leurs politiques agricoles et alimentaires, sans
dumping vis à vis des autres peuples.
La souveraineté alimentaire comprends le droit des peuples, et donc des
Etats, de répartir les droits d’usage sur les terres ou l’eau non pas en
fonction d’une soit disant « loi du marché », mais en fonction de
l’intérêt général. Elle inclut le droit des Etats de mettre en place des
politiques publiques de régulation du marché de façon à garantir une
production agricole conforme aux besoins des populations et à des prix
stables. Elle considère l’importance des modes de production, et
notamment de l’agroécologie, pour protéger la santé des territoires et
des populations. Elle donne la priorité à la production et à la
consommation locale des aliments et non aux exportations de marchandises
agricoles. Elle met au centre les personnes, et notamment les petits
producteurs d’aliments, et plus spécifiquement encore les femmes et les
jeunes, plutôt que les intérêts des entreprises multinationales et des
acteurs financiers.
Depuis des années, nous constatons que l’OMC continue à être un
instrument puissant de destruction de la souveraineté alimentaire des
pays. L’OMC est utilisée par les Etats riches et agro-exportateurs pour
dénoncer et criminaliser les politiques qui visent à soutenir
l’agriculture paysanne, à réguler les marchés agricoles et à stabiliser
le prix de l’alimentation pour les populations. Par exemple, la
dénonciation constante via l’OMC du stockage public est une honte. En
mars 2022, nous avons eu accès à des documents de l’OMC qui contenaient
des menaces de recours à l’organe de règlement des litiges contre
l’Egypte, qui exprimait un besoin pressant, face à la montée subite des
prix sur les marchés internationaux, d’augmenter ses stocks publics pour
assurer l’alimentation de sa population. De la même façon, le groupe des
pays africains, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, le G33 et le
groupe ACP expriment depuis des nombreuses années le besoin d’autoriser
le stockage public pour soutenir leurs productions alimentaires locales
et lutter contre la faim, mais ils ne sont pas entendus.
La souveraineté alimentaire n’est pas compatible avec l’AoA, et ni même
avec les principes de l’OMC. C’est pourquoi depuis toujours, nous
dénonçons l’AoA et nous disons « À bas l’OMC ».
*NON à une réforme de l’OMC, OUI à des négociations multilatérales hors
OMC pour créer un cadre de commerce international fondé sur la
souveraineté alimentaire*
Vous nous invitez à participer à un conseil pour « réformer l’OMC
». Mais la souveraineté alimentaire ne pourra jamais être réalisée par
l’OMC dont l’objet même, la mondialisation du commerce international et
l’accentuation du « libre-échange », est contraire à la souveraineté
alimentaire. Ainsi, nous sommes dans l’obligation de refuser cette
invitation. Sur la base d’informations recueillies auprès de multiples
sources, La Via Campesina a compris que même au sein de l’OMC, la
création unilatérale de tels organes par la directrice générale (DG) se
heurte à une certaine résistance, en particulier de la part des pays en
développement. Il semble que cette initiative de la DG soit motivée par
des groupes d’entreprises qui ont manifestement intérêt à ce qu’un
conseil consultatif « business » soit créé. Par conséquent, il semble
que la création d’un conseil des OSC ne soit qu’un geste
superficiel. Nous la rejetons fermement !
La dernière fois que vous nous avez invités dans les discussions de
l’OMC (et que nous avions refusé) était en 2005, suite à l’échec des
négociations à Hong Kong, face à une crise existentielle de votre
organisation qui depuis ne s’est jamais résorbée. Cette crise atteint
aujourd’hui un paroxysme. Vous tentez de sauver votre organisation en
lançant un énième processus de réforme, mais sans jamais remettre en
cause ce qui au fond constitue la philosophie même de l’OMC et la raison
de votre échec. L’agriculture reste encore et toujours votre « talon
d’Achille ».
Nous, les paysannes et les paysans du monde, nous ne voulons pas
négocier avec l’OMC. Nous voulons l’abrogation de l’Accord sur
l’Agriculture et nous voulons que l’OMC nous laisse tranquilles. Nous
voulons que l’OMC sorte de l’agriculture.
L’OMC va mourir. Votre organisation a prouvé non seulement qu’elle est
inutile, mais surtout qu’elle est nuisible. Face aux immenses défis
auxquels l’humanité est confrontée la faim dans le monde, la crise
climatique, les guerres, l’inflation, les inégalités sociales,
l’effondrement de la biodiversité, les pandémies… Les réponses que vous
proposez ne font qu’aggraver les crises.
De plus en plus, des États prennent conscience qu’aucune solution ne
sera trouvée avec les institutions qui ont été les chevaux de Troie du
néolibéralisme occidental, l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale, car ce
sont ces institutions qui ont mené au désastre actuel. Cependant, ces
Etats n’ont pas encore trouvé les moyens de mettre en place des
institutions alternatives pour répondre à leurs besoins. « Le vieux
monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître… »
Nous comprenons parfaitement le besoin pour les États de ne pas être
exclus de la possibilité de participer au commerce international. La
situation des États qui subissent des sanctions unilatérales injustes
les excluant de tout commerce international montre assez bien
l’importance d’un cadre juste pour le commerce agricole en
particulier. La Via Campesina ne défend pas l’autarcie, mais bien la
souveraineté alimentaire.
Ainsi, nous appelons les Etats à ne pas perdre de temps dans des
négociations stériles à l’OMC autour d’une hypothétique « réforme » qui
n’a jamais pu mener à quoi que ce soit depuis plus de 20 ans. *Nous
invitons les Etats, et en particulier les pays du Sud, à se mettre
autour de la table pour négocier un nouveau cadre pour un commerce
international juste et solidaire basé sur la souveraineté
alimentaire.* Ces négociations pourraient avoir lieu dans tout espace
respectueux d’un multilatéralisme authentique où tous les Etats sont
vraiment égaux entre eux et où la voix des organisations représentatives
de la société civile et en particulier des petits producteurs
d’alimentation sera entendue et prise en compte, par exemple à la FAO ou
à la CNUCED.
Nous, La Via Campesina, nous engageons à œuvrer pour l’avènement de ce
nouveau cadre international, tout comme nous l’avons fait pour la
Déclaration des Nationales Unies sur les Droits des Paysans et des
autres personnes travaillant en zone rurale (UNDROP). Nous nous mettons
sous les bons auspices de notre frère, ami et camarade
Lee Kyung Hae pour réaliser cette tâche indispensable.
*Globaliser la lutte, globaliser l’espoir
Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour
assurer un futur à l’humanité !*
*La Via Campesina
29 mai 2023*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
Colombie : la mission de solidarité internationale de La Via Campesina
exprime son espoir et salue la volonté politique pour parvenir à la paix.
11 mai 2023 Processus de paix en Colombie
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
*Processus de paix en Colombie : la mission de solidarité internationale
de La Via Campesina exprime son espoir et salue la volonté politique
pour parvenir à la paix.*
------------------------------------------------------------------------
Une délégation internationale de La Via Campesina (LVC), le mouvement
paysan international qui accompagne le processus de mise en œuvre de
l’accord de paix en Colombie, exprime sa satisfaction et son espoir, et
salue la volonté politique de l’actuel gouvernement colombien visant à
mettre en œuvre l’accord.
Après une visite de la Zone de Réserve Paysanne (ZRC) de Sumapaz le 6
mai, les délégué·es en visite ont tenu un forum public et ont également
rencontré des représentants du gouvernement colombien et d’autres
membres de la société civile pour faire le point sur la mise en œuvre de
l’accord de paix les 8 et 9 mai. Bien que de nombreux engagements de
l’accord n’aient pas encore été remplis, la mission de solidarité de La
Via Campesina a salué l’engagement du gouvernement colombien à
reconnaître les paysan·nes comme des sujets politiques et à harmoniser
les politiques découlant de l’accord de paix avec la Déclaration des
Nations unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes
travaillant dans les zones rurales (UNDROP).
Le mouvement a également publié une déclaration publique le 9 mai,
reconnaissant l’importance des mesures de justice agraire pour assurer
la transition et exprimant son soutien total à la création d’un tribunal
agraire en Colombie.
Nury Martinez, CCI de LVC et leader paysanne à FENSUAGRO (Colombie), qui
a accueilli la délégation en visite, a déclaré : “La Colombie est un
pays diversifié. Elle a besoin d’un plan de développement qui
reconnaisse cette diversité. Les réformes du travail au Congrès sont un
pas dans la bonne direction. Le système de retraite pour les
travailleur·euses ruraux·ales proposé dans l’une de ces réformes est une
chose que nous saluons et apprécions. La reconnaissance des paysan·nes
en tant que sujets dotés de droits politiques, leur protection en tant
que droit constitutionnel et l’harmonisation de toutes les institutions
et agences au niveau régional sont essentielles à ce processus de paix.
Les ordres exécutifs devraient également être modifiés afin d’empêcher
les entreprises d’exploiter les lacunes de la loi pour s’approprier
davantage de terres.
Federico Pacheco, ICC de LVC et leader au Syndicat Andalou des
Travailleurs d’Almeria (SOC SAT) en Espagne, a réitéré l’engagement de
LVC dans le processus en déclarant : “La réforme agraire est au cœur des
luttes de La Via Campesina. En tant que LVC, nous sommes très optimistes
quant à l’engagement du nouveau gouvernement à mettre en œuvre l’accord
de paix, y compris une réforme agraire intégrale.
Zainal Arifin Fuad, ICC de LVC, leader au Serikat Petani Indonesie
(SPI), a établi un parallèle avec les plans de réforme agraire dans son
pays. “En Indonésie, le SPI se bat également pour la réforme agraire,
par la création de villages agricoles et de zones de souveraineté
alimentaire, pour offrir une alternative au néolibéralisme et réaliser
la souveraineté alimentaire. Nous travaillons en étroite collaboration
avec le gouvernement indonésien pour mettre en œuvre cette réforme et
harmoniser les lois avec la déclaration des Nations unies sur les droits
des paysan·nes. Il est positif de voir que le gouvernement colombien
prend également ces mesures, et qu’il va dans la bonne direction”.
La délégation de La Via Campesina réaffirme son engagement dans la mise
en œuvre de l’Accord et la construction de la paix en Colombie, et
continuera à développer son travail d’accompagnement international afin
de contribuer au développement de la réforme agraire en Colombie.
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina dénonce l’agression israélienne à Gaza et se
solidarise avec la Palestine
14 mai 2023 Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
Déclaration de solidarité
L’arrêt de l’assaut israélien sur la bande de Gaza est une nécessité
immédiate. Les actions d’Israël contre la population palestinienne
vulnérable ne doivent pas rester sans réponse. Il incombe à la
communauté internationale d’appliquer des mesures de restriction et de
tenir Israël pour responsable de ses transgressions contre l’humanité.
Une multitude d’agriculteur·trices subissent actuellement les
bombardements israéliens, qui ont fait de nombreuses victimes. De vastes
étendues de terres agricoles et de ressources en eau sont décimées, une
stratégie apparemment conçue pour provoquer la famine chez les
Palestinien·nes de Gaza.
------------------------------------------------------------------------
*14/05/2023* | Bagnolet, France
Aux premières heures du mardi 9 mai 2023, les forces israéliennes ont
lancé un assaut sévère contre trois complexes résidentiels dans la bande
de Gaza. Une escadrille de 40 avions de guerre a été déployée dans cet
assaut contre des résidences densément peuplées. La conséquence
immédiate a été la perte tragique de 13 vies palestiniennes et de
nombreux blessés, dont 7 enfants et 3 femmes. Depuis le début de cette
opération militaire à Gaza, le nombre de morts a dépassé les 30, 24
femmes et enfants figurent parmi les victimes, et beaucoup d’autres sont
en état de choc et de détresse.
L’assaut a été lancé pendant que les habitant·es dormaient et aucun
événement important n’a précédé cet acte dévastateur. Des familles
entières ont été anéanties dans leur sommeil, un acte bouleversant qui
souligne la gravité de l’atrocité commise à l’encontre des civils.
Israël justifie l’assaut en identifiant la cible comme étant trois
activistes impliqués dans le Jihad islamique, sans tenir compte du fait
que ces activistes résidaient avec leurs familles dans des immeubles
résidentiels. Cet acte vient s’ajouter à une série de transgressions
commises par les forces israéliennes à l’encontre du peuple palestinien,
qui lutte pour sa liberté depuis 75 ans.
Cette agression, qui en est à son quatrième jour, a également pris pour
cible les communautés agricoles et les terres agricoles dans les zones
frontalières et a constamment empêché les pêcheur·euses de s’aventurer
en mer. Depuis le début de l’assaut, les forces israéliennes ont
continuellement bombardé des milliers d’hectares de terres agricoles,
empêchant les agriculteur·trices d’accéder à leurs champs. Cette
situation a entraîné des pertes considérables pour la communauté
agricole, ce qui a provoqué une grave pénurie de nourriture, en
particulier de légumes, dont toute la bande de Gaza dépend.
Depuis quatre jours, les forces israéliennes bombardent sans relâche des
zones résidentielles de la bande de Gaza, faisant preuve d’un mépris
alarmant pour la population civile, principalement composée de femmes et
d’enfants. La bande de Gaza est soumise à un blocus sévère depuis plus
de 16 ans, qui a entraîné la mort de centaines de Palestinien·nes en
raison d’une pénurie de médicaments essentiels et de soins médicaux.
La Via Campesina condamne avec véhémence ces actes brutaux et exhorte
les peuples libres du monde entier à soutenir activement la lutte du
peuple palestinien pour sa libération par tous les moyens possibles. Il
est du devoir de la communauté internationale d’éliminer la politique de
deux poids-deux mesures face à cette occupation.
*Nous exigeons la fin de l’occupation et la liberté pour le peuple
palestinien résistant.*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
La Via Campesina avertit sur la fragilité démocratique en Équateur
20 mai 2023 Droits des paysans et des paysannes
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Solidarité internationale
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
*/Communiqué de La Via Campesina dénonce le contexte de
désinstitutionnalisation en Équateur avec des militaires aux côtés du
président et un décret sur le terrorisme./*
(Bagnolet, 20 mai 2023) Les organisations paysannes, indigènes, des
sans-terre, de femmes et des travailleur·euses qui font partie du
mouvement international La Via Campesina dans le monde entier, alertent
avec une grande préoccupation sur le contexte actuel en Équateur, marqué
par une grave crise politique, accompagnée d’une profonde crise
économique et sociale, avec des niveaux élevés de violence de la part de
l’État, des groupes criminels et des groupes de pouvoir qui continuent à
piller le peuple.
Le mercredi 17 mai, le président équatorien Guillermo Lasso a signé le
décret exécutif de l’Assemblée nationale, dans le cadre du procès
politique ouvert contre lui pour des accusations de détournement de
fonds. Le décret prévoit également la tenue d’élections générales
anticipées dans un délai de 90 jours.
En tant que la Via Campesina, nous sommes préoccupé·e·s par le fait que
la «mort croisée», comme cette action est connue, bien qu’il s’agisse
d’une figure constitutionnelle approuvée en 2008, a été soutenue par les
forces armées et la police, sans une déclaration officielle de la Cour
constitutionnelle.
D’autre part, nous avertissons d’un risque très fort pour la validité de
la démocratie car bien que l’instrument de « mort croisée » soit un
outil constitutionnel, dans un scénario d’anti-démocratie, il peut être
dangereux.
En tant qu’organisations paysannes, nous demandons au président Lasso de
ne pas approfondir le néolibéralisme, l’extractivisme, la privatisation
des services de base, avec la cession des ressources naturelles
(pétrole, mines, spectre radioélectrique) aux sociétés transnationales,
tant que durera ce processus. Nous avons besoin de décrets qui répondent
aux demandes urgentes des secteurs populaires des campagnes et des
villes, et pas seulement à celles des groupes d’affaires, nous rejetons
tous les types de concessions et de privatisation des bien de l’État.
En tant que mouvement organisé à travers le monde, nous appelons au
niveau international, à nos organisations, allié·e·s et institutions
multilatérales à rester attentifs aux événements survenus en Équateur.
Nous devons garantir des élections transparentes, la validité de la
démocratie dans le pays et sur le continent, dénoncer les pratiques
impérialistes et interventionnistes des États-Unis et veiller à ce que
la légalité soit maintenue tout au long du processus.
Nous appelons à :
* Répondre immédiatement à la grave crise sociale que connaît le pays,
avec des taux élevés de faim et de malnutrition chez les enfants, la
pauvreté, migrations, le manque d’emploi pour près de la moitié de
la population, le manque d’investissement dans la santé et
l’éducation, ainsi que la violence et l’insécurité excessives des
bandes criminelles.
* Accorder une attention particulière au secteur paysan qui nourrit le
pays, aux Montubios, aux afro-descendants et aux peuples
autochtones, ainsi qu’au secteur de la pêche artisanale qui sont
endettés auprès des banques, esclaves sur leurs territoires, qui
subissent également des agressions, des enlèvements, des extorsions
et des meurtres, ainsi que la négligence totale de l’État. Pendant
ce temps, les secteurs des affaires, de l’agroindustrie et de la
banque, qui soutiennent le gouvernement de Lasso et d’autres
secteurs politiques, affichent des taux de profit honteux, car ils
sont les principaux bénéficiaires de la corruption qui affecte
l’Équateur.
* Respecter les droits politiques des membres de l’assemblée
progressiste, tout en reconnaissant et en soutenant la trajectoire
militante de gauche et les actions politiques du camarade José
Agualsaca, dirigeant historique de la FEI (Confédérations des
Peuples, des Organisations indigènes paysannes de l’Équateur). Une
organisation membre de la CLOC – La Via Campesina et actuel membre
de l’assemblée qui, il y a quelques mois, a offert son siège au nom
de la gouvernabilité du pays.
* Soutenir les processus démocratiques des organisations autochtones,
étudiantes et de travailleur·euse·s, dans le respect de la liberté
de réunion et d’association, afin d’initier des processus
d’assemblée au niveau territorial, parce que nous comprenons que la
démocratie, c’est le peuple organisé et luttant pour ses droits.
* Garantir des élections transparentes qui ne censurent pas la
participation et les candidatures de tous les secteurs, que le CNE
restructure les conseils électoraux provinciaux, que leur
intégration soit plus démocratique et que les centres de comptage
intermédiaires, provinciaux et nationaux soient audités.
* Nous appelons les secteurs de la gauche, les partis, les
organisations et les mouvements à articuler un projet d’unité,
populaire et progressiste pour les élections prévues en août 2023,
qui s’adresse aux secteurs les plus concernés de la société, comme
indiqué dans la Constitution de 2008, qui a une vocation humaniste
et anticapitaliste, et que reconnaît également la paysannerie comme
un sujet de droit et une priorité dans les politiques publiques, et
la souveraineté alimentaire comme un objectif stratégique de l’État
pour une véritable révolution dans les campagnes.
*Nous appelons à un travail d’entraide national pour reconstruire un
Équateur interculturel, juste et souverain !*
------------------------------------------------------------------------
*Photographies Grève nationale Équateur, juin 2022. Edu León.*
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
De Mons au monde : La Via Campesina célèbre 30 ans de globalisation de
la lutte et de la solidarité paysannes
***
*
*COMMUNIQUÉ DE PRESSE* *14/05/2023* | Bagnolet, France
Le 15 mai, La Via Campesina fêtera le 30e anniversaire de la fondation
officielle du mouvement paysan mondial. Cette célébration est le reflet
de trois décennies d’engagement pour la réalisation de la justice
sociale, de la dignité humaine et de la souveraineté alimentaire à
travers l’agroécologie paysanne, le féminisme populaire et les droits
paysans.
L’histoire de la Via Campesina a connu une étape importante à Mons, en
Belgique, en mai 1993, lorsque différentes organisations paysannes et de
travailleur·euses de la terre de divers continents se sont réunies pour
concrétiser les stratégies planifiées un an plus tôt à Managua, au
Nicaragua, et coordonner des actions communes au niveau international.
Trente organisations ont créé le mouvement que nous connaissons
aujourd’hui et, depuis lors, ses principes et ses convictions ont été
solidement ancrés. Le mouvement s’est développé pour compter 182
organisations membres et plus de 200 millions de travailleur·euses
ruraux·ales. Il est aujourd’hui le plus grand mouvement social au monde
avec le slogan “Globalisons la lutte, globalisons l’espoir”.
Au fil des ans, La Via Campesina a joué un rôle essentiel en soutenant
les luttes émancipatrices des paysan·nes à tous les niveaux et en
reconnaissant leurs droits dans la déclaration des Nations unies sur les
droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones
rurales. Aujourd’hui, La Via Campesina apporte une voix d’espoir à
toutes les sociétés en ces temps de crises multidimensionnelles. Alors
que nous célébrons le 30e anniversaire de la création du mouvement, nous
sommes ravis de vous annoncer que nous organisons en novembre notre
huitième conférence internationale en Colombie. Cet événement sera un
moment pour renforcer nos propositions basées sur le respect du vivant,
l’organisation de base, la diversité et la solidarité, contribuent à
construire des systèmes alimentaires justes et équitables, et de là, des
sociétés justes et équitables.
30 ans de partage des luttes pour semer l’espoir
Pour célébrer 30 ans de globalisation des luttes, La Via Campesina, en
collaboration avec la Coordination Européenne Via Campesina et les
organisations belges membres de LVC : Boerenforum, FUGEA, MAP, organise
un événement commémoratif le 15 mai, qui sera divisé en trois parties.
La première partie présentera des personnes qui étaient présentes et
impliquées dans la fondation, la deuxième partie inclura d’anciens
coordinateur·trices généraux·ales de La Via Campesina, et la troisième
partie inclura des représentant·es actuel·les de la CCI de La Via
Campesina pour examiner le contexte du mouvement aujourd’hui.
L’ensemble du programme de l’événement sera une expérience enrichissante
en soi, comprenant un spectacle de musique en direct, des lectures
collectives de documents historiques, des présentations audiovisuelles
et un repas dans la tradition paysanne accompagné de musique et de danse.
La Via Campesina invite toutes les personnes intéressées à se joindre à
l’événement commémoratif du 15 mai via leurs réseaux sociaux afin de
continuer à partager les luttes et à semer l’espoir.
------------------------------------------------------------------------
“Globalisons la lutte, globalisons l’espoir”.
------------------------------------------------------------------------
Pour plus d’informations, vous pouvez nous écrire à : press(a)viacampesina.org
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
Pour se désinscrire de la liste de diffusion click ici
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
Si vous avez des questions ou des commentaires, veuillez envoyer un
email à *viacampesina(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
Pour s'abonner à ce bulletin d'information - Click ici
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
#17avril : Face aux crises globales, construisons la souveraineté
alimentaire pour assurer un futur à l’humanité !
17 avril 2023 Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
*Communiqué de presse | Bagnolet 17/04/23*
Aujourd’hui, 17 avril 2023, alors que nous nous souvenons du Massacre
“Eldorado dos Carajás” qui a eu lieu il y a 27 ans au Brésil, et de nos
nombreuses luttes dans d’autres endroits, nous, La Via Campesina, levons
le poing haut dans l’espoir, sachant que la souveraineté alimentaire,
l’agroécologie paysanne, les réformes agraires populaires et intégrales,
le féminisme paysan populaire et la mise en œuvre de la Déclaration des
Nations Unies sur les droits des paysan·nes et autres personnes
travaillant dans les zones rurales (UNDROP) assureront un avenir à
l’humanité et à la planète.
*La solidarité s’impose de toute urgence !*
Les manifestations dans le monde se multiplient en raison de la crise
climatique et environnementale, de la crise alimentaire et des conflits
provoqués par l’évolution des contextes géopolitiques. Des émeutes
sociales ont été observées dans plus de 60 pays en raison des inégalités
économiques aggravées par la pandémie de COVID-19. Ces crises révèlent
les failles du modèle capitaliste dominant, car les intérêts
capitalistes détruisent des territoires et menacent tous les systèmes de
vie dans le monde. Les gouvernements ont répondu aux protestations par
la répression et la persécution, y compris par des meurtres et des
assassinats, afin d’intimider et de soumettre les mouvements. Les
mouvements sociaux dans divers pays, notamment au Brésil, en Palestine,
au Paraguay, en Colombie, au Mali, en Équateur, en France, en Espagne,
en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Thaïlande, au Sri Lanka,
en Indonésie, en Corée du Sud, au Kenya, au Canada, en Haïti, au
Guatemala et au Pérou, ont alerté le monde sur les violations des droits
des travailleur ·euses et des paysan·nes, où les conflits civils sont
nombreux en raison du coût élevé de la vie, et sur les politiques
gouvernementales qui ne font qu’accroître les inégalités sociales et
économiques.
La plupart des gouvernements ne parviennent pas à répondre à la demande
de meilleurs services publics, laissant de nombreux citoyen·nes dans la
précarité. Par exemple, en Europe, qui jusqu’à récemment jouissait d’une
grande stabilité après la Seconde Guerre mondiale grâce à une croissance
sans précédent de la production et à la distribution d’une partie des
richesses à la majorité de la population, certains pays sont confrontés
à l’instabilité sociale alors que les acquis sociaux régressent. Dans ce
nouveau contexte de crise, la plupart des gouvernements donnent la
priorité à l’enrichissement des plus riches et à l’accumulation du
capital, faisant peser le poids des restrictions sur la majorité de la
population. Les gouvernements choisissent le capitalisme à tout prix,
rompant même avec le cadre de la démocratie libérale et de l’État de
droit qui prévalait jusqu’à présent, la soi-disant “défense des valeurs
occidentales” ayant volé en éclats.
La Via Campesina (LVC) est solidaire de celleux qui sont victimes de la
criminalisation de la protestation sociale sur tous les continents. Il
est temps de construire un monde plus fraternel basé sur la solidarité
entre les peuples. Nous demandons l’arrêt immédiat et inconditionnel de
la persécution des mouvements paysans et de leurs leaders.
/*L’accaparement et la marchandisation des communs à des fins
lucratives se poursuivent sans relâche*/
/Le système alimentaire industriel continue à faire des profits énormes
tout en piétinant la vie et les moyens de subsistance des familles
d’agriculteur//·trice//s et des populations rurales, dont les terres,
l’eau et les territoires sont accaparés à des fins d’exportation dans un
contexte d’aggravation de la crise alimentaire et économique mondiale.
L’accaparement de l’eau est en augmentation pour faire gagner de
l’argent à quelques-uns et pour produire des cultures d’exportation
alors que la crise climatique s’aggrave – les sécheresses liées au
changement climatique sont désormais étendues et fréquentes./
/Nous insistons sur la nécessité d’informer, d’éduquer, d’organiser et
d’articuler pour construire une force sociale qui peut *arrêter la
tendance à convertir la crise climatique en opportunités commerciales*.
LVC dénonce l’indifférence des gouvernements face au réchauffement de la
planète et au débat sur les marchés financiers spéculatifs, la nouvelle
économie verte et bleue et la privatisation des communs, et appelle à
des changements politiques pour refroidir la terre. LVC appelle à
redoubler d’efforts pour défendre les communs, mettre fin à leur
marchandisation et exiger un partage équitable des droits d’utilisation
des communs./
/*La crise des migrant*/·/*e*//*s : résultat d’un système inhumain
d’exploitation et de répression*/
/La crise a forcé les populations rurales du Sud à migrer vers les pays
du Nord à la recherche de meilleurs moyens de subsistance. Au lieu d’une
vie meilleure, la plupart des migrant//·e//s ont été soumis//·es//à un
système inhumain d’exploitation et de répression. //C’est pourquoi les
luttes des travailleur//·euse//s agricoles migrant//·e//s constituent
également un élément fondamental de la Journée de luttes paysannes du 17
avril./
/Plus d’un milliard de personnes travaillent dans les champs, dont la
plupart sont des paysan//·ne//s déplacé//·e//s de leurs terres en raison
des politiques néolibérales qui favorisent le capital de l’agrobusiness.
Les femmes sans terre représentent près de 50 % de cette population. La
perte des terres paysannes dans les zones rurales se poursuit,
entraînant une augmentation des travailleur//·euse//s migrant//·e//s qui
cherchent un emploi dans l’agriculture dans les pays du Nord pour
subvenir aux besoins de leurs familles appauvries. Ces
travailleur//·euse//s sont confronté//·e//s à des conditions de travail
insoutenables et perçoivent les salaires les plus bas du secteur. Du
Brésil aux États-Unis en passant par l’Europe, les travailleur//·euse//s
agricoles migrant//·e//s revendiquent leurs droits et s’opposent à
l’exploitation du capital de l’agrobusiness./
/La pleine reconnaissance des droits des migrant·es et des réfugié·es,
constamment criminalisé·es et assassiné·es aux frontières de nos
nations, fait également partie de notre lutte pour la réalisation de la
souveraineté alimentaire. Nous appelons les sociétés, les mouvements
sociaux et toutes les personnes de bonne volonté, au Nord comme au Sud,
à rejoindre notre //Pacte mondial de solidarité/
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>/pour
défendre la vie et les droits humains de tou·tes les migrant·es et
réfugié·es partout dans le monde./
/*Nos solutions aux crises*/
/Les organisations paysannes ont un rôle essentiel à jouer pour assurer
le futur de l’humanité et de la planète en résistant à
l’hydro-agro-extractivisme des multinationales, qui menacent les terres
des paysan·es, des peuples autochtones et des autres habitant·es des
zones rurales. Cette lutte pour la justice et la dignité est d’autant
plus importante que nous célébrons la Journée des luttes paysannes le 17
avril. En ce jour, La Via Campesina réaffirme les éléments centraux d’un
projet politique visant à assurer un futur à l’humanité. Ces éléments
incluent la souveraineté alimentaire, la réforme agraire, l’agroécologie
paysanne, la demande d’une procédure spéciale de l’ONU sur l’UNDROP, et
le féminisme paysan et populaire./
* /*La souveraineté alimentaire offre une alternative*//aux crises
actuelles de la faim, du climat et de l’écologie en transformant le
modèle industriel et en créant des systèmes alimentaires locaux qui
relient les zones rurales et urbaines. Elle bannit la spéculation
des contrats à terme sur les denrées alimentaires et s’attaque à
deux sources importantes d’émissions de gaz à effet de serre : le
transport des denrées alimentaires sur de longues distances et
l’agrobusiness. Les principes de la souveraineté alimentaire peuvent
nous fournir le cadre d’un nouveau modèle de commerce global capable
de mettre fin à la domination de l’Organisation mondiale du commerce
(OMC), qui tente actuellement de légitimer ses actions en créant un
espace pour la société civile dans sa structure et dans les accords
de libre-échange (ALE)./
* /*La réforme agraire est nécessaire*//pour garantir un partage
équitable des droits d’utilisation des communs et démocratiser la
propriété des territoires, qui est actuellement concentrée par les
élites./
* /*L’agroécologie paysanne est un moyen de résistance*//à un système
économique qui privilégie le profit à la vie et qui est responsable
de la déforestation, de la contamination de l’eau et de
l’acidification des océans. Elle offre une alternative essentielle à
la production alimentaire industrielle et transforme la manière dont
nous produisons et consommons la nourriture./
* /*La demande d’une procédure spéciale de l’ONU sur
l’UNDROP*//permettra une mise en œuvre efficace au niveau
international./
* /*Le féminisme paysan et populaire cultive la défense de relations
fondées sur le respect et les soins*//aux autres et rejette les
modes de relation fondés sur la violence, la domination et le
contrôle des autres./
/*V*//*ers la huitième conférence internationale (#8ConfLVC)*/
/En novembre de cette année, La Via Campesina organisera sa 8ème
Conférence Internationale au Nicaragua. Alors que nous rassemblons nos
propositions en vue de cet événement important, notre appel à l’union et
à la construction d’une nouvelle société est bien exprimé dans le slogan
de la 8ème Conférence : “//*Face aux crises globales, construisons la
souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité !” *//Nous
échangerons et construirons une vision collective du futur basée sur ces
alternatives existantes et pratiquées dans nos communautés./
------------------------------------------------------------------------
/Globalisons la lutte ! Globalisons l’espoir !/
------------------------------------------------------------------------
/Pour plus d’informations, écrivez à //press(a)viacampesina.org/
<mailto:press@viacampesina.org>
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
Bulletin Nyeleni N°51 Des solutions de la base à la crise alimentaire
mondiale
31 mars 2023 Bulletin de Nyeleni
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>,
Souveraineté alimentaire
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
En 2008 de nombreux experts, des paysans aux dirigeants politiques, ont
alerté sur la combinaison de crises menaçant le système alimentaire
industriel. Nos mouvements tiraient déjà la sonnette d’alarme sur le
contrôle croissant des entreprises, la commercialisation de
l’alimentation, l’accaparement des ressources, les injustices
économiques et la destruction des terres des petits producteurs
alimentaires par l’agriculture industrielle à grande échelle, très
dépendante des énergies fossiles et autres matériaux d’origine minière.
Quinze ans plus tard, nous constatons la récurrence des crises dans le
système alimentaire capitaliste. L’intensification des impacts
environnementaux, les guerres et conflits autour des ressources, la
hausse de la dette ainsi que les injustices et inégalités structurelles
exacerbent l’effet de ces crises sur nos populations.
La souveraineté alimentaire reste la réponse à la crise alimentaire.
Plus que jamais, nos communautés et États doivent se tourner vers une
production alimentaire agroécologique. Dans cette édition, nous
détaillerons les connaissances dont nous disposons et les propositions
politiques pour parvenir à des solutions. Mais nous devons gagner en
puissance pour empêcher les entreprises en quête de minerais et de
bénéfices de prendre le contrôle sur notre système alimentaire. La crise
alimentaire est l’une des facettes des causes plus profondes des crises
simultanées : la destruction de l’environnement, le retour en force du
patriarcat et la criminalisation croissante des militants pour les
droits dénonçant le capital, qui gangrène tous les aspects de notre vie,
de l’alimentation aux engagements sociaux en passant par nos
interactions avec la nature.
De nombreux mouvements ont uni leurs forces pour dénoncer les causes de
ces crises multiples et interconnectées, et exigent notamment la justice
climatique, la fin des énergies fossiles où la responsabilité incombe
avant tout aux États développés et pollueurs historiques puis aux
consommateurs privilégiés dans le monde entier, l’annulation des dettes
illégitimes et déclarer illégaux les investissements commerciaux et
régimes fiscaux injustes. Les mouvements féministes nous montrent la
voie d’économies reposant sur la vie et les soins, la justice
transversale et la construction d’un pouvoir politique. Les mouvements
contre le racisme, la colonisation et pour la paix, et tous les
pourfendeurs de l’oppression nous proposent des modèles de communautés.
Ils nous ramènent à des pratiques d’antan de solidarité entre
agriculteurs, femmes, populations indigènes, éleveurs, pêcheurs et
travailleurs, et la nécessité d’être solidaires envers les migrants, les
réfugiés et les demandeurs d’asile.
Prenant acte du besoin de construire et renforcer nos mouvements à tous
les niveaux en partant des plus bas, et à bâtir la cohésion entre les
régions et populations victimes d’injustices, nous créons le processus
Nyéléni 2021-2025 pour offrir un espace où se réunir. Nous invitons tous
les mouvements à nous rejoindre.
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fus5.mailchimp.com%…>
Pour la souveraineté alimentaire sans attendre !
/AFSA, Focus on the Global South et Les Amis de la Terre International/
/Cliquez ici pour télécharger l’édition française (pdf)
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fnyeleni.org%2Ffr%2…>/
Facebook
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2…>
Twitter
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=http%3A%2F%2Fwww.twitter.com%2Fv…>
Link
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.instagram.com%…>
Website
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
To unsubscribe from the distribution list click here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>
For questions or comments, email *lvcweb(a)viacampesina.org*
<mailto:lvcweb@viacampesina.org?subject=Newsletter%20Comments%3A%20>
*Website:* www.viacampesina.org
*TV:* www.tv.viacampesina.org
To subscribe to this newsletter - Click Here
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fmail.viacampesina.…>