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Appel à la solidarité avec les mouvements sociaux français ! Arrêtez
les violences policières MAINTENANT !
30 mars 2023 Droits des paysans et des paysannes
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Europe
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Justice climatique et environnementale
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Solidarité internationale
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Terre, eau et territoires
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Déclaration de solidarité
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*La Via Campesina appelle à un soutien international pour le mouvement
social français, contre les violences policières et la dérive
autoritaire du gouvernement français*
*Bagnolet, 30 mars 2023 |* Nous observons avec consternation l’évolution
des évènements en France. Depuis plusieurs mois, des millions de
personnes manifestent pacifiquement contre une réforme des retraites qui
va encore faire payer les travailleur·euses pauvres, y compris les
paysan·nes, et profiter aux plus riches. La semaine dernière, le
gouvernement français a imposé le passage en force de cette réforme sans
vote à l’assemblée nationale. Le soir même, et depuis, chaque jour, les
manifestations et les actions se multiplient pour dénoncer cette dérive
autoritaire et appeler au retrait immédiat de la réforme des retraites.
Face à cette mobilisation massive et largement soutenue par l’opinion
publique (75 % de la population française est contre cette réforme, et
notamment 93 % des personnes en âge de travailler), l’État français se
mure dans une posture de déni et apporte pour toute réponse une escalade
policière et violente.
Le week-end dernier, une autre étape dans cette dérive autoritaire a été
franchie. Notre organisation membre en France, la Confédération
Paysanne, appelait avec deux autres organisations, les Soulèvements de
la Terre et Bassines Non Merci, à une manifestation contre les
méga-bassines, qui sont des outils d’accaparement de l’eau au profit de
l’agrobusiness. 30000 personnes se sont réunies pour défendre l’eau, ce
bien commun indispensable à la vie de tous les humains comme des milieux
naturels. L’État français avait déployé un dispositif policier digne
d’une situation de guerre pour protéger un trou de terre de 18 hectares.
Pendant des heures, une pluie de grenades s’est abattue sur les
manifestant·es, faisant plus de 200 blessé·es. L’État a sciemment
empêché les secours d’atteindre la zone où les blessé·es étaient mis à
l’abri, interdisant aux ambulances de passer. Aujourd’hui, une personne
est entre la vie et la mort et des dizaines d’autres ont perdu un œil,
une main, ou risquent d’être paralysées à jamais.
De multiples voix, y compris des rapporteurs spéciaux des droits humains
de l’ONU et le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe,
appellent le gouvernement à sortir de cette escalade répressive. Mais le
président de la République française décide de ne rien céder et le
ministre de l’intérieur fait le choix d’interdire les Soulèvements de la
Terre.
Quelle sera la prochaine étape de cette dérive autoritaire ? Interdire
la Confédération Paysanne ? Interdire toute manifestation pour la
justice climatique et sociale ?
La France qui se présente partout comme une grande démocratie et le pays
des droits de l’homme est-elle en train de basculer définitivement dans
un régime autoritaire en dehors des cadres du droit international ?
La Via Campesina appelle à une médiation internationale pour rétablir le
dialogue social.
Face à cette situation critique, la solidarité internationale est
indispensable. Nous appelons donc nos organisations membres et les
mouvements sociaux alliés dans le monde entier à manifester leur soutien
aux mouvements sociaux en France.
Voici quelques actions possibles :
* écrire des lettres de solidarité à la Confédération Paysanne, aux
Soulèvements de la Terre et à Bassine Non Merci, et de façon plus
générale aux mouvements sociaux
français (contact(a)confederationpaysanne.fr,
contact(a)lessoulevementsdelaterre.org)
* écrire aux ambassades et au gouvernement français pour dénoncer la
répression contre les mouvements sociaux ;
* organiser des manifestations devant les ambassades et consulats
français ;
* prendre contact avec les élus et les gouvernements de vos pays pour
qu’ils dénoncent l’attitude du gouvernement français, appellent au
respect des droits humains (notamment du droit de manifester) et se
proposent comme médiateurs internationaux pour sortir de cette
situation de crise.
*Globalisons la lutte, globalisons l’espoir !*
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méga bassines
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17 avril 2023 – Journée internationale des luttes paysannes | Appel à
l’action
17 mars 2023 Droits des paysans et des paysannes
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Souveraineté alimentaire
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Vidéos / podcast (Souveraineté alimentaire)
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Vidéos et Podcasts (Droits paysans)
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Résister à la répression ! Face aux crises globales, construisons la
souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité !
*Appel à des actions de solidarité internationale*
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Bagnolet | 17/03/2023 : La Via Campesina commémore la Journée
internationale des luttes paysannes le 17 avril de chaque année, en
mémoire du massacre de l’Eldorado do Carajás en 1996, où la machine
étatique, de connivence avec les intérêts de l’agrobusiness, a assassiné
19 paysan·nes qui défendaient leur droit à la terre. En ce jour, nous
soulignons et dénonçons également la criminalisation, l’oppression et la
répression continues des communautés paysannes, de travailleur·euses, de
migrant·es et de peuples autochtones dans le monde entier.
*Nos vies sont en danger tout comme l’avenir de l’humanité*
Retrouvez l’affiche ici
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fcloud.viacampesina…>.
La version canva
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est également disponible.
Rien qu’au cours des derniers mois, des mouvements sociaux au Brésil, en
Palestine, au Paraguay, en Colombie, au Mali, en Équateur, en France, en
Espagne, en Thaïlande, au Sri Lanka, en Indonésie, en Corée du Sud, au
Kenya, au Canada, en Haïti, au Guatemala et au Pérou ont alerté le monde
sur les violations des droits des communautés paysannes et rurales.
La faim est aussi une violence. La pandémie et les conflits en cours
n’ont fait qu’accentuer la faim. Toutes ces prétendues crises sont une
mise en accusation du modèle dominant du capitalisme qui existe
aujourd’hui. Nos territoires, dont le climat et la biodiversité sont
continuellement détruits par des intérêts capitalistes qui imposent de
nouvelles technologies de plus en plus dangereuses sans aucun débat,
consultation ou participation publique, voient leurs systèmes de vie
menacés en permanence. L’instabilité politique et sociale est
généralisée du fait des assassinats systématiques, des massacres, des
disparitions forcées, des taux élevés de féminicides, des
emprisonnements et des détentions arbitraires, des intimidations, des
harcèlements et des menaces, des poursuites contre les défenseur·euses
des territoires, des migrations forcées et des guerres contre les gens
ordinaires.
*Ce 17 avril, plus que jamais, nous réaffirmons que notre combat fait
partie de la défense des droits humains et de la vie, comme le stipule
la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysan·nes et autres
personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).* Alors que le
capital avance sur des territoires qui, jusqu’à récemment, étaient
considérés comme “marginaux”, les paysan·nes, les peuples autochtones et
les autres habitant·es des zones rurales représentent la principale
frontière de résistance contre l’hydro-agro-extractivisme des
multinationales. La Via Campesina est l’expression de cette action et de
cette résistance collectives. Cette année, alors que notre mouvement
mondial célèbre son 30e anniversaire, nous augmentons la pression pour
construire un modèle systémique alternatif qui garantisse la justice
sociale.
*Le 17 avril est donc l’occasion de réaffirmer nos propositions
concrètes. Nous construirons une société meilleure où nos diverses
sociétés réalisent leur souveraineté alimentaire à travers la pratique
de l’agroécologie. *Nous continuerons à défendre nos droits en utilisant
l’UNDROP et d’autres instruments internationaux. Nous construirons des
sociétés meilleures et justes. Notre production alimentaire locale,
l’autodétermination dans la dignité, la paix, le féminisme paysan et
populaire ainsi que la souveraineté des peuples ne sont possibles
qu’avec ces outils. Il n’y a pas de futur sans souveraineté alimentaire !
Notre appel à la 8ème conférence internationale
*En novembre de cette année, La Via Campesina organisera sa 8e
Conférence Internationale au Nicaragua.* Lors de cette conférence
internationale, nous rassemblerons les diverses propositions émanant de
nos 182 organisations membres dans 81 pays. Nous bénéficierons d’un
large éventail d’expériences que nos communautés paysannes et
autochtones ont déjà mises en pratique. Nous échangerons et construirons
une vision collective de l’avenir basée sur ces alternatives existantes
et pratiquées dans nos communautés.
Alors que nous rassemblons nos propositions en vue de cet événement
important, notre appel à l’union et à la construction d’une nouvelle
société est bien exprimé dans le slogan pour notre 8e conférence: “*Face
aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire pour
assurer un futur à l’humanité*“.
La condition préalable à un tel futur est la fin immédiate et
inconditionnelle de la criminalisation et de la persécution des
mouvements paysans et de leurs leaders. Le mois d’avril est l’occasion
pour nous de dénoncer collectivement cette persécution et de nous battre
ensemble contre les forces qui nous oppriment.
*Cet appel s’adresse à tous les membres de La Via Campesina pour
qu’ils se rassemblent en avril et se fassent voir et entendre.
Voici comment nous pouvons le faire :*
* Organisez des manifestations publiques et des forums contre les
actes de criminalisation en cours dans vos territoires. Nous mettons
à disposition une affiche pour que vous puissiez l’adapter, la
traduire et la partager au sein de vos communautés. Vous pouvez le
trouver ici
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et sur canva
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* Partagez les actualités de ces actions sur les réseaux sociaux
* Utilisez les hashtags *#RésistancePaysanne #ArrêtezDeNousTuer
#StopRépression*, et partagez activement des photos, des vidéos et
des affiches de vos actions publiques, de vos forums et de vos réunions.
* Exprimez notre détermination collective à exister, à survivre et à
construire une nouvelle société. Reprenez notre slogan officiel pour
la 8e Conférence : “*Face aux crises globales, construisons la
souveraineté alimentaire pour assurer un futur à l’humanité *!”
* Diffusez-le, traduisez-le et adaptez-le à travers des supports de
communication, des communiqués de presse et des actions publiques.
* Utilisez le hashtag *#8ConfLVC* pour souligner nos actions en vue de
la 8e Conférence internationale.
* Une vidéo promotionnelle de notre 8ème conférence internationale –
notre moment de rassemblement et de construction de nos alternatives
– sera diffusée le lundi 20.
* Suivez le site web et les comptes des réseaux sociaux de La Via
Campesina pour des vidéos et plus encore ! Nous allons également
republier une série de documents éducatifs et illustrés sur
l’UNDROP, les semences paysannes et le féminisme paysan.
* Envoyez les détails de vos actions et événements à
communications(a)viacampesina.org. Nous ajouterons les détails à une
carte globale qui représentera toutes vos actions de solidarité.
Face aux crises globales, construisons la souveraineté alimentaire
pour assurer un futur à l’humanité !
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Déclaration de solidarité de LVC avec les populations de Syrie et de
Turquie touchées par le séisme dévastateur
20 février 2023 Régions émergentes
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Solidarité internationale
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Bagnolet , 16-02-2023
Nous, La Via Campesina, nous joignons au deuil des communautés en
Turquie et en Syrie après les séismes dévastateurs qui ont touché des
dizaines de millions de personnes dans la région.
Nous adressons nos plus sincères condoléances à celleux qui ont perdu
leurs familles, leurs ami·es et leurs voisin·es et nous sommes
solidaires de tou·tes celleux qui ont été blessé·es et affecté·es par
les tremblements de terre.
Nous adressons également nos salutations au mouvement civil qui a
immédiatement réagi pour secourir et sauver des vies dans les zones
touchées.
La plupart des informations nous viennent des personnes touchées dans
les villes et les zones urbaines, en revanche, nous manquons encore
d’informations sur la situation des paysan·nes et des zones rurales.
Outre les pertes humaines, les destructions sont également très
importantes dans les villages en termes de production et de moyens de
production mais aussi d’aliments pour animaux, d’engrais et autres
intrants nécessaires pour continuer la production alimentaire et et donc
pour survivre.
Nous demandons de toute urgence l’accès à une information adéquate afin
d’évaluer les effets des séismes et les besoins spécifiques des
paysan·nes affecté·es dans les zones rurales. Nous demandons la levée de
toutes les restrictions aux canaux de communication permettant d’accéder
aux informations en provenance et à destination des populations vivant
dans les zones affectées.
Nous demandons de toute urgence le retrait de toutes les sanctions qui
nuisent aux populations et nous demandons instamment que l’aide
humanitaire soit envoyée à celleux qui ont besoin de produits de base
tels que l’eau, la nourriture et les abris, sans discrimination pour des
raisons de race, d’ethnie, de religion ou de sexe.
Les tremblements de terre ont exacerbé, dans le cas de la Syrie, la
vulnérabilité des communautés touchées par la guerre et les déplacements
forcés depuis plus d’une décennie. En Turquie, les effets existants de
la crise économique et politique sur la population ont été multipliés
après les séismes. La plupart des pertes humaines et des dommages sont
le résultat d’une urbanisation non planifiée qui a occupé des zones qui
étaient autrefois des terres agricoles.
En outre, le séisme a laissé de nombreux·euses enfants orphelin·es et à
la merci d’enlèvements par des réseaux de trafiquants. Il est urgent
d’adopter des politiques pour prévenir cette situation terrible.
Nous pensons que les pertes humaines et la dévastation ne sont pas
uniquement le résultat des séismes mais plutôt la conséquence de
décisions politiques inadéquates qui favorisent la spéculation et le
profit économique au lieu de donner la priorité aux vies humaines et à
la nature. Malgré le fait que pendant de nombreuses années il y a eu des
avertissements d’un séisme de cette magnitude, les batiments n’ont pas
été construit en tenant compte du droit à un logement sûr. Les pertes
qui ont suivi les tremblements de terre ne sont pas des cas isolés mais
des crimes politiques ! Nous défendons fermement l’importance
stratégique d’augmenter les terres agricoles dans la région pour assurer
la souveraineté alimentaire au lieu de la spéculation immobilière qui
tue les gens !
Nous exigeons :
• Une action immédiate pour abolir toutes les restrictions et sanctions
qui nuisent aux peuples, afin de faciliter la distribution de l’aide
humanitaire, dont les victimes en Syrie ont désespérément besoin.
• Que les gouvernements syrien et turc ouvrent davantage de passages
pour permettre la distribution de l’aide, au lieu de s’appuyer
uniquement sur le poste frontalier de Bab al-Hawa entre la Turquie et la
Syrie,
• Mettre les responsables et les corrompu.s devant leurs responsabilités
en ce qui concerne la destruction de terres agricoles pour des projets
immobiliers et mettre fin à cette pratique.
• Que les gouvernements turc et syrien collaborent avec les paysan-ne-s
et le peuple dans les phases de planification et de mise en œuvre des
processus de reconstruction et de réhabilitation en respectant leur
droit à un logement adéquat et sécurisé, leur droit à l’alimentation et
à la souveraineté alimentaire de façon à ne pas dépendre de
l’importation alimentaire et de l’accaparement des terres qui pourraient
être provoqués au nom des programmes de reconstruction et de réhabilitation.
Nous, La Via Campesina, sommes une fois de plus aux côtés de tous les
peuples et paysan·nes de Turquie et de Syrie pour exprimer notre soutien
et notre solidarité pendant le processus de reconstruction. Nous
continuerons à travailler avec nos organisations de base en Turquie,
dans la région arabe et l’Afrique du Nord afin de globaliser l’espoir et
de globaliser la lutte.
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*|MC_PREVIEW_TEXT|
UNDROP : 4 ans après son approbation, une procédure spéciale de l’ONU
est urgente pour son application et atteindre la justice sociale,
l’équité et l’égalité.
Ce 17 décembre, 4ème anniversaire de l’adoption et de la reconnaissance
internationale des droits humains des paysan·nes et des autres personnes
travaillant dans les zones rurales, nous réfléchissons aux progrès que
nous avons réalisés vers la mise en œuvre et l’application complètes des
droits des paysan·nes.
Le 17 décembre 2018, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la
Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes et des
autres personnes travaillant dans les zones rurales
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(UNDROP), ouvrant un nouveau chapitre pour répondre aux revendications
et aux intérêts des paysan·nes afin de garantir le respect de leurs droits.
Tout d’abord, il est important de souligner que la mise en œuvre de
l’UNDROP est en cours sous diverses formes, mais pas à l’échelle et avec
l’urgence que nous souhaitions, dans de nombreuses régions et pays^1
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Il est difficile de répondre à la question de savoir dans quelle mesure
les Etats réalisent les droits de l’UNDROP au niveau local. Le contexte
géopolitique mondial actuel est marqué par un manque inquiétant de
volonté politique de faire respecter les droits humains. Le capitalisme
sans limites, les conflits prolongés et la crise climatique continuent
d’aggraver les inégalités; depuis l’adoption de l’UNDROP en 2018, le
monde a connu crise sur crise. Au cours des quatre dernières années, le
nombre de personnes sous-alimentées a augmenté d’environ 200 millions.
Des centaines de défenseur·euses de l’environnement et des communautés
ont été tué·es en défendant les droits à la terre de leur peuple contre
l’appropriation par les multinationales et les interlocuteurs étatiques.
Sous le coup de la pandémie de la COVID-19, les droits des
travailleur·euses ont été gravement érodés. Au lieu que les États
respectent leurs obligations de protéger les droits des personnes
marginalisées et de garantir un environnement propice à la résolution de
ces crises imbriquées, de nombreux gouvernements détournent le regard
tandis que les entreprises profitent du désespoir.
Un exemple flagrant est celui des fausses solutions des multinationales
à la crise climatique (connues sous le nom de “solutions fondées sur la
nature” ou de programmes “net zéro
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fwww.eurovia.org%2F…>“),
telles que l’expansion des marchés du carbone et les compensations sur
les terres et l’agriculture. Ces solutions sont des pertes terribles
pour les paysan·nes, les peuples autochtones, les pêcheur·euses, les
habitant·es des forêts et les autres personnes qui se trouvent en
première ligne de la crise climatique globale. Au lieu de s’éloigner de
l’agrobusiness basée sur les combustibles fossiles et de soutenir la
souveraineté alimentaire et l’agroécologie paysanne – les véritables
solutions aux crises actuelles – de nombreux gouvernements et
dirigeant·es continuent de soutenir les pollueurs dans l’intérêt de la
sécurité économique à court terme.
Les femmes, les jeunes, la diversité sexuelle et de genre, les
migrant·es, les travailleur·euses agricoles et les autres personnes
vulnérables, en particulier celles qui vivent dans les zones rurales,
subissent de plein fouet la négligence et le désintérêt de l’État. La
violence sous diverses formes s’est accrue à l’encontre de ces groupes à
mesure que la crise s’aggrave. De plus en plus de filles sont mariées de
force, les droits sexuels et reproductifs des femmes sont grossièrement
violés et les soins de santé de base sont refusés.
Compte tenu des injustices flagrantes dont sont victimes les paysan·nes,
leurs familles et les autres personnes travaillant dans les zones
rurales, La Via Campesina (LVC) appelle les gouvernements à accélérer la
mise en œuvre de l’UNDROP à tous les niveaux. Ceci est important car
cela permet aux paysan·nes d’améliorer leurs moyens de subsistance, de
renforcer la souveraineté alimentaire et l’agroécologie, et de renforcer
la lutte contre la crise climatique et la criminalisation de nos luttes.
Ci-dessous, LVC présente des demandes concrètes pour faire de l’UNDROP
une réalité pour les communautés du monde entier.
*Demande d’une procédure spéciale de l’ONU sur l’UNDROP*
La mise en œuvre de l’UNDROP ne se fera que par la généralisation et le
suivi au niveau international. C’est pourquoi LVC et ses allié·es mènent
la lutte pour la création d’une procédure spéciale sur l’UNDROP. S’il
est créé, ce mécanisme permettra une mise en œuvre efficace grâce à une
intégration et un suivi accrus au niveau international. Nous appelons
tou·tes nos allié·es, nos organisations membres et nos militant·es à
intensifier leurs efforts de plaidoyer dans leurs pays et auprès des
organes de l’ONU en faveur de la création de la procédure spéciale de
l’UNDROP lors de la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU
prévue en mars 2023. Nous appelons tous les pays à soutenir les
communautés paysannes et à s’engager dans la création de ce nouveau
mécanisme de suivi de l’ONU.
Pour construire des sociétés meilleures et socialement justes, nous
avons besoin de toute urgence d’un changement transformateur qui
permette de passer de systèmes destructeurs, axés sur le profit, à des
systèmes centrés sur les personnes qui travaillent en harmonie avec la
nature. Une procédure spéciale de l’ONU sur l’UNDROP créera un mécanisme
permettant de commencer à identifier à la fois les violations des droits
et les solutions systémiques: nous pensons que cela jouera un rôle
important dans le processus de transformation.
La procédure spéciale, hébergée au sein du Conseil des droits de
l’homme, pourrait inclure un·e rapporteur·euse spécial·e ou un groupe de
travail d’expert·es de l’ONU qui serviraient de mécanismes de suivi de
l’UNDROP, permettant de surveiller la situation des droits humains des
paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales
dans différents pays, et offrant un espace de discussion et d’échange
d’idées sur les bonnes pratiques entre les États et entre les États et
les organisations de la société civile (en particulier les organisations
composées de détenteur·trices de droits).
*Qu’est-ce que nous avons fait ?*
Les membres de LVC dans le monde entier ont apporté l’UNDROP à nos bases
et à nos communautés au niveau national et local avec des actions
directes, des formations et la création de matériaux populaires de
l’UNDROP. Nous poursuivrons nos efforts pour traduire l’UNDROP et les
matériaux d’education populaire dans nos langues locales afin de
comprendre et d’accroître l’appropriation de cet outil crucial de lutte.
Nous appelons nos membres, les détenteur·trices de droits et nos
allié·es à continuer à vulgariser et à utiliser l’UNDROP comme un outil
dans leurs luttes quotidiennes. Citez et faites référence à l’UNDROP
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
à chaque fois que vous en avez l’occasion, discutez-en lors de réunions,
présentez-le à des avocat·es et à des représentant·es du gouvernement,
et reliez-le à des contextes personnels et communautaires. La diffusion
de l’UNDROP au niveau local est un moyen puissant de créer une dynamique
de changement.
*La boîte à outils d’éducation populaire de l’UNDROP est prête !*
Entre 2021 et 2022, LVC et FIAN International ont développé une boîte à
outils d’éducation populaire de l’UNDROP
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
afin de créer une plus grande sensibilisation, de promouvoir une
compréhension plus profonde et de renforcer les capacités par la
formation des mouvements des populations rurales à utiliser efficacement
l’UNDROP pour affirmer et faire avancer nos droits collectifs et
individuels. La boîte à outils, en trois langues – anglais, français et
espagnol – comprend cinq brochures, une vidéo explicative
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fvimeo.com%2F771088…>,
un script audio [2] et des mèmes
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fcloud.viacampesina…>.
Cette boîte à outils jouera un rôle crucial pour reconnecter l’UNDROP
aux petit·es producteur·trices alimentaires du monde entier – les mêmes
personnes qui ont inspiré son contenu, qui ont travaillé à son
développement et dont les droits à une vie et à des moyens de
subsistance dignes continuent d’être violés.
*Un nouveau site web pour partager les expériences de l’UNDROP*
Ce mois-ci, LVC, FIAN, le CETIM et l’Académie de droit international
humanitaire et de droits humains de Genève ont lancé un site web commun
dédié à l’UNDROP : Défendre les droits des paysan·nes : Plateforme des
luttes rurales en action !
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fdefendingpeasantsr…>
– une large plateforme de connaissances en trois langues pour partager
des exemples de l’UNDROP en action.
Ce 17 décembre, nous célébrons les efforts de notre mouvement pour
défendre et mettre en œuvre l’UNDROP et nous appelons les gouvernements
à prendre des mesures urgentes pour une adoption et une mise en œuvre
généralisées. Il n’y a plus de temps à perdre : les paysan·nes et les
autres personnes travaillant dans les zones rurales sont la base de nos
systèmes agricoles et alimentaires et ont besoin que leurs droits soient
protégés et défendus. Nous avons besoin des *droits paysans MAINTENANT !*
------------------------------------------------------------------------
1
<https://us13.mailchimp.com/mctx/clicks?url=https%3A%2F%2Fviacampesina.org%2…>
Bolivie, Canada, Cuba, Colombie, Indonésie, Népal, Palestine, etc.
L’UNDROP a servi de base pour formuler des recommandations sur
l’application de mesures correctives au Paraguay et en Argentine.
[2] Disponible en janvier 2023
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*|MC:SUBJECT|* *|MC_PREVIEW_TEXT|*
#25Nov22 – Nous défendons la souveraineté alimentaire et nos
territoires, contre la violence, les expulsions des terres et
l’agrobusiness !
*Appel à l’action pour le 25 novembre 2022*
(Bagnolet, le 15 Novembre 2022) Ce 25 novembre 2022, *Journée
internationale contre la violence faite aux femmes*, en tant que
paysan·nes, organisé ·es au sein de La Via Campesina, nous exigeons la
souveraineté alimentaire, le droit à la terre, la fin de la
criminalisation et de toutes forme de violence dans les champs et les
villes.
Nous dénonçons aussi en ce moment de crise alimentaire, politique et
économique que les chiffres de la violence contre les femmes, les
enfants et les diversités sont alarmants, il est urgent de construire
des sociétés sans violence, des communautés de paix où la justice
sociale soit garantie.
À la situation de violence structurelle vécue par les femmes dans le
monde s’ajoutent le coût élevé de la vie, les séquelles de la COVID 19,
le travail de prise en charge des personnes âgées et des enfants en
raison du manque d’infrastructures publiques, le manque d’emploi, les
déplacements et migrations forcés, les guerres et les catastrophes
climatiques.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devons consolider la souveraineté
alimentaire en tant qu’espaces de vie dans les territoires, et en tant
que moyen concret de faire face aux politiques capitalistes, coloniales
et patriarcales qui oppriment et violent les femmes et transforment la
vie en marchandise. Dans le monde, on estime que deux femmes sur trois
ont été victimes d’abus au cours de leur vie.
Dans les campagnes, la violence est encore aggravée par l’expansion de
l’agrobusiness, l’extractivisme et l’accaparement des terres, ainsi que
par l’absence de politiques de soutien à la paysannerie, en particulier
pour les femmes. Les principales ressources économiques sont destinées à
de grands investissements agricoles dans l’agro-hydro et l’exploitation
minière.
Au même temps, les expulsions violentes, les féminicides et la
criminalisation se poursuivent en toute impunité, en complicité avec
l’État et le pouvoir judiciaire.
Les propositions politiques que La Via Campesina qui existent depuis
plus de 30 ans restent valables et plus actuelles que jamais, les
paysan·nes jouent un rôle fondamental dans la souveraineté alimentaire,
dans la conservation de la biodiversité, dans la production d’aliments
sains avec des pratiques agroécologiques, sur les marchés, dans
l’économie familiale et dans la vie politique et organisationnelle.
Cependant, les paysannes, les femmes autochtones, les femmes des eaux et
des forêts, les femmes sans terre, les pêcheuses, les pastoralistes
continuent de réclamer l’égalité structurelle, un travail rémunéré et
digne dans les campagnes, la reconnaissance du travail de soins, une
participation politique garantie, l’accès à la terre, le droit aux
services de base et l’investissement dans l’agriculture paysanne, comme
le reconnaît la Déclaration sur les droits des paysan·nes adoptée par
l’ONU en 2018.
*Défendons nos territoires de l’agrobusiness et des **féminicides**!*
Dans les campagnes, la violence est encore aggravée par l’expansion de
l’agrobusiness, l’extractivisme et l’accaparement des terres, ainsi que
par l’absence de politiques de soutien à la paysannerie, en particulier
aux femmes. Les principales ressources économiques sont destinées à de
grands investissements agricoles dans l’agro-hydro et l’exploitation
minière. Pendant ce temps, les expulsions violentes, les féminicides
et la criminalisation se poursuivent en toute impunité, en complicité
avec l’État et le pouvoir judiciaire.
Nous ne pouvons pas laisser l’agrobusiness et le fléau des féminicides
progresser sur nos territoires ; les féminicides sont aujourd’hui
l’expression la plus violente du patriarcat sur les corps des femmes, et
leur nombre ne cesse de croître dans le monde entier. C’est pourquoi
nous appelons nos organisations membres et nos alliés à s’engager dans
notre campagne “*Stoppons les violences faites aux femmes*” lancée en
2008, qui est un outil politique et pédagogique de dialogue au sein de
nos organisations, de nos régions et la société en général. Elle nous
permet également d’articuler les luttes avec les organisations des
femmes et les diversités dans les villes pour exiger le respect des
droits, la justice et la fin de l’impunité.
Actuellement, le continent Américain est l’un des plus violents pour les
femmes, la plupart des assassinats ont lieu dans l’environnement
familial ainsi que dans le cadre de la criminalité ordinaire et
organisée. Par exemple, en Équateur
<http://www.fundacionaldea.org/noticias-aldea/tercermapa2022>, un
féminicide est enregistré toutes les 31 heures. Alors qu’au Brésil
<https://efeminista.com/brasil-violacion-feminicidio-mujer/>, il y en a
toutes les 7 heures et un viol toutes les 10 minutes.
En Europe, la montée de l’extrême droite entraîne une augmentation des
cas de féminicides en Italie
<https://www.swissinfo.ch/spa/italia-violencia-machista_suben-un-15---los-fe…>,
qui ont augmenté de 15 %, en France
<https://www.noustoutes.org/comprendre-les-chiffres/>, un féminicide est
enregistré toutes les 48 heures, et en Espagne
<https://feminicidio.net/listado-de-feminicidios-y-otros-asesinatos-de-mujer…>,
76 féminicides et autres meurtres de femmes ont été enregistrés à ce
jour en 2022.
La violence à l’égard des femmes et des enfants est également élevée en
Afrique, notamment dans les zones de conflit comme la République
démocratique du Congo. En Afrique du Sud, d’avril à juin 2022, plus de
9500 cas de viols ont été signalés, dont près de 4000 ont eu lieu à
l’intérieur du domicile.
De même, en Asie du Sud-Est
<https://asiapacific.unwomen.org/en/focus-areas/end-violence-against-women/e…>,
33 % des femmes âgées de 15 à 49 ans mariées ou en couple auraient subi
des violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur mari ou
partenaire masculin, actuel ou ancien, au moins une fois dans leur vie.
Dans ce sens, en tant que La Via Campesina nous demandons aux Etats
d’investir dans des politiques publiques de prévention et d’attention à
la violence de genre, nous exigeons des mécanismes pour que les organes
de justice soient sensibilisés aux questions de genre, pour qu’ils aient
de l’empathie et du respect pour le traitement des cas, ainsi que des
conditions politiques et économiques de la part de l’Etat qui
garantissent des spécialistes avec une formation complète et que la
dignité des survivantes soit respectée.
Partout dans le monde, les femmes ont besoin de soins de santé publique
complets et de la garantie de leurs droits humains. Des instruments tels
que le code violet, qui vise à protéger et à accorder une attention
prioritaire aux femmes victimes de violences sexistes, se sont avérés
inefficaces ; les survivantes sont à nouveau victimisées par des
procédures de plainte longues et fastidieuses, ce qui explique que de
nombreuses femmes abandonnent leur plainte. Dans de nombreux pays et
cultures, les filles continuent d’être contraintes de se marier et
d’accoucher, tandis que des millions de femmes meurent dans des
avortements clandestins, sans que soient garantis leurs droits sexuels
et reproductifs, comme l’accès à une menstruation digne.
C’est pourquoi, en tant que La Via Campesina, chaque 25 novembre, nous
élevons notre voix pour la mémoire, la justice et la réparation pour
toutes les femmes qui luttent, les défenseuses des territoires et les
survivantes de la violence. Nous sommes solidaires des familles et des
organisations, et exprimons notre préoccupation pour tou·tes les
défenseur·euses, les femmes, les jeunes et les diversités qui subissent
le harcèlement, la violence et les représailles de la part de l’État,
des sociétés transnationales et du système judiciaire pour leur
résistance active à l’agrobusiness.
Cette journée d’action, avec les femmes organisées et rebelles du monde
entier, nous appellerons à des manifestations, des forums, des actions
directes dans les tribunaux, des foires et autres événements dénonçant
la violence quotidienne et structurelle subie par les femmes et
diversités paysannes.
Téléchargez et partagez ! #StopponsLesViolencesFaitesAuxFemmes #25nov22
Vous êtes très important pour amplifier nos voix et nos actions, nous
devons montrer l’unité d’action, téléchargez notre affiche officielle et
nos supports de communication pour les médias sociaux disponibles en
espagnol, français et anglais, vous pouvez également trouver une version
muette pour la mettre dans votre langue locale, ici
<https://cloud.viacampesina.org/s/xcKJdZjs7aqSbzw>.
Consultez notre publication “L’itinéraire du féminisme paysan et
populaire à La Via Campesina”, version d’étude
<https://viacampesina.org/fr/litineraire-du-feminisme-paysan-et-populaire-au…>
et version graphique
<https://viacampesina.org/fr/nouvelle-publication-litineraire-du-feminisme-p…>
pour le travail sur le terrain.
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violence et sans agrobusiness au niveau mondial. *
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(31octobre 2022) Année après année, les conférences des Parties (COP) de
l’ONU sur le climat se succèdent, mais la crise climatique mondiale ne
fait que s’aggraver. Causé en grande partie par l’agrobusiness
<https://viacampesina.org/fr/europe-lalliance-mondiale-pour-la-securite-alim…>
et le système capitaliste destructeur qu’elle alimente, la crise
actuelle est le résultat direct d’un système économique qui exploite
toute forme de vie sans reconnaître aucune limite vis à vis de la
nature. Les systèmes complexes et les cycles de maintien de la vie de la
Terre-Mère sont brisés. Et la pandémie dévastatrice de COVID-19 et
l’inaccessibilité des soins de santé pour de nombreuses personnes,
démontre à quel point le capitalisme peut être cruel lorsqu’il s’agit de
répartir la douleur, la souffrance et les pertes causées par la
destruction de la nature. Que ce soit au Pakistan, en Palestine ou à
Porto Rico — pour n’en citer que quelques-uns — la menace autrefois
lointaine des « changements climatiques » se manifeste aujourd’hui par
des vagues successives « d’événements météorologiques catastrophiques »
qui font des tragédies liées au climat une part trop fréquente de la vie
quotidienne des gens. Des sécheresses aux inondations, en passant par
des feux de forêt et des ouragans, ces manifestations extrêmes menacent
la vie et la souveraineté alimentair des peuples, qui réclament de
véritables solutions pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 %.
Comme si cela ne suffisait pas, les personnes assoiffées de pouvoir
organisent les guerres, les occupations et les sanctions sans
considération pour les droits à l’alimentation, à la santé, à la paix et
à l’autodétermination reconnus par l’ONU, et encore moins pour le droit
humain désormais universel à «un « environnement propre, sain et
durable. » (Assemblée Générale des Nations Unies, 2022). En outre, le
rapport SOFI (2022) sur l’état de la sécurité alimentaire et de la
nutrition dans le monde indique que la vulnérabilité et les événements
climatiques extrêmes accentuent l’augmentation des personnes souffrant
de la faim, de la pauvreté et des inégalités.
Dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC) et de ses COP annuelles sur le climat,
les sociétés transnationales (STN) utilisent le contrôle qu’elles
exercent sur une majorité de les gouvernements nationaux et les
institutions multilatérales pour commercialiser la crise, nier que le
capitalisme des combustibles fossiles y est pour quelque chose et
limiter toute possibilité réelle de changement transformateur. Bien que
le système alimentaire des multinationales soit responsable de plus de
50 % de l’ensemble des gaz à effet de serre (GES), les Bayer-Monsanto de
ce monde n’offrent rien de plus que des propositions avides de profits
présentées sous la forme de programmes honteux de type « zéro émission
nette. » Au lieu d’une réduction réelle, urgente et nécessaire des
émissions — dont la responsabilité principale incombe aux élites des
émetteurs historiques tels que les États-Unis, l’Europe, le Canada et
l’Australie — les fausses solutions des STN offrent un laissez-passer au
noyau colonial dominant tout en menant une attaque mondiale contre les
communautés, les moyens de subsistance et les territoires ruraux. Les
soi-disant « solutions fondées sur la nature » (NBS) telles que REDD et
REDD+, l’ « agriculture carbone » et d’autres systèmes d’échange fondés
sur le marché, ainsi que la prise de contrôle de l’agriculture par les
entreprises grâce à le brevetage, la « numérisation »,
« l’intensification durable » et « l’intelligence climatique » sont
autant de grandes victoires pour l’agrobusiness, mais de terribles
pertes pour les paysan·nes, les peuples autochtones, les pêcheur·euses,
les habitant·es des forêts et les autres personnes en première ligne de
la crise climatique mondiale. Et lorsque le grand canular du « net
zéro » ne parvient pas à calmer le climat, les STN promettent que la
géo-ingénierie à très haut risque sauvera la situation (ou du moins
leurs marges bénéficiaires). C’est la norme à chaque COP sur le climat,
et la 27^e Conférence annuelle des parties (COP27) ne devrait pas être
différente.
La COP de cette année, censée être « la COP de l’Afrique, » se déroulera
dans l’enclave élitiste et artificielle de Sharm el Sheikh, en Égypte.
Loin des luttes constantes des peuples africains et arabes pour
l’autodétermination, la COP27 laisse très peu de place aux communautés
organisées pour dire la vérité face au pouvoir des multinationales.
C’est pourquoi un grand nombre de nos organisations sœurs du Collectif
africain pour la justice climatique (ACJC) ont organisé la Contre COP
des peuples africains pour exiger de vraies solutions enracinées dans la
justice climatique, une priorité accordée aux personnes et à la planète,
et la fin du contrôle de la CCNUCC par les STN. Comme le stipule
clairement la Déclaration des Nations Unies sur les droits des
paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales
(UNDROP) : /« Les États prendront toutes les mesures nécessaires pour
faire en sorte que les acteurs non étatiques qu’ils sont à même de
réglementer, notamment les particuliers et les organismes privés, ainsi
que les sociétés transnationales et les autres entreprises commerciales,
respectent et renforcent les droits des paysans et des autres personnes
travaillant dans les zones rurales (et) prendront des mesures
appropriées pour faire en sorte que les paysans et les autres personnes
travaillant dans les zones rurales jouissent, sans discrimination, d’un
environnement sûr, propre et sain. »/
C’est précisément en raison de ce contexte que La Vía Campesina sera
présente à la COP27. Les délégué·es de nos organisations membres feront
entendre leurs voix, leurs traditions, leurs expériences et leurs
solutions. Nous continuerons de promouvoir, de pratiquer et d’élever la
s/ouveraineté alimentaire /comme le droit des peuples à une alimentation
saine et culturellement appropriée, produite par des méthodes
écologiquement saines et durables, ainsi que le droit de définir nos
systèmes alimentaires et agricoles. Nous expliquerons une fois de plus
que les paysan·nes, à travers des pratiques et des territoires
agroécologiques, cultivent plus de 70 % de la nourriture produite dans
le monde sur moins de 30 % des terres arables. Nous soulignerons que
/l’agroécologie/ est une voie durable basée sur des siècles d’expérience
et de preuves réelles accumulées — c’est une science, un mouvement
social et un style de vie pratiqué par des millions de personnes à
travers le monde grâce au travail significatif, à la coopération, à des
stratégies et à l’organisation. Nous amplifierons et partagerons
/l’UNDROP/, un instrument juridique international que nous avons
contribué à créer et qui défend les droits des peuples sur leurs
territoires, leurs semences, leurs eaux et leurs forêts et qui promeut
une manière plus durable d’être et de vivre. Nous serons /solidaires/ de
toutes celles et de tous ceux qui luttent pour les droits collectifs et
réitérerons la nécessité de /« responsabilités communes, mais
différenciées »/ entre les États — y compris un Fonds vert pour le
climat dynamique, libre de toute influence du Fonds monétaire
international (FMI) ou de la Banque mondiale (BM), dépourvu de toutes
les impositions néolibérales qui ne servent qu’à exploiter davantage les
gens et la planète, et entièrement financé par des réparations
climatiques pour les héritages coloniaux du passé et du présent. Nous
sommes solidaires et soutenons nos allié·es du mouvement pour la justice
climatique qui exigent des réparations climatiques justes, et pas
seulement des ” financements climatiques “. Enfin, nous serons à la
COP27 pour continuer d’étendre notre influence en construisant la
solidarité, l’action et les stratégies communes avec les organisations
de base, les alliances et les mouvements sociaux du monde entier qui
luttent pour le climat et la justice sociale.
Alors que une majorité de les gouvernements nationaux et les
institutions multilatérales proposent des solutions capitalistes qui
continuent à échouer dans la lutte contre la crise climatique, nous, la
voix organisée de plus de 200 millions de paysan·nes, d’autochtones, de
travailleur·euses sans terre, de pêcheur·euses, d’éleveur·euses, de
travailleur·euses agricoles migrant·es, de petit·es et moyen·nes
agriculteur·trices, de militant·es pour la souveraineté alimentaire, de
membres des communautés rurales, côtières et urbaines, de femmes, de
jeunes et de personnes de diverses identités de genre de La Via
Campesina, en convergence avec une diversité de mouvements pour la
justice climatique, réitérons ici et maintenant nos véritables
solutions: /*LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE REFROIDIT LA PLANÈTE.
*Réalisons-la avec l’agroécologie et les droits paysans pour assurer une
Transition Juste/ ancrée dans le pouvoir des peuples, le bien-être
écologique et social, et la solidarité au plan local, régional et
international. Ensemble, dans la lutte, nous gagnerons !
/*DROITS ET AGROÉCOLOGIE PAYSANNE POUR UNE TRANSITION JUSTE*/
*GLOBALISONS LA LUTTE !*
*GLOBALISONS L’ESPOIR !*
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LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EST LA SEULE SOLUTION ET LA VOIE À SUIVRE
16 OCTOBRE 2022 DOCUMENTS CLEFS (SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE) [1],
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE [2]
-------------------------
DÉCLARATION DE LA _JOURNÉE INTERNATIONALE D'ACTION POUR LA SOUVERAINETÉ
ALIMENTAIRE DES PEUPLES CONTRE LES MULTINATIONALES_ #16OCT22
-------------------------
Notre monde fragile est confronté à une crise alimentaire mondiale
imminente. L'impact de la COVID-19 a plongé davantage de personnes dans
la pauvreté. Les confinements ont dévasté les moyens de subsistance des
familles, l'économie, et ont perturbé les chaînes d'approvisionnement. À
l'échelle mondiale, selon le Rapport mondial sur les crises alimentaires
[3] (GRFC [4] 2022), les niveaux de faim restent aussi alarmants qu'en
2021, environ 193 millions de personnes sont en situation d'insécurité
alimentaire aiguë et ont besoin d'une aide urgente dans 53 pays. Cette
faim aiguë est provoquée par les conflits, les chocs climatiques, les
retombées économiques et sociales dramatiques de la pandémie de COVID et
dernièrement par la guerre en Ukraine. Début 2022, les prix des matières
premières alimentaires étaient au plus haut depuis 10 ans, et les prix
du carburant au plus haut depuis 7 ans. La crise alimentaire actuelle
concerne l'accessibilité ; même dans les endroits où la nourriture est
disponible, son coût est hors de portée pour des millions de personnes,
tandis que la hausse des prix aggrave les défis pour ceux qui ont à
peine les moyens de payer pour se nourrir en temps normal.
La crise alimentaire actuelle est unique car elle se déroule dans un
contexte mondial plus difficile qu'avec les crises alimentaire et
énergétique de 2008. L'intensité et la fréquence des chocs climatiques
ont plus que doublé par rapport à la première décennie de ce siècle.
Environ 1,7 milliard de personnes ont été touchées par des catastrophes
liées au climat, dont près de 90 % sont devenues des réfugiés
climatiques au cours des 10 dernières années. La faim, la malnutrition
et la pauvreté sont plus difficiles à vaincre en raison des guerres, des
conflits et des catastrophes naturelles en cours. Celles-ci perturbent
tous les aspects d'un système alimentaire, depuis la récolte, la
transformation et le transport des aliments jusqu'à leur vente, leur
disponibilité et leur consommation.
Mais mettre fin à la faim ne s'agit pas que d'une question
d'approvisionnement. Assez de nourriture est produite aujourd'hui pour
nourrir tout le monde sur la planète. Le problème est l'accès et la
disponibilité d'aliments nutritifs, qui sont de plus en plus entravés
par de multiples défis, notamment la pandémie de COVID-19, les conflits,
le changement climatique, les inégalités, la hausse des prix et les
tensions internationales.
Alors que le passage du multilatéralisme au multipartenariat prolifère
sur les plates-formes des Nations Unies, les entreprises ont continué à
prendre le contrôle des récits de changement. Le pouvoir des entreprises
dans les systèmes alimentaires et agricoles a également continué de
croître, et la financiarisation transforme la nourriture et la terre en
objets de spéculation. Le récent processus UNFSS (Forum des Nations
Unies sur les normes de durabilité) est un exemple clair de cette
tendance. L'échec des politiques néolibérales et de l'agriculture
industrielle (y compris les OGM) à augmenter les rendements et les
profits a conduit à la concentration du pouvoir des entreprises dans
quelques sociétés transnationales (STN) qui contrôlent le Big Data, les
terres agricoles, les ressources océaniques, les semences et les
produits agrochimiques, et qui visent à dominer de plus en plus nos
systèmes alimentaires et à s'approprier le 80% de la nourriture produite
par les agriculteur·trices familiaux·ales. La financiarisation a conduit
à une concentration sans précédent du marché pour valoriser de nouveaux
investissements en Recherche et Développement (R&D) et en
(bio)technologies, dans le but d'étendre les frontières du capitalisme
pour capter toute la biodiversité mondiale.
Partout dans le monde, on observe une tendance au rétrécissement de
l'espace de la société civile et à la diminution de l'ambition de
défendre les droits humains. Les activistes au niveau local sont de plus
en plus vulnérables à la violation des droits humains, à l'oppression et
à la criminalisation. La violence physique de la répression parrainée
par l'État en utilisant les forces de sécurité et militaires a ciblé des
individus et assiégé des masses de manifestant·es pacifiques dans le
monde entier. D'un autre côté, la primauté et la légitimité du secteur
public sont de plus en plus menacées par la mainmise des entreprises sur
les processus politiques et un discours sur le développement qui
attribue un rôle de premier plan aux investissements du secteur privé,
tandis que le multilatéralisme est attaqué par un nationalisme populiste
virulent et un multipartenariat promu par les entreprises.
Au cours des trois dernières décennies, il y a eu une croissance d'un
réseau de plus en plus solide, diversifié et articulé de petit·es
producteur·trices alimentaires, de travailleur·euses et d'autres
acteur·trices sociaux·ales mal servis par le système alimentaire
mondialisé dirigé par les entreprises, qui plaident pour une
transformation radicale des systèmes alimentaires et agricoles basés sur
la souveraineté alimentaire. Ces mouvements se sont résolument engagés
dans la défense et la construction de dispositifs d'approvisionnement
alimentaire - durables du point de vue écologique et sociale et ancrés
dans les territoires - qui ont tendance à être qualifiés d'« alternatifs
», bien qu'ils soient responsables de jusqu'à 70 % de la nourriture
consommée dans le monde. Repenser les politiques agricoles sous l'angle
de la sécurité économique et nationale doit être une priorité.
Le mouvement de la souveraineté alimentaire a été un élément dynamique
pour l'articulation de la transformation et des solutions depuis les
années 1990, à travers le Forum de Nyéléni sur la Souveraineté
Alimentaire en 2007 et le Forum sur l'Agroécologie en 2015. 25 ans après
la création du concept de _Souveraineté Alimentaire_, nos mouvements
rejoignent leurs voix pour appeler à un changement systémique afin
d'ouvrir la voie à un avenir d'espoir.
NOUS EXIGEONS UNE ACTION IMMÉDIATE POUR :
* Fin de la spéculation alimentaire et suspension des échanges de
produits alimentaires sur les marchés boursiers. Le prix des aliments
commercialisés au niveau international devrait être lié aux coûts de
production et suivre les principes du commerce équitable, tant pour les
producteur·trices que pour les consommateur·trices ;
* Fin du contrôle du commerce alimentaire par l'OMC et maintien de la
production alimentaire hors des accords de libre-échange. Les pays
devraient disposer de stocks alimentaires publics et réguler le marché
et les prix, afin de pouvoir soutenir les petits producteurs
alimentaires dans ce contexte difficile ;
* Créer un nouvel organisme international pour mener des négociations
transparentes sur les accords de produits de base entre les pays
exportateurs et importateurs afin que les pays qui sont devenus
dépendants des importations alimentaires puissent avoir accès à la
nourriture à un prix accessible ;
* Interdire l'utilisation de produits agricoles pour produire des
agrocarburants ou de l'énergie. La nourriture devrait être une priorité
absolue sur le carburant.
* Apporter un moratoire mondial sur le paiement de la dette publique
par les pays les plus vulnérables. Faire pression sur ces pays pour
qu'ils remboursent la dette est hautement irresponsable et conduit à des
crises socio-économiques et alimentaires.
NOUS EXIGEONS DES CHANGEMENTS RADICAUX DANS LES POLITIQUES
INTERNATIONALES, RÉGIONALES ET NATIONALES POUR RECONSTRUIRE LA
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE À TRAVERS :
* Un changement radical dans l'ordre commercial international. L'OMC
doit être démantelée. Un nouveau cadre mondial pour le commerce et
l'agriculture, basé sur la souveraineté alimentaire, devrait ouvrir la
voie au renforcement de l'agriculture paysanne locale et nationale, pour
assurer une base stable pour une production alimentaire relocalisée, le
soutien aux marchés locaux et nationaux dirigés par les paysans, ainsi
que de fournir un système commercial international équitable fondé sur
la coopération et la solidarité ;
* La mise en œuvre de la Réforme Agraire populaire et intégrale, pour
stopper l'accaparement de l'eau, des semences et des terres par les
multinationales (STN), et garantir aux petit·es producteur·trices des
droits équitables sur les ressources productives. Nous protestons contre
la privatisation et l'accaparement des territoires et des biens communs
par des intérêts commerciaux sous prétexte de protection de la nature,
par le biais de marchés du carbone ou d'autres programmes de
compensation de la biodiversité, sans considération pour les personnes
qui vivent sur ces territoires et qui ont pris soin des biens communs
depuis des générations ;
* Un virage radical vers l'agroécologie pour produire des aliments
sains pour le monde. Nous devons relever le défi de produire
suffisamment d'aliments de qualité tout en relançant la biodiversité et
en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre (GES).
* Régulation efficace du marché des intrants (tels que crédits,
engrais, pesticides, semences, carburant) pour soutenir la capacité des
paysan·nes à produire de la nourriture, mais aussi pour assurer une
transition juste et bien planifiée vers des pratiques agricoles plus
agroécologiques ;
* Une gouvernance alimentaire basée sur les peuples, pas sur les STN.
La capture de la gouvernance alimentaire par les STN doit cesser et les
intérêts des peuples doivent être placés au centre. Les petit·es
producteur·trices devraient se voir accorder un rôle essentiel dans
toutes les instances traitant de la gouvernance alimentaire ;
* La transformation de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits
des Paysan·nes en un instrument juridiquement contraignant pour la
défense des populations rurales.
* Le développement dans chaque pays des capacités de stockage public
alimentaire. La stratégie de stockage alimentaire doit se tenir à la
fois au niveau national mais aussi à travers la création et le soutien
public aux réserves alimentaires au niveau communautaire, avec des
aliments produits localement issus de pratiques agroécologiques ;
* Un moratoire mondial sur les technologies dangereuses qui menacent
l'humanité, comme la géo-ingénierie, les OGM ou la viande cellulaire. La
promotion des techniques à faible coût qui augmentent l'autonomie
paysanne et des semences paysannes ;
* Le développement de politiques publiques pour assurer de nouvelles
relations entre celleux qui produisent et ceux qui consomment, celleux
qui vivent en zone rurale et celleux qui vivent en zone urbaine,
garantissant des prix équitables définis en fonction du coût de
production, permettant un revenu décent pour tou·tes celleux qui
produisent à la campagne et un accès équitable à une alimentation saine
pour les consommateur·trices ;
* La promotion de nouvelles relations de genre fondées sur l'égalité
et le respect, tant pour les personnes vivant à la campagne que pour la
classe travailleuse urbaine. La violence contre les femmes doit cesser
maintenant.
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La souveraineté alimentaire nourrit les peuples, l'agrobusiness affame !
Globalisons la lutte, globalisons l'espoir !
SouverainetéAlimentaireMAINTENANT #LVC30ans #16Oct22
Declaration-de-la-Journee-internationale-daction-pour-la-souverainete-alimentaire-des-peuples-contre-les-multinationales-16OCT22
[5]TÉLÉCHARGER [5]
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REGARDEZ AUSSI LES ÉVÉNEMENTS ET LES NOMBREUX MESSAGES DE SOLIDARITÉ
ÉMIS PAR LE MOUVEMENT MONDIAL POUR LA #SOUVERAINETÉALIMENTAIRE.
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Links:
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[1]
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[2]
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[3]
https://fr.wfp.org/news/global-report-food-crises-acute-food-insecurity-hit…
[4] https://www.wfp.org/publications/global-report-food-crises-2022
[5]
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Donate <https://donatenow.networkforgood.org/viacampesina>
Le livret thématique n°2 de l’UNDROP : “Droits des paysan·nes et
production alimentaire” est désormais disponible.
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Le droit des paysans à participer et à définir leurs propres systèmes de
production alimentaire est un élément essentiel de la souveraineté
alimentaire. Dans notre lutte pour affirmer et protéger ce droit, nous
pouvons apprendre à utiliser la Déclaration des Nations Unies sur les
droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones
rurales (UNDROP) dans nos propres contextes. (Voir le livret
d’introduction
<https://viacampesina.org/fr/outils-deducation-populaire-declaration-des-nat…>
de cette série pour des informations générales sur l’UNDROP). Les
différentes façons dont les paysan·nes cultivent, cueillent, chassent,
élèvent et fabriquent la nourriture sont appelées ensemble la production
alimentaire paysanne. La production alimentaire est le fondement des
systèmes alimentaires paysans. Bien sûr, un accès équitable aux
ressources est vital pour des systèmes alimentaires paysans prospères
(voir le précédent livret thématique sur l’accès aux ressources
<https://viacampesina.org/fr/lacces-aux-ressources-et-aux-moyens-de-producti…>).
Ce deuxième
<https://viacampesina.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2022/10/LVC-FR-Thema…>livret
thématique
<https://viacampesina.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2022/10/LVC-FR-Thema…>
sur la production alimentaire paysanne explore la façon dont l’UNDROP
peut être utilisé pour (1) aborder et protéger les droits des paysan·nes
à produire de la nourriture selon leurs propres conditions et défier les
monopoles qui contrôlent la terre, les outils et la technologie, (2)
transformer la production alimentaire et le système alimentaire
industriel en un système basé sur l’agroécologie et la souveraineté
alimentaire, (3) lutter pour la protection des systèmes de connaissances
traditionnelles et des cultures qui façonnent la production alimentaire
paysanne, (4) comprendre les responsabilités des États et se donner les
moyens d’élever la voix, et travailler à des réformes agraires
populaires intégrales pour atteindre la souveraineté alimentaire.
Le 2e livret thématique sur “les droits des paysan·nes et la production
alimentaire
<https://viacampesina.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2022/10/LVC-FR-Thema…>”
est désormais disponible ! Il s’agit du deuxième des quatre livrets
thématiques – une partie du matériel d’éducation populaire qui sera
utilisé comme une étape cruciale pour reconnecter celleux qui ont
inspiré·e et construit la Déclaration des Nations Unies sur les droits
des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones
rurales (UNDROP).
*A propos du matériel d’éducation populaire*
Le matériel d’éducation populaire nous aidera à utiliser efficacement
l’UNDROP dans nos luttes pour affirmer et faire progresser nos droits
collectifs et individuels. Ils contribueront à une plus grande
sensibilisation, à une meilleure compréhension et au renforcement des
capacités (par la formation) des mouvements populaires ruraux. Nous
pouvons utiliser ce livret comme un outil fondamental pour garantir que
l’UNDROP soit respecté, mis en œuvre et promu à tous les niveaux, du
local à l’international, des coutumes communautaires aux mécanismes
d’élaboration des politiques. Le matériel d’éducation populaire de
l’UNDROP est développé par La Via Campesina et FIAN International.
Accédez à tous ces documents ici
<https://viacampesina.org/fr/tag/education-populaire-undrop/>.
*Télécharger le 2e livret thématique
<https://viacampesina.org/fr/wp-content/uploads/sites/4/2022/10/LVC-FR-Thema…>*
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*Arrêtez la criminalisation et l’intimidation contre les jeunes
militants en Thaïlande !*
La détention sans procès et le refus de la libération sous caution
sont une injustice ! Les jeunes ont le droit de participer de la
construction de l’avenir de leur société et de leur pays
Lettre de protestation envoyée par La Via Campesina au gouvernement de
la Thaïlande après la détention et l'emprisonnement de jeunes militants
pro-démocratie.
*Au Premier Ministre, Le Gouvernement de la Thaïlande*
*Au Président, la Cour Suprême de Thaïlande*
Nous, La Via Campesina, le mouvement paysan international, exprimons
notre profonde inquiétude quant à l’intimidation, la détention et la
criminalisation continues de jeunes activistes et de leaders paysan·nes
qui ont pris part aux mouvements pro-démocratie et pour les droits des
paysan·nes en Thaïlande.
Nous sommes informés qu’au moins 20 jeunes ont été détenus sans procès
pour leur engagement dans les actions politiques visant à réclamer la
démocratie et la réforme de la monarchie. Ces jeunes font maintenant
face à de lourdes accusations de sédition, de cybercriminalité, de
lèse-majesté et de violation du décret d’urgence.
Au moment de la publication de cette lettre, ces jeunes n’ont pas obtenu
le droit d’être libérés sous caution. Trois jeunes détenus sont en grève
de la faim. Deux d’entre eux sont des jeunes femmes qui ont cessé de
manger depuis plus de 50 jours.
La détention sans procès, le refus du droit à la liberté sous caution et
l’intimidation sont essentiellement la stratégie que les gouvernements
autoritaires utilisent pour créer la peur chez les jeunes militant·es
afin de les réduire au silence et de supprimer leurs libertés. Nous
constatons que cela se produit également dans le monde entier, dans
d’autres luttes et dans la vie quotidienne des paysan·nes et des
travailleur·euses.
Parmi les personnes détenues figure Katanyu Muenkhamruang, emprisonnée
il y a deux semaines. Katanyu est une jeune dirigeante qui participe aux
activités de l’Assemblée des Pauvres (The /Assembly/ of the /Poor/ –
AOP). L’AOP est une organisation membre de La Via Campesina en
Thaïlande. Elle est une ancienne élève de l’école nationale Florestan
Fernandes pour les jeunes leaders du Mouvement des Sans Terre (MST),
organisation du Brésil elle aussi, membre de La Via Campesina. La jeune
militante avait également participé à la première assemblée /asiatique/
des /jeunes/ de La Via Campesina il y a quelques années. Comme d’autres
jeunes prisonniers politiques, son droit à la libération sous caution
lui a été refusé à plusieurs reprises.
De plus, nous avons également reçu la nouvelle que Nisapun Muenram, la
représentante des jeunes de l’Assemblée des Pauvres dans le Collectif
des Jeunes d’Asie de La Via Campesina, a été intimidée par la police. La
police s’est rendue au domicile de Nisapun, en invoquant sa
participation à la manifestation du 27 juillet, qui réclamait le droit à
la liberté sous caution pour les jeunes dissident·es politiques. Bien
qu’elle soit maintenant en sécurité, elle est en danger à cause de ces
tactiques d’intimidation.
La jeunesse, gardienne de notre avenir, a le droit et la légitimité de
participer à des actions politiques pour déterminer et réaliser un monde
socialement juste. En tant que mouvement mondial pour la souveraineté
alimentaire et les droits des paysan·nes, nous condamnons la
criminalisation et l’intimidation des jeunes en Thaïlande.
La Via Campesina souhaite également exprimer sa solidarité avec les
jeunes courageux et courageuses de Thaïlande. Il·elles ne sont pas
seul·es dans leur lutte. Il y a d’innombrables jeunes et mouvements dans
de nombreuses parties de la planete qui partagent les mêmes rêves de
créer un monde meilleur.
La Via Campesina demande au gouvernement et à la Cour suprême de
Thaïlande de mettre fin à la criminalisation et à l’intimidation des
jeunes et de garantir leur libération inconditionnelle. La dissidence
n’est pas un crime.
Nous exigeons des espaces publics sûrs pour que le peuple thaïlandais, y
compris les jeunes, puisse exprimer son droit à la liberté d’opinion et
d’expression. Nous défendons le droit du peuple à la liberté de réunion
pacifique et d’association, tel qu’il est inscrit dans la Déclaration
universelle des droits de l’homme et dans la La Déclaration des Nations
unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant
dans les zones rurales (UNDROP). Le gouvernement doit protéger et faire
respecter ces droits humains afin que ces jeunes puissent construire
l’avenir de leur société et de leur pays.
*Bagnolet, France*
*La Via Campesina*
*03 Aout 2022*
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