#8MARS2021 CONTRE LE VIRUS DU PATRIARCAT ET DU CAPITALISME : LE VACCIN
DU FÉMINISME ET DE LA SOLIDARITÉ ! [1]
8 MARS 2021 -- JOURNÉE INTERNATIONALE DES LUTTES POUR LES DROITS DES
FEMMES.
(Harare, le 25 février 2021) Le 8 mars 2021, soudées dans notre
diversité et d'une seule voix, nous affirmons que CONTRE LE VIRUS DU
PATRIARCAT ET DU CAPITALISME, NOUS AVONS LE VACCIN DU FÉMINISME ET DE LA
SOLIDARITÉ ! En même temps, nous soulignons le rôle fondamental des
femmes rurales et de l'ensemble de la paysannerie, lesquelles se
trouvent en première ligne de la production d'aliments agroécologiques
et sains. Elles produisent plus de 60 pourcent de toute la production
mondiale. Vingt-cinq ans après sa conception collective, la souveraineté
alimentaire représente aujourd'hui notre voie concrète et durable pour
surmonter les différentes crises que nous vivons. Il faut en finir avec
la violence systématique du capitalisme et du patriarcat qui porte
atteinte aux droits des femmes, aux droits des personnes se
reconnaissant dans d'autres identités sexuelles, aux droits des enfants
et de la classe travailleuse. Il faut en finir avec l'exclusion de
nombreuses catégories de personnes de l'accès public et gratuit à un
vaccin. La vaccination devrait être considérée un droit humain
fondamental comme le droit à l'alimentation. C'est ainsi que nous la
défendons dans notre appel international : POUR LE DROIT À LA SANTÉ
PUBLIQUE ET GRATUITE POUR TOUTES LES POPULATIONS !
Dans le monde, les femmes jouent un rôle politique, social et économique
vital, et plus encore durant cette pandémie. Nous continuons de toucher
des salaires plus bas, beaucoup d'entre nous travaillent dans le secteur
informel, nous sommes précarisées et exploitées, nous sommes des
migrantes, des mères célibataires, des travailleuses agricoles, des
pêcheuses et des pasteures qui avons moins accès à la terre, à la
technologie, aux programmes publics de santé, à la protection contre la
violence, à l'éducation et à la culture. L'absence d'accès aux moyens de
production, notamment la terre constitue le plus grand obstacle que nous
affrontons en milieu rural. Aujourd'hui, les femmes possèdent à peine 1
% des terres et malgré cela, nous devons relever le défi de continuer
d'assurer l'alimentation et les soins de nos familles et de nos
communautés dans des conditions d'inégalité politique, économique et
sociale.
Dans ce sens, nous exigeons aujourd'hui que les États appliquent la
Déclaration des Nations unies sur les droits des paysannes et paysans et
des autres personnes travaillant dans les zones rurales [2] (UNDROP).
Cet instrument reconnaît que les femmes et la paysannerie sont des
« sujets de droit. » Il constitue un outil stratégique pour renforcer
les luttes et les propositions des mouvements ruraux. De plus, cette
déclaration établit une jurisprudence et une perspective juridique
internationale pour orienter la législation et les politiques publiques
locales, nationales et internationales au profit de ceux et celles qui
nourrissent le monde.
Le pouvoir économique de l'agro-industrie impose son modèle
d'agrobusiness dominant. Les grandes sociétés multinationales
déterminent ce qui sera produit, ce que nous mangeons ainsi que les
quantités et les prix de ce que nous mangeons. Ils exercent leur
influence sur les gouvernements et même sur les organismes multilatéraux
comme la FAO qui organise le Sommet sur les systèmes alimentaires cette
année. Nous avons dénoncé ce sommet [3], car il vise à continuer
l'accaparement d'une part toujours croissante du secteur de
l'alimentation. Cette dynamique génère des profits élevés pour les
grandes sociétés et des coûts énormes pour la santé des peuples et de la
planète.
Tout au long de l'histoire, nous les femmes, nous avons lutté pour
devenir des sujets actrices de transformations de la société, de
mobilisation et de conscientisation. Ainsi, unies à l'ensemble de La Via
Campesina, nous saluons toutes les luttes et nos sœurs et frères qui
résistent en Inde, en Colombie, au Chili, au Venezuela, à Cuba, au
Kurdistan, en Palestine, les zapatistes, les femmes diverses organisées
dans la Marche mondiale des femmes et d'autres réseaux amis, qui
participent activement aux changements dont nos sociétés ont besoin,
pour la justice et la dignité des majorités.
MOBILISEZ-VOUS :
En ce 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, nous
appelons nos organisations membres, nos alliées et nos amies à se
mobiliser dans tous les espaces où elles se trouvent, dans nos
communautés, nos rues, nos places, nos marchés, nos écoles et nos lieux
de travail, pour protéger la vie. Continuons de réveiller les
consciences, de dénoncer les injustices et de faire pression pour que
les États s'engagent à appuyer les luttes historiques des femmes
travailleuses de la campagne et de la ville.
CONTRE LE VIRUS DU PATRIARCAT ET LE CAPITALISME, LE VACCIN DU FÉMINISME
ET DE LA SOLIDARITÉ !
Veuillez envoyer vos communiqués de presse, vos photographies et vos
vidéos à lvcweb(a)viacampesina.org.
COPIEZ ET PARTAGEZ NOTRE MATÉRIEL !
Pour télécharger l'affiche officielle de 2021 et les outils de
communication pour les réseaux sociaux, cliquez ici.
SUIVEZ-NOUS DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX AVEC LES MOTS-CLICS :
#8Mars2021 #FemmesEnLutte #SouverainetéAlimentaireMAINTENANT
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/8mars2021-contre-le-virus-du-patriarcat-et-du-c…
[2]
https://viacampesina.org/fr/documents-des-nations-unies-sur-les-droits-des-…
[3]
https://viacampesina.org/fr/document-de-position-de-la-via-campesinaetat-de…
UNE LEADER PAYSANNE DÉNONCE LA VIOLENCE SYSTÉMATIQUE CONTRE LES
ORGANISATIONS PAYSANNES EN COLOMBIE DEVANT LE CONSEIL DES DROITS DE
L'HOMME DE L'ONU [1]
(Genève, le 23 février 2021) Jeudi prochain, 25 février, Nury Martinez,
présidente de la Federación Nacional Sindical Unitaria Agropecuaria
(FENSUAGRO) - membre de La Via Campesina - s'adressera à l'assemblée
plénière de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations
unies pour dénoncer la violence et la répression systématiques contre
les organisations paysannes en Colombie, ainsi que les menaces
sélectives continues contre les défenseurs de la terre et des
territoires.
La représentante de Fensuagro, avec le soutien des Amis de la terre
international, du CETIM et de FIAN International (organisations alliées
dotées du statut consultatif auprès des Nations unies), participera aux
débats de la session à l'occasion de la présentation du rapport annuel
du Bureau du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme
en Colombie.
Dans cet espace, la représentante paysanne dénoncera également le
non-respect des accords de paix, qui sont directement liés à la violence
étatique et paraétatique contre les leaders sociaux, en particulier les
paysan⋅ne⋅s. Depuis 2016, au moins 1 139 leaders sociaux ont été
assassinés, en plus de la torture et des disparitions forcées, comme le
cas récent d'Omar Moreno Ibagué à Nariño.
L'État colombien doit être tenu responsable de ces violations et doit
respecter ses engagements nationaux et internationaux en matière de
droits de l'homme, afin de construire une paix durable et digne pour son
peuple.
CONTACTS DE PRESSE:
Nury Martínez - Fensuagro - La Vía Campesina
LIEN POUR SUIVRE LA DIFFUSION EN DIRECT DU DÉBAT DE L'ONU :
HTTP://WEBTV.UN.ORG/LIVE/
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/une-leader-paysanne-denonce-la-violence-systema…
-------- Original Message --------
LES PAYSAN⋅NE⋅S DU MONDE ENTIER S'UNISSENT ! CE 26 JANVIER, ALLUMEZ UNE
BOUGIE EN SOLIDARITÉ AVEC LES PAYSAN⋅NE⋅S DE L'INDE.
(Harare, le 21 janvier 2021) Depuis plus de 50 jours maintenant, les
paysan⋅ne⋅s et les travailleurs indiens organisent des manifestations
massives dans la capitale nationale du pays, New Delhi. Ils sont aussi
présent⋅e⋅s à plusieurs frontières interétatiques et centres de
district, exhortant leur gouvernement national à revenir sur trois
législations controversées qui sont censées industrialiser le paysage
agricole indien.
Selon les paysan⋅ne⋅s, ces trois législations, appliquées simultanément,
démantèleront le système de marchés publics du pays, feront baisser les
prix des produits agricoles, encourageront la monoculture à grande
échelle par le biais de l'agriculture contractuelle et permettront
également aux entreprises privées de s'approvisionner et de spéculer sur
les légumineuses et les céréales essentielles, ce qui fera augmenter les
prix des denrées alimentaires. Dans un pays où près de 700 millions de
personnes vivent de l'agriculture et des activités connexes, ces
"réformes" ne sont que des nouvelles dévastatrices. Les manifestations
qui ont lieu à New Delhi, dans d'autres capitales d'État et aux
frontières interétatiques prouvent que les gens sont en colère contre
cette mesure, qui ne profitera peut-être qu'à une poignée de sociétés
privées de l'agroalimentaire dans le pays.
La Via Campesina, en tant que mouvement mondial de paysan⋅ne⋅s et de
petits producteurs d'aliments dans 81 pays, est très animée par cette
lutte menée par les mouvements paysans en Inde. Au nom de tous ses
membres, La Via Campesina exprime sa solidarité à l'Union Bhartiya
Kisan, à Karnataka Rajya Raitha Sangha, à Tamilaga Vivasayigal Sangham
et à plusieurs autres organisations et mouvements qui sont le fer de
lance de cette protestation dans différentes régions du pays.
En décembre, plusieurs membres de notre mouvement avaient envoyé des
messages de solidarité et de soutien à leurs homologues indiens [1],
faisant écho à leurs demandes et citant des exemples négatifs dans leurs
propres pays où la privatisation a conduit à la dépossession et au
déplacement de la paysannerie. Cet acte de solidarité mondiale doit se
poursuivre. Il sera important que les mouvements paysans du monde entier
se fassent l'écho des luttes de nos sœurs et frères en Inde qui, malgré
le mauvais temps et un gouvernement indifférent, ont gardé le moral et
refusent de bouger.
SELON LE SYNDICAT BHARTIYA KISAN, PLUS DE 70 PAYSANS PROTESTATAIRES ONT
D'ORES ET DÉJÀ PERDU LEUR VIE, DANS LE FROID MORDANT ET LES PLUIES DE
NEW DELHI. LA VIA CAMPESINA RECONNAIT ET HONORE CES MARTYRES, QUI ONT
DONNÉ LEUR VIE POUR LA CAUSE PAYSANNE. CHAQUE PAYSAN⋅NE, TRAVAILLEUR DE
LA TERRE, MEMBRE D'UNE COMMUNAUTÉ AUTOCHTONE N'IMPORTE OÙ DANS LE MONDE
SE SENT DÉSORMAIS PROFONDÉMENT EN LIEN AVEC CETTE LUTTE COURAGEUSE MENÉE
PAR LES PAYSAN.NE.S INDIEN⋅NE⋅S.
L'Inde célèbre sa journée de la République le 26 janvier. Pour augmenter
la pression sur le gouvernement, les mouvements de protestation vont
organiser un grand "défilé de tracteurs" dans la capitale nationale ce
jour-là.
L'un des moyens pour tous les membres de LVC de soutenir les mouvements
en Inde et de concrétiser notre solidarité mondiale consiste à organiser
une mobilisation symbolique en allumant une bougie, le 26 janvier 2021.
Où que vous soyez, quel que soit le coin du monde où vous vous trouvez,
si vous vous joignez à ce simple acte de solidarité, la lumière de la
fraternité atteindra notre peuple en Inde et lui donnera la force et le
courage de continuer jusqu'à sa victoire. Les luttes de tous les
paysan⋅ne⋅s sont les mêmes partout.
Nous recherchons la dignité, l'autonomie et le contrôle de la production
alimentaire, une production qui respecte la souveraineté alimentaire de
nos territoires et reste en harmonie avec la nature. Que ce soit un
moment de plus pour mondialiser nos luttes et mondialiser notre espoir
d'un avenir collectif sûr !
Postez vos images et vos messages avec le hashtag #SHINEONINDIAFARMERS
sur les médias sociaux. Faites entendre au monde entier le cri de rage
des paysan⋅ne⋅s et des travailleurs.
La Via Campesina
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/manifestations-de-paysans-en-inde-des-paysans-d…
LA VIA CAMPESINA S'OPPOSE À L'INCLUSION DE CUBA DANS LA LISTE AMÉRICAINE
DES ÉTATS SOUTENANT LE TERRORISME
(Harare, 15 janvier 2021) Nous, La Via Campesina - mouvement paysan
international incluant 182 organisations dans 81 pays, avec environ 200
millions de membres - manifestons fermement notre rejet face aux
nouvelles attaques du gouvernement américain contre la souveraineté du
peuple cubain et nous dénonçons la réinscription de Cuba sur la liste
américaine des "États soutenant le terrorisme".
Après presque six ans depuis le retrait de Cuba de cette liste, le 11
janvier 2021, le secrétaire d'État américain sortant (Mike Pompeo) a
annoncé la réinscription de Cuba sur la liste des pays qu'il qualifie de
terroristes, une mesure unilatérale visant à poursuivre le blocus
économique, commercial et financier historique et criminel auquel le
peuple cubain est soumis depuis six décennies.
Alors que le monde entier est secoué par la crise provoquée par la
COVID-19, Cuba poursuit ses actions d'internationalisme, de solidarité
et de coopération avec, pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autres,
ses plus de 1 500 professionnels de la santé, médecins, spécialistes et
infirmièr.es de la "Brigade Henry Reeve" [1] qui secourent actuellement
les personnes les plus vulnérables face à la pandémie en Europe, en
Afrique, aux Émirats arabes, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Alors que la plupart des pays dans le monde sont confrontés à la faim et
à l'exclusion imposées par les pouvoirs dominants face à la crise, Cuba
et l'Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), membre de la
Via Campesina, répondent avec plus de souveraineté, plus de solidarité
et plus de justice sociale. Le modèle néolibéral ne résout pas la crise
à laquelle l'humanité est confrontée ; Le modèle cubain défend la vie,
la dignité et l'unité des peuples.
En tant que mouvement paysan international, nous sommes solidaires du
peuple cubain face aux attaques dont il est victime et nous appelons
toutes les organisations alliées - celles qui luttent pour la
souveraineté alimentaire, pour l'agriculture paysanne agroécologique et
pour la santé des peuples - à joindre leur voix pour reconnaître les
efforts de solidarité et de coopération de Cuba.
CUBA N'EST PAS UN ETAT TERRORISTE !
Globalisons la lutte ! Globalisons l'espoir !
Links:
------
[1]
https://theinternationalcommittee.org/the-nobel-peace-prize-for-the-henry-r…
LA VIA CAMPESINA ET ZINTV PRÉSENTENT "LE FESTIN/TONG-TONG [1]", un film
réalisé au Sénégal lors d'une réunion des jeunes de la Via Campesina.
Comment être jeune paysan.ne [2] au Sénégal, au temps où les autorités
et entreprises s'accaparent les terres agricoles, se les partagent comme
un festin et transforment les paysan.ne.s en ouvriers agricoles ?
SYNOPSIS :
Ce film part à la rencontre des paysan.ne.s sénégalais.es [3] qui se
battent contre des superstructures législatives et économiques. De la
pêche à l'élevage, du Nord au Sud du pays, le schéma apparaît tristement
similaire. « On demande aux jeunes de rester et de travailler ici, mais
tout ça ce sont de beaux slogans. Où est le socle pour tout ça ? Si on
veut que les jeunes restent, il faut leur laisser la ressource » nous
confie un jeune pêcheur sénégalais à Dakar.
Au niveau international, malgré la diversité des communautés rurales,
les paysan.ne.s de La Via Campesina prouvent que ces enjeux sont communs
et proposent des outils pour accéder à la souveraineté alimentaire et à
l'autodétermination des peuples.
Visionner le film gratuitement sur les sites de viacampesina.org [1] et
de ZINTV [4]
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/evenement/lancement-du-film-le-festin-tong-tong/
[2] http://paysan.ne
[3] http://xn--sngalais-b1ab.es
[4] https://zintv.org/video/le-festin-tong-tong/
IMPUNITÉ DE CHEVRON EN ÉQUATEUR APPEL URGENT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
INTERNATIONALE
(Harare, 11 décembre 2020)
En solidarité avec les dizaines de milliers de personnes touchées par la
plus grande pollution environnementale causée en Amazonie équatorienne,
plus de 240 organisations, réseaux, mouvements et syndicats,
représentant plus de 285 millions de personnes au niveau international,
demandent au gouvernement équatorien de faire appel devant la justice
néerlandaise au sujet de la sentence arbitrale qui favorise la compagnie
pétrolière Chevron.
La sentence, rendue le 30 août 2018, ordonne à l'État équatorien :
d'annuler la décision rendue dans l'affaire Lago Agrio malgré le fait
qu'elle ait été ratifiée par toutes les instances judiciaires
équatoriennes, y compris la Cour constitutionnelle ; et d'empêcher les
personnes concernées de chercher dans d'autres pays l'exécution de la
décision et la réparation des dommages causés par Chevron-Texaco. En
outre, elle demande à l'Équateur d'indemniser la compagnie pétrolière
pour avoir « porté atteinte à son image » et pour les frais de justice
après 27 ans de procédure.
Si le gouvernement de l'Équateur ne fait pas appel, ce jugement qui
viole sa propre Constitution et est donc inapplicable, sera exécuté. Si
la justice néerlandaise persiste à le valider, elle sera complice d'un
système d'arbitrage privé international qui favorise systématiquement
les sociétés transnationales, en refusant de rendre justice aux
personnes touchées par les crimes des sociétés transnationales !
Cette affaire a suscité une grande inquiétude au niveau international.
Si l'Équateur ne fait pas appel, cela créera un précédent important
garantissant l'impunité des sociétés transnationales concernant leurs
violations des droits humains, des droits collectifs des peuples
indigènes et des dommages causés à la nature.
La « Campagne mondiale pour revendiquer la souveraineté des peuples,
démanteler le pouvoir des entreprises et mettre fin à l'impunité » se
joint à l'appel DE PLUS DE 240 ORGANISATIONS, RÉSEAUX ET SYNDICATS
SOCIAUX, INDIGÈNES ET PAYSANS DE DIFFÉRENTS PAYS, REPRÉSENTANT PLUS DE
285 MILLIONS DE PERSONNES, pour que l'Équateur fasse appel à la sentence
de première instance dans le système judiciaire néerlandais, avant le 16
décembre 2020. Le gouvernement équatorien doit garder la porte ouverte à
l'espoir d'un accès à la justice pour les communautés indigènes et
paysannes d'Amazonie, après des décennies de lutte pour le bien commun.
TÉLÉCHARGER ICI LA LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE L'EQUATEUR SIGNÉE PAR
PLUS DE 240 ORGANISATIONS. [1]
Links:
------
[1]
https://www.stopcorporateimpunity.org/wp-content/uploads/2020/12/Lettre-ouv…
NYÉLÉNI A DIX ANS – ET BIEN DES CHOSES À FÊTER !
15 DÉCEMBRE 2020 BULLETIN DE NYELENI [1], PRESSE ET PUBLICATIONS [2],
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE [3]
LA NOUVELLE ÉDITION DU BULLETIN NYÉLÉNI [4] EST MAINTENANT EN LIGNE!
Il y a dix ans, des mouvements de paysan·ne·s, pêcheur·se·s, berger·e·s,
femmes, migrants·e·, travailleur·se·s, jeunes et peuples autochtones ont
semé une graine pleine d'avenir pour la défense de la souveraineté
alimentaire et le droit à l'alimentation : le BULLETIN NYÉLENI. Pendant
la période de germination, nous nous sommes confrontés à des défis, nous
avons partagé nos expériences, nos réflexions et nos actions
d'unification.
Nous nous sommes aussi largement inquiétés de la façon dont le
capitalisme d'extraction, l'autoritarisme et l'agrobusiness
s'accaparaient la terre et des territoires en toute impunité, mettant
des vies en danger, alors même que les gouvernements continuaient de
favoriser les entreprises et les systèmes alimentaires industriels par
leurs politiques, leurs règlementations et leurs législations. Pour
couronner le tout, la pandémie de la COVID-19 est venue réaffirmer le
rôle fondamental joué par ceux·lles qui nourrissent les communautés de
manière saine, équitable et durable.
NOUS AVONS MALGRÉ TOUT DE NOMBREUSES CHOSES À CÉLÉBRER. CE BULLETIN EST
UN INSTRUMENT ESSENTIEL DE SOLIDARITÉ, D'ÉCHANGE, DE FORMATION ET DE
COMMUNICATION POUR LES ORGANISATIONS QUI RÉCLAMENT DES RÉFORMES URGENTES
DU SYSTÈME ALIMENTAIRE INDUSTRIEL ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA SOUVERAINETÉ
ALIMENTAIRE. (...)
_Cliquez ici pour télécharger l'édition française [4]_ ou lisez le
bulletin directement sur le site www.nyeleni.org [5]
Pour toute information complémentaire merci de contacter :
info(a)nyeleni.org
FAITES CIRCULER CE BULLETIN!
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/presse-et-publications/bulletin-de-nyeleni/
[2] https://viacampesina.org/fr/presse-et-publications/
[3]
https://viacampesina.org/fr/pour-quoi-nous-luttons/souverainete-alimentaire…
[4] http://www.nyeleni.org/ccount/click.php?id=154
[5] http://www.nyeleni.org/spip.php?page=working
DOCUMENT DE POSITION DE LA VIA CAMPESINA|ETAT DE SIEGE SUR UN SOMMET
[1]!
LA PRISE DE CONTRÔLE DU SOMMET 2021 DES NATIONS UNIES PAR LES
MULTINATIONALES MET EN DANGER LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
_LES LOBBIES DÉFENDANT LES INTÉRÊTS DES MULTINATIONALES DE
L'AGROALIMENTAIRE INFLUENCENT LES PRÉPARATIFS DU SOMMET DES NATIONS
UNIES SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES PRÉVU EN 2021. ILS RENDENT LE
PROCESSUS OPAQUE ET EXCLUSIF. LA VIA CAMPESINA EXPLIQUE POURQUOI CELA
MET EN DANGER LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE DES PEUPLES ET MENACE L'AVENIR
DE LA PLANÈTE._
Il ne fait aucun doute que le monde doit s'unir pour faire face aux
conséquences graves et en cours de la pandémie COVID-19 sur nos systèmes
alimentaires. Lorsque le Sommet des Nations unies sur les systèmes
alimentaires (ci-après UNFSS21) a été annoncé en décembre 2019, le monde
était différent. Cependant, de sérieuses questions avaient déjà été
soulevées à propos du processus non transparent et illégitime mené lors
de l'élaboration, l'annonce et l'organisation de ce sommet. En mars
2020, La Via Campesina a rejoint [2] environ 550 [3] autres mouvements
sociaux et organisations de la société civile pour s'opposer à la
mainmise des multinationales sur ledit sommet.
Alors que le processus de l'UNFSS21 progresse, au sein de La Via
campesina, nous sommes de plus en plus inquiets. En même temps, nous
sommes convaincus qu'un débat à l'échelle mondiale sur nos systèmes
alimentaires est de la plus haute importance, car la pandémie COVID-19
n'a fait que renforcer et révéler l'échec du système alimentaire des
multinationales à traiter les problèmes de la faim, les inégalités et la
crise écologique.
Ce document vise à présenter les préoccupations de La Via Campesina et
ses réflexions relatives au Sommet, tant en termes de processus que de
contenu, ainsi que notre engagement et nos demandes en faveur d'une
transformation nécessaire du système alimentaire actuel, guidée par les
principes de la souveraineté alimentaire et de l'agroécologie.
En tant que La Via Campesina, nous n'avons pas seulement plaidé en
faveur de la démocratisation des Nations unies, mais nous y avons aussi
participé activement. La Via Campesina a joué un rôle essentiel dans la
réforme des processus de politique alimentaire des Nations unies à la
suite de la crise alimentaire de 2008. La crise a fait reconnaître aux
organes des Nations unies et aux États membres l'importance d'inclure la
voix des mouvements sociaux paysans et de la société civile dans
l'élaboration des politiques alimentaires. En particulier, la stratégie
de la FAO [4]pour les partenariats avec les organisations de la société
civile ainsi que la réforme du Comité de la sécurité alimentaire
mondiale (CSA) avec son Mécanisme de la Société Civile (MSC) ont fait
apparaître de nouveaux paradigmes, de nouvelles logiques et de nouveaux
processus qui ont commencé à ouvrir la voie à la démocratisation de la
gestion politique des systèmes alimentaires mondiaux. Cela a entraîné un
changement progressif, qui a permis de niveler le "terrain de jeu" non
seulement pour la société civile, mais aussi pour les gouvernements
nationaux. La Via Campesina, grâce au travail et aux processus unifiés
et engagés du Comité international de planification pour la souveraineté
alimentaire (CIP), a joué un rôle très important dans l'autonomisation
des processus du MSC et du CSA. Nombre des avancées sont en effet nées
des principes de la souveraineté alimentaire - un modèle global pour
transformer les systèmes alimentaires, restaurer la santé de nos peuples
et de la nature - soutenus et préconisés par La Via Campesina depuis le
Sommet mondial de l'alimentation de 1996. Ces processus institutionnels
ont permis un certain nombre d'avancées importantes, notamment les
Directives sur les régimes fonciers, les Directives pour la garantie
d'une pêche durable à petite échelle, le processus en cours concernant
les Directives sur l'agroécologie et autres innovations, et plus
largement, la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans
et autres personnes travaillant dans les zones rurales. Bon nombre de
ces nouveaux instruments ont directement fait obstacle à l'agenda
mondial des multinationales, ainsi qu'aux intérêts impérialistes des
économies et des élites mondiales.
TÉLÉCHARGER LA DOCUMENT DE POSITION EN FRANÇAIS (PDF) [1]
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/en/wp-content/uploads/sites/2/2020/12/LVC-Position…
[2]
https://www.foodsovereignty.org/wp-content/uploads/2020/03/EN_Edited_draft-…
[3]
https://www.foodsovereignty.org/wp-content/uploads/2020/11/FR_Letter-CropLi…
[4] http://www.fao.org/3/a-i3443e.pdf
L'AGROÉCOLOGIE PAYSANNE EST NOTRE RÉPONSE AUX DESTRUCTIONS CAUSÉES PAR
LE SYSTÈME ALIMENTAIRE INDUSTRIEL [1]
(HARARE, LE 3 DÉCEMBRE 2020) LA VIA CAMPESINA MARQUE LA JOURNÉE
INTERNATIONALE D'ACTIONS POUR LA VIE ET CONTRE LES AGROTOXIQUES (LE 3
DÉCEMBRE 2020) en publiant une VIDÉO [2], réalisée en association avec
la Heinrich Böll Stiftung. La vidéo met en évidence les promesses des
pratiques agroécologiques paysannes, qui reposent sur des siècles de
savoir-faire et d'expériences pratiques. L'agroécologie paysanne est la
réponse des peuples face à l'inefficacité et aux effets néfastes du
système alimentaire industriel, qui repose sur l'utilisation intensive
de produits agrochimiques sous forme de pesticides, d'herbicides et
autres produits toxiques. Les engrais chimiques sont la principale
source de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique.
[2]La recherche souligne que les engrais chimiques azotés sont
responsables de nombreuses catastrophes environnementales et sanitaires
et que leurs effets sur les rendements agricoles diminuent. Au cours des
40 dernières années, l'efficacité des engrais azotés a diminué de deux
tiers au niveau mondial bien que leur apport par hectare a été multiplié
par sept.
L'utilisation d'agrotoxiques est l'un des principaux piliers de
l'agroindustrie, avec les semences transgéniques (génétiquement
modifiées). La production et la commercialisation des produits
agrotoxiques sont monopolisées par quatre grandes sociétés
multinationales qui ont récemment fusionné et qui, en travaillant avec
et par l'intermédiaire de filiales et de sociétés de façades détiennent
le contrôle total du marché mondial des intrants agricoles :
Monsanto-Bayer, DowDupond, Syngenta-ChemChina et BASF.
L'utilisation d'agrotoxiques n'est plus seulement une question liée à la
production agricole, mais devient plutôt un danger pour la santé
publique et la préservation de la nature. Plusieurs pays européens ont
déjà interdit et sanctionné l'utilisation d'OGM et d'agrotoxiques en
raison de leurs dangereux effets secondaires.
Inspirée d'un chapitre pour lequel La Via Campesina a contribué lors de
la publication de l'ouvrage « Radical Realism for Climate Justice [3]»,
édité par la Heinrich Böll fondation, la VIDÉO [2] souligne comment
l'agriculture industrialisée et le système alimentaire promue par les
multinationales sont au centre de la crise climatique. Leur
responsabilité ne peut être ignorée dans les discussions sur les voies à
suivre quand on réfléchit à une monde où l'augmentation de la
température dépassera les 1,5 degré Celsius entre 2030 et 2052.
La Via Campesina célébre chaque année, le 3 décembre, journée mondiale
d'actions pour la vie et contre les agrotoxiques car la souveraineté
alimentaire est notre boussole et la transition agroécologique, la
feuille de route pour atteindre ces transformations systémiques
nécessaires.
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/lagroecologie-paysanne-est-la-reponse-des-popul…
[2] https://www.youtube.com/watch?v=FBnQurZDivo&feature=youtu.be
[3]
https://viacampesina.org/en/publication-la-via-campesina-in-action-for-clim…