-------- Original Message --------
L'ACCAPAREMENT DU SOMMET DES NATIONS UNIES SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES
PAR L'AGRO-BUSINESS DÉNONCÉE AU CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME [1]
(Genève, le 2 mars 2021 ) LA VIA CAMPESINA ET LE CETIM EXPRIMENT LEUR
INQUIÉTUDE FACE À LA « CAPTURE » DES PRÉPARATIFS DU SOMMET DES NATIONS
UNIES SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES PAR LES LOBBIES DE L'AGROBUSINESS.
Perla Alvarez, représentante de La Via Campesina, s'est adressée à
l'assemblée plénière de la 46ème session du Conseil des droits de
l'homme des Nations unies (CoDH), à l'occasion de la présentation du
rapport [2]annuel [2] du nouveau Rapporteur spécial sur le droit à
l'alimentation, Michael Fakhri.
Dans son travail, M. Fakhri donne un aperçu des thématiques et des
priorités qu'il entend aborder dans le cadre de son mandat. Parmi
celles-ci, il met en avant la question de la « gouvernance mondiale »
des systèmes alimentaires, en se référant en particulier, et avec
préoccupation, au Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires
qui se tiendra en septembre 2021 à New York. Ce sommet, sûrement pas
exempt de controverses au niveau des débats internationaux, occupe en
effet une place centrale dans l'agenda de l'ONU 2021 et dans celle des
organisations et mouvements ruraux.
La représentante de LVC, qui est intervenue auprès du CoDH par
l'intermédiaire du CETIM, a souligné l'importance du rôle des États face
à la crise alimentaire qui se profile dans le contexte de la pandémie
COVID-19. Comme évoqué dans son intervention, « Il est essentiel que les
pouvoirs publics protègent les zones rurales et promeuvent des systèmes
agricoles plus équitables et transparents, en favorisant également la
coopération multilatérale internationale pour résoudre cette crise ».
Cet élément est particulièrement important dans le contexte
institutionnel international actuel, dans lequel les pouvoirs politiques
et économiques dominants sont engagés dans une campagne de démantèlement
des espaces multilatéraux, au profit de la prétendue « gouvernance par
de nombreux acteurs » (multistakeholderism en anglais). Cette dernière
vise de facto à favoriser l'emprise des multinationales sur les espaces
de décision qui devraient relever du secteur public et de l'intérêt
général des peuples; un fait particulièrement grave en ces temps de
crise sanitaire mondiale.
C'est en ce sens que Mme Alvarez aborde la question du Sommet de
l'alimentation, dénonçant comment « Les lobbies des multinationales qui
défendent les intérêts de l'agrobusiness influencent et "accaparent" les
préparatifs de cet événement ». L'objectif de cette stratégie est clair
: s'assurer que le débat soit centré « uniquement sur des systèmes
alimentaires basés sur l'économie de marché », en écartant les solutions
préconisées par les systèmes paysans, comme l'agroécologie. Face à cette
situation, la représentante de LVC a appelé les États membres de l'ONU à
agir pour « Protéger cet espace onusien contre la mainmise des
multinationales et veiller à ce que les paysan⋅ne⋅s, les peuples
indigènes et les autres personnes travaillant dans les zones rurales
soient placé⋅e⋅s au centre du sommet ».
Enfin, la représentante paysanne a souligné l'importance de continuer à
promouvoir la mise en œuvre de la Déclaration sur les droits des
paysan⋅ne⋅s en tant que « feuille de route commune » pour des systèm76es
alimentaires et agricoles équitables et justes qui défendent la vie et
non l'intérêt privé.
«_ La Déclaration sur les droits des paysan⋅ne⋅s est l'un des
instruments les plus importants dont disposent les pays pour à la fois
réaliser le droit à l'alimentation et transformer leurs systèmes
alimentaires. La Déclaration fournit une perspective systémique et je
pense que si les pays la mettent en œuvre juridiquement, s'ils intègrent
cette Déclaration des Nations unies dans leur législation nationale, ils
se doteront du pouvoir de transformer leurs systèmes alimentaires et
remplir nombre de leurs obligations en matière de droits de l'homme _».
(Rapporteur spécial M. Fakhri)
PLUS D'INFORMATIONS ICI :
Vidéo [3] (en espagnol)
Texte intégral de l'intervention [4] (en anglais)
Rapport [2]annuel [2]du [2]R [2]apporteur spécial [2]
Rapport de LVC sur le Sommet de l'alimentation [5]
Livre du CETIM sur la Déclaration des droits des paysans [6] (français)
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/laccaparement-du-sommet-des-nations-unies-sur-l…
[2] https://undocs.org/fr/A/HRC/46/33
[3]
https://www.facebook.com/viacampesinaOFFICIAL/videos/2224828487653869/
[4]
https://viacampesina.org/en/wp-content/uploads/sites/2/2021/03/Dec_o_right-…
[5]
https://viacampesina.org/en/wp-content/uploads/sites/2/2020/12/LVC-Position…
[6] https://www.cetim.ch/product/declaration-de-lonu-droits-paysan-ne-s/
POUR LE DROIT À LA GRATUITÉ DES SOINS DE SANTÉ PUBLIQUE POUR TOUTES LES
POPULATIONS [1]
Fwd:
> "_La quarantaine sociale, oui ; l'isolement, jamais ;_
>
> _des soins collectifs pour arrêter la propagation du virus, oui ;_
>
> _démobilisés et en silence jamais_"
Communiqué de la Via Campesina
(Harare, février 2021) Nous sommes plus d'un an après le début de la
crise provoquée par la pandémie de la COVID19 dans le monde. Cette crise
sanitaire a causé la mort d'environ deux millions de personnes, et il y
a plus de 77 millions de personnes infectées, selon les rapports
officiels. Toutefois, si l'on tient compte des chiffres non officiels,
ceux-ci pourraient être encore plus élevés. Parmi les personnes
infectées, beaucoup souffriront toute leur vie de conséquences sur leur
santé physique et mentale.
L'ensemble des crises que nous vivons simultanément en tant que
sociétés, notamment les crises économiques, politiques, sanitaires et
environnementales, a pour conséquence immédiate une crise sociale
profonde, avec de graves revers en matière de droits, de chômage, de
corruption, de misère, de faim et de violence dans le monde entier, en
particulier dans les pays dits "sous-développés".
La quarantaine sociale imposée par les États est une mesure nécessaire,
mais elle a des conséquences très graves pour la classe ouvrière. Très
peu de pays ont répondu à leur population avec des politiques de soutien
économique et social, beaucoup ont été licenciés, d'autres ont vu leurs
salaires réduits de moitié, et la grande majorité des personnes qui
dépendent du travail informel pour gagner un revenu et subvenir aux
besoins de leur famille, qu'il s'agisse de travailleurs migrants dans
les champs, de familles de paysans sur leurs parcelles, de pêcheurs sur
leur territoire, ont dû vivre le pire visage de cette crise, sans
politique de revenus supplémentaires pour que les familles puissent
rester chez elles.
Les zones rurales sont totalement négligées et les travailleurs
agricoles, contraints de travailler dans des conditions menaçantes pour
survivre, alors que ce sont eux qui nourrissent le monde, ils et elles
n'ont aucune politique pour les protéger du virus ou leur fournir un
accès digne aux soins de santé.
Certains gouvernements, en particulier ceux liés à la nouvelle droite
politique fasciste, ont minimisé les effets de la COVID19, en essayant
de protéger l'économie et les entreprises, et en banalisant la vie et la
mort de la majorité.
DROIT À LA SANTÉ PUBLIQUE GRATUITE!
La Via Campesina revendique le droit à la gratuité des soins de santé
publique pour toutes et tous, qu'il s'agisse de prévention, de
vaccination ou de traitement à long terme. Nous luttons pour que la
santé soit reconnue comme un droit humain, en particulier en cette
période de crise mondiale.
Nous demandons aux gouvernements de répondre à leur obligation de
protéger leurs populations et de veiller à ce que chacun ait accès à des
soins de santé préventifs, curatifs et de qualité. Comme le reconnaît la
Déclaration des Nations unies sur les droits des paysans (UNDROP)
adoptée par les gouvernements en 2018, dans son article 23, qui définit
le droit d'avoir accès dans les zones rurales aux services de santé et
aux traitements nécessaires, y compris la protection de leurs médecines
et pratiques traditionnelles..
Cependant, la plupart des traitements et des vaccins sont sous le
contrôle de grandes entreprises et d'États qui, de manière non
transparente et avec beaucoup de corruption, spéculent avec la vie et
cherchent à augmenter les profits, en distribuant les vaccins
disponibles, principalement parmi les pays riches, en jouant, en outre,
avec la concurrence entre ces gouvernements, en les mettant à la
disposition du plus offrant.
De même, certains gouvernements riches accumulent des vaccins, en
achetant jusqu'à cinq fois plus que nécessaire au regard de leur
population. Alors que dans des dizaines de pays pauvres et exploités,
les vaccins ne sont pas encore arrivés.
Avec la marchandisation du vaccin et sa politisation, nous aurons un
énorme écart entre les personnes vivant dans les pays riches et ceux
dans les pays pauvres qui ne peuvent pas se le permettre. Ces personnes
sont totalement dépendantes de la disponibilité du marché, et de la
volonté et de la capacité des gouvernements à négocier avec les sociétés
pharmaceutiques. Ce sont les mêmes multinationales qui dominent les
marchés et qui disposent de la technologie nécessaire pour fabriquer des
vaccins, dominant le marché des équipements, des fournitures médicales
et de la logistique pour le transport, le stockage et la distribution du
vaccin.
En tant que La Via Campesina, nous affirmons que la science doit être au
service de l'humanité, et que la société doit avoir accès à
l'information et pouvoir évaluer les traitements offerts. Nous demandons
également la reconnaissance de la santé interculturelle et populaire, un
savoir ancestral qui a existé dans nos sociétés, qui conçoit la santé de
manière intégrale et qui, pendant la pandémie, a soutenu les
communautés. Nous affirmons que la santé doit commencer par une
alimentation saine qui renforce le système immunitaire et qui soit
durable, comme le propose la Souveraineté Alimentaire, et qui prend
également soin de la santé des peuples et de la planète.
La recherche et le développement de vaccins et de médicaments contre les
maladies bénéficient toujours d'un financement public provenant en
partie de nos impôts. Pour cette raison, il est légitime que les vaccins
issus de ces recherches soient mis gratuitement à la disposition du
public. Il est inacceptable que les vaccins soient brevetés, les
laissant sous le contrôle des grandes sociétés transnationales et du
marché, qui cherche à marchander la vie. Nous demandons la fin des
brevets et le rétablissement du droit à l'information et au contrôle
public qui garantit la bonne qualité et le contenu des vaccins, ainsi
que la responsabilité face aux éventuels effets indésirables.
Pour la LVC, le droit à la santé implique un accès libre et égal à la
vaccination contre la COVID-19 pour les personnes et les populations qui
le demandent, tout en respectant le droit des individus d'opter pour
d'autres options de soins de santé que les vaccins, notamment pour les
personnes et les populations qui décident librement de ne pas se faire
vacciner. LVC rejète toute imposition forcée ou coercitive de vaccins.
.Aujourd'hui, la pandémie est un problème mondial, et nous devons nous
mobiliser en tant que sociétés pour que les Nations unies, par
l'intermédiaire de l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et des
gouvernements garantissent la vaccination publique gratuite de toute la
population mondiale. En tant que La Via Campesina, nous affirmons le
droit à la santé publique gratuite et à un accès rapide à la prévention,
à la vaccination et au traitement dans tous les pays du monde.
Battons-nous pour le droit à la vie, pour vivre de manière digne et
saine !
INTERNATIONALISONS LA LUTTE, INTERNATIONALISONS L'ESPOIR !
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/pour-le-droit-a-la-gratuite-des-soins-de-sante-…
#8MARS2021 CONTRE LE VIRUS DU PATRIARCAT ET DU CAPITALISME : LE VACCIN
DU FÉMINISME ET DE LA SOLIDARITÉ ! [1]
8 MARS 2021 -- JOURNÉE INTERNATIONALE DES LUTTES POUR LES DROITS DES
FEMMES.
(Harare, le 25 février 2021) Le 8 mars 2021, soudées dans notre
diversité et d'une seule voix, nous affirmons que CONTRE LE VIRUS DU
PATRIARCAT ET DU CAPITALISME, NOUS AVONS LE VACCIN DU FÉMINISME ET DE LA
SOLIDARITÉ ! En même temps, nous soulignons le rôle fondamental des
femmes rurales et de l'ensemble de la paysannerie, lesquelles se
trouvent en première ligne de la production d'aliments agroécologiques
et sains. Elles produisent plus de 60 pourcent de toute la production
mondiale. Vingt-cinq ans après sa conception collective, la souveraineté
alimentaire représente aujourd'hui notre voie concrète et durable pour
surmonter les différentes crises que nous vivons. Il faut en finir avec
la violence systématique du capitalisme et du patriarcat qui porte
atteinte aux droits des femmes, aux droits des personnes se
reconnaissant dans d'autres identités sexuelles, aux droits des enfants
et de la classe travailleuse. Il faut en finir avec l'exclusion de
nombreuses catégories de personnes de l'accès public et gratuit à un
vaccin. La vaccination devrait être considérée un droit humain
fondamental comme le droit à l'alimentation. C'est ainsi que nous la
défendons dans notre appel international : POUR LE DROIT À LA SANTÉ
PUBLIQUE ET GRATUITE POUR TOUTES LES POPULATIONS !
Dans le monde, les femmes jouent un rôle politique, social et économique
vital, et plus encore durant cette pandémie. Nous continuons de toucher
des salaires plus bas, beaucoup d'entre nous travaillent dans le secteur
informel, nous sommes précarisées et exploitées, nous sommes des
migrantes, des mères célibataires, des travailleuses agricoles, des
pêcheuses et des pasteures qui avons moins accès à la terre, à la
technologie, aux programmes publics de santé, à la protection contre la
violence, à l'éducation et à la culture. L'absence d'accès aux moyens de
production, notamment la terre constitue le plus grand obstacle que nous
affrontons en milieu rural. Aujourd'hui, les femmes possèdent à peine 1
% des terres et malgré cela, nous devons relever le défi de continuer
d'assurer l'alimentation et les soins de nos familles et de nos
communautés dans des conditions d'inégalité politique, économique et
sociale.
Dans ce sens, nous exigeons aujourd'hui que les États appliquent la
Déclaration des Nations unies sur les droits des paysannes et paysans et
des autres personnes travaillant dans les zones rurales [2] (UNDROP).
Cet instrument reconnaît que les femmes et la paysannerie sont des
« sujets de droit. » Il constitue un outil stratégique pour renforcer
les luttes et les propositions des mouvements ruraux. De plus, cette
déclaration établit une jurisprudence et une perspective juridique
internationale pour orienter la législation et les politiques publiques
locales, nationales et internationales au profit de ceux et celles qui
nourrissent le monde.
Le pouvoir économique de l'agro-industrie impose son modèle
d'agrobusiness dominant. Les grandes sociétés multinationales
déterminent ce qui sera produit, ce que nous mangeons ainsi que les
quantités et les prix de ce que nous mangeons. Ils exercent leur
influence sur les gouvernements et même sur les organismes multilatéraux
comme la FAO qui organise le Sommet sur les systèmes alimentaires cette
année. Nous avons dénoncé ce sommet [3], car il vise à continuer
l'accaparement d'une part toujours croissante du secteur de
l'alimentation. Cette dynamique génère des profits élevés pour les
grandes sociétés et des coûts énormes pour la santé des peuples et de la
planète.
Tout au long de l'histoire, nous les femmes, nous avons lutté pour
devenir des sujets actrices de transformations de la société, de
mobilisation et de conscientisation. Ainsi, unies à l'ensemble de La Via
Campesina, nous saluons toutes les luttes et nos sœurs et frères qui
résistent en Inde, en Colombie, au Chili, au Venezuela, à Cuba, au
Kurdistan, en Palestine, les zapatistes, les femmes diverses organisées
dans la Marche mondiale des femmes et d'autres réseaux amis, qui
participent activement aux changements dont nos sociétés ont besoin,
pour la justice et la dignité des majorités.
MOBILISEZ-VOUS :
En ce 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, nous
appelons nos organisations membres, nos alliées et nos amies à se
mobiliser dans tous les espaces où elles se trouvent, dans nos
communautés, nos rues, nos places, nos marchés, nos écoles et nos lieux
de travail, pour protéger la vie. Continuons de réveiller les
consciences, de dénoncer les injustices et de faire pression pour que
les États s'engagent à appuyer les luttes historiques des femmes
travailleuses de la campagne et de la ville.
CONTRE LE VIRUS DU PATRIARCAT ET LE CAPITALISME, LE VACCIN DU FÉMINISME
ET DE LA SOLIDARITÉ !
Veuillez envoyer vos communiqués de presse, vos photographies et vos
vidéos à lvcweb(a)viacampesina.org.
COPIEZ ET PARTAGEZ NOTRE MATÉRIEL !
Pour télécharger l'affiche officielle de 2021 et les outils de
communication pour les réseaux sociaux, cliquez ici.
SUIVEZ-NOUS DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX AVEC LES MOTS-CLICS :
#8Mars2021 #FemmesEnLutte #SouverainetéAlimentaireMAINTENANT
Links:
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[1]
https://viacampesina.org/fr/8mars2021-contre-le-virus-du-patriarcat-et-du-c…
[2]
https://viacampesina.org/fr/documents-des-nations-unies-sur-les-droits-des-…
[3]
https://viacampesina.org/fr/document-de-position-de-la-via-campesinaetat-de…
UNE LEADER PAYSANNE DÉNONCE LA VIOLENCE SYSTÉMATIQUE CONTRE LES
ORGANISATIONS PAYSANNES EN COLOMBIE DEVANT LE CONSEIL DES DROITS DE
L'HOMME DE L'ONU [1]
(Genève, le 23 février 2021) Jeudi prochain, 25 février, Nury Martinez,
présidente de la Federación Nacional Sindical Unitaria Agropecuaria
(FENSUAGRO) - membre de La Via Campesina - s'adressera à l'assemblée
plénière de la 46e session du Conseil des droits de l'homme des Nations
unies pour dénoncer la violence et la répression systématiques contre
les organisations paysannes en Colombie, ainsi que les menaces
sélectives continues contre les défenseurs de la terre et des
territoires.
La représentante de Fensuagro, avec le soutien des Amis de la terre
international, du CETIM et de FIAN International (organisations alliées
dotées du statut consultatif auprès des Nations unies), participera aux
débats de la session à l'occasion de la présentation du rapport annuel
du Bureau du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme
en Colombie.
Dans cet espace, la représentante paysanne dénoncera également le
non-respect des accords de paix, qui sont directement liés à la violence
étatique et paraétatique contre les leaders sociaux, en particulier les
paysan⋅ne⋅s. Depuis 2016, au moins 1 139 leaders sociaux ont été
assassinés, en plus de la torture et des disparitions forcées, comme le
cas récent d'Omar Moreno Ibagué à Nariño.
L'État colombien doit être tenu responsable de ces violations et doit
respecter ses engagements nationaux et internationaux en matière de
droits de l'homme, afin de construire une paix durable et digne pour son
peuple.
CONTACTS DE PRESSE:
Nury Martínez - Fensuagro - La Vía Campesina
LIEN POUR SUIVRE LA DIFFUSION EN DIRECT DU DÉBAT DE L'ONU :
HTTP://WEBTV.UN.ORG/LIVE/
Links:
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[1]
https://viacampesina.org/fr/une-leader-paysanne-denonce-la-violence-systema…
-------- Original Message --------
LES PAYSAN⋅NE⋅S DU MONDE ENTIER S'UNISSENT ! CE 26 JANVIER, ALLUMEZ UNE
BOUGIE EN SOLIDARITÉ AVEC LES PAYSAN⋅NE⋅S DE L'INDE.
(Harare, le 21 janvier 2021) Depuis plus de 50 jours maintenant, les
paysan⋅ne⋅s et les travailleurs indiens organisent des manifestations
massives dans la capitale nationale du pays, New Delhi. Ils sont aussi
présent⋅e⋅s à plusieurs frontières interétatiques et centres de
district, exhortant leur gouvernement national à revenir sur trois
législations controversées qui sont censées industrialiser le paysage
agricole indien.
Selon les paysan⋅ne⋅s, ces trois législations, appliquées simultanément,
démantèleront le système de marchés publics du pays, feront baisser les
prix des produits agricoles, encourageront la monoculture à grande
échelle par le biais de l'agriculture contractuelle et permettront
également aux entreprises privées de s'approvisionner et de spéculer sur
les légumineuses et les céréales essentielles, ce qui fera augmenter les
prix des denrées alimentaires. Dans un pays où près de 700 millions de
personnes vivent de l'agriculture et des activités connexes, ces
"réformes" ne sont que des nouvelles dévastatrices. Les manifestations
qui ont lieu à New Delhi, dans d'autres capitales d'État et aux
frontières interétatiques prouvent que les gens sont en colère contre
cette mesure, qui ne profitera peut-être qu'à une poignée de sociétés
privées de l'agroalimentaire dans le pays.
La Via Campesina, en tant que mouvement mondial de paysan⋅ne⋅s et de
petits producteurs d'aliments dans 81 pays, est très animée par cette
lutte menée par les mouvements paysans en Inde. Au nom de tous ses
membres, La Via Campesina exprime sa solidarité à l'Union Bhartiya
Kisan, à Karnataka Rajya Raitha Sangha, à Tamilaga Vivasayigal Sangham
et à plusieurs autres organisations et mouvements qui sont le fer de
lance de cette protestation dans différentes régions du pays.
En décembre, plusieurs membres de notre mouvement avaient envoyé des
messages de solidarité et de soutien à leurs homologues indiens [1],
faisant écho à leurs demandes et citant des exemples négatifs dans leurs
propres pays où la privatisation a conduit à la dépossession et au
déplacement de la paysannerie. Cet acte de solidarité mondiale doit se
poursuivre. Il sera important que les mouvements paysans du monde entier
se fassent l'écho des luttes de nos sœurs et frères en Inde qui, malgré
le mauvais temps et un gouvernement indifférent, ont gardé le moral et
refusent de bouger.
SELON LE SYNDICAT BHARTIYA KISAN, PLUS DE 70 PAYSANS PROTESTATAIRES ONT
D'ORES ET DÉJÀ PERDU LEUR VIE, DANS LE FROID MORDANT ET LES PLUIES DE
NEW DELHI. LA VIA CAMPESINA RECONNAIT ET HONORE CES MARTYRES, QUI ONT
DONNÉ LEUR VIE POUR LA CAUSE PAYSANNE. CHAQUE PAYSAN⋅NE, TRAVAILLEUR DE
LA TERRE, MEMBRE D'UNE COMMUNAUTÉ AUTOCHTONE N'IMPORTE OÙ DANS LE MONDE
SE SENT DÉSORMAIS PROFONDÉMENT EN LIEN AVEC CETTE LUTTE COURAGEUSE MENÉE
PAR LES PAYSAN.NE.S INDIEN⋅NE⋅S.
L'Inde célèbre sa journée de la République le 26 janvier. Pour augmenter
la pression sur le gouvernement, les mouvements de protestation vont
organiser un grand "défilé de tracteurs" dans la capitale nationale ce
jour-là.
L'un des moyens pour tous les membres de LVC de soutenir les mouvements
en Inde et de concrétiser notre solidarité mondiale consiste à organiser
une mobilisation symbolique en allumant une bougie, le 26 janvier 2021.
Où que vous soyez, quel que soit le coin du monde où vous vous trouvez,
si vous vous joignez à ce simple acte de solidarité, la lumière de la
fraternité atteindra notre peuple en Inde et lui donnera la force et le
courage de continuer jusqu'à sa victoire. Les luttes de tous les
paysan⋅ne⋅s sont les mêmes partout.
Nous recherchons la dignité, l'autonomie et le contrôle de la production
alimentaire, une production qui respecte la souveraineté alimentaire de
nos territoires et reste en harmonie avec la nature. Que ce soit un
moment de plus pour mondialiser nos luttes et mondialiser notre espoir
d'un avenir collectif sûr !
Postez vos images et vos messages avec le hashtag #SHINEONINDIAFARMERS
sur les médias sociaux. Faites entendre au monde entier le cri de rage
des paysan⋅ne⋅s et des travailleurs.
La Via Campesina
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/manifestations-de-paysans-en-inde-des-paysans-d…
LA VIA CAMPESINA S'OPPOSE À L'INCLUSION DE CUBA DANS LA LISTE AMÉRICAINE
DES ÉTATS SOUTENANT LE TERRORISME
(Harare, 15 janvier 2021) Nous, La Via Campesina - mouvement paysan
international incluant 182 organisations dans 81 pays, avec environ 200
millions de membres - manifestons fermement notre rejet face aux
nouvelles attaques du gouvernement américain contre la souveraineté du
peuple cubain et nous dénonçons la réinscription de Cuba sur la liste
américaine des "États soutenant le terrorisme".
Après presque six ans depuis le retrait de Cuba de cette liste, le 11
janvier 2021, le secrétaire d'État américain sortant (Mike Pompeo) a
annoncé la réinscription de Cuba sur la liste des pays qu'il qualifie de
terroristes, une mesure unilatérale visant à poursuivre le blocus
économique, commercial et financier historique et criminel auquel le
peuple cubain est soumis depuis six décennies.
Alors que le monde entier est secoué par la crise provoquée par la
COVID-19, Cuba poursuit ses actions d'internationalisme, de solidarité
et de coopération avec, pour ne citer qu'un exemple parmi tant d'autres,
ses plus de 1 500 professionnels de la santé, médecins, spécialistes et
infirmièr.es de la "Brigade Henry Reeve" [1] qui secourent actuellement
les personnes les plus vulnérables face à la pandémie en Europe, en
Afrique, aux Émirats arabes, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Alors que la plupart des pays dans le monde sont confrontés à la faim et
à l'exclusion imposées par les pouvoirs dominants face à la crise, Cuba
et l'Association nationale des petits agriculteurs (ANAP), membre de la
Via Campesina, répondent avec plus de souveraineté, plus de solidarité
et plus de justice sociale. Le modèle néolibéral ne résout pas la crise
à laquelle l'humanité est confrontée ; Le modèle cubain défend la vie,
la dignité et l'unité des peuples.
En tant que mouvement paysan international, nous sommes solidaires du
peuple cubain face aux attaques dont il est victime et nous appelons
toutes les organisations alliées - celles qui luttent pour la
souveraineté alimentaire, pour l'agriculture paysanne agroécologique et
pour la santé des peuples - à joindre leur voix pour reconnaître les
efforts de solidarité et de coopération de Cuba.
CUBA N'EST PAS UN ETAT TERRORISTE !
Globalisons la lutte ! Globalisons l'espoir !
Links:
------
[1]
https://theinternationalcommittee.org/the-nobel-peace-prize-for-the-henry-r…
LA VIA CAMPESINA ET ZINTV PRÉSENTENT "LE FESTIN/TONG-TONG [1]", un film
réalisé au Sénégal lors d'une réunion des jeunes de la Via Campesina.
Comment être jeune paysan.ne [2] au Sénégal, au temps où les autorités
et entreprises s'accaparent les terres agricoles, se les partagent comme
un festin et transforment les paysan.ne.s en ouvriers agricoles ?
SYNOPSIS :
Ce film part à la rencontre des paysan.ne.s sénégalais.es [3] qui se
battent contre des superstructures législatives et économiques. De la
pêche à l'élevage, du Nord au Sud du pays, le schéma apparaît tristement
similaire. « On demande aux jeunes de rester et de travailler ici, mais
tout ça ce sont de beaux slogans. Où est le socle pour tout ça ? Si on
veut que les jeunes restent, il faut leur laisser la ressource » nous
confie un jeune pêcheur sénégalais à Dakar.
Au niveau international, malgré la diversité des communautés rurales,
les paysan.ne.s de La Via Campesina prouvent que ces enjeux sont communs
et proposent des outils pour accéder à la souveraineté alimentaire et à
l'autodétermination des peuples.
Visionner le film gratuitement sur les sites de viacampesina.org [1] et
de ZINTV [4]
Links:
------
[1]
https://viacampesina.org/fr/evenement/lancement-du-film-le-festin-tong-tong/
[2] http://paysan.ne
[3] http://xn--sngalais-b1ab.es
[4] https://zintv.org/video/le-festin-tong-tong/
IMPUNITÉ DE CHEVRON EN ÉQUATEUR APPEL URGENT DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
INTERNATIONALE
(Harare, 11 décembre 2020)
En solidarité avec les dizaines de milliers de personnes touchées par la
plus grande pollution environnementale causée en Amazonie équatorienne,
plus de 240 organisations, réseaux, mouvements et syndicats,
représentant plus de 285 millions de personnes au niveau international,
demandent au gouvernement équatorien de faire appel devant la justice
néerlandaise au sujet de la sentence arbitrale qui favorise la compagnie
pétrolière Chevron.
La sentence, rendue le 30 août 2018, ordonne à l'État équatorien :
d'annuler la décision rendue dans l'affaire Lago Agrio malgré le fait
qu'elle ait été ratifiée par toutes les instances judiciaires
équatoriennes, y compris la Cour constitutionnelle ; et d'empêcher les
personnes concernées de chercher dans d'autres pays l'exécution de la
décision et la réparation des dommages causés par Chevron-Texaco. En
outre, elle demande à l'Équateur d'indemniser la compagnie pétrolière
pour avoir « porté atteinte à son image » et pour les frais de justice
après 27 ans de procédure.
Si le gouvernement de l'Équateur ne fait pas appel, ce jugement qui
viole sa propre Constitution et est donc inapplicable, sera exécuté. Si
la justice néerlandaise persiste à le valider, elle sera complice d'un
système d'arbitrage privé international qui favorise systématiquement
les sociétés transnationales, en refusant de rendre justice aux
personnes touchées par les crimes des sociétés transnationales !
Cette affaire a suscité une grande inquiétude au niveau international.
Si l'Équateur ne fait pas appel, cela créera un précédent important
garantissant l'impunité des sociétés transnationales concernant leurs
violations des droits humains, des droits collectifs des peuples
indigènes et des dommages causés à la nature.
La « Campagne mondiale pour revendiquer la souveraineté des peuples,
démanteler le pouvoir des entreprises et mettre fin à l'impunité » se
joint à l'appel DE PLUS DE 240 ORGANISATIONS, RÉSEAUX ET SYNDICATS
SOCIAUX, INDIGÈNES ET PAYSANS DE DIFFÉRENTS PAYS, REPRÉSENTANT PLUS DE
285 MILLIONS DE PERSONNES, pour que l'Équateur fasse appel à la sentence
de première instance dans le système judiciaire néerlandais, avant le 16
décembre 2020. Le gouvernement équatorien doit garder la porte ouverte à
l'espoir d'un accès à la justice pour les communautés indigènes et
paysannes d'Amazonie, après des décennies de lutte pour le bien commun.
TÉLÉCHARGER ICI LA LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE L'EQUATEUR SIGNÉE PAR
PLUS DE 240 ORGANISATIONS. [1]
Links:
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[1]
https://www.stopcorporateimpunity.org/wp-content/uploads/2020/12/Lettre-ouv…
NYÉLÉNI A DIX ANS – ET BIEN DES CHOSES À FÊTER !
15 DÉCEMBRE 2020 BULLETIN DE NYELENI [1], PRESSE ET PUBLICATIONS [2],
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE [3]
LA NOUVELLE ÉDITION DU BULLETIN NYÉLÉNI [4] EST MAINTENANT EN LIGNE!
Il y a dix ans, des mouvements de paysan·ne·s, pêcheur·se·s, berger·e·s,
femmes, migrants·e·, travailleur·se·s, jeunes et peuples autochtones ont
semé une graine pleine d'avenir pour la défense de la souveraineté
alimentaire et le droit à l'alimentation : le BULLETIN NYÉLENI. Pendant
la période de germination, nous nous sommes confrontés à des défis, nous
avons partagé nos expériences, nos réflexions et nos actions
d'unification.
Nous nous sommes aussi largement inquiétés de la façon dont le
capitalisme d'extraction, l'autoritarisme et l'agrobusiness
s'accaparaient la terre et des territoires en toute impunité, mettant
des vies en danger, alors même que les gouvernements continuaient de
favoriser les entreprises et les systèmes alimentaires industriels par
leurs politiques, leurs règlementations et leurs législations. Pour
couronner le tout, la pandémie de la COVID-19 est venue réaffirmer le
rôle fondamental joué par ceux·lles qui nourrissent les communautés de
manière saine, équitable et durable.
NOUS AVONS MALGRÉ TOUT DE NOMBREUSES CHOSES À CÉLÉBRER. CE BULLETIN EST
UN INSTRUMENT ESSENTIEL DE SOLIDARITÉ, D'ÉCHANGE, DE FORMATION ET DE
COMMUNICATION POUR LES ORGANISATIONS QUI RÉCLAMENT DES RÉFORMES URGENTES
DU SYSTÈME ALIMENTAIRE INDUSTRIEL ET LE DÉVELOPPEMENT DE LA SOUVERAINETÉ
ALIMENTAIRE. (...)
_Cliquez ici pour télécharger l'édition française [4]_ ou lisez le
bulletin directement sur le site www.nyeleni.org [5]
Pour toute information complémentaire merci de contacter :
info(a)nyeleni.org
FAITES CIRCULER CE BULLETIN!
Links:
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[1]
https://viacampesina.org/fr/presse-et-publications/bulletin-de-nyeleni/
[2] https://viacampesina.org/fr/presse-et-publications/
[3]
https://viacampesina.org/fr/pour-quoi-nous-luttons/souverainete-alimentaire…
[4] http://www.nyeleni.org/ccount/click.php?id=154
[5] http://www.nyeleni.org/spip.php?page=working