“L’AGROÉCOLOGIE PAYSANNE POUR LA TERRE ET LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE ,
EXPÉRIENCES DE LA VIA CAMPESINA” EST MAINTENANT EN LIGNE! [1]
Créé le mardi 10 novembre 2015 00:24
Nos Solutions à la COP21 - Les Cahiers La Via Campesina
TITRE:_ "L'agroécologie paysanne pour la Terre et la Souveraineté
alimentaire , expériences de La Via Campesina"_
RÉSUMÉ: La Via Campesina est heureuse de vous présenter un nouveau
numéro des Cahiers de La Via Campesina, intitulé: "L'agroécologie
paysanne pour la Terre et la Souveraineté alimentaire , fruit d'une
construction collective des diverses organisations membres de de notre
mouvement à travers le monde en Afrique, Amérique, Europe, et Asie..
Tous, depuis leurs territoires, ont fait part au travers d'une dizaine
d'articles de leurs expériences concernant la formation en agroécologie,
l'organisation, la production et la commercialisation d'aliments sains.
Cet ensemble d'expériences représente un processus dynamique de
pratiques et de création de connaissances tant pour la formation interne
de notre mouvement que pour les échanges de savoirs et le dialogue entre
villes et campagnes.
De plus, ce cahier cherche à rendre plus visible la Souveraineté
alimentaire à partir de sa pratique en vue de son incidence politique
pour créer des espaces de réflexion avec les instances académiques,
politiques ainsi qu'avec les alliés et amis. Nous proposons que
l'agroécologie paysanne soit un mode de production pour le monde rural
où la Souveraineté alimentaire puisse devenir un principe de vie.
ANNÉE: Novembre 2015
LANGUE: Français (Egalement disponible en Espagnol et en Anglais)
EDITION: La Vía Campesina
ACCÈS ICI. [2]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/publications-mainmenu-30/1168-l-agroec…
[2]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/CUADERNO%207%20LVC%20FRANCES.…
TURQUIE : FAIRE TAIRE LES CANONS, ARRÊTER LES MEURTRES ! [1]
DÉCLARATION DE ÇIFTÇI-SEN (CONFÉDÉRATION SYNDICALE DES PETITS
AGRICULTEURS EN TURQUIE)
(Turquie, 29 Octobre 2015) Nous, les paysans, nous veillons sur une
plante du moment où elle germe jusqu'à ce qu'elle ne devienne grande ;
Nous semons les graines, nous mettons les plants et les jeunes arbres en
terre ; Nous observons avec joie leur croissance saine mais nous ne
dormons pas la nuit quand nos cultures tombent malades ; Nous nous
préoccupons de nos animaux comme s'il s'agissait de nos enfants.
Justement en ce moment, nous ne pouvons plus dormir à cause des
événements au Moyen-Orient et en Turquie et nous en suivons l'évolution
avec beaucoup d'inquiétude. Pourquoi ? Parce que cela touche d'abord les
petites fermes. Les paysans ont été forcés de quitter leurs villages et
leurs terres. Les familles paysannes perdent alors non seulement leurs
terres, mais aussi leurs vies et elles sont obligés de migrer. Les
forêts sont détruites, l'eau est polluée et la nature en ruine.
Chaque jour apporte des nouvelles de nouveaux massacres. Celles
provenant de Turquie se sont ajoutées aux nouvelles des massacres en
Syrie et en Irak.
En juin, une bombe a explosé à Suruç au milieu d'un rassemblement de
jeunes qui voulaient apporter des jouets pour des enfants à Kobanê et 33
d'entre eux ont perdu la vie. Au lieu de constater que le gouvernement
recherche et capture les coupables du massacre de Suruç, nous observons
une augmentation des opérations de police visant les forces
progressistes et démocratiques.
Les jeunes meurent : cela ne fait aucune différence, qu'ils soient
soldats ou civils, kurdes ou turcs. Pour l'instant, le processus de paix
a été déclaré « gelé ». Les politiques du gouvernement actuel sont en
train de diviser les gens en Turquie en fonction de leur race, leur
nationalité ou encore leur confession religieuse. Chaque avancée sociale
, chaque étape vers un progrès démocratique est étouffée.
Le gouvernement AKP et le Président ont failli accepter les résultats
des élections générales du 7 juin 2015, en tirant parti des lois
antidémocratiques et des vides juridiques. La constitution d'un nouveau
gouvernement a été bloquée et le Président a annoncé une élection
surprise.
Ensuite, le 10 octobre, des bombes ont explosé au milieu d'un
rassemblement pacifique s'opposant aux politiques qui ont rapidement
polarisé le pays et qui ont mené à une guerre civile et internationale.
Le rassemblement visait à faire entendre la voix de la paix et contre la
guerre. Il était organisé par la DISK (Confédération des syndicats
révolutionnaires de Turquie), la KESK (Confédération des syndicats de
fonctionnaires de Turquie), la TMMOB (union turque des chambres
d'ingénieurs et d'architectes) et la TTB (Association des médecins de
Turquie). Des douzaines d'organisations de base, y compris Çiftçi-Sen,
et les partis politiques de gauche ont soutenu ce rassemblement. Selon
le bilan officiel, 97 défenseurs de la paix ont été tués et 400 ont été
blessés dans la capitale du pays sous les yeux des pouvoirs publics.
À la lumière des événements récents, nous demandons à ce que la
communauté internationale et tout un chacun dans le monde entier ayant à
cœur la justice et la paix fassent pression sur le gouvernement AKP et
sur le Président Recep Tayyip Erdoğan, POUR QU'ILS ABANDONNENT LEUR
POLITIQUE DE GUERRE ET LEURS PRATIQUES ANTIDÉMOCRATIQUES, AFIN DE FAIRE
TAIRE LES CANONS ET ARRÊTER LES MEURTRES !
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-huma…
LE TRAITÉ DES SEMENCES ÉBRANLÉ PAR LA GANGRÈNE DE LA BIOPIRATERIE [1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA VIA CAMPESINA
(Harare, le 15 Octobre 2015) Après une semaine de laborieux débats au
siège de la FAO à Rome, l'Organe Directeur du Traité international des
Semences (1) dans sa sixième session a du choisir vendredi 9 octobre
entre la peste et le choléra : accepter le fait accompli d'«
arrangements de sa gouvernance » pour le moins irréguliers ou s'enfoncer
dans une crise ouverte.
POUR ÉVITER L'ÉCLATEMENT IMMÉDIAT, IL A VALIDÉ :
- l'engagement de son secrétariat dans le programme Divseek qui organise
la biopiraterie au niveau mondial. DivSeek (2) est une initiative pour
séquencer les génomes de toutes les variétés déposées dans les banques
de gènes. Ce programme vise en effet la publication électronique
d'informations génétiques sur les semences confiées aux banques de gènes
dont le Traité a la responsabilité, sans aucune interdiction de les
breveter et sans aucune obligation de partage des avantages, en
violation des règles fondatrices du Traité ;
- une résolution qui laisse les agriculteurs sans aucun moyen de
défense face à cette violation de leurs droits pourtant inscrits dans le
Traité. Les brevets sur les informations génétiques publiées par Divseek
vont en effet interdire aux agriculteurs de continuer à cultiver les
semences qu'ils ont gracieusement données aux collections dont le Traité
a la responsabilité ;
- un contrat de son secrétaire général renouvelé en catimini en
violation de ses propres règles de fonctionnement.
Depuis la signature en 1992 de la Convention sur la Diversité
Biologique, l'industrie semencière a accumulé une énorme dette en
puisant dans l'immense réservoir de semences paysannes collectées dans
tous les champs du monde sans partager les bénéfices qu'elle en retire.
En 2013 à Oman, l'Organe directeur du Traité a sommée l'industrie
semencière de trouver une solution équitable. Deux après, aucun progrès
n'a été fait. Au contraire, l'industrie organise avec Divseek un nouveau
pillage destiné à laisser échapper toutes les semences sous forme
dématérialisée hors de l'autorité du Traité, afin de pouvoir les
breveter sans entrave.
La Via Campesina attend des nombreux gouvernements, qui ont découvert à
Rome ces détournements inadmissibles des objectifs du Traité, une vive
réaction destinée à le remettre dans la bonne direction. La Via
Campesina espère que la prochaine consultation sur les droits des
agriculteurs (article 9 du Traité) organisée en 2016 par l'Indonésie
fera de ces droits une priorité garantissant la souveraineté alimentaire
contre le vol des semences par les droits de propriété industrielle de
l'industrie.
CONTACTS POUR LA PRESSE :
Guy Kastler (FR) : +33 6 03 94 57 21
Ivan Mammana (FR, EN, ES, IT) +32 22173112
1) Traité International sur les ressources Phytogénétiques pour
l'Alimentation et l'Agriculture
2) Divseek est un programme international qui veut décortiquer les
séquences génétiques des ressources contenues dans les banques de gènes
pour les publier sur des bases de données électroniques. Les brevets
déposés sur des séquences génétiques permettent l'appropriation de
toutes les plantes qui contiennent ces séquences et expriment un
caractère qui leur est lié
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/biodiversit…
16 OCTOBRE – JOURNÉE INTERNATIONALE D’ACTION POUR LA SOUVERAINETÉ
ALIMENTAIRE DES PEUPLES ET CONTRE LES ENTREPRISES MULTINATIONALES [1]
APPEL À L’ACTION.
(Harare, 12 Octobre 2015) Alors que le monde marquera la Journée
mondiale de l'alimentation, nous demandons de véritables solutions au
changement climatique, pour la souveraineté alimentaire et la fin du
contrôle des entreprises multinationales sur notre alimentation et nos
vies. Voir ici la bande annonce de la vidéo qui sera lancée ce 16
octobre : « Ensemble nous pouvons refroidir la planète! » [2]
La Via Campesina demande à tous ses membres et alliés, aux organisations
de la société civile de se mobiliser et d'organiser des actions le 16
octobre, Journée internationale pour la souveraineté alimentaire des
peuples et contre les entreprises transnationales. Les crises actuelles
du climat, de la faim, des migrants et des réfugiés qui affectent des
millions de paysans, d'agriculteurs familiaux, de familles, spécialement
les femmes et les jeunes, démontrent bien que les solutions proposées
par les entreprises multinationales sont fausses et qu'elles n'accordent
aucune dignité humaine.
Les entreprises transnationales déplacent des millions de paysans,
d'agriculteurs familiaux, d'hommes et de femmes, et les dépossèdent de
leurs terres, forêts, eau et territoire pour installer des entreprises
destructives, guidées par le profit. Dans le monde entier, plus d'1,2
milliard de paysans et leurs familles garantissent la souveraineté
alimentaire et le droit à l'alimentation en produisant jusqu'à 80% de
l'alimentation consommée localement et, en même temps, refroidissent la
planète et préserve la biodiversité et les semences. Le 16 octobre,
élevons nos voix pour résister à l'accaparement des terres, à
l'agriculture intelligente face au climat et son cortège d'intrants
toxiques et de semences génétiquement modifiées. Demandons une
transformation radicale pour un système alimentaire décent et juste pour
tous et toutes. Nous continuons à proposer une adoption générale de
l'agroécologie et la construction d'une souveraineté alimentaire des
peuples.
Le pouvoir et l'impunité dont jouissent les entreprises transnationales
par des "corruptions de la démocratie" étouffent les voix des peupes
dans les processus législatifs et politiques à tous les niveaux. La
démocratie est amoindrie quand les classes dirigeantes conspirent avec
les entreprises transnationales pour obtenir plus de profits privés. Ils
utilisent les accords de libre-échange (TTIP, AECG,PTP, APE, ETC.) pour
dominer, discriminer et monopoliser afin de survivre à la crise du
capitalisme. Ils ne respectent ni la nature ni l'humanité qui sont
détruites et exploitées pour régénérer les entreprises multinationales
et créer de nouveaux marchés et encore plus de profits. Des millions de
personnes affectées quittent leur territoire pour émigrer vers les pays
industriels développés. La récente vague de migrants venant d'Afrique du
nord, du Moyen-Orient, d'Asie et d'Amérique latine témoignent bien des
conflits géopolitiques et des intérêts économiques néo-libéraux qui
causent guerres et déplacement de population. Nous réprouvons et
dénonçons les politiques actuelles de migration et leur cruauté, ainsi
que toutes les mesures mises en place pour empêcher ou compliquer un
libre accès à l'Europe, aux États Unis et aux autres pays développés.
Nous dénonçons l'incohérence du système néolibéral qui revendique le
libre accès des marchandises mais crée des frontières pour les être
humains. Nous préconisons un changement de système qui reconnaisse les
besoins des peuples, qui accorde dignité et respect à la nature et place
les peuples avant les profits!
Pour globaliser la lutte et l'espérance, faites nous part de vos
actions, en nous envoyant à (lvcweb(a)viacampesina.org) des photographies
et des vidéos de vos manifestations, forums, témoignages et autres
actions, que nous placerons sur notre site (viacampesina.org/en/ [3]),
TV (tv.viacampesina.org/ [4]) et média sociaux.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/souverainet…
[2] http://tv.viacampesina.org/Prochainement-ensemble-nous?lang=fr
[3] http://viacampesina.org/en/
[4] http://tv.viacampesina.org/?lang=en
LES DROITS DES PAYSANS SONT AUX PAYSANS ET AUX PAYSANNES. PAS UN DE
MOINS ! [1]
DÉCLARATION FINALE DE LA VIA CAMPESINA. SIXIÈME SESSION DE L'ORGANE
DIRECTEUR DU TRAITÉ INTERNATIONAL SUR LES RESSOURCES PHYTOGÉNÉTIQUES
POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE.
(Rome, 9 Octobre 2015). Merci Monsieur le Président. Mesdames et
Messieurs
Il y a 30 ans, dans cette même salle, la société civile avait déjà
proposé à la FAO un débat sur les Droits des Agriculteurs. Trente années
se sont écoulées, toute une génération… et enfin le Traité a pu être
approuvé mais néanmoins nous attendons toujours sa mise en œuvre
effective.
Avec de très nombreux réseaux de semences paysannes de tous les
continents, La Via Campesina vous a alerté sur les risques d'atteinte à
l'accès des ressources phytogénétiques et aux Droits des Agriculteurs
que génère la collaboration engagée par le Secrétariat avec le projet
Divseek. Nous tenons à renouveler cette alerte : il ne faudrait pas que
de telles violations des principes et des règles de gouvernance du
Traité en viennent à le détruire. Il semblerait que le Traité est en
train de se convertir en un Traité de gigabytes ne défendant ni les
Droits des Agriculteurs, ni la conservation in situ, ni les semences
paysannes.
Etant donné la vitesse à laquelle se déroulent les négociations du
Système mondial d'information, le Traité doit suspendre sa collaboration
avec DivSeek. D'ici à quelques années, tout le matériel génétique des
banques publiques de germoplasme sera séquencé et prêt pour que les
multinationales puissent y avoir accès sans signer l'ATTM (Accord type
de transfert de matériel), supposant donc une violation du contenu du
Traité. Nous prenons note de la décision prise par l'Organe directeur de
réfléchir à ce problème, pour autant nous craignons qu'une fois examiné
le mal causé sera irréversible. Toutes les ressources, dans la mesure où
elles seront "dématérialisées", finiront par faire le jeu des brevets;
La Via Campesina remercie l'Organe directeur d'avoir permis à la société
civile de proposer un cadre visant à améliorer sa participation.
Cependant, nous sommes scandalisés de sa décision d'avoir confié la
définition des Droits des Agriculteurs à la recherche agricole, à l'UPOV
et à l'OMPI sans avoir prévu la participation des organisations
paysannes, internationales et nationales, qui conservent et renouvellent
la diversité des semences dans leurs champs.
La Vía Campesina tient à remercier les nombreux pays qui ont appuyé ses
propositions, ainsi que le gouvernement indonésien de s'être proposé
pour organiser un débat sur les Droits des Agriculteurs.
Néanmoins, nous dénonçons le comportement des deux pays qui ont fait
obstacle à toute prise de décision positive en faveur des paysannes et
paysans.
Afin d'avancer sur ce point, diverses fenêtres pourraient être ouvertes.
Or, pour ce faire, les gouvernements doivent assumer leurs
responsabilités et nous aider à les ouvrir en grand dans leurs propres
pays.
Les droits des agriculteurs sont difficiles à appliquer car les
multinationales ont peur, mais nous, paysans, nous n'avons pas peur. Le
système agroindustriel s'épuise, il détruit notre biodiversité, nos
semences locales et nos systèmes de production. De plus, il n'existe pas
de "plan B", que va-t-il se passer lorsque tout ceci s'achèvera?
Pour l'industrie, il est seulement urgent de pouvoir obtenir un maximum
de bénéfices dans le moins de temps possible tandis que, pour les
paysans, il est urgent de se centrer sur l'alimentation de la population
mondiale et de maintenir la biodiversité qui est à la base de la
production alimentaire.
Les gouvernements ont une responsabilité pour que les citoyens,
habitants des villes, consommateurs et travailleurs, participent à ce
débat. Au cas où ils ne l'assumeraient pas, La Vía Campesina prendra
l'initiative et mènera les actions nécessaires afin de contribuer à la
prise de conscience des populations.
La Via Campesina fera en sorte que, dans tous les pays, les paysannes et
les paysans participent à la définition et à la mise en pratique de
leurs droits, tels que stipulés dans le Traité.
_LES DROITS DES PAYSANS SONT AUX PAYSANS ET AUX PAYSANNES._
_PAS UN DE MOINS !_
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/biodiversit…
LE TRAITÉ SUR LES SEMENCES VA-T-IL DEVENIR UN OUTIL DE BIOPIRATERIE? [1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA VIA CAMPESINA
(Rome, 5 Octobre, 2015) La Via Campesina accompagnée d'autres mouvements
sociaux est venue à Rome pour alerter l'organe directeur du Traité
international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et
l'agriculture (ITPGRFA), réuni du 5-9 octobre, sur les menaces que
représentent les nouveaux brevets sur les semences natives. Le Traité
est le seul accord international qui reconnaît clairement les droits des
agriculteurs à conserver, utiliser, échanger et vendre leurs semences.
Mais si les États Membres du Traité ont la responsabilité de la
réalisation de ces droits, rien à ce jour n' a été fait en ce sens.
Jusqu'à présent, le Traité n'a pas été en mesure de réaliser le partage
des avantages promis. L'industrie a utilisé nos semences pour réaliser
ses propres sélections mais n'a jamais rien payé. Au contraire, plus de
10 ans après son entrée en vigueur, nous avons vu un changement vers les
brevets sur les gènes de nos semences natives, transformant ainsi le
Traité en un outil de la biopiraterie au service de l'industrie.
C'est pourquoi LVC a décidé de partager avec l'Organe Directeur du
Traité ses préoccupations via la déclaration signée par de nombreux
réseaux de semences paysannes du monde entier. Vous trouverez la
déclaration dans son intégralité ici. [2]
CONTACT À ROME :
Ivan Mammana 0039 3407801399 (ES-EN-FR-IT)
Links:
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http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/biodiversit…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/biodiversit…
VICTOIRE DU MOUVEMENT PAYSAN DANS SA LUTTE POUR LA RECONNAISSANCE DE SES
DROITS À L’ONU [1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA VÍA CAMPESINA.
(Genève, 05 octobre 2015). A la fin de la 30ème session du Conseil des
Droits de l'Homme de l'ONU, le Conseil a voté à majorité la résolution
qui mandate pour les deux prochaines années le groupe
intergouvernemental de travail à composition non limitée à poursuivre la
négociation, à finaliser et présenter un projet de texte de déclaration
des Nations unies sur les droits des paysannes et des paysans et autres
personnes travaillant en milieu rural.
La résolution a été présentée par le Gouvernement bolivien, l'Equateur,
Cuba, l'Afrique du Sud et a été sponsorisée entre autre par la Suisse,
le Brésil, l'Erythrée et l'Argentine dans un effort conjoint de toutes
les régions pour appuyer l'avancée du processus. En votation finale,
seul les Etats-Unis ont voté contre la résolution. Les gouvernements de
l'UE se sont abstenus et ont poursuivi leur stratégie de vote en bloc,
comme en juin 2014 pour la précédente résolution 26/26. 31 pays ont voté
en faveur, 15 se sont abstenus et 1 s'est opposé.*
La Via Campesina, le mouvement international regroupant plus de 180
organisations paysannes à travers le monde et qui représente plus de 200
millions de paysannes et paysans, accompagné du Cetim et de Fian ont
donné ainsi une impulsion historique à ce processus en permettant qu'il
soit négocié au sein du mécanisme des Nations unies avec pour objectif
de combler les lacunes dans la législation sur les droits humains
concernant les droits de la population paysanne et des communautés
rurales comme les pêcheurs, les peuples nomades, les pastoralistes, les
travailleurs ruraux, les sans terres, les femmes rurales et les peuples
indigènes. Le projet de texte actuel présenté par la Bolivie en février
2015 et discuté par les Etats membres du Conseil lors du dernier groupe
de travail intergouvernemental préconise une déclaration qui contienne
un ensemble de droits en vue d'améliorer les conditions de celles et
ceux qui produisent 80% des denrées alimentaires dans le monde et vivent
dans les zones rurales.
Les jours précédents cette votation, des leaders paysans de différents
continents se sont rendus à Genève pour sensibiliser les gouvernements
sur les cas croissant d'exclusion, d'accaparement des terres, de
répression, de criminalisation dont souffrent les organisations
paysannes et les effets dévastateurs provoqués par les produits
chimiques sur la santé de la population rurale et paysanne.
Parallèlement, de nombreuses activités se sont déroulées dans les
capitales pour appuyer le travail réalisé à Genève.
La Via Campesina et ses alliés redoubleront d'efforts pour démontrer
qu'il n'existe pas de fossé entre le nord et le sud en ce qui concerne
la vulnérabilité des droits de la population paysanne. Ceci vis-à-vis de
la réticence de certains Etats du nord à accepter la nécessité d'une
telle déclaration. La Via Campesina défend un modèle d'agriculture
paysanne tant dans le nord que dans le sud basé sur l'agro-écologie et
l'égalité entre paysannes et paysans.
Enfin, La Via Campesina souhaite adresser ses sincères remerciements au
Gouvernement de la Bolivie, de l'Afrique du Sud, de l'Equateur et de
Cuba pour leurs efforts constant au sein du Conseil des Droits de
l'Homme afin de faire avancer cette initiative émanent des mouvements
paysans et faisant preuve ainsi d'une gouvernance basée sur le dialogue
participatif entre les organisations paysannes, la société civile et les
gouvernements.
* RÉSULTATS DE LA VOTATION :
En faveur (31): Algérie, Botswana, Congo, Côtes d'ivoire, Éthiopie,
Gabon, Ghana, Kenya, Maroc, Namibie, Nigeria, Afrique du Sud, Sierra
Léon, Bangladesh, Chine, Inde, Indonésie, Kazakhstan, Maldives,
Pakistan, Arabie Saoudite, Émirats Arabes, Vietnam, Argentine, Bolivie,
Brésil, Cuba, El Salvador, Paraguay, Venezuela, Russie
Abstentions (15): France, Allemagne, Irlande, Pays Bas, Portugal,
Royaume Uni, Macédoine, Monténégro, Lettonie, Estonie, Albanie, Mexique,
Qatar, Japon, Corée
Contre (1): États Unis
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