Le pouvoir des multinationales et leur impunité étouffent la voix des
peuples [1]
Créé le jeudi 9 juillet 2015 20:25
(Harare, 9 juillet 2015) LVC dénonce le fait que LES PROCESSUS
LÉGISLATIFS ET DE POLITIQUES INTERNATIONALES, qui devraient être vus
comme des décisions démocratiques et citoyennes, SONT DE PLUS EN PLUS
DOMINÉS PAR LES INTÉRÊTS DES GRANDES MULTINATIONALES et cela avec la
complicité des classes gouvernantes [2]1. De plus, on constate une forte
tendance à CRIMINALISERles populations qui luttent pour leurs droits
ainsi qu'une impunité structurelle pour les crimes commis par ces mêmes
multinationales.
Au niveau international, régional, national et local, nous observons que
de plus en plus, les cadres législatifs se conçoivent, s'interprètent et
se mettent en œuvre en fonction des intérêts des grandes entreprises et
des multinationales, malgré la résistance des mouvements et des
organisations qui défendent d'autres voies et l'intérêt général. A cela
s'ajoute un manque de transparence vis-à-vis de la société civile.
Il est évident que les ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX avec des
mécanismes de protection des investissements, la dérégulation du
commerce et de la production et l'abandon de critères sociaux et
sanitaires comme on peut le voir de façon flagrante dans les accords
comme le TTIP, TPP, CETA, TISA et les APEs répondent aux demandes
pressantes des multinationales et non pas aux intérêts des populations.
On crée aussi une CONFUSION PERMANENTE DU RÔLE des organisations qui
représentent la société civile et l'intérêt public et des entités qui
défendent les intérêts du secteur privé. Les multinationales sont
traitées de la même façon que les organisations de la société civile
alors qu'en fait, elles ne représentent personne et ne cherchent qu'à
défendre les intérêts de leurs actionnaires. Ceci réduit l'espace public
de manière considérable.
On crée et on appuie davantage des entités mixtes, des tables rondes ou
des plateformes regroupant différents acteurs comme les instances
gouvernementales, les organismes de recherche, les bailleurs, les ONGs
et les organisations de la société civile alors que l'autonomie des
mouvements sociaux n'est pas garantie et encore moins soutenue. Ces
espaces poussent à des positions diluées et occultent les réalités du
terrain. Un exemple clair est celui de l'ILC (International Land
Coalition - Coalition internationale pour la terre) qui est une
organisation qui compte sur des fonds de plus en plus importants ces
dernières années et qui se présente, de façon opportuniste, à la fois
comme un organisme de recherche, un bailleur et un représentant de la
société civile. Or, le travail de ILC sert principalement à mitiger les
effets négatifs de l'accaparement des terres plutôt que d'arrêter les
accaparements eux-mêmes.
Comme mouvement social de paysans, de travailleurs agricoles, de paysans
sans terre et de peuples indigènes nous sommes confrontés à UNE VISION
DU MONDE RÉDUCTRICE ET COMPLÈTEMENT CAPITALISTE, BASÉE SUR UN PARADIGME
DE CROISSANCE À TOUT PRIX, sur un marché qui dirige et résout tout et
sur un modèle occidental imposé. Ce modèle comprend la privatisation et
la marchandisation des biens communs et des droits de base comme l'eau
et l'alimentation. Il inclut aussi le mépris pour les mouvements sociaux
et un culte à l'entreprise comme l'unique acteur « utile » de la
société. La CHASSE AU BÉNÉFICE PRIVÉ est l'élément dominant dans la
prise de décision et dans la vision du monde. C'est une vision
patriarcale, capitaliste, individualiste et occidentale du bien-être qui
est promue et qui mène à une uniformité sur un marché mondialisé. Dans
cette vision, le rôle et la responsabilité des Etats sont de plus en
plus limités et superflus. Ceci réduit de manière considérable la
capacité d'influence et d'incidence démocratique des acteurs de base.
De nouveaux marchés sont créés pour soi-disant résoudre les problèmes
que ce marché a créés. C'est ce que l'on voit dans l'exemple des marchés
carbones (REDD) qui ont généré de la spéculation foncière, des évictions
de communautés et une plus grande contamination en lieu et place de la
réduction des émissions carbones recherchée. On propose des solutions
technologiques comme les transgéniques et des fertilisants sans prendre
en compte une analyse du pouvoir et des intérêts actifs et sans vision à
long terme. Le marché d'un cadastre social pour les populations
affectées par les barrages montre que les problèmes sociaux sont aussi
gérés comme un marché. Nous mentionnons également les partenariats
public-privé (PPP) où les entreprises remplacent les Etats dans des
constructions obscures qui ne profitent qu'aux entreprises. La terre,
l'eau, les semences et nos terroirs, biens communs gérés par les
communautés, deviennent des marchandises sous le diktat du titre
foncier, du brevetage du vivant via des lois foncières et semencières
diligentées, dépossédant les peuples de leurs droits, qui sont les
garants de l'avenir de la planète et de l'humanité.
Des initiatives sous prétexte de « lutter contre la faim dans le monde »
se mettent en place avec la complicité des Etats occidentaux et des
pressions sur de nombreux Etats comme laNOUVELLE ALLIANCEpour la
Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN) soutenue par le G8 ou
l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui s'inscrivent
insidieusement dans les programmes de développement agricole nationaux
et sous-régionaux pour imposer un modèle agricole occidentale et
introduire des OGMs et des produits prohibés dans les pays et
s'accaparer de leurs ressources naturelles comme la terre et l'eau.
Il existe UN MANQUE PERMANENT DE SOLUTIONS STRUCTURELLES ET DURABLES, à
cause de la pression pour maintenir un statu quo et par crainte de
limiter les bénéfices de quelques uns.
Nous vivons une augmentation de la CRIMINALISATION des syndicalistes,
des activistes de l'environnement et des paysan(ne)s qui luttent pour
leurs droits ou pour le droit de la nature. Rien qu'au Honduras, il y a
des centaines de paysans et de paysannes en procès pour défendre leurs
droits. Les violences contre les défenseurs de l'environnement ont
augmenté de manière exponentielle ces dernières années [3]2.
Nous soulignons l'importance d'OUVRIR AUX ORGANISATIONS DE BASE LES
ESPACES OÙ LES NORMES INTERNATIONALES SONT DISCUTÉES ET ADOPTÉES et de
développer des mécanismes de consultation transparente, d'information et
de divulgation conduits par les mouvements eux-mêmes. Nous mentionnons
ici la Déclaration des Droits des paysans et des travailleurs ruraux qui
se développe au sein du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies
comme un exemple positif [4]3.
Nous avons besoin de nouveaux processus de DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE,
transparente qui partent de la base (national, régional et mondial) pour
appliquer la souveraineté des peuples dans le monde d'aujourd'hui et non
pas leur oppression.
Nous avons besoin de MÉCANISMES RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX
CONTRAIGNANTS POUR ARRÊTER LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ COMMIS PAR LES
MULTINATIONALEs. Dans ce sens, nous accueillons positivement
l'initiative du Conseil de Droits de l'Homme qui s'est fixé comme
objectif un Traité contraignant pour punir les crimes des
multinationales et nous soutenons la campagne pour le Démantèlement du
pouvoir du secteur privé. [5]4
Nous reconnaissons que le rôle de l'État est de représenter les intérêts
des peuples. Donc, l'État a le devoir de s'opposer à tout politique ou
traité international qui mine les droits humain ou sa propre
souveraineté. Il est essentiel de soutenir la souveraineté et la
responsabilité des Etats au lieu de les saper au niveau international.
LA VIA CAMPESINA DÉFEND LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE COMME UNE UTOPIE
REBELLE À CE SYSTÈME EXPLOITEUR. NOUS CONSTRUISONS NOS ALTERNATIVES DANS
LA SOLIDARITÉ, CHAQUE JOUR, DEPUIS LA BASE.
CONTACTS:
Marina Dos Santos (PT, ES): +55 21 981850558
Unai Aranguren (ES, PT, EN):+34 636 369361
Ndiakhate Fall (FR): +221 77 5508907
[6]1 https://www.tni.org/en/briefing/state-power-2014#infographics [7]
[8]2http://www.democracynow.org/2015/4/22/how_many_more_116_environmental_de…
[9]
[10]3 http://defendingpeasantrights.org/ [11]
[12]4 http://www.stopcorporateimpunity.org/ [13]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[4]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[5]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[6]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[7] https://www.tni.org/en/briefing/state-power-2014#infographics
[8]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[9]
http://www.democracynow.org/2015/4/22/how_many_more_116_environmental_defen…
[10]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[11] http://defendingpeasantrights.org/
[12]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[13] http://www.stopcorporateimpunity.org/
LA VIA CAMPESINA DÉNONCE LA MAINMISE PAR LES INTÉRÊTS DES GRANDES
ENTREPRISES SUR L’EXPOSITION UNIVERSELLE 2015 [1]
(Harare, 27 mai 2015) - La Via Campesina (LVC), mouvement mondial
représentant des millions de paysannes et de paysans, travailleurs
agricoles, peuples autochtones et nomades, dénonce la mainmise par les
multinationales, en complicité avec les Etats, sur l'Exposition
universelle de Milan. Le thème de l'Expo est "nourrir la planète,
énergie pour la vie".
L'Expo de Milan sert de vitrine aux multinationales qui contrôlent le
commerce mondial d'aliments, du matériel génétique des animaux et
semences végétales, pesticides et engrais chimiques. Ces entreprises ne
cessent de travailler dans le but de privatiser et de commercialiser les
biens communs comme l'eau, la terre, les forêts, les mines ou les
semences. Ils transforment l'alimentation en une marchandise tout en
refusant de concevoir l'alimentation comme un droit humain.
La nourriture industrielle, produite à grande échelle et contaminée par
une grande quantité de pesticides et OGMs, est réservée aux personnes
ayant des ressources économiques limitées tandis que les aliments sains
ne sont accessibles qu'à une élite ayant des moyens.
Coca-Cola est l'une des entreprises la plus visible dans l'Expo. Or, non
seulement, elle vend des produits sans aucun intérêt nutritionnel, mais
en plus elle est impliquée entre autres dans l'assassinat de
syndicalistes colombiens qui cherchaient à conserver des ressources
hydriques et à défendre leurs droits de travailleurs [2][1]. De même
McDonalds, connue pour son bilan médiocre en ce qui concerne les droits
des travailleurs et une alimentation saine, a également une présence
forte dans l'Expo [3][2]. L'Expo de Milan sert surtout les intérêts de
ces entreprises pour la promotion d'un modèle agroindustriel,
capitaliste et élitiste.
La majorité des gouvernements participants ont dépensé des millions
d'Euros de l'argent public pour monter un pavillon en vue de "vendre"
leurs produits technologiques. Il s'agit d'un espace de promotion des
fausses solutions pour résoudre la faim et le changement climatique,
comme par exemple par le biais d'une agriculture intelligente vis-à-vis
du climat ou des programmes REDD soutenus par la nouvelle Alliance du
G8, AGRA, entre autres.
L'autre contradiction de l'Expo est qu'elle a été construite sur une
zone où existaient des terres agricoles, [4][3] indispensables pour
assurer des produits alimentaires frais et sains à destination des
populations urbaines.
La devise de l'Expo montre une incompréhension cynique du problème
politique que constitue la faim dans le monde.
On ne tient aucunement compte des producteurs et productrices à petite
échelle qui produisent 70% de la nourriture dans le monde, tout en
créant de l'emploi et sans polluer la planète ou exploiter leurs
travailleurs. La Via Campesina dénonce cette vision encouragée par
l'Expo et réaffirme que la souveraineté alimentaire constitue une
alternative fondée sur les droits des peuples et la sécurisation de leur
subsistance, tout en respectant l'environnement avec des pratiques
agroécologiques qui refroidissent la planète et offrent des aliments
sains dans des systèmes alimentaires adaptés localement. C'est pourquoi
LVC propose une issue aux multiples crises auxquelles nos sociétés font
face. LVC pense qu'il est urgent de modifier le paradigme pour que les
solutions et les décisions, à propos de ce que nous mangeons et
produisons, de même que comment, où, quoi produire et pour qui, soient
prises par les personnes qui produisent et qui mangent et non par les
entreprises qui vendent la nourriture comme une marchandise.
La Via Campesina participera à l'Expo des Peuples à Milan afin d'y
proposer les véritables alternatives au modèle sans issue proposé par
l'Expo "officielle".
CONTACTS
Marina Dos Santos : +55 21981850558
Andrea Ferrante : +39 3480189221
Contacts à Milan pendant l'Expo des Peuples (3-5 juin): Tel :
+32473300156 Email : idelforge(a)viacampesina.org
-------------------------
[5][1]
http://www.cetim.ch/es/interventions/383/violaciones-de-derechos-humanos-po…
[6]
[7][2] Terranuovaedizione.it
[8][3]
http://www.altreconomia.it/site/fr_contenuto_detail.php?intId=4579 [9]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[4]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[5]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[6]
http://www.cetim.ch/es/interventions/383/violaciones-de-derechos-humanos-po…
[7]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[8]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1082-la…
[9] http://www.altreconomia.it/site/fr_contenuto_detail.php?intId=4579
LA VIA CAMPESINA À MILAN PARTICIPE À L'EXPO DE LA PAYSANNERIE [1]
La Via Campesina - Communiqué de presse
(Bruxelles, 21 Mai 2015) - Le mouvement international paysan La Via
Campesina participera à l'Expo des Peuples de Milan, à la Fabbrica del
Vapore, du 3 au 5 juin 2015. L'Expo des Peuples est le forum
international de la société civile et des mouvements paysans, organisé
pour défendre les principes de souveraineté alimentaire et de justice
environnementale, pour combattre la marchandisation du droit à la
nourriture promue par l'Expo 2015 et pour rappeler, une fois de plus,
que c'est l'agriculture paysanne qui nourrit le monde, et non pas les
multinationales et l'agrobusiness.
La Via Campesina dénonce l'Expo Milano comme une grande vitrine mondiale
qui choisit délibérément de dissimuler l'un des plus importants conflits
mondiaux actuels : celui de la faim et de l'accaparement des terres et
de l'énergie à un niveau global.
Du 1er mai au 31 octobre 2015, Milan accueille l'Exposition Universelle
avec pour thème « Nourrir la Planète, Énergie pour la vie ». Les
organisateurs ont décrit l'Expo 2015 comme « le plus grand événement
jamais organisé sur l'alimentation et la nutrition [dans le but de]
donner une réponse concrète à un besoin vital : pouvoir garantir une
alimentation saine, sûre et suffisante pour tous, tout en respectant la
Planète et son équilibre » [2][1].
Cependant, l'Expo 2015 est sponsorisée et financée par certaines des
plus grandes multinationales alimentaires et agricoles telles que
McDonald's et Coca Cola. Selon Andrea Ferrantes de La Via Campesina
Europe : « L'Expo 2015 se cache derrière une façade de « green wahsing »
qui dissimule la violence des entreprises multinationales qui contrôlent
toute la chaîne alimentaire, accaparent les terres, contrôlent les
semences et brevettent le vivant. Le récit de l'Expo 2015 n'évoque pas
les histoires des paysannes et des paysans mourant de faim parce qu'ils
ont été expulsés de leurs terres, ni celles des indigènes expulsés de
leurs territoires, des pêcheurs et pêcheuses qui se voient refuser
l'accès aux eaux dans lesquelles ils ont toujours pêché, des pasteurs
nomades forcés à adopter un mode de vie sédentaire ou encore des
consommateurs contraints à la malbouffe. »
L'Expo Milano 2015 n'est pas un événement neutre, comme certains
aimeraient nous le faire croire. Au contraire, il s'agit d'un événement
promouvant l'industrialisation de l'agriculture et la financiarisation
des marchés agricoles. L'industrie agroalimentaire concentre la
production alimentaire et la distribution dans les mains de quelques
grandes entreprises, sans égard pour les besoins des producteurs et des
consommateurs.
L'Expo 2015 suit la direction opposée à celle que prennent ensemble les
petits producteurs et les citoyens, revendiquant leur droit à la
souveraineté alimentaire à travers des modèles agro-écologiques de
production et de consommation.
Pour proposer de réelles alternatives au modèle agro-industriel soutenu
par l'Expo 2015 et pour donner une voix à ceux qui ne peuvent pas
raconter leur propre histoire au sein de cette « vitrine », une
délégation de paysannes et de paysans du monde entier de Via Campesina
sera présente à l'Expo des Peuples à Milan, en solidarité avec d'autres
réseaux internationaux et de nombreuses associations italiennes sans but
lucratif qui défendent les droits du peuple.
#peoplesexpo #laviacampesina #ecvc #foodsovereignty
#souverainetéalimentaire
CONFÉRENCE DE PRESSE : « Paysans du monde : opinions sur l'Expo 2015 »
2 juin 2015 - 18h00 - La Stecca, Via Gaetano de Castilia 26, 20124 Milan
CONTACTS POUR LES MÉDIAS
Federica: +39 333 7217660
Elisa: +32 495 34 59 80
-------------------------
[3][1] Expo Milano 2015 official website:
http://www.expo2015.org/it/cos-e [4]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1081-la…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1081-la…
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/1081-la…
[4] http://www.expo2015.org/it/cos-e
UN TREMBLEMENT DE TERRE CATASTROPHIQUE AU NÉPAL CAUSE D’IMMENSES
SOUFFRANCES ET DE GRANDES DESTRUCTIONS [1]
(jeudi 30 avril 2015)
Message de solidarité de La Via Campesina et appel à soutien
(Photo: Les paysans népalais célébrant la Journée nationale des paysans,
2013)
La Via Campesina voudrait exprimer sa solidarité et son soutien aux
paysans et à la population du Népal après le tremblement de terre
catastrophique de ces derniers jours. Les autorités népalaises estiment
que les pertes en vie humaine vont atteindre les 10.000 personnes. C'est
avec une profonde tristesse que nous voyons cette tragédie et la
souffrance de toutes les personnes qui ont perdu des êtres chers, des
amis, et leur foyer. Dans les villages situés dans des zones rurales
isolées, la situation est critique. Les routes ayant été coupées, il est
difficile d'organiser les secours.
En plus de la profonde tristesse d'avoir perdu les êtres chers qui n'ont
pas survécu à la catastrophe, la population népalaise est maintenant
confrontée à l'immense travail de reconstruction de leurs habitations et
de l'infrastructure du pays dans les mois et les années à venir. Le rôle
des organisations sociales est crucial, elles doivent jouer un rôle de
direction dans ce processus.
La Via Campesina a ouvert une voie de communication directe avec ses
membres, la Fédération des Paysans népalais (ANPFa) au Népal. Cette
organisation recueille les informations, a installé un bureau
d'information et organise les secours et le soutien dans les zones
rurales. Nous leur donnerons tout le soutien dont ils ont besoin dans ce
travail difficile. Il est extrêmement important que des organisations
comme l'ANPFa reçoivent tout le soutien nécessaire afin de s'organiser
et d'organiser l'appui aux populations avec lesquelles elles
travaillent. Nous resterons en contact dans les prochains jours et
essayerons de répondre aux besoins de soutien que l'ANPFa nous
communiquera.
Si vous ou votre organisation décidez de soutenir ou d'exprimer votre
solidarité à nos sœurs et nos frères du Népal de ANPFa, vous pouvez
écrire à anpfa(a)anpfa.org.np mettez en copie :
secretariatlvcsouthasia(a)gmail.com et viacampesina(a)viacampesina.org
CONTACT ANPFA
Balram Banskota
Deputy Secretary General
All Nepal Peasants Federation (ANPFA)
Madan Nagar- Balkhu
Kathmandu-Nepal
Email: balram(a)anpfa.org.np, anpfa(a)anpfa.org.np
CONTACT DE LA RÉGION D’ASIE DU SUD EST LA VIA CAMPESINA
Yudhvir Singh
Shanta Manavi
Secrétariat régional : secretariatlvcsouthasia(a)gmail.com
Pour recevoir des informations en français contacter:
annelies.schorpion(a)viacampesina.org
Pour recevoir des informations en espagnol
contacterboa.monjane(a)viacampesina.org
--
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/catastr…
LES MOUVEMENTS MONDIAUX POUR LA JUSTICE CONVERGENT SUR UN SOL
RÉVOLUTIONNAIRE [1]
Une vive tension collective régnait lors de l'ouverture du Forum social
mondial le 24 mars à Tunis, cinq ans à peine, après qu'une révolution
pacifique, ayant allumé le flambeau des Printemps arabes qui brule
encore aujourd'hui, ait réussi à faire plier une dictature soutenue
depuis longtemps par des puissances politiques occidentales et moins
d'une semaine après que des tireurs aient pris d'assaut le musée du
Bardo et tué 22 personnes, mettant à l'épreuve la détermination d'une
démocratie naissante.
Des dizaines de milliers de délégués venant du monde entier ont convergé
vers Tunis, dans le but de, non seulement soutenir la souveraineté
tunisienne, mais aussi partager leurs luttes et leurs solutions locales
dans un effort de changement et de lutte contre ces injustices
systémiques interconnectées. La manifestation d'ouverture illustrait la
diversité des secteurs sociaux : des groupes d'étudiants tunisiens
côtoyaient des syndicalistes d'Amérique latine et des paysans d'Afrique
subsaharienne, unis par les crises alimentaire, climatique, énergétique
et financière continues.
Au sein de cette foule vibrante d'acteurs sociaux, il n'est pas
inattendu de trouver La Via Campesina, le mouvement social le plus grand
du monde - et sans aucun doute le mieux organisé - avec des délégations
venant des cinq continents. « C'est à nous d'agir, » dit Elizabeth
Mpotu, paysanne du Zimbabwe et coordinatrice internationale des 250
millions de paysans, éleveurs nomades et peuples autochtones qui forment
La Via Campesina. « Nous savons bien que nous sommes pauvres, mais nous
sommes aussi très intelligents et nous savons ce que nous voulons, »
ajoute-t-elle.
La Via Campesina a fait preuve de grande intelligence politique, en de
nombreuses occasions, articulant exactement ce que le mouvement veut,
spécialement en confrontation directe avec la tétrade de crises
actuelles. En 1996, le mouvement a mis en lumière la « souveraineté
alimentaire », mettant au défi les multinationales qui contrôlent
l'agriculture et plaçant l'accès à l'alimentation exactement où il se
doit : aux mains des paysans producteurs. Après quelques années
d'obscurité relative, ce concept de la souveraineté alimentaire a réussi
à pénétrer dans divers espaces politiques internationaux ainsi que
nationaux et locaux.
Les représentants et les alliés de La Via Campesina ont toujours pris
soin de relier la faim et le pouvoir des systèmes alimentaires mondiaux
à la gouvernance des ressources naturelles principalement foncières et
hydriques. La propriété foncière du paysan est menacée par toute une
gamme d'initiatives de développement : les zones économiques spéciales,
les industries extractives, les monocultures agricoles pour
l'exportation. Ces transferts de ressources à grande échelle sont
considérés comme des accaparements de terre contribuant à une ruée
mondiale sur la terre qui dépossède en masse les peuples marginalisés de
leur territoire.
« Au Mali, nous avons constaté une attaque de front sur nos terres, »
dit Massa Kone, dirigeant de la Convergence malienne contre les
accaparements de terres (CMAT), une alliance de plus en plus nombreuse
qui inclut des organisations importantes membres de La Via Campesina.
Kone explique que, dans son pays d'Afrique de l'Ouest, agropastoral par
excellence, 87% de la population se consacre à la production
alimentaire. Les accaparements de terre pour l'agriculture industrielle
menacent ces moyens d'existence au quotidien, quand le gouvernement
malien, insolvable, offre des baux de 99 ans et d'autres incitations
alléchantes aux entreprises multinationales.
Mais la CMAT contre-attaque. « Nous avons obligé notre gouvernement à
nous écouter, et nous sommes maintenant un acteur-clé dans le foncier au
Mali, » déclare Kone « Notre convergence travaille à l'élaboration d'une
nouvelle loi foncière et les paysans dirigent le processus »
explique-t-il avec enthousiasme.
La CMAT fait partie d'une alliance de mouvements sociaux africains plus
étendue qui a composé la Déclaration de Dakar contre les accaparements
de l'eau et des terres en octobre 2014, pendant le Forum social africain
au Sénégal. Cette déclaration, dans sa forte dénonciation des
accaparements de terre et d'eau par les multinationales et les états, a
ouvert la voie à une convergence mondiale des luttes dont le besoin se
fait ressentir de façon urgente - et qui alimente les débats du Forum
social mondial maintenant.
Continuant dans cette voie, La Via Campesina et un groupe d'alliés
stratégiques ont organisé une convergence mondiale de trois jours sur
les luttes foncières et hydriques à Tunis, avec des récits de témoins
directs de violations des droits aux ressources venant de différentes
parties du globe ainsi qu'une introduction à des outils allant de
pratiques d'organisation sur le terrain, à des mécanismes de droits
humains et de gouvernance internationale, visant à répondre à ces
revendications foncières ou hydriques. C'était également un espace vital
à partir duquel des stratégies ou des actions coordonnées d'unité
pouvaient être élaborées face à l'adversité.
Ce processus organique et participatif a culminé dans une nouvelle
déclaration qui souligne le caractère urgent des accaparements fonciers
et hydriques ainsi que les engagements à l'action et à des tâches
politiques spécifiques. Et peut-être plus important encore, dans ces
débuts d'élargissement de la convergence, les auteurs de la Déclaration
de Dakar ont apporté cette initiative à Tunis dans le but d'inviter les
alliés mondiaux à débattre et à ajouter leurs idées et leurs
revendications au document original - et ce faisant créer le pouvoir
nécessaire à l'arrêt des accaparements de terre et d'eau.
De surcroit, à Tunis, de fortes connexions politiques ont été forgées
entre les différentes convergences et pas uniquement dans les processus
fonciers et hydriques. Des militants expérimentés ont organisé une
convergence sur le climat afin de mettre en relief les approches
disproportionnées à la crise climatique qui laissent de côté les
communautés marginalisées dans les pays du sud alors que les
gouvernements riches et les grandes entreprises accélèrent leur
pollution. Les délégations de Tunis ont également organisé une
convergence mondiale sur la résistance au pouvoir des entreprises,
illustrée par une série d'ateliers de campagne stratégique montrant
comment élaborer des initiatives au libre-échange, en plaçant les
populations et la planète avant les profits. La Via Campesina a
coorganisé chacun de ces processus.
Une nouvelle détermination est née de ces espaces lors de la convergence
finale de ces convergences, où des militants organisateurs des
convergences sur l'eau, la terre, le climat, la résistance aux pouvoir
des entreprises ont pu identifier les fautes systémiques sous-jacentes
aux crises alimentaire, climatique, énergétique et financière.
Une fenêtre a également été ouverte pour faciliter une action concertée
lors de rassemblements politiques mondiaux futurs tel que la COP 21 à
Paris. « Nous avons besoin de ces conversations afin de maintenir le
monde en ordre, » a pensé Carlos Morantes, dirigeant de La Via Campesina
et organisateur des travailleurs ruraux à la frontière du Mexique avec
les États-Unis.
Alors que le Forum social mondial se terminait, le 28 mars, avec une
autre manifestation dans le centre de Tunis, beaucoup entonnait le
slogan fondateur : un autre monde est possible. Et faisant écho à
l'esprit de révolution qui a fait trembler les fondations de ce petit
pays nord-africain, il y a peu de temps, les militants ont montré une
grande détermination dans la construction de leur futur - quelques
soient les difficultés de ce processus.
Salena Tramel
_Cet article a été publié en premier lieu par Huffingtonpost le
04/06/2015_
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Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/forum-s…
17 avril : les paysans du monde entier se mobilisent pour la
souveraineté alimentaire et contre les traités de libre-échange [1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – LA VIA CAMPESINA
(Harare, Zimbabwe, 17 avril 2015) Aujourd'hui, des milliers de paysannes
et paysans membres du mouvement international La Via Campesina se
mobilisent de par le monde contre les multinationales et les traités de
libre-échange. Ceux-ci touchent durement les petits paysans et leur
agriculture, ainsi que la souveraineté alimentaire. Depuis 1996, La Via
Campesina et ses alliés célèbrent le 17 avril comme étant la journée
internationale des luttes paysannes(1).
Les traités de libre-échange sont au service des multinationales et de
leur mode de production capitaliste et industriel qui dépend lourdement
des intrants agrochimiques. Ils entraînent des vagues de déplacement,
d'expulsion et de disparition des paysannes et des paysans. Les traités
de libre-échange font du profit leur priorité absolue au détriment de
tout droit et de toute autre préoccupation. Un important traité de
libre-échange est actuellement en cours de négociation entre l'Union
européenne, les Etats-Unis et le Canada. Ces discussions, si elles
aboutissent, auront pour effet de libéraliser les échanges commerciaux
et les investissements en faveur des multinationales (voir les vidéos
[2]).
A travers de centaines d'actions locales et globales (voir la carte [3]
régulièrement mise à jour), La Via Campesina rappelle l'importance des
luttes locales et, par la même occasion, souligne le besoin d'une
alliance entre les communautés urbaines et rurales. Parmi les actions
qui auront lieu jusqu'à la fin du mois, citons des occupations de
terres, des échanges de semences, des manifestations, des séances de
promotion de la souveraineté alimentaire, des événements culturels, des
actions directes et des débats. Cette année, en Europe, notamment en
Allemagne, en Suisse et en Belgique, des manifestations sont organisées
contre le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement
(Transatlantic Trade and Investment Partnership - TTIP), l'Accord
économique et commercial global (AECG, ou en anglais Comprehensive Trade
and Economic Agreement - CETA) et l'Accord sur le commerce des services
(ACS, ou en anglais Trade in Services Agreement - TiSA). En Asie, au
Japon et en Corée du Sud, un important rassemblement est prévu pour
forcer le gouvernement japonais à refuser les négociations de l'Accord
de partenariat transpacifique (Trans-Pacific Partnership - TTP). En
Amérique du Sud, une grande marche rassemblant plus 1 500 personnes
venant du monde entier se déroulera en Argentine pendant le congrès de
la CLOC-Via Campesina (Coordination des organisations paysannes
d'Amérique latine) à Buenos Aires.
La Via Campesina a pour objectif de dénoncer les lois et les forces qui
affectent la vie paysanne, un précieux héritage des peuples au service
de l'humanité. Le mouvement fait la promotion de la souveraineté
alimentaire afin d'éradiquer la faim dans le monde et d'instaurer la
justice sociale.
Face à ce sombre tableau où le libre-échange et les profits juteux
dominent, La Via Campesina propose une économie fondée sur l'équité qui
rééquilibrerait les rapports entre l'homme et la nature. La réforme
agraire et l'agriculture durable sont au centre de ce mode de vie fondé
sur la souveraineté alimentaire des peuples.
PORTE-PAROLES POUR LA PRESSE:
Ndiakhate Fall, CNCR, Sénégal (en français): + 221 77 550 89 07
Marina dos Santos, MST, Brésil (en espagnol et portugais): +54
9261571785
Yudhvir Singh, BKU, Inde (en anglais): +54 926115717585
* Faites connaître vos actions en nous envoyant des informations
relatives aux événements prévus à l'adresse suivante:
lvcweb(a)viacampesina.org
* Faites-nous également parvenir vos article, photos, vidéos, posters,
des tracts, etc. Nous publierons en ligne et sur la carte reprenant
toutes les actions prévues sur www.viacampesina.org [4]
>> (1) ORIGINE DE CETTE JOURNÉE MONDIALE: Le 17 avril 1996, au Brésil, la police militaire a assassiné 19 paysans à Eldorado dos Carajás, dans l'état de Pará. Ces paysans étaient membres du Mouvement des paysans sans terre (MST). Ce jour-là, 1500 hommes et femmes bloquaient l'accès à l'autoroute BR-150 à Eldorado dos Carajás avec pour objectif de forcer l'État et le gouvernement fédéral à entamer une réforme agraire. Vers 16h, 155 hommes de la police militaire de l'État ont encerclé les manifestants du MST, ils ont ouvert le feu et ont fait usage de gaz lacrymogènes contre eux. Au bilan des 19 personnes tuées sur place, 3 personnes sont mortes des suites de leurs blessures et 69 autres ont été blessés. Les autorités étatiques, la police, l'armée et les propriétaires terriens sont responsables de l'organisation et de l'exécution de ce massacre.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/17-avri…
[2]
http://tv.viacampesina.org/17-Avril-Journee-internationale-498?lang=fr
[3] http://www.viacampesina.org/map/17april/2015/
[4] http://www.viacampesina.org/
La Via Campesina exprime de vives inquiétudes quant à la situation au
camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk [1]
Créé le jeudi 9 avril 2015 15:57
COMMUNIQUÉ DE LA VIA CAMPESINA, 8 AVRIL 2015
_La Via Campesina exprime de vives inquiétudes quant à la situation au
camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans le Sud de Damas._
La Via Campesina suit avec une extrême attention les rapports récents
sur l'invasion du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk par des
forces extrémistes armées. Nous sommes extrêmement inquiets de la
situation de nos amis et partenaires de projets pour la souveraineté
alimentaire qui sont sur place, et qui sont pris pour cible par les
forces armées. La récente exécution du militant de la société civile
Firas El Naji est un exemple de la gravité de la situation à laquelle la
société civile doit faire face ; Firas El Naji était l'un des fondateurs
des projets visant à mettre en place la souveraineté alimentaire à
Yarmouk, dans le but de réduire les souffrances d'une population victime
de la malnutrition causée par l'état de siège. Nous sommes aussi
particulièrement inquiets pour la sécurité d'Abdullah Al Khateeb ainsi
que d'autres défenseurs locaux des droits de l'Homme visés par les
groupes armés. La menace pesant sur ces membres actifs de la société
civile est immense, et nous ne voulons pas rester silencieux pendant que
ces derniers et leur communauté sont ciblés.
En tant que réfugiés Palestiniens - considérés comme citoyens apatrides
par de nombreuses nations - ils ne bénéficient d'aucune des protections
qui leur reviendraient de plein droit dans leurs différents pays
d'accueil. Les réfugiés Palestiniens en Syrie, de nouveau déplacés, ont
vu leurs droits en tant qu'apatrides se détériorer plus fortement
encore.
Dans le cas de Yarmouk, situé dans la banlieue Sud de la capitale
Syrienne, l'organe des Nations Unies qui a pour mission de fournir et de
maintenir les services de base à la communauté palestinienne, l'UNWRA,
n'a pas été capable de remplir ses obligations fondamentales auprès des
résidents Palestiniens du camp. Ceci est le cas depuis presque deux ans,
c'est-à-dire depuis que le camp est en état de siège. Pendant toute
cette période, la totalité de la population de la zone - pas seulement
les Palestiniens- a été isolée et laissée sans assistance de la part de
la communauté internationale.
Pendant ces deux années de siège, tout mouvement de population a été
interdit, ainsi que la provision de nourriture ou l'accès aux soins
médicaux. En septembre 2014, l'approvisionnement en eau a été coupé,
aggravant encore la situation. Les 18 000 habitants qui restent encore
dans le camp se trouvent dans une situation humanitaire désespérée. Ce
siège est complètement illégal au regard du droit humanitaire
international et doit être considéré comme un crime de guerre.
En tant que mouvement paysan et mouvement pour la défense de la
souveraineté alimentaire, c'est avec les plus vives inquiétudes que nous
constatons les violations continues des droits des Syriens qui, dans de
nombreuses régions du pays, sont victimes de stratégies criminelles
telles que "la famine ou la capitulation". Avec près de 200 morts
victimes de malnutrition, Yarmouk est l'un des exemples le plus flagrant
de ces méthodes visant à détruire des communautés entières. Nous
dénonçons l'utilisation de la faim comme une arme contre les
populations, par toutes forces armées.
A la lumière des nouveaux développements dans le camp de Yarmouk, avec
l'invasion par « l'Etat Islamique » et les violences commises contre les
résidents, la situation humanitaire s'est encore plus dégradée, nous
appelons la communauté internationale et spécialement l'UNWRA à faire
tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger la population de Yarmouk.
En urgence, nous demandons:
* Un passage sécurisé pour tous les habitants de Yarmouk, afin qu'ils
puissent entrer et sortir du camp, sans risque d'arrestation par les
forces armées en place ;
* Une protection totale pour ceux qui souhaitent quitter le pays,
protection qui inclue le droit au départ et l'ouverture des frontières
des autres États ;
* Que l'UNWRA approvisionne immédiatement les résidents assiégés de
Yarmouk en nourriture, eau et aide médicale ;
* Que toutes les parties palestiniennes s'engagent collectivement à
défendre les droits des populations assiégées en Syrie et aux alentours
;
* Que le Comité International de la Croix Rouge soutienne
l'approvisionnement médical et alimentaire de tous les résidents de la
zone, remettent les hôpitaux détruits par l'état de siège en état de
fonctionner et assure un passage sécurisé.
Organisez des manifestations de solidarité avec la population de
Yarmouk, dans vos villes et demandez à ce que la communauté
internationale, l'UNWRA et le Comité International de la Croix Rouge
utilisent leurs mandats internationaux pour protéger les habitants du
camp de Yarmouk.
Veuillez écrire :
- à l'UNWRA, allez sur http://www.unrwa.org/contact [2]
- au Comité International de la Croix Rouge: Fax: +41 22 733 20 57, ou
allez surhttps://www.icrc.org/eng/who-we-are/contacts/index.jsp [3]
Télécharger le PDF de presse ici [4]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/droits-huma…
[2] http://www.unrwa.org/contact
[3] https://www.icrc.org/eng/who-we-are/contacts/index.jsp
[4]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/2015-04-07%20Communiqu%20Yarm…