JUSTICE ALIMENTAIRE ET SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE AUX ETATS-UNIS [1]
Créé le mardi 15 septembre 2015 19:40
LA NOUVELLE ÉDITION DU BULLETIN NYÉLÉNI EST MAINTENANT EN LIGNE!
Lisez la première édition du bulletin sur la situation d'une région!
Cette édition explore la relation entre la Justice Alimentaire et la
Souveraineté Alimentaire aux États-Unis. La Souveraineté Alimentaire est
apparue pour la Via Campesina comme la réponse la plus audacieuse aux
régimes du libre commerce qui détruisent partout dans le monde les
moyens de subsistance. Elle a été reprise largement par des communautés
qui naviguent entre les agro-carburants, les OGM, l'accaparement des
terres et la « privatisation de tout ». La Souveraineté Alimentaire
reflète la profonde résistance des peuples dans la lutte contre
l'exploitation, l'oppression et la colonisation. Quand des communautés
qui se battent pour leurs droits découvrent les principes de la
souveraineté alimentaire, ils réagissent souvent en s'exclamant; «Oui !
C'est ce que nous faisons !». La Justice Alimentaire est une des ces
luttes. Les racines radicales de la justice alimentaire aux Etats Unis
sont très profondes dans le mouvement de libération noire.
Cliquez ici pour lire la lettre [2] ou lisez la site de www.nyeleni.org
[3]
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/publications-mainmenu-30/1136-justice-…
[2] http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Nyeleni23.pdf
[3] http://www.nyeleni.org/spip.php?page=working
A LA MÉMOIRE DE LEE, LA LUTTE CONTRE L'OMC CONTINUE [1]
APPEL À L’ACTION DE LA VIA CAMPESINA: CONFÉRENCE MINISTÉRIELLE DE L’OMC
2015
(Harare, 10 septembre 2015). Aujourd'hui, la Via Campesina célèbre la
Journée Internationale de Lutte Contre l'organisation mondiale du
commerce (OMC), et commémore la vie et la contribution de son frère et
leader M. Lee Kyun Hae, un fermier coréen dont le droit à vivre avec
dignité a été détruit par l'OMC. M. Lee s'est sacrifié en 2003 pour
dénoncer de manière radicale les responsables de la disparition des
économies paysannes à travers le monde. Cette année, en 2015,
l'organisation mondiale du commerce va de nouveau frapper en promettant
d'imposer « tous les aspects du paquet de Bali ». Le tueur multilatéral
de paysans organisera sa 10e Conférence Ministérielle à Nairobi, au
Kenya, du 15 au 18 décembre 2015. A l'ordre du jour : d'avantage de
libéralisations des échanges commerciaux, avec des entreprises
agro-industrielles ayant pour objectif de mettre fin aux quelques
politiques publiques qui continuent de protéger les systèmes
alimentaires de certains pays.
Les résultats de la dernière Ministérielle de l'OMC (2013), appelés par
commodité « Paquet de Bali » furent considérés comme une victoire par
l'OMC pour avoir débloqué une série de négociations au point mort sur
les échanges, dans l'agriculture et le développement. De son côté, La
Via Campesina dénonce cette soi-disant « victoire » pour l'OMC et les
multinationales car celle-ci se fait aux dépens de la majorité mondiale
la plus pauvre. Alors que les paysans et les paysannes à travers le
monde s'organisent pour atteindre la souveraineté alimentaire - en
demandant à ce que les gouvernements nationaux soutiennent et défendent
leurs communautés rurales, leurs systèmes de production et moyens
d'existence - de puissantes voix à l'intérieur de l'OMC comptent en
finir avec cette soi-disant « clause de paix » qui « autorise » les
gouvernements nationaux à protéger leurs systèmes agricoles et
alimentaires.
La Via Campesina continue de croire dur comme fer que l'OMC est une
organisation au service des pays « développés » et des sociétés
transnationales, qui impose des règles de libre-échange qui ne
bénéficient qu'aux pays riches et concentrent encore plus de richesse
entre les mains d'une minorité.
La Via Campesina réaffirme sa position sur le fait que l'OMC est une
institution ratée et délégitimée, essayant désespérément de se relancer
avec ce « Paquet de Bali » au prix très élevé de la souveraineté
alimentaire, des moyens de survie, des emplois et du future des peuples
et de la planète. La Via Campesina réitère donc son appel pour une Fin
de l'OMC et de la tyrannie du régime de libre-échange. Nous allons
redoubler d'efforts dans la lutte contre les systèmes dirigés par les
multinationales et nous continuerons à mettre en avant les alternatives
populaires.
En décembre, La Via Campesina se mobilisera de manière décentralisée
dans le but de faire pression sur les gouvernements nationaux et afin de
les éloigner de cet ordre du jour de libre-échange. Nous serons
également présents dans les rues du Kenya pour soutenir nos frères et
sœurs d'Afrique et du monde entier, qui manifesteront contre l'OMC à
Nairobi. Nous invitons tous ceux et celles qui luttent contre l'OMC à
envoyer par email leurs plans d'action à l'adresse suivante
[nomorewto.kenya.lvc(a)gmail.com] pour que cette 10e Conférence
Ministérielle de l'OMC soit aussi sa dernière.
NON A L’OMC!
OUI A LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE!
GLOBALISONS LA LUTTE! GLOBALISONS L’ESPOIR!
A Lire : Lutte des peuples contre l'OMC [2]: Bulletin de Nyéléni numéro
16, Décembre 2013.
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/10-ans-…
[2]
http://www.nyeleni.org/DOWNLOADS/newsletters/Nyeleni_Newsletter_Num_16_FR.p…
L'AGRICULTURE PAYSANNE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE. [1]
APPEL À L'ACTION DE LA VIA CAMPESINA POUR LA COP21 À PARIS.
Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé
des famines importantes, des migrations et une dégradation des
conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales,
spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s
partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande
majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante,
de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour,
les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les
sols s'érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les
ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis
deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système
alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies
multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des
principales causes de la crise climatique induite par l'humain. La
dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et
transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des
émissions à effet de serre au niveau mondial [2]1. Au lieu de produire
une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises
multinationales ont généré de la faim et de l'obésité, de l'accaparement
des terres et un exode rural, et une crise climatique qu'ils espèrent
résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.
Plus de vingt ans depuis Rio (1992) et Kyoto (1997), les gouvernements
n'ont cessé de se rencontrer pour leurs Conférences des Parties (COP)
dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC - UNFCCC). Ils n'ont à aucun moment
réussi à protéger et à améliorer les droits humains de leurs
citoyen-ne-s, y compris le droit à l'alimentation car ils ont envoyé aux
différentes discussions climatiques des délégations qui ont toutes
privilégié les intérêts du secteur privé au détriment des intérêts du
bien-être public. Les accords et les négociations précédentes sont
passés d'accords obligatoires ou contraignants à de simples promesses
qui ne seront pas tenues. En même temps, les entreprises multinationales
se sont assurées de l'appui politique de gouvernements cooptés pour
garantir que leurs intérêts fassent partie des stratégies de fond de ces
accords. Les marchés du carbone, les soi-disant Mécanismes de
Développement Propre (Clean Development Mechanisms - CDMs), REDD et
REDD+, les bioénergies, les agro-carburants ainsi que les paquets
agricoles de l'agrobusiness appelés « sensibles au climat » sont
quelques unes des propositions trompeuses maintenant sur la table. Au
lieu de résoudre les problèmes, ces fausses solutions ne font que les
aggraver. Au lieu de plafonner les émissions, ils créent des marchés
artificiels et des opportunités pour que les gros pollueurs continuent à
polluer et ne fassent quasiment rien pour réduire les effets des
dérèglements climatiques. En défendant les intérêts du capitalisme et la
privatisation des ressources naturelles, les entreprises multinationales
mettent en danger la vie des citoyen-ne-s, des petits paysan-ne-s et des
communautés indigènes dont les moyens de subsistance dépendent de la
nature.
Quand on parle d'alimentation et d'agriculture, il est clair que
l'agriculture paysanne et les systèmes alimentaires locaux ont démontré
leur capacité à nourrir les peuples depuis des siècles. Selon le
Programme pour l'Environnement des Nations unies, le Fond International
pour le Développement Agricole, la FAO et le rapporteur spécial des
Nations unies pour le droit à l'alimentation, les petits paysan-ne-s
produisent aujourd'hui jusqu'à 80% de la nourriture dans les pays non
industrialisés (là où vit la majorité de la population). Voilà pourquoi,
à la Via Campesina, nous déclarons une fois de plus que la Souveraineté
Alimentaire, basée sur l'agroécologie paysanne, les connaissances
traditionnelles, la sélection, conservation et partage de semences
adaptées localement et le contrôle de nos terres, eaux et territoires,
est une solution réelle, viable et juste à la crise climatique mondiale
principalement produite par les multinationales. Afin de mettre en œuvre
la souveraineté alimentaire nous avons besoin de changements profonds.
Nous avons besoin, entre autres, de réformes agraires intégrales, de
marchés publiques pour la production paysanne et de l'arrêt des accords
désastreux de libre commerce promus par les entreprises multinationales.
En bref, nous avons besoin de justice, à la fois sociale, économique,
politique et climatique.
Dans la course vers la COP21, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris (France), des promesses commencent à fuser qui prétendent
arriver à «un accord universel et juridiquement contraignant». Nous, à
la Via Campesina, représentant plus de 200 millions de paysan-ne-s au
sein de plus de 150 organisations, appelons les gouvernements qui se
rencontreront à la COP21, à prioriser les besoins des peuples et non les
intérêts des entreprises et à trouver un accord pour de réelles
solutions climatiques en incluant les systèmes alimentaires paysans qui
refroisissent la planète. Les solutions des entreprises sont de fausses
solutions qui ne résoudront en rien la crise climatique. Nos solutions
sont réelles et doivent être priorisées par les Nations unies. Pour
garantir que notre voix soit entendue, nous allons nous mobiliser en
alliance avec des millions de migrantes, de paysannes, de travailleures,
les femmes, les jeunes, les étudiantes et militants pour la justice
climatique dans les rues du Paris.
Nous appelons tous les mouvements sociaux, les organisations populaires,
la société civile et les activistes du monde entier à se mobiliser dans
le contexte de la COP 21 et à venir en masse à Paris mais aussi de façon
décentralisée afin de mettre en avant nos propositions et de dire notre
désaccord total avec les fausses solutions que les multinationales ont
insérées dans celles de la CCNUCC (UNFCCC). Les gouvernements et leurs
délégations traînent les pieds depuis trop longtemps déjà et ils doivent
maintenant répondre aux besoins et aux attentes des peuples du monde.
C'est le moment de définir de vraies solutions pour la souveraineté
alimentaire et de stopper la main mise des entreprises sur le CCNUCC
(UNFCCC).
DATES CLEFS À RETENIR
[28/29 Novembre] Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice
Climatique
[29 Novembre] Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice
climatique
[5/6 Décembre] Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires
[9 Décembre] "Journée de l'Agriculture Paysanne et de la Souveraineté
Alimentaire"
[12 Décembre] "Dernier Mot" Mobilisation de Masse pour la Justice
Climatique
LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE
GLOBALE
L'AGROÉCOLOGIE PAYSANNE NOURRIT LE PEUPLE ET REFROIDIT LA TERRE
LA JUSTICE CLIMATIQUE INCLUT LES MIGRANTS, LES JEUNES ET LES FEMMES
CONTACTS:
[Français] Josie Riffaud / josieriffaud(a)yahoo.fr / 33.5.56.23.65.09 /
Confédération Paysanne (France), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[Espagnol] Edgardo Garcia / edgardogarcia2007(a)yahoo.es / 505.888.72973 /
Asociación de Trabajadores del Campo (Nicaragua), et Collectif
International de La Via Campesina pour l'Environnement et la Justice
Climatique;
[Anglais et Espagnol] Carlos Marentes / cmarentess(a)gmail.com /
1.915.873.8933 / Border Farm Workers Project - Unión de Trabajadores
Agricolas Fronterizos (U.S.A.), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[3]1_
[https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-clima…
[4]]_
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[4]
https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-clima…
L'AGRICULTURE PAYSANNE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE. [1]
APPEL À L'ACTION DE LA VIA CAMPESINA POUR LA COP21 À PARIS.
Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé
des famines importantes, des migrations et une dégradation des
conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales,
spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s
partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande
majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante,
de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour,
les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les
sols s'érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les
ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis
deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système
alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies
multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des
principales causes de la crise climatique induite par l'humain. La
dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et
transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des
émissions à effet de serre au niveau mondial [2]1. Au lieu de produire
une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises
multinationales ont généré de la faim et de l'obésité, de l'accaparement
des terres et un exode rural, et une crise climatique qu'ils espèrent
résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.
Plus de vingt ans depuis Rio (1992) et Kyoto (1997), les gouvernements
n'ont cessé de se rencontrer pour leurs Conférences des Parties (COP)
dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations unies sur les
Changements Climatiques (CCNUCC - UNFCCC). Ils n'ont à aucun moment
réussi à protéger et à améliorer les droits humains de leurs
citoyen-ne-s, y compris le droit à l'alimentation car ils ont envoyé aux
différentes discussions climatiques des délégations qui ont toutes
privilégié les intérêts du secteur privé au détriment des intérêts du
bien-être public. Les accords et les négociations précédentes sont
passés d'accords obligatoires ou contraignants à de simples promesses
qui ne seront pas tenues. En même temps, les entreprises multinationales
se sont assurées de l'appui politique de gouvernements cooptés pour
garantir que leurs intérêts fassent partie des stratégies de fond de ces
accords. Les marchés du carbone, les soi-disant Mécanismes de
Développement Propre (Clean Development Mechanisms - CDMs), REDD et
REDD+, les bioénergies, les agro-carburants ainsi que les paquets
agricoles de l'agrobusiness appelés « sensibles au climat » sont
quelques unes des propositions trompeuses maintenant sur la table. Au
lieu de résoudre les problèmes, ces fausses solutions ne font que les
aggraver. Au lieu de plafonner les émissions, ils créent des marchés
artificiels et des opportunités pour que les gros pollueurs continuent à
polluer et ne fassent quasiment rien pour réduire les effets des
dérèglements climatiques. En défendant les intérêts du capitalisme et la
privatisation des ressources naturelles, les entreprises multinationales
mettent en danger la vie des citoyen-ne-s, des petits paysan-ne-s et des
communautés indigènes dont les moyens de subsistance dépendent de la
nature.
Quand on parle d'alimentation et d'agriculture, il est clair que
l'agriculture paysanne et les systèmes alimentaires locaux ont démontré
leur capacité à nourrir les peuples depuis des siècles. Selon le
Programme pour l'Environnement des Nations unies, le Fond International
pour le Développement Agricole, la FAO et le rapporteur spécial des
Nations unies pour le droit à l'alimentation, les petits paysan-ne-s
produisent aujourd'hui jusqu'à 80% de la nourriture dans les pays non
industrialisés (là où vit la majorité de la population). Voilà pourquoi,
à la Via Campesina, nous déclarons une fois de plus que la Souveraineté
Alimentaire, basée sur l'agroécologie paysanne, les connaissances
traditionnelles, la sélection, conservation et partage de semences
adaptées localement et le contrôle de nos terres, eaux et territoires,
est une solution réelle, viable et juste à la crise climatique mondiale
principalement produite par les multinationales. Afin de mettre en œuvre
la souveraineté alimentaire nous avons besoin de changements profonds.
Nous avons besoin, entre autres, de réformes agraires intégrales, de
marchés publiques pour la production paysanne et de l'arrêt des accords
désastreux de libre commerce promus par les entreprises multinationales.
En bref, nous avons besoin de justice, à la fois sociale, économique,
politique et climatique.
Dans la course vers la COP21, prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015
à Paris (France), des promesses commencent à fuser qui prétendent
arriver à «un accord universel et juridiquement contraignant». Nous, à
la Via Campesina, représentant plus de 200 millions de paysan-ne-s au
sein de plus de 150 organisations, appelons les gouvernements qui se
rencontreront à la COP21, à prioriser les besoins des peuples et non les
intérêts des entreprises et à trouver un accord pour de réelles
solutions climatiques en incluant les systèmes alimentaires paysans qui
refroisissent la planète. Les solutions des entreprises sont de fausses
solutions qui ne résoudront en rien la crise climatique. Nos solutions
sont réelles et doivent être priorisées par les Nations unies. Pour
garantir que notre voix soit entendue, nous allons nous mobiliser en
alliance avec des millions de migrantes, de paysannes, de travailleures,
les femmes, les jeunes, les étudiantes et militants pour la justice
climatique dans les rues du Paris.
Nous appelons tous les mouvements sociaux, les organisations populaires,
la société civile et les activistes du monde entier à se mobiliser dans
le contexte de la COP 21 et à venir en masse à Paris mais aussi de façon
décentralisée afin de mettre en avant nos propositions et de dire notre
désaccord total avec les fausses solutions que les multinationales ont
insérées dans celles de la CCNUCC (UNFCCC). Les gouvernements et leurs
délégations traînent les pieds depuis trop longtemps déjà et ils doivent
maintenant répondre aux besoins et aux attentes des peuples du monde.
C'est le moment de définir de vraies solutions pour la souveraineté
alimentaire et de stopper la main mise des entreprises sur le CCNUCC
(UNFCCC).
DATES CLEFS À RETENIR
[28/29 Novembre] Mobilisations de Masse Initiales pour la Justice
Climatique
[29 Novembre] Mobilisations Décentralisée Mondial pour la Justice
climatique
[5/6 Décembre] Village Mondial / Foire aux Alternatives Populaires
[9 Décembre] "Journée de l'Agriculture Paysanne et de la Souveraineté
Alimentaire"
[12 Décembre] "Dernier Mot" Mobilisation de Masse pour la Justice
Climatique
LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EST UNE VRAIE SOLUTION À LA CRISE CLIMATIQUE
GLOBALE
L'AGROÉCOLOGIE PAYSANNE NOURRIT LE PEUPLE ET REFROIDIT LA TERRE
LA JUSTICE CLIMATIQUE INCLUT LES MIGRANTS, LES JEUNES ET LES FEMMES
CONTACTS:
[Français] Josie Riffaud / josieriffaud(a)yahoo.fr / 33.5.56.23.65.09 /
Confédération Paysanne (France), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[Espagnol] Edgardo Garcia / edgardogarcia2007(a)yahoo.es / 505.888.72973 /
Asociación de Trabajadores del Campo (Nicaragua), et Collectif
International de La Via Campesina pour l'Environnement et la Justice
Climatique;
[Anglais et Espagnol] Carlos Marentes / cmarentess(a)gmail.com /
1.915.873.8933 / Border Farm Workers Project - Unión de Trabajadores
Agricolas Fronterizos (U.S.A.), et Collectif International de La Via
Campesina pour l'Environnement et la Justice Climatique;
[3]1_
[https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-clima…
[4]]_
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[2]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[3]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[4]
https://www.grain.org/article/entries/4363-alimentation-et-changement-clima…
"Nous sommes La Via Campesina" [1]
Créé le mercredi 19 août 2015 03:17
REGARDEZ UNE NOUVELLE VIDÉO DE LA VIA CAMPESINA! [2]
(Zimbabwe, Harare, Aout 18, 2015) Nous sommes ravis de lancer une
nouvelle vidéo [2] produite par ZinTV et La Via Campesina , le mouvement
paysan international. Dans ce document, des femmes et des hommes,
leaders des organisations membres de La Via Campesina en Afrique,
Amérique Latine, Asie et Europe, partagent leurs combats et luttent pour
la souveraineté alimentaire et la justice sociale et climatique.
Dans cette vidéo, filmée lors du Forum social mondial 2015 en Tunisie,
vous découvrirez des expériences de solidarité entre paysans pour la
terre, les semences, l'eau, etc. ainsi que des témoignages de luttes des
femmes paysannes.
Avec 164 organisations, dans 73 pays, La Via Campesina réunit plus de
200 million de membres. En 20 ans, elle est devenue l'un des mouvements
sociaux mondiaux les plus importants - un terrain fertile pour nourrir
les luttes et la solidarité.
A regarder [2]et diffuser largement!
Une vidéo de La Via Campesina et ZinTV
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/forum-s…
[2] http://tv.viacampesina.org/Nous-sommes-La-Via-Campesina?lang=en
EN LIGNE DE MIRE
Agriculture et climat : reprenons à la base! [1]
Le système alimentaire industriel mondial contribue pour près de 50% aux
émissions de gaz à effet de serres. Pour la Confédération paysanne seule
la démarche d'agriculture paysanne peut "refroidir" la planète.
Un film de Mathieu Eisinger et Ségolène Davin. ICI. [1]
Lobby tour à Bruxelles [2]
Corporate Europe Observatory, Via Campesina et l'Alliance D19-20 ont
organisé, en marge de la manifestation du 18 avril, un lobby tour
destiné à mettre en clarté les actions des lobbys dans les négociations
du traité transatlantique. Cette action a donc visité et visé les grands
intérêts des multinationales qui influencent sur les décisions
politiques de l'Union Européenne en matière d'alimentation, de
régulation commerciale, d'agriculture et de développement. ICI. [2]
SUIVEZ- NOUS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX!
Links:
------
[1] http://tv.viacampesina.org/Agriculture-et-climat-reprenons-a?lang=es
[2] http://tv.viacampesina.org/Lobby-tour-a-Bruxelles?lang=es
Le pouvoir des multinationales et leur impunité étouffent la voix des
peuples [1]
Créé le jeudi 9 juillet 2015 20:25
(Harare, 9 juillet 2015) LVC dénonce le fait que LES PROCESSUS
LÉGISLATIFS ET DE POLITIQUES INTERNATIONALES, qui devraient être vus
comme des décisions démocratiques et citoyennes, SONT DE PLUS EN PLUS
DOMINÉS PAR LES INTÉRÊTS DES GRANDES MULTINATIONALES et cela avec la
complicité des classes gouvernantes [2]1. De plus, on constate une forte
tendance à CRIMINALISERles populations qui luttent pour leurs droits
ainsi qu'une impunité structurelle pour les crimes commis par ces mêmes
multinationales.
Au niveau international, régional, national et local, nous observons que
de plus en plus, les cadres législatifs se conçoivent, s'interprètent et
se mettent en œuvre en fonction des intérêts des grandes entreprises et
des multinationales, malgré la résistance des mouvements et des
organisations qui défendent d'autres voies et l'intérêt général. A cela
s'ajoute un manque de transparence vis-à-vis de la société civile.
Il est évident que les ACCORDS COMMERCIAUX INTERNATIONAUX avec des
mécanismes de protection des investissements, la dérégulation du
commerce et de la production et l'abandon de critères sociaux et
sanitaires comme on peut le voir de façon flagrante dans les accords
comme le TTIP, TPP, CETA, TISA et les APEs répondent aux demandes
pressantes des multinationales et non pas aux intérêts des populations.
On crée aussi une CONFUSION PERMANENTE DU RÔLE des organisations qui
représentent la société civile et l'intérêt public et des entités qui
défendent les intérêts du secteur privé. Les multinationales sont
traitées de la même façon que les organisations de la société civile
alors qu'en fait, elles ne représentent personne et ne cherchent qu'à
défendre les intérêts de leurs actionnaires. Ceci réduit l'espace public
de manière considérable.
On crée et on appuie davantage des entités mixtes, des tables rondes ou
des plateformes regroupant différents acteurs comme les instances
gouvernementales, les organismes de recherche, les bailleurs, les ONGs
et les organisations de la société civile alors que l'autonomie des
mouvements sociaux n'est pas garantie et encore moins soutenue. Ces
espaces poussent à des positions diluées et occultent les réalités du
terrain. Un exemple clair est celui de l'ILC (International Land
Coalition - Coalition internationale pour la terre) qui est une
organisation qui compte sur des fonds de plus en plus importants ces
dernières années et qui se présente, de façon opportuniste, à la fois
comme un organisme de recherche, un bailleur et un représentant de la
société civile. Or, le travail de ILC sert principalement à mitiger les
effets négatifs de l'accaparement des terres plutôt que d'arrêter les
accaparements eux-mêmes.
Comme mouvement social de paysans, de travailleurs agricoles, de paysans
sans terre et de peuples indigènes nous sommes confrontés à UNE VISION
DU MONDE RÉDUCTRICE ET COMPLÈTEMENT CAPITALISTE, BASÉE SUR UN PARADIGME
DE CROISSANCE À TOUT PRIX, sur un marché qui dirige et résout tout et
sur un modèle occidental imposé. Ce modèle comprend la privatisation et
la marchandisation des biens communs et des droits de base comme l'eau
et l'alimentation. Il inclut aussi le mépris pour les mouvements sociaux
et un culte à l'entreprise comme l'unique acteur « utile » de la
société. La CHASSE AU BÉNÉFICE PRIVÉ est l'élément dominant dans la
prise de décision et dans la vision du monde. C'est une vision
patriarcale, capitaliste, individualiste et occidentale du bien-être qui
est promue et qui mène à une uniformité sur un marché mondialisé. Dans
cette vision, le rôle et la responsabilité des Etats sont de plus en
plus limités et superflus. Ceci réduit de manière considérable la
capacité d'influence et d'incidence démocratique des acteurs de base.
De nouveaux marchés sont créés pour soi-disant résoudre les problèmes
que ce marché a créés. C'est ce que l'on voit dans l'exemple des marchés
carbones (REDD) qui ont généré de la spéculation foncière, des évictions
de communautés et une plus grande contamination en lieu et place de la
réduction des émissions carbones recherchée. On propose des solutions
technologiques comme les transgéniques et des fertilisants sans prendre
en compte une analyse du pouvoir et des intérêts actifs et sans vision à
long terme. Le marché d'un cadastre social pour les populations
affectées par les barrages montre que les problèmes sociaux sont aussi
gérés comme un marché. Nous mentionnons également les partenariats
public-privé (PPP) où les entreprises remplacent les Etats dans des
constructions obscures qui ne profitent qu'aux entreprises. La terre,
l'eau, les semences et nos terroirs, biens communs gérés par les
communautés, deviennent des marchandises sous le diktat du titre
foncier, du brevetage du vivant via des lois foncières et semencières
diligentées, dépossédant les peuples de leurs droits, qui sont les
garants de l'avenir de la planète et de l'humanité.
Des initiatives sous prétexte de « lutter contre la faim dans le monde »
se mettent en place avec la complicité des Etats occidentaux et des
pressions sur de nombreux Etats comme laNOUVELLE ALLIANCEpour la
Sécurité Alimentaire et la Nutrition (NASAN) soutenue par le G8 ou
l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) qui s'inscrivent
insidieusement dans les programmes de développement agricole nationaux
et sous-régionaux pour imposer un modèle agricole occidentale et
introduire des OGMs et des produits prohibés dans les pays et
s'accaparer de leurs ressources naturelles comme la terre et l'eau.
Il existe UN MANQUE PERMANENT DE SOLUTIONS STRUCTURELLES ET DURABLES, à
cause de la pression pour maintenir un statu quo et par crainte de
limiter les bénéfices de quelques uns.
Nous vivons une augmentation de la CRIMINALISATION des syndicalistes,
des activistes de l'environnement et des paysan(ne)s qui luttent pour
leurs droits ou pour le droit de la nature. Rien qu'au Honduras, il y a
des centaines de paysans et de paysannes en procès pour défendre leurs
droits. Les violences contre les défenseurs de l'environnement ont
augmenté de manière exponentielle ces dernières années [3]2.
Nous soulignons l'importance d'OUVRIR AUX ORGANISATIONS DE BASE LES
ESPACES OÙ LES NORMES INTERNATIONALES SONT DISCUTÉES ET ADOPTÉES et de
développer des mécanismes de consultation transparente, d'information et
de divulgation conduits par les mouvements eux-mêmes. Nous mentionnons
ici la Déclaration des Droits des paysans et des travailleurs ruraux qui
se développe au sein du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies
comme un exemple positif [4]3.
Nous avons besoin de nouveaux processus de DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE,
transparente qui partent de la base (national, régional et mondial) pour
appliquer la souveraineté des peuples dans le monde d'aujourd'hui et non
pas leur oppression.
Nous avons besoin de MÉCANISMES RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX
CONTRAIGNANTS POUR ARRÊTER LES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ COMMIS PAR LES
MULTINATIONALEs. Dans ce sens, nous accueillons positivement
l'initiative du Conseil de Droits de l'Homme qui s'est fixé comme
objectif un Traité contraignant pour punir les crimes des
multinationales et nous soutenons la campagne pour le Démantèlement du
pouvoir du secteur privé. [5]4
Nous reconnaissons que le rôle de l'État est de représenter les intérêts
des peuples. Donc, l'État a le devoir de s'opposer à tout politique ou
traité international qui mine les droits humain ou sa propre
souveraineté. Il est essentiel de soutenir la souveraineté et la
responsabilité des Etats au lieu de les saper au niveau international.
LA VIA CAMPESINA DÉFEND LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE COMME UNE UTOPIE
REBELLE À CE SYSTÈME EXPLOITEUR. NOUS CONSTRUISONS NOS ALTERNATIVES DANS
LA SOLIDARITÉ, CHAQUE JOUR, DEPUIS LA BASE.
CONTACTS:
Marina Dos Santos (PT, ES): +55 21 981850558
Unai Aranguren (ES, PT, EN):+34 636 369361
Ndiakhate Fall (FR): +221 77 5508907
[6]1 https://www.tni.org/en/briefing/state-power-2014#infographics [7]
[8]2http://www.democracynow.org/2015/4/22/how_many_more_116_environmental_de…
[9]
[10]3 http://defendingpeasantrights.org/ [11]
[12]4 http://www.stopcorporateimpunity.org/ [13]
Links:
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[1]
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[2]
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[6]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[7] https://www.tni.org/en/briefing/state-power-2014#infographics
[8]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[9]
http://www.democracynow.org/2015/4/22/how_many_more_116_environmental_defen…
[10]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[11] http://defendingpeasantrights.org/
[12]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/non-aux…
[13] http://www.stopcorporateimpunity.org/