LA VIA CAMPESINA ET SES ALLIÉS ORGANISENT LE FORUM INTERNATIONAL SUR
L´AGROÉCOLOGIE ORIENTÉE VERS LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE [1]
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - LA VIA CAMPESINA
(Bamako, le 19 Février 2015) - Plus de 200 délégués, parmi eux, des
paysannes et des paysans, des agriculteurs familiaux, des artisans
pêcheurs, des pastoralistes, des peuples autochtones, des travailleurs
agricoles, des consommateurs, des organisations de citoyens pauvres, des
ONG, des universitaires et d´autres mouvements sociaux, se réuniront
dans le Centre Nyéléni, au Mali, entre le 24 et le 27 février, pour
participer au premier Forum international sur l´agroécologie. Ce forum a
lieu à un moment où le monde fait face à une crise économique, où le
climat est en train de changer et la Terre Mère est agressivement
exploitée par un modèle d'entreprise mortifère et l´accaparement
illicite des terres.
Pour La Via Campesina, l´agroécologie est capitale pour l´humanité,
puisqu´elle permet plus d'autonomie et offre une vie meilleure pour les
petits producteurs d'aliments. Elle produit des aliments sains, offre
une base solide pour la souveraineté alimentaire et garantit à la
population rurale de vivre en harmonie et de soigner notre Terre Mère.
L´agroécologie, par les paysans et les petits producteurs d'aliments,
est considérée comme un modèle de vie, grâce à des fermes avec des
paysans, des producteurs d'aliments avec leurs ressources productives,
des communautés rurales avec des familles, des champs avec arbres et
forêts.
Selon Ibrahim Coulibaly, leader de la Coordination nationale des
Organisations paysannes (CNOP) au Mali, "ce forum fournira des réponses
pratiques menant à des solutions expliquant comment l´agroécologie peut
sauver la planète de la faim et du changement climatique".
Les coorganisateurs du forum sont conjointement avec La Via Campesina,
les organisations suivantes : More and Better/Plus et Meilleur (MaB),
Movimiento Agroecológico de América Latina y el Caribe/Mouvement Agro
écologique de l´Amérique Latine et du Caraïbe (MAELA), Réseau des
organisations paysannes et des Producteurs de l´Afrique de l´Ouest
(ROPPA), World Forum of Fish Harvesters and Fishworkers/Forum Mondial
des Pêcheurs et des Travailleurs de la pêche (WFF), World Forum of
Fisher Peoples/Forum Mondial des Artisans Pêcheurs (WFFP) et World
Alliance of Mobile Indigenous Peoples/Alliance mondiale des Peuples
autochtones nomades (WAMIP).
Le forum du Mali a pour objectif l´échange de connaissances locales et
du savoir-faire des paysannes et des paysans, de partager les
innovations des paysans et des petits producteurs d'aliments, d'échanger
du matériel didactique et des processus développés dans les territoires,
afin de relever les défis visant la construction d´un système
alimentaire écologique et socialement équitable, tout en créant des
liens et des synergies entre les différentes organisations de petits
producteurs alimentaires, les mouvements sociaux et autres organisations
promouvant l´agroécologie.
CONTACTS PRESSE
Boaventura Monjane - boa.monjane(a)viacampesina.org - tél : +223 92 71 90
14
Lamine Coulibaly laminezie(a)gmail.com - tél : +22376170979
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/2-uncategorised/1043-la-via-campesina-…
CHAUD DEVANT: LA VIA CAMPESINA ET SES ALLIÉS CONTRE LE CAPITALISME
CLIMATIQUE [1]
"Il n'y a vraiment rien d'intelligent là-dedans," a commenté
Jean-Baptiste Chavannes, le leader haïtien de La Via Campesina chargé de
la coordination du travail de l'organisation paysanne dans le domaine du
changement climatique, à l'occasion d'une conférence à Lima sur
l'agriculture intelligente face au climat. "Les problèmes climatiques
sont intimement liés au capitalisme, qui est lui-même en crise en tant
que système économique," a-t-il ajouté. "Les entrepreneurs essayent de
se sortir de cette crise, et pour cela, ils sont en train de créer un
"capitalisme vert', dont l'agriculture intelligente face au climat est
un parfait exemple."
Le nouveau rapport de la NASA et de l'Agence nationale pour l'étude de
l'océan et de l'atmosphère (National Oceanic and Atmospheric
Administration - NOAA, Etats-Unis) confirme sans équivoque ce que
beaucoup de scientifiques avaient prédit: 2014 est officiellement
l'année la plus chaude recensée jusqu'ici et ce n'est en rien une
anomalie; les 10 années les plus chaudes dont il est question dans ce
rapport ont toutes eu lieu depuis 1998.
Cette annonce ne fait qu'accroître l'urgence exprimée le mois dernier à
Lima, où dirigeants politiques et grands patrons d'entreprises du monde
entier se sont réunis pour la 20e session annuelle de la Conférence des
parties (Conference of the Parties - COP20) de la Convention-cadre des
Nations unies sur le changement climatique (UN Framework Convention on
Climate Change - UNFCCC). Ce rassemblement péruvien est historique car
c'était la dernière réunion du corps décisionnel avant le COP21 qui aura
lieu à Paris en décembre prochain et où seront signés des accords
internationaux et légalement contraignants sur le climat.
Cependant, de plus en plus de mouvements agissant contre le changement
climatique sont d'avis que les décisions politiques de haut niveau comme
celles mises en avant lors d'évènements tels la COP ne sont rien d'autre
que de fausses promesses sourdes à des voix marginalisées. La Via
Campesina est sans doute le mouvement le plus proéminent, comptant parmi
ses membres plus de 250 millions de paysans et paysannes, éleveurs et
peuples autochtones du monde entier. En collaboration avec divers autres
mouvements environnementaux et de travailleurs, La Via Campesina a
organisé le Sommet des peuples (Cumbre de los Pueblos), sa propre
version de la COP20 de Lima, pour proposer des solutions à la crise
climatique proposées par les mouvements de base et dénoncer la nature
éliste des négociations officielles menées par les grandes entreprises.
Deux volets ont particulièrement retenu l'attention lors de la COP20: la
réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des
forêts (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation -
REDD) et l'agriculture intelligente face au climat, dont l'objectif
commun est une baisse mondiale des températures grâce au commerce des
droits d'émission de carbone. A première vue, REDD et l'Agriculture
intelligente face au climat ont l'air d'initiatives parfaitement
louables, d'autant plus qu'elles portent des noms qui sonnent
"climate-friendly". Mais sous les apparences, ces programmes sèment en
réalité le chaos au sein d'écosystèmes déjà bien instables et sabotent
les humbles moyens de subsistance des paysans et des paysannes.
Prenons l'exemple du REDD. En deux mots, ce programme permet à de riches
entreprises et pays industrialisés de continuer à polluer en achetant
des forêts dans l'hémisphère sud pour compenser les émissions de
carbones dues à leurs activités dans d'autres endroits. Ces forêts,
entretenues avec soin par des générations de peuples autochtones, se
retrouvent donc sur les marchés et cette situation se solde très souvent
par l'expulsion pure et simple des communautés qui y vivaient. Pire
encore, REDD ne fait aucune distinction entre les forêts naturelles et
les plantations d'arbres à usage industriel; ainsi la mise en oeuvre de
ce programme engendre souvent une énorme perte de biodiversité.
"Rien ne pourra jamais justifier que l'on traite la nature comme une
marchandise," s'insurge Tom Goldtooth, directeur du Réseau des peuples
autochtones et de l'environnement (Indigenous Environmental Network)
dont le siège se trouve aux Etats-Unis et au Canada et qui est un proche
collaborateur de La Via Campesina. Les deux organisations sont fermement
opposées au REDD et travaillent ensemble sur des plateformes telles que
Non au REDD en Afrique (No REDD in Africa Network). Goldtooth a abordé
le sujet avec véhémence lors du Sommet des peuples, à Lima, et a mis en
garde contre les liens existants entre l'impérialisme, la militarisation
et les stratégies basées sur le marché. "Nous nous opposons à une OMC du
ciel", a-t-il conclu, faisant allusion à l'UNFCCC qui permet l'échange
du carbone au niveau global.
L'agriculture intelligente face au climat, qui est une autre pièce
maîtresse de la stratégie de la COP, reprend en gros les principes du
REDD et les applique aux terres agricoles. Entre 44 et 57 % des
émissions de gaz à effet de serre sont dûs à la production de denrées
alimentaires, et une écrasante majorité de ces rejets sont imputables à
la production industrielle d'aliments qui seront gaspillés. Ce type
d'agriculture s'est construite sur les acquis de la Révolution verte
(qui a mis en circulation des semences modifiées, des pesticides
chimiques et de l'engrais de synthèse au nom de l'intensification de la
production) pour imposer de nouvelles biotechnologies aux paysans à
travers le monde.
L'agriculture devient donc dépendante des marchés. Tout comme c'est le
cas avec le REDD, les investisseurs de l'hémisphère nord recevront des
'crédits carbone' pour leur contribution à des initiatives d'agriculture
intelligente face au climat dans le Sud, ce qui augmentera la
spéculation au sein du système alimentaire en grossissant ses
possibilités de profit.
"Il n'y a vraiment rien de respectueux là-dedans," a commenté
Jean-Baptiste Chavannes, le leader haitien de Via Campesina chargé de la
coordination du travail de l'organisation dans le domaine du changement
climatique, à l'occasion d'une conférence à Lima sur l'agriculture
intelligente face au climat. "Les problèmes climatiques sont intimement
liés au capitalisme, qui est lui-même en crise en tant que système
économique," a-t-il ajouté. "Les entrepreneurs essayent de se sortir de
cette crise, et pour cela, ils sont en train de créer un 'capitalisme
vert', dont l'agriculture intelligente face au climat est un parfait
exemple."
Le slogan du Sommet des peuples à Lima - "il faut changer le système,
pas le climat" - restera dans les esprits tout au long de l'année et
jusqu'en décembre prochain qui verra l'édition 21 de la COP à Paris, où
un Sommet des peuples parallèle suivra de nouveau les négociations
officielles. La Via Campesina et son réseau de proches alliés tiennent
fort à coeur leurs visions alternatives, comme la souveraineté
alimentaire et l'agroécologie.
La souveraineté alimentaire repose sur le principe fondamental qu'est le
contrôle du système alimentaire mondial par les travailleurs et
travailleuses ruraux et urbains, et non par les marchés et les
entreprises. L'agroécologie est un élément fondamental pour atteindre la
souveraineté alimentaire et mettre sur pied des marchés locaux grâce à
des méthodes écologiques tirées d'un savoir ancestral qui n'est plus à
prouver. Ce faisant, le carbone est capturé par le sol et contribue
alors à renverser la tendance au réchauffement climatique tout en
assurant le respect des droits territoriaux des paysans et des
paysannes. "Dix ans suffiraient pour que l'agroécologie fasse doubler la
production alimentaire de régions entières tout en atténuant le
changement climatique et en réduisant la pauvreté rurale," écrit Olivier
de Schutter, l'ex-rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à
l'alimentation, dans son rapport de mars 2011 pour le Haut-Commissariat
aux droits de l'homme.
REDD et l'agriculture intelligente face au climat sont des programmes
expérimentaux dont les conséquences sur l'environnement sont
irréversibles, alors que la souveraineté alimentaire et l'agroécologie
sont fondées sur le respect du rythme naturel des ecosystèmes. "La
souveraineté alimentaire représente notre combat contre le capitalisme
et la façon dont celui-ci déforme notre terre," déclare Nivia Regina da
Silva, représentante du Mouvement des travailleurs sans terre (MST -
Landless Workers Movement) au Brésil. MST est un mouvement membre
fondateur de La Via Campesina qui, entre autres initiatives, organise
des formations politiques et gère des écoles d'agroécologie dans tout le
pays. De concert avec d'autres membres et alliés de La Via Campesina,
MST a donné une conférence animée sur la souveraineté alimentaire sur
laquelle est longuement revenu le Sommet des peupes à Lima.
"L'agriculture paysanne peut nourrir le monde entier et refroidir la
planète," affirme Jean-Baptiste Chavannes.
Le combat de La Via Campesina pour le climat est essentiel à son
objectif de représenter ceux qui se voient le plus durement affectés par
une injustice généralisée. Et cette année, alors que les hautes-sphères
parlementent, le mouvement paysan et ses alliés seront au rendez-vous
pour faire monter la température des négociations à chacune de leurs
étapes.
Par Selena Tramel (version originale en anglais)
Links:
------
[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
FÉMINICIDES ET IMPUNITÉ: UNE CRISE HUMANITAIRE EN AMÉRIQUE CENTRALE, ET
UN PROBLÈME MONDIAL CROISSANT [1]
[2]La République du Salvador présente le plus haut taux de féminicides
dans le monde, avec 2250 meurtres de femmes entre 2010 et 2013. Le
Guatemala se retrouve en troisième position et le Honduras est le
septième à présenter le taux le plus élevé. Au Guatemala, seulement 2%
des cas de femmes assassinées ont été examinés en 2013 alors qu'au
Honduras, moins de 2% des cas ont fait l'objet d'une enquête. Concernant
les cas qui d'une manière ou d'une autre sont rendus au tribunal au
Guatemala, 90% des prévenus ne sont pas condamnés. Il en est presque de
même en République du Salvador. Entre janvier et octobre 2014, plus de
300 corps de jeunes femmes âgées entre 12 et 18 ans ont été trouvés dans
des fosses communes anonymes.
Le féminicide se définit comme l'assassinat violent et délibéré d'une
femme. Bien qu'il s'agisse d'un crime, de nombreux gouvernements
nationaux ne considèrent pas spécifiquement ces meurtres comme un crime
dans leur code pénal. De ce fait, il est difficile de poursuivre le
féminicide à travers le système judiciaire de nombreux états. Les
histoires de milliers de femmes et de filles assassinées et ensuite
jetées comme des déchets dans les ruelles, autour de la ville et dans
des bennes à ordures continuent à faire les gros titres de la presse.
Les victimes de féminicide montrent souvent des signes de torture, de
viol, ou encore de mutilations génitales et au niveau de la poitrine,
ainsi que des parties du corps démembrées.
L'épidémie aiguë de féminicide en République du Salvador, au Honduras et
au Guatemala est liée aux antécédents historiques de violence et d'abus
en Amérique centrale, où les escadrons de la mort et les guerres civiles
ont laissé en héritage une certaine violence, intimidation et impunité
persistante. Mais cela relève également de l'histoire dominante des
normes patriarcales présentes depuis des siècles dans presque toutes les
sociétés à l'échelle mondiale. Ces normes supposent que les femmes sont
la propriété des hommes, et sont vouées à être traitées et éliminées
selon les caprices des hommes. En Amérique latine, ces normes
patriarcales sont souvent qualifiées de machisme.
Il est difficile de mettre efficacement en œuvre des propositions ou des
lois visant à éliminer la violence, l'exploitation et l'abus des filles,
adolescentes et femmes. En République du Salvador, une loi sur le
féminicide est entrée en vigueur en 2012. Les années de luttes et de
mobilisations menées par des femmes ont ainsi conduit à une loi
historique pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. Cette
loi fut adoptée par l'ancien président Mauricio Funes. Selon la loi de
la République du Salvador, le féminicide est passible d'une peine de
prison de 20 à 50 ans, et les juges doivent établir la preuve que la
mort d'une femme ait pour motif la haine ou le mépris basé sur le genre.
Mais beaucoup de juges ne prennent pas au sérieux le féminicide et ne
veulent pas faire face à ce crime et appliquer la loi correctement.
Les campagnes de sensibilisation du public qui montrent l'évolution
graduelle des violences verbales, émotionnelles et physiques auxquelles
sont confrontées les femmes avant même que le féminicide ne se produise
sont plus que nécessaires. De plus, il est essentiel d'implanter des
actions pour exiger le respect des droits fondamentaux des femmes et la
fin de l'impunité.
La Campagne Mondiale lancée par La Via Campesina pour mettre fin à
toutes formes de violence envers les femmes vise à accroître la
sensibilisation du public aux causes premières et à tous les types
d'expressions de violence contre les femmes, et exige la fin de
l'impunité.
Nous demandons à toutes nos organisations membres de prendre des mesures
et d'écrire des pétitions, d'envoyer des lettres, d'organiser des
manifestations pour faire pression sur les ministères de la Justice des
gouvernements de nos pays en vue de mettre fin à l'impunité, d'envoyer
les meurtriers en prison et de faire justice pour ces milliers de
femmes.
ASSEZ DE VIOLENCE CONTRE LES FEMMES! PAS UNE MORT DE PLUS!
NOUS LUTTONS CONTRE L’IMPUNITÉ ET POUR LA VIE DES FEMMES !
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/femmes-main…
[2]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/womenrally/photo8scaled.jpg
[ESPAÑOL ABAJO - ENGLISH BELLOW]
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CLIMATIQUE MAINTENANT! [1]
NOUS CONTINUONS À NOUS ORGANISER, À NOUS MOBILISER ET À ÉLABORER DES
ALTERNATIVES POUR REMÉDIER À LA CRISE CLIMATIQUE ET DÉFENDRE LA TERRE
MÈRE.
[2](Porto, Portugal 20 Novembre, 2014) - Nous, La Vía Campesina,
peuples autochtones, paysans/nes, jeunes, migrants, travailleurs ruraux,
journaliers, pêcheurs, artisans, en coopération avec nos alliés engagés
dans la lutte pour des transformations sociales profondes, nous nous
rassemblons à Lima pour la COP 20 afin de réaffirmer, une fois encore,
notre engagement à nourrir la population de la planète, à nous
organiser, nous mobiliser, à lutter et élaborer des alternatives qui
refroidissent la planète, pas seulement pour notre propre bénéfice mais
également pour ceux avec qui nous partageons la Terre Mère.
La société civile doit, continuellement, se défendre et rejeter les
fausses solutions du capital et de ses institutions qui prétendent nous
prendre en compte. L'année 2014 étant l'Année internationale de
l'Agriculture familiale, la Banque mondiale et ses alliés aux Nations
Unies s'efforcent de vendre au monde ce concept qu'ils ont bien mal
nommé « Agriculture intelligente face au climat » (Climate-smart
Agriculture ), en le présentant comme un nouveau produit qui allait
ralentir la crise climatique pour de bon.
Cependant, dans les rues de New York tout comme à l'intérieur du Sommet
nous avons déjoué cette prétention erronée et avons informé l'opinion
publique de la vraie nature de « l'Agriculture intelligente face au
climat ».
Il s'agit d'une agriculture plus industrielle, d'un accroissement des
financements de la Banque mondiale et du soutien au capital, d'une
augmentation de la pollution et du pillage des ressources naturelles,
d'une plus grande exploitation des terres, des territoires, des peuples
et des travailleurs. Cette agriculture se situe dans la lignée des
propositions d'économie verte dont les fondements s'éloignent de la
justice et de l'écologie.
Aux Etats-Unis, pays de Sandy |(2012) et de Katrina (2005) - où les
pauvres sont les plus touchés par l'aggravation des ouragans, des
inondations, des sécheresses et des incendies de forêts - nous, les
paysans organisés, les noirs, les peuples autochtones, les migrants, les
pêcheurs, les femmes et les jeunes, nous avons uni nos voix pour former
la plus grande manifestation de l'histoire du changement climatique afin
d'exiger, une fois encore : la justice environnementale et climatique
maintenant !
Avant d'aller à New York, nous sommes allés au Venezuela participer aux
réunions sociales de préparation au COP 2014. Nous avons contribué à la
Déclaration Margarita [3]qui a été soumise aux représentants de 40 états
dont les pays qui forment l'Alliance bolivarienne des Peuples des
Amériques (ALBA). Ces pays partagent notre vision et porteront le
message de la réunion de préparation à la COP à la Conférence des
Parties officielle (COP 20) à Lima au Pérou et les organisations
péruviennes avec leurs alliés locaux, nationaux, régionaux et
internationaux les soutiendront dans les rues de la capitale.
Nous nous mobiliserons dans les rues de Lima pour participer au Sommet
des Peuples, nous ferons entendre nos voix comme nous l'avons fait à Rio
(2012 [4]), Durban (2011 [5]), et Cancun (2010 [6]). Nous allons exiger
que, dans l'avant-projet du premier accord contraignant depuis Kyoto -
accord qui devrait être signé à la COP 21 à Paris en France - figure un
engagement de la part des signataires à tenir les promesses faites de
réductions d'émissions de carbone et de limite du réchauffement mondial
à 2 degrés, suivant ainsi les recommandations de la communauté
scientifique afin d'éviter un débâcle climatique aux proportions
catastrophiques.
Alors que les Sommets se succèdent, chacun avec son poids et son sens
historique, La Via Campesina continue à œuvrer à la construction de la
base sociale nécessaire à l'accomplissement de sa demande principale -
la souveraineté alimentaire, la reconnaissance et la protection de nos
peuples, de nos terres, de nos territoires et l'arrêt de toutes
tentatives de privatisation de biens communs de l'humanité. Nous
voudrions également attirer votre attention sur les migrations forcées
causées par la crise climatique. Il ne faut pas aller plus loin pour
trouver un symbole terrible de la tragédie humaine causée par la crise
climatique : les 50 millions d'êtres humains déplacés d'un pays qui les
expulse vers un autre qui les rejette.
Présents au Pérou, nous réaffirmons que:
· Le but de l'économie verte n'est pas de mettre fin au changement
climatique ou à la dégradation de l'environnement, mais plutôt de
généraliser le principe qui permet à ceux qui ont de l'argent de
continuer à polluer. Jusqu'à présent, la farce des crédits de carbone a
permis de continuer à émettre des gaz à effet de serre. Maintenant, on
parle de crédit de biodiversité ; c'est-à-dire que les entreprises
pourront continuer à détruire les forêts et les écosystèmes dans la
mesure où elles paient quelqu'un qui promette de conserver la
biodiversité ailleurs. Il est bien probable qu'à l'avenir, on invente
des crédits pour l'eau, les paysages et l 'air pur.
· Le paiement pour services à l'environnement est utilisé pour expulser
des peuples autochtones et des paysans de leurs terres et de leurs
territoires.
Les gouvernements et les entreprises font la promotion de mécanismes
tels que REDD et REDD Plus, qui, selon eux, réduiraient les émissions de
gaz à effet de serre causées par la déforestation et la dégradation des
forêts. De fait, ces mécanismes sont utilisés pour imposer des projets
d'aménagement qui privent les familles rurales et leurs communautés des
droits d'accès à leurs terres, leurs forêts et leurs points d'eau. Ces
projets garantissent aux entreprises un accès illimité aux forêts
communales, augmentant ainsi les probabilités de bio- piratage. Des
contrats sont imposés liant les communautés paysannes à des projets pour
20 ans ou plus ; les terres autochtones et paysannes sont alors
hypothéquées et risquent d'être saisies. L'objectif de ces services à
l'environnement est d'arriver à contrôler de plus en plus d'espaces
naturels.
· Une autre initiative de l'économie verte consiste à convertir les
plantes, les algues et tous les résidus organiques (déchets, fumier) en
une source d'énergie afin de remplacer le pétrole, il s'agit de «
l'utilisation de la biomasse ». La production d'agro-carburants utilise
déjà des millions d'hectares qui devraient être couverts de forêts ou de
cultures vivrières et qui sont maintenant utilisés pour alimenter les
machines. Si l'utilisation énergétique de la biomasse se généralise, la
vie marine se réduira encore plus car une quantité importante d'espèces
marines ne pourront plus se nourrir, les sols ne récupèreront plus la
matière organique qui leur est nécessaire afin de rester fertile et de
se protéger contre l'érosion et la sécheresse et il deviendra impossible
d'alimenter les animaux car les fourrages deviendront rares et chers.
L'eau se raréfiera que ce soit à cause des cultures pour les
agro-carburant ou parce que nos sols n'auront plus la capacité
d'absorber et de retenir l'eau par manque de matière organique.
· L'Agriculture intelligente face au climat n'est qu'une nouvelle
révolution verte - avec des organismes génétiquement modifiés en plus -
elle exige qu'au lieu de rechercher un soutien efficace contre les
effets du changement climatique, nous acceptions des paiements
insignifiants qui fonctionnent comme le mécanisme REDD. Ils veulent
aussi nous imposer des systèmes entièrement dépendants d'intrants
agricoles toxiques tels que le semis direct à base de pulvérisations
aériennes de Round up, ce qui est nommé « agriculture à faible teneur en
carbone ». Nous serons donc obligé de pratiquer un certain type
d'agriculture, et de perdre le contrôle de nos terres, de nos
écosystèmes et de notre eau.
· L'un des aspects les plus pervers des fausses solutions mises en avant
lors des négociations internationales, est de restreindre l'accès à
l'eau et son utilisation à des fins d'irrigation. Prenant la rareté de
l'eau comme prétexte, il est proposé d'en réserver son utilisation aux «
cultures de plus grande valeur » c'est-à-dire les cultures destinées à
l'exportation, les agro-carburants et autres cultures industrielles au
détriment des cultures vivrières.
· La promotion de solutions technologiques, qui n'offrent aucune
solution, figurent également à l'ordre du jour des discussions de Rio.
Parmi les plus dangereuses se trouve la géo-ingénierie et les cultures
transgéniques. Jusqu'à présent, aucune des solutions proposées par la
géo-ingénierie ne s'est avérée capable d'apporter une solution réelle
aux problèmes climatiques. Bien au contraire, certaines formes de
géo-ingénierie (comme la fertilisation des mers) sont si dangereuses
qu'un moratoire international a été déclaré. Dans le but de nous faire
accepter les transgéniques, on nous dit qu'ils créeront des cultures
résistantes à la sécheresse et à la chaleur, mais la seule nouveauté est
une variété résistante aux herbicides, ce qui provoque le retour sur le
marché d'herbicides très toxiques tels que le 2,4-D.
· Le projet le plus ambitieux et ce que certains gouvernements
identifient comme le défi majeur, est la marchandisation des biens de la
nature (l'eau, la biodiversité, le paysage, la forêt, les semences, la
pluie, etc.) puis leur privatisation (invoquant les fonds nécessaires à
la conservation) et enfin de nous faire payer leur utilisation. Ce
système est connu sous le nom de L'Economie des écosystèmes et de la
biodiversité (TEEB). C'est l'assaut final sur la vie et la nature ainsi
que sur les moyens d'existence des populations qui vivent de
l'agriculture de la chasse et de la pêche.
· Nous en appelons à la société civile de faire pression sur les
gouvernements pour qu'ils enlèvent les barrières à tous systèmes
d'énergie renouvelable décentralisés et contrôlés par les populations
locales, qu'il s'agisse d'énergie solaire, éolienne, marémotrice ou
hydraulique, etc. et pour qu'ils mettent à disposition les fonds
nécessaires à la conception et à la mise en place de ces systèmes
d'énergie renouvelable. En même temps nous devons éduquer les
populations sur les avantages de ces systèmes communautaires d'énergie
renouvelable pour la préservation de l'agriculture paysanne
agroécologique, l'environnement et les économies alternatives, saines,
dignes et équitables.
De nouveau, nous présentons nos propositions, opposées aux fausses
solutions de ceux qui ont causé la crise climatique. Au Pérou, comme
précédement aux COP, Nous déclarons que :
* Le système alimentaire industriel agro-exportateur doit être
remplacé par un système fondé sur la souveraineté alimentaire qui rende
à la terre sa fonction sociale qui est de produire des aliments et de
donner la vie et qui place la production alimentaire locale, la
transformation et la commercialisation locale au centre du système. La
souveraineté alimentaire mettrait fin aux monocultures et à l'industrie
agricole et encouragerait des systèmes de production paysanne
caractérisés par une intensité et une productivité majeures, une
capacité à fournir du travail, à soigner les sols et à produire une
alimentation saine et diversifiée. L'agriculture paysanne et autochtone
est celle qui a les moyens de refroidir la planète, en absorbant ou en
évitant de produire jusqu'à 2/3 des gaz à effet de serre émis chaque
année.
* Les communautés paysannes et autochtones disposent, à présent de 20%
des terres arables du monde entier et arrivent à produire la moitié de
la nourriture consommée dans le monde. Notre système est le plus
efficace et le plus sûr afin d'éliminer la faim dans le monde.
* Si nous voulons alimenter le monde entier et restaurer une normalité
climatique, il faut que l'agriculture retourne dans les mains des
paysans et des peuples autochtones. Pour arriver à cette fin, il faut
entreprendre, en urgence, des réformes agraires complètes et de large
amplitude visant à mettre fin aux concentrations extrêmes et croissantes
de terre qui affectent l'humanité aujourd'hui. Ces réformes agraires
créeront les conditions matérielles permettant à l'agriculture de
remplir son rôle pour le bénéfice de l'humanité entière ; voilà pourquoi
la défense et la protection des agricultures paysannes et autochtones
concernent chacun et chacune. Dans l'immédiat, il faut arrêter toutes
transactions, concessions et transferts visant à concentrer ou accaparer
des terres et à déplacer des populations rurales.
* Les systèmes paysans et autochtones d'agriculture, de chasse, de
pêche, d'élevage qui travaillent la terre et produisent de la nourriture
doivent être soutenus de façon adéquate par des financements publics
inconditionnels. Les mécanismes de marché - tels que les crédits de
carbone et les régimes de services à l'environnement - doivent être
démantelés immédiatement et remplacés par de vraies mesures comme celles
mentionnées ci-dessus. Mettre fin à la pollution est la responsabilité
de tous et personne ne peut y échapper en achetant un « droit » à
continuer à détruire.
* La seule utilisation légitime de ce que les organismes
internationaux et les entreprises appellent la "biomasse" consiste à
alimenter les êtres vivants et à retourner à la terre afin de restaurer
sa fertilité. Les émissions provenant de cette utilisation abusive
d'énergie doivent être réduites à la source, mettant ainsi fin à ce
gaspillage. Il nous faut des sources d'énergie décentralisées, à la
portée des peuples.
Nous, paysan/nes, paysan/nes sans terre, peuples autochtones et migrants
- hommes et femmes - nous nous opposons à la marchandisation de la
terre, de nos territoires, de l'eau, des semences, des aliments, de la
nature et de la vie humaine. Nous réaffirmons ce qui a été dit lors du
Sommet des Peuples à Cochabamba en Bolivie : « L'Humanité se trouve
devant une alternative historique : continuer dans la voie du
capitalisme, de la dégradation et de la mort, ou s'engager dans la voie
de l'Harmonie avec la nature et le respect de la vie ».
Nous répudions, dénonçons l'économie verte, ce n'est qu'un masque qui
cache la convoitise des grandes entreprises et de l'impérialisme
alimentaire dans le monde et une tentative de blanchir le capitalisme
qui impose de fausses solutions : l'agriculture intelligente face au
climat, le commerce du carbone, REDD, la géo-ingénierie, les
transgéniques, les agro-carburants, le bio-carbone et toutes les
solutions du marché devant le crise environnementale.
Notre défi est de créer une autre relation avec la nature et entre les
peuples. C'est notre devoir et notre droit et ce pourquoi nous luttons
et nous appelons à continuer la lutte inlassablement pour la
souveraineté alimentaire, pour la réforme agraire complète et la
récupération des territoires des peuples autochtones, pour mettre fin à
la violence du capital et pour retrouver un système paysan et autochtone
de production fondé sur l'agroécologie.
NON AUX FAUSSES SOLUTIONS DU CAPITALISME VERT!
AGRICULTURE PAYSANNE POUR UNE JUSTICE ENVIRONNEMENTALE ET CLIMATIQUE,
MAINTENANT!
WWW.VIACAMPESINA.ORG [7]
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[2] http://viacampesina.org/fr/images/banners/FINAL%20COP%20FRANCES.jpg
[3]
http://www.precopsocial.org/sites/default/files/archivos/margarita_declarat…
[4]
http://www.viacampesina.org/en/index.php/actions-and-events-mainmenu-26/-cl…
[5]
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[6]
http://viacampesina.org/en/index.php/actions-and-events-mainmenu-26/-climat…
[7] http://WWW.VIACAMPESINA.ORG
LA SOLUTION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE PASSE PAR NOS TERRES [1]
LA VIA CAMPESINA ET GRAIN
[2]La Vía Campesina et GRAIN publient deux nouveaux documents sur
l'alimentation et le changement climatique en amont du Sommet des
Peuples face au changement climatique qui aura lieu à Lima, au Pérou.
Telechargez les documents:
La solution au changement climatique passe par nos terre [3] et Comment
le système alimentaire industriel contribue à la crise climatique [4].
À l'occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements
climatiques qui se tient cette année à Lima, La Vía Campesina et GRAIN
annoncent la publication commune de deux nouveaux documents qui
indiquent en détail comment un programme mondial de soutien à la
souveraineté alimentaire est à même de résoudre la crise climatique et
de nourrir la planète.
Ces documents montrent comment le fait de priver les paysans et les
peoples autochtones de leurs terres a permis d'utiliser des moyens
destructeurs pour extraire les ressources et de mettre en place un
système alimentaire responsable de 44 à 57 % de toutes les émissions de
gaz à effet de serre.
La Vía Campesina et GRAIN expliquent comment une redistribution mondiale
des terres aux petits producteurs et aux communautés autochtones,
associée à des politiques de soutien des marchés locaux et d'une
agriculture écologique, peut réduire de moitié les émissions de gaz à
effet de serre en l'espace de quelques décennies, réduire largement la
déforestation et satisfaire les besoins alimentaires d'une population
toujours plus importante.
POUR APPROFONDIR LE SUJET, VOIR :
* La solution au changement climatique passe par nos terres, un article
qui explique pourquoi il est essential de donner le contrôle de la terre
aux petits paysans et aux peoples autochtones si l'on veut faire face à
la crise climatique.
* 5 étapes pour refroidir la planète et nourrir sa population, un
document infographique qui montre comment le système alimentaire
industriel contribue à la crise climatique et en quoi la souveraineté
alimentaire est la solution.
La déclaration de la Vía Campesina pour la Conférence des Nations Unies
sur les changements climatiques de 2015 est ici (en anglais) :
http://tinyurl.com/pfstxw5 [5]
La Vía Campesina est le mouvement international qui rassemble des
millions de paysannes et paysans, de petits et moyens producteurs, de
sans terre, de femmes agricultrices, d'indigènes, de migrants et de
travailleurs agricoles du monde entier. Elle défend l'agriculture
durable de petite échelle comme moyen de promouvoir la justice sociale
et la dignité.
GRAIN est une petite organisation internationale à but non lucratif qui
soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer
le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la
biodiversité.
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/actions-et-nements-mainmenu-26/changem…
[2]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/climatechange/grain-lvc.jpg
[3]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Food%20and%20climate%20op%20e…
[4]
http://viacampesina.org/fr/images/stories/pdf/Food%20and%20climate%20poster…
[5] http://tinyurl.com/pfstxw5
LA VIA CAMPESINA : JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX
FEMMES [1]
_COMMUNIQUÉ DE LA VIA CAMPESINA_
[2]En ce 25 novembre, Journée internationale contre la violence faite
aux femmes, La Via Campesina dénonce la violence structurelle à laquelle
les femmes doivent quotidiennement faire face et qui a été
systématiquement tue, intégrée et rendue invisible par la société
capitaliste et patriarcale.
En 2008, lors de sa Vème Conférence, La Via Campesina a lancé une
Campagne mondiale: Finissons-en avec la violence faite aux femmes. Il
s'agissait d'un appel urgent cherchant à provoquer un changement social,
culturel et politique, dans les populations, les communautés et les
organisations, tout en lançant un défi à la société dans son ensemble
pour qu'elle construise une nouvelle culture afin de mettre fin aux
relations inégales entre les hommes et les femmes.
La violence et l'oppression à l'encontre des femmes existait dans les
sociétés précapitalistes. Pour autant, c'est dans la société capitaliste
que la violence aussi bien politique, économique, que physique et
psychologique s'est aggravée. De nos jours, la violence faite aux femmes
concerne toutes les classes sociales, générations et orientations
sexuelles, autant chez les femmes vivant en ville que celles vivant à la
campagne.
Pour La Via Campesina, la violence subie aujourd'hui par les femmes à la
campagne est directement liée à l'agrobusiness et au mode de production
capitaliste qui exploite et prive de leurs droits les paysannes ayant,
historiquement, garanti la souveraineté alimentaire des peuples et ayant
pris soin des savoirs ancestraux aussi bien pour la production des
aliments que pour la conservation de la biodiversité.
L'agrobusiness est la stratégie développée en milieu rural par le
capital patriarcal qui méconnait le rôle fondamental joué par les femmes
dans l'agriculture paysanne. Les politiques d'ajustement néolibérales
ont intensifié les conditions d'oppression, de discrimination et
l'augmentation des situations de violence faites aux femmes dans les
campagnes.
En ce 25 novembre, les femmes du monde entier appellent à une journée de
mobilisation et de dénonciation, nous mettant au défi d'approfondir les
formes de résistance et de luttes pour venir définitivement à bout du
silence imposé par l'hypocrisie capitaliste et patriarcale afin de jeter
les bases de nouvelles relations humaines.
Notre projet politique, en tant que La Via Campesina, est de construire
une nouvelle vision de société fondée sur les principes de respect,
égalité, justice, solidarité, paix et liberté en lien avec la lutte pour
la terre, l'eau, les semences, la réforme agraire intégrale, pour la
souveraineté alimentaire avec une justice de genre et pour la dignité
des peuples dans les campagnes.
_SEMEUSES DE LUTTES ET D’ESPOIRS,_
_POUR LE FÉMINISME ET LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE_
_METTONS FIN À LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES_
Imprimez et utilisez le kit de cartes postales de la campagne contre la
violence faite aux femmes [3]
Téléchargez la publication de la Via Campesina de la campagne contre la
violence faite aux femmes [4].
Links:
------
[1]
http://www.viacampesina.org/fr/index.php/les-grands-ths-mainmenu-27/femmes-…
[2]
http://www.viacampesina.org/fr/images/stories/womenrally/postalfr.jpg
[3] http://tv.viacampesina.org/Des-cartes-postales-pour-la?lang=fr
[4]
http://www.viacampesina.org/downloads/pdf/fr/Cartilha-VCSudam%C3%A9rica-fra…
ROME: RENCONTRE MONDIALE DES MOUVEMENTS POPULAIRES [1]
_27, 28 ET 29 OCTOBRE 2014 _
Différents mouvements sociaux représentant les populations exclues et
défavorisées, en collaboration avec le Conseil pontifical Justice et
Paix et l'Académie pontificale des sciences sociales, et le soutien
explicite du pape François sont à l'initiative de la Rencontre mondiale
des mouvements populaires qui aura lieu à Rome du 27 au 29 octobre 2014.
Nous nous réjouissons de cette opportunité unique de faire entendre la
voix des exclus et de leur donner plus de visibilité, au sein même du
Vatican. Nous remercions le pape François pour cette opportunité, qui
est une nouvelle preuve de son soutien permanent et de sa proximité non
seulement envers ceux qui souffrent des injustices, mais aussi envers
ceux qui s'organisent et luttent contre celles-ci.
La Rencontre s'adresse principalement aux organisations et aux
mouvements d'exclus. On attend la participation d'une centaine de
délégués et déléguées de différents pays, qui représenteront : a) les
travailleurs et travailleuses précaires, les travailleuses et
travailleurs temporaires, les migrant(e)s, et des travailleurs des
secteurs populaires, informels ou autogérés, sans protection légale,
sans reconnaissance syndicale et sans droits des travailleurs ; b) les
paysans et paysannes sans-terre et les peuples autochtones ou les
personnes menacées d'expulsion de leurs de leurs terres à cause de la
spéculation agricole et de la violence ; c) les personnes vivant dans
les banlieues et les quartiers informels, les marginaux, les expulsés,
les oubliés, ceux et celles qui sont privé(e)s des infrastructures
urbaines adéquates. Participeront également des organisations
syndicales, sociales et des droits humains qui accompagnent les
processus d'organisation et de lutte de ces secteurs.
Plusieurs évêques et travailleurs de l'Église de différents pays sont
également invités, afin d'encourager le dialogue et la collaboration
avec l'Église. Les langues utilisées pendant cette réunion seront
l'espagnol, le français, l'italien, l'anglais et le portugais. La
rencontre s'achèvera par le lancement d'une instance internationale de
coordination des mouvements populaires, avec le soutien et la
collaboration de l'Église.
LE TRAVAIL EST RÉPARTI DE LA FAÇON SUIVANTE, SUR TROIS JOURS :
L'objectif de la première journée est de connaître la réalité actuelle,
les luttes et les analyses des mouvements populaires. Cette journée aura
lieu au Salésianum.
L'objectif de la deuxième journée est d'étudier les enseignements du
pape François sur la façon d'avancer ensemble vers un développement
réellement et pleinement humain. Cette journée se tiendra dans
l'ancienne Salle du Synode.
La troisième et dernière journée sera consacrée à l'établissement
d'engagements concrets pour coordonner les organisations d'exclus et
leur collaboration avec l'Église. Cette journée sera organisée au
Salésianum.
LES PRINCIPAUX OBJECTIFS SONT DE :
* Partager la pensée sociale du pape François, particulièrement les
éléments présentés dans son exhortation apostolique « La joie de
l'Évangile », et en débattre à partir du point de vue des mouvements
populaires.
* Élaborer une synthèse de la vision des mouvements populaires quant
aux causes des inégalités sociales croissantes et de l'augmentation de
l'exclusion dans le monde, et particulièrement de l'exclusion de l'accès
à la terre, au travail et au logement.
* Mener une réflexion collective sur les expériences
organisationnelles des mouvements populaires comme solutions aux
injustices, en débattant de nos pratiques, de nos modes d'interagir avec
les institutions et des perspectives futures.
* Proposer des solutions alternatives populaires pour s'attaquer aux
problèmes - guerre, déplacements, faim, misère, chômage, précarisation,
exclusion - générés par le capitalisme financier, le militarisme et
l'immense pouvoir des multinationales, et y répondre en partant du point
de vue des pauvres et des peuples défavorisés, dans le but de bâtir une
société pacifique, libre et juste.
* Discuter de la relation des Mouvements populaires avec l'Église et
de la façon d'avancer dans la création d'une instance d'articulation et
de collaboration permanente.
LES ORGANISATIONS PARTICIPANT À CETTE RENCONTRE SONT, NOTAMMENT :
Articulação Dos Povos Indígenas Do Brasil (APIB) - Brésil
Asian Social Institute (ASI) and CBSCom Cooperative - Philippines
Asociación De Trabajadores Del Campo (ATC) - Nicaragua
Asociación Democracia Real Ya (Indignados) - Espagne
Asociación Democracia Real YA (Indignados) - Espagne
Asociación Nacional De Recicladores De Colombia (ARB) - Colombie
Asociación Nacional de Trabajadores Agropecuarios (ANTA) - El Salvador
Associacao Dos Peradores E Trabalhadores Do Sector Informal (ASSOTSI) -
Mozambique
Associação Juízes para a Democracia - Brésil
Association des Marchés Economiques Locaux du Recyclage (AMELIOR) -
France
Associazione Trentini Nel Mondo Onlus - Italie
Banca Etica - Italie
Biffins - France
Bigkis Lakas Pilipinas (Fishermen) - Philippines
Border Agricultural Workers - frontière États-Unis/Mexique
Central de Movimentos Populares (CMP) - Brésil
Central Única dos Trabalhadores Minas Gerais - Movimiento Sindical de
Maestros (CUT) - Brésil
Centro de Derechos Humanos Fray Bartolomé de las Casas (Frayba) -
Mexique
Centro Memorial Dr. Martin Luther King, Jr. (CMMLK) - Cuba
Centro Sociale Leoncavallo - Italie
Children and Youth in Action for Sustainable Future (CYASF) -
Philippines
Comité De Unidad Campesina (CUC) - Guatemala
Condederacion De Trabajadores Por Cuenta Propia CNTCP - Nicaragua
Conf. Nacional De Mujeres Campesinas Indigenas Originarias Bartolinas
Sissa - Bolivie
Confederación de Trabajadores de la Economía Popular (CTEP) - Argentine
Confederation Paysanne (CIFTCI-SEN) - Turquie
Conseil National De Concertation Et De Coopération Des Ruraux (CNCR) -
Sénégal
Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas (COPINH) -
Honduras
Consejo Coordinador Obrero Popular (COCOPO - MLN) Mexique
Coord. Nac. de Org. de Mujeres Trabajadoras Rurales e Indígenas
(CONAMURI) - Paraguay
Coordenação Nacional De Entidades Negras (CONEN) - Brésil
Corriente Villera Independiente (CVI) - Argentine
Enhe Bizkaia (Euskal Herria)- Espagne et France
ETC Group
European Coordination Via Campesina
Faith In Community Scotland - Écosse
Farm Workers Association Of Florida - États-Unis
Federacion Nacional De Recicladores Del Ecuador - Équateur
Federación Argentina de Cartoneros y Recicladores (FACyR) - Argentine
Federación Uruguaya de Cooperativas de Viviendas por Ayuda Mutua
(FUCVAM) - Uruguay
Forum Des Alternatives - Maroc
Frente Nacional Comunal Simón Bolívar (FNCSM) - Venezuela
Genuino Clandestino - Italie
Hermandad Obrera De Acción Católica (HOAC)
Homeless Peoples Fedreation - Philippines
Independent Democracy of Informal Economy Associations- Cambodge
Industrial Workers Of The World (IWW) -
International Coordination Of Young Christian Workers (ICYCW-CIJOC) -
France
Jeunesse Ouvrière Chrétienne Internationale (IYCW) Aisbl
Kagad Kach Patra Kashtakari Panchayat - Inde
Kagad Kach Patra Kashtakari Panchayat - Waste Pickers Collective
(KKPKP) - Inde
Kagad Kach Patra Kashtakari Panchayat (KKPKP) - Inde
Karnataka State Farmers Union (KRRS) - Inde
Kenya National Alliance Of Street Venders And Informal Traders
(Kenasvit) - Kenya
Korean Women Peasants Association - Corée
Korean Women Peasants Association - Corée
La Junta - Pérou
Levante Popular Da Juventude - Brésil
Liga Operária Católica -
Malawi Union for Informal Sector - Malawi
Minga Informativa de los Movimientos Sociales (ALAI) - Amérique latine
Mouviman Peyzan Papay (MPP) - Haïti
Movimento De Mulheres Camponesas (MMC) - Brésil
Movimiento de los Trabajadores Rurales Sin Tierra (MST) - Brésil
Movimiento De Trabajadores Excluidos (MTE) - Argentine
Movimiento Indígena-Campesino De Chiapas - Mexique
Movimiento Nacional Campesino Indígena (MNCI) - Argentine
Movimiento Nacional De Trabajadores Cristianos (MMTC) - Rwanda
Movimiento Nacional Empresas Recuperadas (MNER) - Cooperativa Subpga -
Argentine
National Coordination of Peasants' Organizations (CNOP) - Mali
National Family Farm Coalition (NFFC) - États-Unis
National Slum Dwellers Federation - Inde
National Union of Metalworkers of South Africa (NUMSA) - Afrique du Sud
Network for Political and Social Rights - Grèce
New Zealand Council of Trade Union - Nouvelle-Zélande
Parlamento Xinca - Guatemala
Plataforma Afectados Por La Hipoteca (PAH * co-fundador a título
personal) - Espagne
Proceso de Comunidades Negras (PCN) - Brésil
Re-Food 4 Good - International
RIMAFLOW, Fabbrica Recuperata - Communia Network - Italie
Shack Dwellers International (SDI)
Shack Dwellers International (SDI)
Shack Dwellers International/Zimbabwe Affiliate - Zimbabwe
Shehab Institution - Égypte
Sindicato Mexicano de Electricistas (SME) - Mexique
Slum Dwellers International
South African Federation of the Urban Poor - Afrique du Sud
South African Waste Pickers Association - Afrique du Sud
South African Waste Pickers Association - Afrique du Sud
Spirit Of Youth Association For Environmental Services (Zabaleens) -
Égypte
Syndicate Of Informal Workers (Homenet Eastern Europe) - Bulgarie
The French Organizations Droit Au Logement/No-Vox - France
Truth Foundation - Corée du Sud
Tunisian Forum For Economic And Social Rights - Tunisie
Turkish Peasant Confederation (CIFTCI-SEN)- Turquie
União Nacional de Camponeses (UNAC) - Mozambique
Union Of Agricultural Work Committees (UAWC) - Palestine
United Steelworkers - États-Unis
Youth Organization of The Kurds - Syrie
Zambia Homeless And Poor People's Federation - Zambie
Zimbabwe Smallholder Farmer Forum (ZIMSOFF) Zimbabwe
Nous espérons que cette Rencontre constituera un moment décisif du
processus d'articulation des mouvements populaires, en renforçant une
vision transformatrice, en autonomisant les secteurs les plus démunis et
en rendant visible le point de vue des mouvements populaires sur les
graves problèmes que l'humanité rencontre.
JOAO PEDRO STÉDILE
Mouvement des Sans Terre (Brésil)
Via Campesina Internationale
XARO CASTELLÓ
Fraternité ouvrière d'action catholique (Espagne)
Mouvement Mondial des Travailleurs Chrétiens (Espagne)
JOCKIN ARPUTHAM
Fédération nationale des habitants de taudis (Inde)
Slum Dwellers International
JUAN GRABOIS
Mouvement des Travailleurs Exclus (Argentine)
Confédération des Travailleurs de l'Économie Populaire
CONTACTS MÉDIAS :
Gabriela Bonus + 54 911 3269917 - Argentine - en espagnol
Carolina Palacio +39 3357192098 - Italie - en anglais
Elvira Corona +39 3471895632 - Italie - en italien
Rita Zanotto +556199700420 - Brésil - en portugais
Isabelle Delforge +39 3511556740 - Italie - en anglais, français,
espagnol
Links:
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[1]
http://viacampesina.org/fr/index.php/2-uncategorised/1014-rome-rencontre-mo…